Actualités de l'Urgence - APM

LE REGROUPEMENT DE L'ACTIVITÉ DE CHIRURGIE DU CH D'AVRANCHES-GRANVILLE SUR LE SITE D'AVRANCHES DEVRAIT ÊTRE EFFECTIF EN 2018
Depuis la fin de l'année 2014, l'avenir du Chag, issu de la fusion des CH d'Avranches et de Granville en 1992, faisait l'objet de moult tractations. Le 13 mars 2015, les instances de l'établissement avaient retenu le scénario du regroupement sur un site unique, acté en conseil de surveillance, mais sans que le lieu d'implantation ne soit précisé, rappelle-t-on.
Dans un rapport consacré la gestion du Chag rendu public fin décembre 2016, la chambre régionale des comptes (CRC) de Normandie indique que, par un courrier en date du 28 septembre 2015, l'agence régionale de santé (ARS) a précisé qu'"à l'exception des urgences, toutes les activités de médecine-chirurgie-obstétrique (MCO) du Chag seraient localisées sur le site d'Avranches", les activités de moyen séjour devant, quant à elles, être regroupées sur Granville. "Suite à cet arbitrage de l'ARS, l'établissement a présenté un schéma directeur immobilier, approuvé en commission médicale d'établissement (CME) et au conseil de surveillance en juin 2016", ajoute-t-elle.
Interrogé à ce propos, Jean-Pierre Heurtel s'est félicité de cette décision, en soulignant les effets positifs à venir en termes de "coûts". "Les arbitrages passés 'd'équilibre' permanent entre les deux sites n'étaient plus tenables aujourd'hui, vu la rar[éfaction] de la ressource médicale partagée entre deux sites, [les impératifs de] sécurité des soins dans les transports de patients, [et le] développement de l'ambulatoire", avait-il pointé en début de semaine dans son discours de voeux, dont l'APM a eu copie.
"Ainsi qu'indiqué dans notre schéma directeur immobilier, la filière soins de suite et de réadaptation (SSR) et personnes âgées du CH sera localisée sur Granville. Quant aux services d'urgences et aux structures mobiles d'urgence et de réanimation (Smur), ils seront maintenus sur les deux sites", a-t-il souligné auprès de l'APM.
La mise en oeuvre de ce schéma directeur immobilier "se déclinera par étapes, sur plusieurs années, selon deux grandes phases: la mise en place d'un bloc opératoire unique sur le site d'Avranches, puis la restructuration immobilière du site de Granville" a-t-il ajouté.
Actés courant 2016, les travaux visant à permettre au bloc opératoire d'Avranches d'accueillir l'activité de chirurgie ambulatoire de Granville "devraient débuter en 2017, et être finalisés courant 2018". Ils s'accompagneront "d'une réduction de 25 lits d'hospitalisation au profit du développement de la chirurgie ambulatoire", a-t-il précisé.
Interrogé sur le montant de cette opération immobilière, Jean-Pierre Heurtel a indiqué que "20 millions d'euros de travaux étaient prévus sur le site d'Avranches, et quelque 15 millions d'euros sur le site de Granville". "Dans le cadre du dialogue de gestion en cours avec l'ARS, l'établissement espère obtenir une aide en investissement de l'ordre de 1,5 à 2 millions d'euros par an", a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs annoncé qu'"au vu du projet de réorganisation de l'activité du CH" et de sa traduction en termes d'investissement immobilier, "un contrat de retour à l'équilibre financier [Cref] serait prochainement signé avec l'ARS".
Réagissant au rapport de la CRC Normandie, qui jugeait "préoccupante" la situation budgétaire et financière du Chag à fin 2015, "l'évolution des recettes entre 2010 et 2015 (+11,30%), aides non reconductibles comprises, n'ayant pas permis de compenser la forte dynamique des dépenses de fonctionnement (+12,56%), particulièrement celles de personnel et pharmaceutiques", Jean-Pierre Heurtel a mis en exergue "l'effort de redressement" de l'établissement qu'il dirige depuis 2013.
"Le Chag devrait clôturer l'exercice 2016 avec un déficit de 1 à 1,5 million d'euros sur son compte de résultat principal (CRP), pour un budget de 102 millions d'euros (le budget consolidé avoisinant les 120 millions). Aides incluses, nous devrions même terminer l'année sur un excédent comptable de 312.000 euros. Sachant qu'en 2015, nous étions, hors aides, en déficit de près de 5 millions d'euros sur notre CRP, le redressement est net", a-t-il souligné.
"En 2016, l'activité de l'établissement a augmenté de 2,5% en termes de séjours -de 1,55% en valorisation cumulée", a-t-il poursuivi.
Hors coûts issus d'une activité bi-sites, la situation financière du Chag est fortement marquée "par le poids de l'intérim médical, dont la facture a dépassé les 2 millions d'euros en 2016", a-t-il insisté, précisant que cette "problématique touchait notamment les spécialités anesthésie, imagerie et urgences".
