Actualités de l'Urgence - APM

06/02 2023
Retour

LE SYNDICAT JEUNES MÉDECINS APPELLE LA PROFESSION À LA GRÈVE MARDI 14 FÉVRIER

PARIS, 6 février 2023 (APMnews) - Le syndicat Jeunes médecins a appelé lundi la profession à une journée de grève et de mobilisation mardi 14 février, premier jour d'examen en séance publique de la proposition de loi "Rist" au Sénat.

Dans un communiqué, le syndicat qui rassemble internes, chefs de clinique, assistants des hôpitaux, remplaçants et jeunes installés, s'est rallié au mouvement lancé par les syndicats de médecins libéraux pour protester contre les conditions de négociation de la future convention médicale et les mesures de la proposition de loi de Stéphanie Rist (Renaissance, Loiret) "portant amélioration de l'accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé" (cf dépêche du 19/01/2023 à 13:18 et dépêche du 19/01/2023 à 17:16).

Le syndicat critique les annonces faites par le ministre de la santé et de la prévention lors de ses voeux aux forces vives (cf dépêche du 30/01/2023 à 16:34), estimant avoir "assisté à une attaque en règle de la médecine libérale pendant que la médecine hospitalière s'effondre inexorablement".

"Toutes les mesures qui sont actuellement à l'oeuvre vont malheureusement aboutir à une restriction sans précédent de l'accès aux médecins poussés par le gouvernement à se déconventionner", reproche Jeunes médecins, dénonçant "les éléments de langage employés par le gouvernement pour marteler auprès du grand public que les médecins sont en grande partie responsable des problèmes d'accès aux soins".

Le syndicat pointe "l'enveloppe budgétaire largement insuffisante" allouée selon lui pour la négociation de la convention médicale et dénonce l'attitude de l'exécutif à l'égard de l'intérim médical.

Il conteste l'ouverture de l'accès direct aux infirmiers de pratique avancée (IPA), proposée "comme le remède miracle à la pénurie de médecins", et la proposition de l'assurance maladie d'augmenter de 1,50 euro les tarifs des consultations des médecins libéraux (cf dépêche du 02/02/2023 à 17:35).

Il dénonce par ailleurs la mise en place d'un contrat d'engagement territorial, proposé par le gouvernement dans le cadre de la proposition de loi Rist, "comme condition à une réelle augmentation tarifaire faisant croire à un désinvestissement des médecins libéraux des obligations qui sont les leurs vis-à-vis de la population qu'ils soignent au quotidien et qui, s'ils ne le faisaient pas, aurait depuis longtemps entraîné un peu plus le naufrage que connaît déjà l'hôpital public".

Le syndicat "appelle à une journée de grève le 14 février, marquée par une journée de mobilisation le même jour à Paris pour dire 'stop' à ces mesures inappropriées et totalement déconnectées du terrain".

L'ensemble des syndicats de médecins libéraux mobilisés

Dans une série de communiqués, les syndicats de médecins libéraux ont confirmé leur appel à manifester devant le Sénat mardi 14 février.

Les six syndicats représentatifs des médecins libéraux s'étaient mis d'accord pour appeler la profession à intensifier leur mobilisation, en cessant leur participation à la permanence des soins ou au service d'accès aux soins (SAS) et à ne plus faire d'"heures supplémentaires" (cf dépêche du 25/01/2023 à 19:53).

La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) a relevé lundi une raison supplémentaire de manifester, dénonçant l'examen prochain par l'Assemblée nationale d'une proposition de loi écrite par l'urgentiste et ex-député Thomas Mesnier, portant notamment une régulation de l'installation des médecins (cf dépêche du 25/01/2023 à 19:53).

Dans un communiqué, la CSMF souligne que la majorité présidentielle, "n'étant pas à une provocation près", avait choisi comme rapporteur de ce texte le député Horizons Frédéric Valletoux (Seine-et-Marne), ancien président de la Fédération hospitalière de France (FHF).

