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11/01 2024
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LES ADMINISTRATEURS PROVISOIRES DU CH DE NEVERS DÉVOILENT LEUR PLAN D'ACTION

(Par Geoffroy LANG, à Nevers)

NEVERS, 11 janvier 2024 (APMnews) - Les trois administrateurs provisoires du centre hospitalier de l'agglomération de Nevers (Chan) ont présenté mercredi, lors d'une conférence de presse, leur plan d'action pour redresser la situation de l'établissement.

Début octobre 2023, l'agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté avait annoncé le placement sous administration provisoire du Chan en raison des "grandes difficultés" auxquelles il était confronté, notamment en matière de ressources soignantes (cf dépêche du 09/10/2023 à 16:49).

Trois administrateurs provisoires avaient alors été nommés avec un mandat de six mois pour prendre le relais de l'ancien directeur, Jean-François Ségovia:

  • Danielle Portal, ancienne directrice générale du CHU d'Amiens (cf dépêche du 11/01/2023 à 15:53)
  • le Pr Samir Henni, professeur des universités et praticien hospitalier (PU-PH), également président élu de l'instance régionale d'amélioration de la pertinence des soins (Iraps) des Pays de la Loire
  • Martine Ladoucette, ancienne directrice générale de l'ARS La Réunion (cf dépêche du 08/03/2022 à 10:43) et ancienne directrice générale du CHU de Nîmes.

"Nous avons donc élaboré au cours de ces trois premiers mois un bilan, un diagnostic et surtout un plan d'action", a exposé Danielle Portal mercredi, lors de la conférence de presse.

"Notre ambition, c'est de passer le relais à une nouvelle équipe de direction, à commencer par un chef d'établissement […] qui aura vocation évidemment à poursuivre le travail engagé et à apporter sa propre dynamique", a complété Martine Ladoucette.

Un plan en quatre chapitres

Le plan d'action des administrateurs provisoires se décompose en quatre chapitres:

  • cadre et orientations stratégiques
  • recrutements et attractivité
  • une réponse territoriale aux besoins de santé de la population de la Nièvre
  • des projets spécifiques pour les services les plus en difficulté.

"Le premier de nos objectifs, c'est de finaliser pour l'établissement un projet d'établissement, et un projet médico-soignant pour le GHT" (le groupement hospitalier de territoire de la Nièvre, dont le Chan est l'établissement support), a déclaré Danielle Portal. Le projet d'établissement du Chan, mais aussi le projet médical partagé du GHT ne sont plus à jour depuis 2022.

"On en est aujourd'hui à une étape d'appropriation par les équipes de ce diagnostic", a-t-elle poursuivi. "Quand nous aurons assez avancé dans ce projet médico-soignant partagé, qui couvre pratiquement tout le territoire de la Nièvre, nous pourrons en faire une déclinaison pour le centre hospitalier de Nevers, pour notre projet d'établissement pour les cinq ans à venir."

Toujours dans le premier chapitre du plan d'action, Martine Ladoucette a pointé la nécessité de formaliser "un projet de management": "On vise des choses très concrètes et très importantes, qui sont le socle sur lequel on peut construire tout le reste."

"Ca veut dire aussi qu'il faut gagner en transparence et en lisibilité, par exemple pour la capacité de l'institution à arbitrer entre différents projets", a-t-elle développé. "On ne peut pas [...] dire qu'on va réaliser tous les projets en même temps; il faut bien arbitrer, mais de manière visible et transparente, et que ça ne soit pas vécu pour les uns comme une victoire, et pour les autres comme une défaite." Pour l'ancienne directrice d'ARS et de CHU, cela pourrait permettre au Chan d'atténuer les épisodes conflictuels qui avaient pu grever son fonctionnement par le passé.

Les administrateurs provisoires se sont attachés à réécrire "la stratégie d'amélioration de la gouvernance, de la qualité et sécurité des soins", a expliqué le Pr Samir Henni, avec pour objectif de lever "100% des réserves majeures soulevées par la Haute autorité en santé [HAS]".

Le Chan connaît une "situation financière extrêmement dégradée", a par ailleurs souligné Danielle Portal, avec un exercice 2023 déficitaire pour la septième année consécutive et un état des prévisions des recettes et des dépenses (EPRD) pour 2024 prévoyant un résultat analogue aux 10 millions d'euros (M€) de déficit prévisionnel de 2023.