Interrogé sur les perspectives financières 2017 du Chag, il a fait part du maintien d'un objectif de redressement financier", sans le chiffrer plus en détail. Il a évalué "l'impact du protocole 'parcours, professionnels, carrières, rémunérations' (PPCR) et de la hausse du point d'indice à 1,2 million d'euros" pour le Chag, et ajouté que l'établissement ne serait a priori pas en mesure d'améliorer son taux de marge brute, qui était de "5,84% en 2016". "Notre taux d'endettement, légèrement supérieur à 30% en 2016, devrait légèrement diminuer en 2017 et 2018".
===Création d'un pôle inter-hospitalier urgences dans le cadre du GHT Groupe hospitalier Mont-Saint-Michel
Interrogé sur la situation du Smur secondaire de Granville, dont la fermeture a été suspendue en février 2016 par le tribunal administratif de Caen jusqu'à ce que le recours en annulation déposé par le comité d'usagers pour la défense de l'hôpital public soit jugé, Jean-Pierre Heurtel a indiqué "être toujours en attente du jugement définitif du tribunal administratif".
Pointant "le déficit de l'ensemble des structures d'urgence du Chag", avoisinant "les 1,6 million d'euros en 2016", il a annoncé la création, dans le cadre du groupement hospitalier de territoire (GHT) Groupe hospitalier Mont-Saint-Michel, dont le Chag est établissement support, "d'un pôle inter-établissement urgences" à partir des trois structures d'urgences-Smur du territoire (Avranches, Granville et Saint-Hilaire-du-Harcouët ).
"Même si les autorisations d'activités seront maintenues sur les trois sites, une nouvelle organisation de l'activité doit être pensée", a-t-il fait valoir. "Différentes options sont à l'étude", a-t-il ajouté, dont celle de la possible création d'une "équipe territoriale" urgences.
Jean-Pierre Heurtel a par ailleurs indiqué que le GHT Groupe hospitalier Mont-Saint-Michel faisait partie "des 55 GHT sur 135 en France à avoir été retenus pour avoir un accompagnement financé par la DGOS [direction générale de l'offre de soins ]", et qu'il serait à ce titre accompagné durant cinq à six mois par un cabinet extérieur "pour élaborer [son] projet médical".
Doté de 736 lits et places (414 à Avranches et 322 à Granville), dont 347 lits et places de MCO à la fin 2015, le Chag comptait, en 2016, 1.300 ETP non médicaux, et quelque 120 ETP médicaux.
ed/ab/APM polsan
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LE REGROUPEMENT DE L'ACTIVITÉ DE CHIRURGIE DU CH D'AVRANCHES-GRANVILLE SUR LE SITE D'AVRANCHES DEVRAIT ÊTRE EFFECTIF EN 2018
Depuis la fin de l'année 2014, l'avenir du Chag, issu de la fusion des CH d'Avranches et de Granville en 1992, faisait l'objet de moult tractations. Le 13 mars 2015, les instances de l'établissement avaient retenu le scénario du regroupement sur un site unique, acté en conseil de surveillance, mais sans que le lieu d'implantation ne soit précisé, rappelle-t-on.
Dans un rapport consacré la gestion du Chag rendu public fin décembre 2016, la chambre régionale des comptes (CRC) de Normandie indique que, par un courrier en date du 28 septembre 2015, l'agence régionale de santé (ARS) a précisé qu'"à l'exception des urgences, toutes les activités de médecine-chirurgie-obstétrique (MCO) du Chag seraient localisées sur le site d'Avranches", les activités de moyen séjour devant, quant à elles, être regroupées sur Granville. "Suite à cet arbitrage de l'ARS, l'établissement a présenté un schéma directeur immobilier, approuvé en commission médicale d'établissement (CME) et au conseil de surveillance en juin 2016", ajoute-t-elle.
Interrogé à ce propos, Jean-Pierre Heurtel s'est félicité de cette décision, en soulignant les effets positifs à venir en termes de "coûts". "Les arbitrages passés 'd'équilibre' permanent entre les deux sites n'étaient plus tenables aujourd'hui, vu la rar[éfaction] de la ressource médicale partagée entre deux sites, [les impératifs de] sécurité des soins dans les transports de patients, [et le] développement de l'ambulatoire", avait-il pointé en début de semaine dans son discours de voeux, dont l'APM a eu copie.
"Ainsi qu'indiqué dans notre schéma directeur immobilier, la filière soins de suite et de réadaptation (SSR) et personnes âgées du CH sera localisée sur Granville. Quant aux services d'urgences et aux structures mobiles d'urgence et de réanimation (Smur), ils seront maintenus sur les deux sites", a-t-il souligné auprès de l'APM.
La mise en oeuvre de ce schéma directeur immobilier "se déclinera par étapes, sur plusieurs années, selon deux grandes phases: la mise en place d'un bloc opératoire unique sur le site d'Avranches, puis la restructuration immobilière du site de Granville" a-t-il ajouté.