"Frédéric Valletoux qui, lorsqu'il était président de la FHF, n'a eu de cesse que d'insulter les médecins libéraux pensant avec aveuglement que les problèmes de l'hôpital venaient des libéraux, libéraux qui assurent huit consultations sur 10 et dont la PDSA [permanence des soins ambulatoires] couvre 96% du territoire", s'indigne la CSMF.

"Battons-nous et donnons-nous rendez-vous à Paris le 14 février pour la manifestation organisée par tous les syndicats de médecins libéraux", conclut le syndicat.

Dans un communiqué diffusé samedi, MG France a dénoncé de nouveau les dernières propositions du syndicat en vue de la convention, ainsi que les deux propositions de loi examinées par le Parlement.

"Les soins dispensés dans la durée et la cohérence par les médecins généralistes traitants sont le dernier rempart pour l'accès aux soins des plus fragiles. Or les propositions du gouvernement mettent en péril l'accès aux soins des 90% de Français ayant encore un médecin traitant, en prétendant fallacieusement trouver une solution pour les 10% qui n'en ont plus", reproche le syndicat.

"MG France invite tous les médecins généralistes à combattre ces dispositions par la grève et la manifestation le 14 février prochain et à maintenir et amplifier toutes leurs actions de protestation déjà en cours", écrit le syndicat dans son communiqué.

Vendredi, la Fédération des médecins de France (FMF) avait réitéré son mot d'ordre, en appelant "à la grève et à la manifestation du 14 février et à la poursuite des actions en cours".

Le même jour, le Syndicat des médecins libéraux (SML) avait, dans sa lettre d'information, rappelé "aux médecins la nécessité de se mobiliser pour le 14 février prochain, début de l'examen de la [proposition de loi] Rist en séance publique au Sénat".

vg/ab/APMnews

Les données APM Santé sont la propriété de APM International. Toute copie, republication ou redistribution des données APM Santé, notamment via la mise en antémémoire, l'encadrement ou des moyens similaires, est expressément interdite sans l'accord préalable écrit de APM. APM ne sera pas responsable des erreurs ou des retards dans les données ou de toutes actions entreprises en fonction de celles-ci ou toutes décisions prises sur la base du service. APM, APM Santé et le logo APM International, sont des marques d'APM International dans le monde. Pour de plus amples informations sur les autres services d'APM, veuillez consulter le site Web public d'APM à l'adresse www.apmnews.com

Copyright © APM-Santé - Tous droits réservés.

Informations professionnelles

06/02 2023
Retour

LE SYNDICAT JEUNES MÉDECINS APPELLE LA PROFESSION À LA GRÈVE MARDI 14 FÉVRIER

PARIS, 6 février 2023 (APMnews) - Le syndicat Jeunes médecins a appelé lundi la profession à une journée de grève et de mobilisation mardi 14 février, premier jour d'examen en séance publique de la proposition de loi "Rist" au Sénat.

Dans un communiqué, le syndicat qui rassemble internes, chefs de clinique, assistants des hôpitaux, remplaçants et jeunes installés, s'est rallié au mouvement lancé par les syndicats de médecins libéraux pour protester contre les conditions de négociation de la future convention médicale et les mesures de la proposition de loi de Stéphanie Rist (Renaissance, Loiret) "portant amélioration de l'accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé" (cf dépêche du 19/01/2023 à 13:18 et dépêche du 19/01/2023 à 17:16).

Le syndicat critique les annonces faites par le ministre de la santé et de la prévention lors de ses voeux aux forces vives (cf dépêche du 30/01/2023 à 16:34), estimant avoir "assisté à une attaque en règle de la médecine libérale pendant que la médecine hospitalière s'effondre inexorablement".

"Toutes les mesures qui sont actuellement à l'oeuvre vont malheureusement aboutir à une restriction sans précédent de l'accès aux médecins poussés par le gouvernement à se déconventionner", reproche Jeunes médecins, dénonçant "les éléments de langage employés par le gouvernement pour marteler auprès du grand public que les médecins sont en grande partie responsable des problèmes d'accès aux soins".