Un retour à l'équilibre budgétaire espéré pour 2028

L'administration provisoire entend également "établir un plan global de performance sur une période qui sera la même que celle du projet d'établissement, c'est-à-dire sur cinq ans, avec pour objectif un retour à l'équilibre budgétaire" en 2028.

"Il y aura des économies à faire sans dégrader la qualité des soins ou sans dégrader les conditions", a assuré l'ancienne directrice générale du CHU d'Amiens.

"Un des objectifs qu'on se donne, c'est aussi le rétablissement des fondamentaux en termes de gestion, de projet", a poursuivi le Pr Henni.

"Il y a des équipements biomédicaux d'imagerie, de thérapeutique, qui sont d'un très haut niveau", a-t-il enchaîné. "Maintenant, il faut qu'on accompagne la mise en œuvre d'une stratégie partant aussi du terrain."

Un partenariat accru avec le CHU de Dijon

Cet axe de travail se traduira par des contractualisations avec les services et les pôles hospitaliers, permettant à chaque service et à chaque pôle d'établir un processus de gestion des équipements pour réduire les temps d'attente, augmenter les capacités de prise en charge de certains services ou les coopérations avec les établissements de référence et tout particulièrement la télé-expertise avec le CHU Dijon.

Le deuxième chapitre du plan d'action doit répondre aux tensions rencontrées depuis plusieurs années par le Chan.

"Un enjeu majeur, c'est de retrouver une dynamique de recrutement dynamique, de recrutement du personnel médical et des personnels non médicaux", a résumé Danielle Portal.

Ce chapitre comporte des actions pour améliorer la qualité de vie au travail, la gestion de la carrière (formation continue, spécialisations…), en partenariat avec le CHU et l'UFR de médecine de Dijon.

Ce partenariat doit également permettre de relancer l'accueil des internes, qui ne sont actuellement que 13 pour 40 places ouvertes, mais aussi d'externes.
Le Chan espère également accueillir un nombre croissant de PU-PH dijonnais en temps partagés, alors qu'il n'en compte actuellement que deux, en médecine intensive-réanimation et en gynéco-obstétrique.

Une activité programmée insuffisante

Le troisième chapitre du plan d'action correspond au "volet activité et recettes du plan de performance", a expliqué Martine Ladoucette, en pointant la nécessité de développer l'activité programmée alors que 60% des séjours proviennent aujourd'hui des urgences.

Ce chapitre prévoit notamment de développer l'activité ambulatoire, qui ne représente que 30% des séjours de chirurgie (toutes spécialités confondues) à ce jour, quand la moyenne nationale des hôpitaux est de 60%.

Pour Martine Ladoucette, cet "écart quand même significatif traduit bien la situation et les marges de progression que nous devons atteindre", en faisant par la suite un constat identique sur les durées moyennes de séjour (DMS).

Ce travail sur la réduction des DMS doit permettre à la fois d'améliorer la qualité et la sécurité de soins, l'activité du Chan et ses capacités en lits, tant au bénéfice de l'activité programmée que du non-programmé.

Elle "n'est possible aussi que si on travaille encore mieux qu'on le fait aujourd'hui avec les partenaires, donc toutes les structures qui travaillent aux côtés de l'hôpital et dont l'hôpital a absolument besoin", a ajouté l'administratrice provisoire, en citant les structures de soins médicaux de réadaptation (SMR) polyvalentes spécialisées, les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ou les structures d'hospitalisation à domicile (HAD).

Un travail devrait également être conduit avec la médecine de ville pour "arriver à prendre des patients en charge le plus tôt possible et avant justement qu'ils n'aient besoin d'avoir recours aux urgences, en particulier les personnes âgées et les patients atteints de maladies chroniques".

Une première action à conduire au niveau du Chan consiste à améliorer la transmission des courriers de liaison aux médecins traitants, envoyés "bien souvent trop tardivement", voire pas du tout.