Actés courant 2016, les travaux visant à permettre au bloc opératoire d'Avranches d'accueillir l'activité de chirurgie ambulatoire de Granville "devraient débuter en 2017, et être finalisés courant 2018". Ils s'accompagneront "d'une réduction de 25 lits d'hospitalisation au profit du développement de la chirurgie ambulatoire", a-t-il précisé.
Interrogé sur le montant de cette opération immobilière, Jean-Pierre Heurtel a indiqué que "20 millions d'euros de travaux étaient prévus sur le site d'Avranches, et quelque 15 millions d'euros sur le site de Granville". "Dans le cadre du dialogue de gestion en cours avec l'ARS, l'établissement espère obtenir une aide en investissement de l'ordre de 1,5 à 2 millions d'euros par an", a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs annoncé qu'"au vu du projet de réorganisation de l'activité du CH" et de sa traduction en termes d'investissement immobilier, "un contrat de retour à l'équilibre financier [Cref] serait prochainement signé avec l'ARS".
Réagissant au rapport de la CRC Normandie, qui jugeait "préoccupante" la situation budgétaire et financière du Chag à fin 2015, "l'évolution des recettes entre 2010 et 2015 (+11,30%), aides non reconductibles comprises, n'ayant pas permis de compenser la forte dynamique des dépenses de fonctionnement (+12,56%), particulièrement celles de personnel et pharmaceutiques", Jean-Pierre Heurtel a mis en exergue "l'effort de redressement" de l'établissement qu'il dirige depuis 2013.
"Le Chag devrait clôturer l'exercice 2016 avec un déficit de 1 à 1,5 million d'euros sur son compte de résultat principal (CRP), pour un budget de 102 millions d'euros (le budget consolidé avoisinant les 120 millions). Aides incluses, nous devrions même terminer l'année sur un excédent comptable de 312.000 euros. Sachant qu'en 2015, nous étions, hors aides, en déficit de près de 5 millions d'euros sur notre CRP, le redressement est net", a-t-il souligné.
"En 2016, l'activité de l'établissement a augmenté de 2,5% en termes de séjours -de 1,55% en valorisation cumulée", a-t-il poursuivi.
Hors coûts issus d'une activité bi-sites, la situation financière du Chag est fortement marquée "par le poids de l'intérim médical, dont la facture a dépassé les 2 millions d'euros en 2016", a-t-il insisté, précisant que cette "problématique touchait notamment les spécialités anesthésie, imagerie et urgences".
Interrogé sur les perspectives financières 2017 du Chag, il a fait part du maintien d'un objectif de redressement financier", sans le chiffrer plus en détail. Il a évalué "l'impact du protocole 'parcours, professionnels, carrières, rémunérations' (PPCR) et de la hausse du point d'indice à 1,2 million d'euros" pour le Chag, et ajouté que l'établissement ne serait a priori pas en mesure d'améliorer son taux de marge brute, qui était de "5,84% en 2016". "Notre taux d'endettement, légèrement supérieur à 30% en 2016, devrait légèrement diminuer en 2017 et 2018".
===Création d'un pôle inter-hospitalier urgences dans le cadre du GHT Groupe hospitalier Mont-Saint-Michel
Interrogé sur la situation du Smur secondaire de Granville, dont la fermeture a été suspendue en février 2016 par le tribunal administratif de Caen jusqu'à ce que le recours en annulation déposé par le comité d'usagers pour la défense de l'hôpital public soit jugé, Jean-Pierre Heurtel a indiqué "être toujours en attente du jugement définitif du tribunal administratif".
Pointant "le déficit de l'ensemble des structures d'urgence du Chag", avoisinant "les 1,6 million d'euros en 2016", il a annoncé la création, dans le cadre du groupement hospitalier de territoire (GHT) Groupe hospitalier Mont-Saint-Michel, dont le Chag est établissement support, "d'un pôle inter-établissement urgences" à partir des trois structures d'urgences-Smur du territoire (Avranches, Granville et Saint-Hilaire-du-Harcouët ).
"Même si les autorisations d'activités seront maintenues sur les trois sites, une nouvelle organisation de l'activité doit être pensée", a-t-il fait valoir. "Différentes options sont à l'étude", a-t-il ajouté, dont celle de la possible création d'une "équipe territoriale" urgences.
Jean-Pierre Heurtel a par ailleurs indiqué que le GHT Groupe hospitalier Mont-Saint-Michel faisait partie "des 55 GHT sur 135 en France à avoir été retenus pour avoir un accompagnement financé par la DGOS [direction générale de l'offre de soins ]", et qu'il serait à ce titre accompagné durant cinq à six mois par un cabinet extérieur "pour élaborer [son] projet médical".
Doté de 736 lits et places (414 à Avranches et 322 à Granville), dont 347 lits et places de MCO à la fin 2015, le Chag comptait, en 2016, 1.300 ETP non médicaux, et quelque 120 ETP médicaux.
ed/ab/APM polsan