Le syndicat pointe "l'enveloppe budgétaire largement insuffisante" allouée selon lui pour la négociation de la convention médicale et dénonce l'attitude de l'exécutif à l'égard de l'intérim médical.

Il conteste l'ouverture de l'accès direct aux infirmiers de pratique avancée (IPA), proposée "comme le remède miracle à la pénurie de médecins", et la proposition de l'assurance maladie d'augmenter de 1,50 euro les tarifs des consultations des médecins libéraux (cf dépêche du 02/02/2023 à 17:35).

Il dénonce par ailleurs la mise en place d'un contrat d'engagement territorial, proposé par le gouvernement dans le cadre de la proposition de loi Rist, "comme condition à une réelle augmentation tarifaire faisant croire à un désinvestissement des médecins libéraux des obligations qui sont les leurs vis-à-vis de la population qu'ils soignent au quotidien et qui, s'ils ne le faisaient pas, aurait depuis longtemps entraîné un peu plus le naufrage que connaît déjà l'hôpital public".

Le syndicat "appelle à une journée de grève le 14 février, marquée par une journée de mobilisation le même jour à Paris pour dire 'stop' à ces mesures inappropriées et totalement déconnectées du terrain".

L'ensemble des syndicats de médecins libéraux mobilisés

Dans une série de communiqués, les syndicats de médecins libéraux ont confirmé leur appel à manifester devant le Sénat mardi 14 février.

Les six syndicats représentatifs des médecins libéraux s'étaient mis d'accord pour appeler la profession à intensifier leur mobilisation, en cessant leur participation à la permanence des soins ou au service d'accès aux soins (SAS) et à ne plus faire d'"heures supplémentaires" (cf dépêche du 25/01/2023 à 19:53).

La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) a relevé lundi une raison supplémentaire de manifester, dénonçant l'examen prochain par l'Assemblée nationale d'une proposition de loi écrite par l'urgentiste et ex-député Thomas Mesnier, portant notamment une régulation de l'installation des médecins (cf dépêche du 25/01/2023 à 19:53).

Dans un communiqué, la CSMF souligne que la majorité présidentielle, "n'étant pas à une provocation près", avait choisi comme rapporteur de ce texte le député Horizons Frédéric Valletoux (Seine-et-Marne), ancien président de la Fédération hospitalière de France (FHF).

"Frédéric Valletoux qui, lorsqu'il était président de la FHF, n'a eu de cesse que d'insulter les médecins libéraux pensant avec aveuglement que les problèmes de l'hôpital venaient des libéraux, libéraux qui assurent huit consultations sur 10 et dont la PDSA [permanence des soins ambulatoires] couvre 96% du territoire", s'indigne la CSMF.

"Battons-nous et donnons-nous rendez-vous à Paris le 14 février pour la manifestation organisée par tous les syndicats de médecins libéraux", conclut le syndicat.

Dans un communiqué diffusé samedi, MG France a dénoncé de nouveau les dernières propositions du syndicat en vue de la convention, ainsi que les deux propositions de loi examinées par le Parlement.

"Les soins dispensés dans la durée et la cohérence par les médecins généralistes traitants sont le dernier rempart pour l'accès aux soins des plus fragiles. Or les propositions du gouvernement mettent en péril l'accès aux soins des 90% de Français ayant encore un médecin traitant, en prétendant fallacieusement trouver une solution pour les 10% qui n'en ont plus", reproche le syndicat.

"MG France invite tous les médecins généralistes à combattre ces dispositions par la grève et la manifestation le 14 février prochain et à maintenir et amplifier toutes leurs actions de protestation déjà en cours", écrit le syndicat dans son communiqué.

Vendredi, la Fédération des médecins de France (FMF) avait réitéré son mot d'ordre, en appelant "à la grève et à la manifestation du 14 février et à la poursuite des actions en cours".

Le même jour, le Syndicat des médecins libéraux (SML) avait, dans sa lettre d'information, rappelé "aux médecins la nécessité de se mobiliser pour le 14 février prochain, début de l'examen de la [proposition de loi] Rist en séance publique au Sénat".

vg/ab/APMnews

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour réaliser des statistiques de visites.