Une volonté de rouvrir des capacités en court séjour

Enfin le Chan espère restaurer des capacités en lits de court séjour, a fait savoir l'ancienne directrice d'ARS: "Au cours des trois derniers mois, on a déjà pu rouvrir des lignes qui avaient été fermées en médecine générale et polyvalente […], en service de médecine interne et infectiologie."

D'ici la fin de leur mandat, les administrateurs ambitionnent de rouvrir des lits de pneumologie: "Pas forcément en une seule fois mais progressivement et assez rapidement, et aussi rouvrir des lits d'aval."

Des travaux sur les admissions directes des personnes âgées et le renforcement des schémas de continuité des soins viennent compléter le troisième chapitre du plan d'action.

Le quatrième et dernier chapitre se compose de cinq projets spécifiques de services, dont le premier est consacré aux urgences.

Danielle Portal a souligné en premier lieu que le service d'urgence du Chan, dimensionné pour 10.000 passages par an, n'était plus adapté aux 35.000 passages annuels.

Si un projet architectural de restructuration des urgences a été validé dans le cadre du Ségur, les travaux ne seront pas lancés avant l'élaboration d'un projet de service.

Une mission confiée à Pierre Carli sur les urgences de la Nièvre

A ce dessein, une mission a été confiée au Pr Pierre Carli, pour une durée de six mois, sur l'organisation de tous les services d'urgence du GHT de la Nièvre.

Le deuxième projet de service concerne le bloc opératoire, dont les capacités sont largement sous-exploitées par manque de ressources médicales.

Le troisième fait suite aux observations formulées par la HAS sur l'amélioration du parcours de prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC), avec la volonté de remettre en service le plus vite possible les deux lits d'unité de soins intensifs neuro-vasculaires (USI-NV) du Chan, et à long terme d'avoir la capacité de faire fonctionner l'appareil d'IRM 24 heures sur 24.

Le quatrième projet de service concerne la sécurisation et le renforcement des urgences pédiatriques et la maternité (niveau 2B) du Chan, qui sont les seules de la Nièvre, tandis que le cinquième concerne l'ensemble du "continuum de la filière gériatrique", des admissions directes jusqu'à l'humanisation des Ehpad gérés par le Chan.

gl/nc/APMnews

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LES ADMINISTRATEURS PROVISOIRES DU CH DE NEVERS DÉVOILENT LEUR PLAN D'ACTION

(Par Geoffroy LANG, à Nevers)

NEVERS, 11 janvier 2024 (APMnews) - Les trois administrateurs provisoires du centre hospitalier de l'agglomération de Nevers (Chan) ont présenté mercredi, lors d'une conférence de presse, leur plan d'action pour redresser la situation de l'établissement.

Début octobre 2023, l'agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté avait annoncé le placement sous administration provisoire du Chan en raison des "grandes difficultés" auxquelles il était confronté, notamment en matière de ressources soignantes (cf dépêche du 09/10/2023 à 16:49).

Trois administrateurs provisoires avaient alors été nommés avec un mandat de six mois pour prendre le relais de l'ancien directeur, Jean-François Ségovia:

  • Danielle Portal, ancienne directrice générale du CHU d'Amiens (cf dépêche du 11/01/2023 à 15:53)
  • le Pr Samir Henni, professeur des universités et praticien hospitalier (PU-PH), également président élu de l'instance régionale d'amélioration de la pertinence des soins (Iraps) des Pays de la Loire
  • Martine Ladoucette, ancienne directrice générale de l'ARS La Réunion (cf dépêche du 08/03/2022 à 10:43) et ancienne directrice générale du CHU de Nîmes.

"Nous avons donc élaboré au cours de ces trois premiers mois un bilan, un diagnostic et surtout un plan d'action", a exposé Danielle Portal mercredi, lors de la conférence de presse.

"Notre ambition, c'est de passer le relais à une nouvelle équipe de direction, à commencer par un chef d'établissement […] qui aura vocation évidemment à poursuivre le travail engagé et à apporter sa propre dynamique", a complété Martine Ladoucette.

Un plan en quatre chapitres

Le plan d'action des administrateurs provisoires se décompose en quatre chapitres:

  • cadre et orientations stratégiques
  • recrutements et attractivité
  • une réponse territoriale aux besoins de santé de la population de la Nièvre
  • des projets spécifiques pour les services les plus en difficulté.

