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29/10 2020
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LE RACCOURCISSEMENT DU DÉLAI DE CERTIFICATION DES ASSISTANTS DE RÉGULATION MÉDICALE EN POSTE INQUIÈTE LEURS REPRÉSENTANTS

PARIS, 29 octobre 2020 (APMnews) - L'Union nationale des assistants de régulation médicale (Unarm) et l'Association française des assistants de régulation médicale (Afarm) ont fait part de leur désapprobation face au raccourcissement du délai de certification pour les ARM en poste, ramené au 31 décembre 2023.

Lors de la mise en place de la formation diplômante pour le métier d'assistant de régulation médicale (ARM) à l'été 2019 (cf dépêche du 15/07/2019 à 17:30), les ARM en poste avaient initialement jusqu'au 31 décembre 2026 pour passer un entretien et valider les modules nécessaires à leur certification.

Cette certification permettait d'une part, aux professionnels en place d'être promus à la catégorie B de la fonction publique hospitalière, avec un salaire mensuel brut, primes incluses, variant entre 1.800 € (1er échelon du premier grade) à 3.200 € (dernier échelon du troisième grade), et d'autre part, d'obtenir une prime de 100 euros net par mois, à l'image du personnel paramédical des services d'urgence (cf dépêche du 18/09/2019 à 11:04).

Un décret paru la semaine passée a toutefois indiqué que les ARM exerçant dans un centre de réception et de régulation des appels (CRRA) d'un Samu doivent suivre une formation continue dans un des centres agréés pour obtenir le diplôme d'ARM avant le 31 décembre 2023 (cf dépêche du 22/10/2020 à 12:55).

"Le projet de décret a été présenté au conseil supérieur de la fonction publique [hospitalière, CSFPH] en juillet et au Conseil d'Etat en septembre, et c'est le Conseil d’Etat qui a ramené cette date au 31 décembre 2023 pour tous les personnels en poste au sein d'un Samu", a rapporté le président de l'Unarm, Pascal Beauvilain, contacté lundi par APMnews.

"La DGOS [direction générale de l'offre de soins] a bien défendu ce dossier, parce que le Conseil d’Etat voulait ramener cette date à 2022", a-t-il ajouté.

"Ce n'est pas tant la date qui nous gêne que la mise en place, qui va être compliquée", a fait remarquer Pascal Beauvilain.

"Déjà que c'était compliqué de faire passer une certification pour tous les ARM en poste avant 2026, là on ne voit pas comment on va faire", a abondé le vice-président de l'Afarm, Yann Rouet, joint mardi par APMnews.

Un aggravement du manque d'ARM dans les Samu-centres 15

Les deux représentants des associations d'ARM ont fait remarquer que cette compression du délai de certification risquait de priver plus encore les Samu-centres 15 d'ARM, potentiellement envoyés en formation, alors que le déficit d'ARM est estimé à près de 350 professionnels sur l'ensemble du territoire.

Les associations professionnelles d'ARM s'interrogent également sur les modalités de certification des ARM présents dans les DOM-TOM, dépourvus de centres agréés pour la formation diplômante des assistants de régulation médicale (CFARM).

Le président de l'Unarm a également pointé la différence entre la date butoir donnée aux ARM en poste pour leur certification et celle donnée aux établissements pour organiser le concours de recrutement des ARM, le 31 décembre 2026: "L'organisation de concours de mise en stage et de titularisation aurait dû avoir la même date limite, 2023".

"Pendant trois ans, les établissements vont faire des économies sur le dos des assistants de régulation médicale (ARM), pendant trois ans ils vont les payer au ras des pâquerettes", s'est-il agacé.