"Le premier de nos objectifs, c'est de finaliser pour l'établissement un projet d'établissement, et un projet médico-soignant pour le GHT" (le groupement hospitalier de territoire de la Nièvre, dont le Chan est l'établissement support), a déclaré Danielle Portal. Le projet d'établissement du Chan, mais aussi le projet médical partagé du GHT ne sont plus à jour depuis 2022.

"On en est aujourd'hui à une étape d'appropriation par les équipes de ce diagnostic", a-t-elle poursuivi. "Quand nous aurons assez avancé dans ce projet médico-soignant partagé, qui couvre pratiquement tout le territoire de la Nièvre, nous pourrons en faire une déclinaison pour le centre hospitalier de Nevers, pour notre projet d'établissement pour les cinq ans à venir."

Toujours dans le premier chapitre du plan d'action, Martine Ladoucette a pointé la nécessité de formaliser "un projet de management": "On vise des choses très concrètes et très importantes, qui sont le socle sur lequel on peut construire tout le reste."

"Ca veut dire aussi qu'il faut gagner en transparence et en lisibilité, par exemple pour la capacité de l'institution à arbitrer entre différents projets", a-t-elle développé. "On ne peut pas [...] dire qu'on va réaliser tous les projets en même temps; il faut bien arbitrer, mais de manière visible et transparente, et que ça ne soit pas vécu pour les uns comme une victoire, et pour les autres comme une défaite." Pour l'ancienne directrice d'ARS et de CHU, cela pourrait permettre au Chan d'atténuer les épisodes conflictuels qui avaient pu grever son fonctionnement par le passé.

Les administrateurs provisoires se sont attachés à réécrire "la stratégie d'amélioration de la gouvernance, de la qualité et sécurité des soins", a expliqué le Pr Samir Henni, avec pour objectif de lever "100% des réserves majeures soulevées par la Haute autorité en santé [HAS]".

Le Chan connaît une "situation financière extrêmement dégradée", a par ailleurs souligné Danielle Portal, avec un exercice 2023 déficitaire pour la septième année consécutive et un état des prévisions des recettes et des dépenses (EPRD) pour 2024 prévoyant un résultat analogue aux 10 millions d'euros (M€) de déficit prévisionnel de 2023.

Un retour à l'équilibre budgétaire espéré pour 2028

L'administration provisoire entend également "établir un plan global de performance sur une période qui sera la même que celle du projet d'établissement, c'est-à-dire sur cinq ans, avec pour objectif un retour à l'équilibre budgétaire" en 2028.

"Il y aura des économies à faire sans dégrader la qualité des soins ou sans dégrader les conditions", a assuré l'ancienne directrice générale du CHU d'Amiens.

"Un des objectifs qu'on se donne, c'est aussi le rétablissement des fondamentaux en termes de gestion, de projet", a poursuivi le Pr Henni.

"Il y a des équipements biomédicaux d'imagerie, de thérapeutique, qui sont d'un très haut niveau", a-t-il enchaîné. "Maintenant, il faut qu'on accompagne la mise en œuvre d'une stratégie partant aussi du terrain."

Un partenariat accru avec le CHU de Dijon

Cet axe de travail se traduira par des contractualisations avec les services et les pôles hospitaliers, permettant à chaque service et à chaque pôle d'établir un processus de gestion des équipements pour réduire les temps d'attente, augmenter les capacités de prise en charge de certains services ou les coopérations avec les établissements de référence et tout particulièrement la télé-expertise avec le CHU Dijon.

Le deuxième chapitre du plan d'action doit répondre aux tensions rencontrées depuis plusieurs années par le Chan.

"Un enjeu majeur, c'est de retrouver une dynamique de recrutement dynamique, de recrutement du personnel médical et des personnels non médicaux", a résumé Danielle Portal.

Ce chapitre comporte des actions pour améliorer la qualité de vie au travail, la gestion de la carrière (formation continue, spécialisations…), en partenariat avec le CHU et l'UFR de médecine de Dijon.

Ce partenariat doit également permettre de relancer l'accueil des internes, qui ne sont actuellement que 13 pour 40 places ouvertes, mais aussi d'externes.
Le Chan espère également accueillir un nombre croissant de PU-PH dijonnais en temps partagés, alors qu'il n'en compte actuellement que deux, en médecine intensive-réanimation et en gynéco-obstétrique.