Le président de l'Unarm a également regretté que la composition du jury des concours de recrutement des ARM ne prévoit pas la présence d'un professionnels de l'aide médicale urgente (AMU) ou d'une personne "investie dans la régulation médicale".

gl/ab/APMnews

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LE RACCOURCISSEMENT DU DÉLAI DE CERTIFICATION DES ASSISTANTS DE RÉGULATION MÉDICALE EN POSTE INQUIÈTE LEURS REPRÉSENTANTS

PARIS, 29 octobre 2020 (APMnews) - L'Union nationale des assistants de régulation médicale (Unarm) et l'Association française des assistants de régulation médicale (Afarm) ont fait part de leur désapprobation face au raccourcissement du délai de certification pour les ARM en poste, ramené au 31 décembre 2023.

Lors de la mise en place de la formation diplômante pour le métier d'assistant de régulation médicale (ARM) à l'été 2019 (cf dépêche du 15/07/2019 à 17:30), les ARM en poste avaient initialement jusqu'au 31 décembre 2026 pour passer un entretien et valider les modules nécessaires à leur certification.

Cette certification permettait d'une part, aux professionnels en place d'être promus à la catégorie B de la fonction publique hospitalière, avec un salaire mensuel brut, primes incluses, variant entre 1.800 € (1er échelon du premier grade) à 3.200 € (dernier échelon du troisième grade), et d'autre part, d'obtenir une prime de 100 euros net par mois, à l'image du personnel paramédical des services d'urgence (cf dépêche du 18/09/2019 à 11:04).

Un décret paru la semaine passée a toutefois indiqué que les ARM exerçant dans un centre de réception et de régulation des appels (CRRA) d'un Samu doivent suivre une formation continue dans un des centres agréés pour obtenir le diplôme d'ARM avant le 31 décembre 2023 (cf dépêche du 22/10/2020 à 12:55).

"Le projet de décret a été présenté au conseil supérieur de la fonction publique [hospitalière, CSFPH] en juillet et au Conseil d'Etat en septembre, et c'est le Conseil d’Etat qui a ramené cette date au 31 décembre 2023 pour tous les personnels en poste au sein d'un Samu", a rapporté le président de l'Unarm, Pascal Beauvilain, contacté lundi par APMnews.

"La DGOS [direction générale de l'offre de soins] a bien défendu ce dossier, parce que le Conseil d’Etat voulait ramener cette date à 2022", a-t-il ajouté.

"Ce n'est pas tant la date qui nous gêne que la mise en place, qui va être compliquée", a fait remarquer Pascal Beauvilain.

"Déjà que c'était compliqué de faire passer une certification pour tous les ARM en poste avant 2026, là on ne voit pas comment on va faire", a abondé le vice-président de l'Afarm, Yann Rouet, joint mardi par APMnews.

Un aggravement du manque d'ARM dans les Samu-centres 15

Les deux représentants des associations d'ARM ont fait remarquer que cette compression du délai de certification risquait de priver plus encore les Samu-centres 15 d'ARM, potentiellement envoyés en formation, alors que le déficit d'ARM est estimé à près de 350 professionnels sur l'ensemble du territoire.

Les associations professionnelles d'ARM s'interrogent également sur les modalités de certification des ARM présents dans les DOM-TOM, dépourvus de centres agréés pour la formation diplômante des assistants de régulation médicale (CFARM).

Le président de l'Unarm a également pointé la différence entre la date butoir donnée aux ARM en poste pour leur certification et celle donnée aux établissements pour organiser le concours de recrutement des ARM, le 31 décembre 2026: "L'organisation de concours de mise en stage et de titularisation aurait dû avoir la même date limite, 2023".

"Pendant trois ans, les établissements vont faire des économies sur le dos des assistants de régulation médicale (ARM), pendant trois ans ils vont les payer au ras des pâquerettes", s'est-il agacé.

Le président de l'Unarm a également regretté que la composition du jury des concours de recrutement des ARM ne prévoit pas la présence d'un professionnels de l'aide médicale urgente (AMU) ou d'une personne "investie dans la régulation médicale".

gl/ab/APMnews

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