Une activité programmée insuffisante

Le troisième chapitre du plan d'action correspond au "volet activité et recettes du plan de performance", a expliqué Martine Ladoucette, en pointant la nécessité de développer l'activité programmée alors que 60% des séjours proviennent aujourd'hui des urgences.

Ce chapitre prévoit notamment de développer l'activité ambulatoire, qui ne représente que 30% des séjours de chirurgie (toutes spécialités confondues) à ce jour, quand la moyenne nationale des hôpitaux est de 60%.

Pour Martine Ladoucette, cet "écart quand même significatif traduit bien la situation et les marges de progression que nous devons atteindre", en faisant par la suite un constat identique sur les durées moyennes de séjour (DMS).

Ce travail sur la réduction des DMS doit permettre à la fois d'améliorer la qualité et la sécurité de soins, l'activité du Chan et ses capacités en lits, tant au bénéfice de l'activité programmée que du non-programmé.

Elle "n'est possible aussi que si on travaille encore mieux qu'on le fait aujourd'hui avec les partenaires, donc toutes les structures qui travaillent aux côtés de l'hôpital et dont l'hôpital a absolument besoin", a ajouté l'administratrice provisoire, en citant les structures de soins médicaux de réadaptation (SMR) polyvalentes spécialisées, les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ou les structures d'hospitalisation à domicile (HAD).

Un travail devrait également être conduit avec la médecine de ville pour "arriver à prendre des patients en charge le plus tôt possible et avant justement qu'ils n'aient besoin d'avoir recours aux urgences, en particulier les personnes âgées et les patients atteints de maladies chroniques".

Une première action à conduire au niveau du Chan consiste à améliorer la transmission des courriers de liaison aux médecins traitants, envoyés "bien souvent trop tardivement", voire pas du tout.

Une volonté de rouvrir des capacités en court séjour

Enfin le Chan espère restaurer des capacités en lits de court séjour, a fait savoir l'ancienne directrice d'ARS: "Au cours des trois derniers mois, on a déjà pu rouvrir des lignes qui avaient été fermées en médecine générale et polyvalente […], en service de médecine interne et infectiologie."

D'ici la fin de leur mandat, les administrateurs ambitionnent de rouvrir des lits de pneumologie: "Pas forcément en une seule fois mais progressivement et assez rapidement, et aussi rouvrir des lits d'aval."

Des travaux sur les admissions directes des personnes âgées et le renforcement des schémas de continuité des soins viennent compléter le troisième chapitre du plan d'action.

Le quatrième et dernier chapitre se compose de cinq projets spécifiques de services, dont le premier est consacré aux urgences.

Danielle Portal a souligné en premier lieu que le service d'urgence du Chan, dimensionné pour 10.000 passages par an, n'était plus adapté aux 35.000 passages annuels.

Si un projet architectural de restructuration des urgences a été validé dans le cadre du Ségur, les travaux ne seront pas lancés avant l'élaboration d'un projet de service.

Une mission confiée à Pierre Carli sur les urgences de la Nièvre

A ce dessein, une mission a été confiée au Pr Pierre Carli, pour une durée de six mois, sur l'organisation de tous les services d'urgence du GHT de la Nièvre.

Le deuxième projet de service concerne le bloc opératoire, dont les capacités sont largement sous-exploitées par manque de ressources médicales.

Le troisième fait suite aux observations formulées par la HAS sur l'amélioration du parcours de prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC), avec la volonté de remettre en service le plus vite possible les deux lits d'unité de soins intensifs neuro-vasculaires (USI-NV) du Chan, et à long terme d'avoir la capacité de faire fonctionner l'appareil d'IRM 24 heures sur 24.

Le quatrième projet de service concerne la sécurisation et le renforcement des urgences pédiatriques et la maternité (niveau 2B) du Chan, qui sont les seules de la Nièvre, tandis que le cinquième concerne l'ensemble du "continuum de la filière gériatrique", des admissions directes jusqu'à l'humanisation des Ehpad gérés par le Chan.

gl/nc/APMnews

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