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28/03 2022
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LES AMBULANCIERS PRIVÉS INÉGALEMENT RASSURÉS PAR LES MÉCANISMES COMPENSATOIRES DE LA HAUSSE DU PRIX DES CARBURANTS

PARIS, 28 mars 2022 (APMnews) - La Fédération nationale de la mobilité sanitaire (FNMS), principal syndicat des ambulanciers privés, s'est montrée satisfaite des mesures compensatoires proposées par le gouvernement aux ambulanciers tandis que la Fédération nationale des ambulanciers privés (Fnap) a fait part de certaines inquiétudes pour le secteur, lors d'échanges avec APMnews fin mars.

"Comme chaque citoyen, on subit l'augmentation significative du carburant", a commencé Thierry Schifano, président de la FNMS, contacté mardi par APMnews.

Au-delà de la mise en place d'une remise de 15 à 18 centimes d'euros par litre (via la TVA) à la pompe, il a rapporté que les ambulanciers avaient bénéficié "des aides accordées dans le cadre du plan Résilience" en raison de leur rattachement au secteur du transport routier.

Cette aide s'élève à 300 euros par véhicule sanitaire léger (VSL) ou par ambulance, pour une enveloppe totale de 8,2 millions d'euros (M€); elle a été assortie d'une "clause de revoyure en septembre avec le ministère de la santé".

Au-delà de ces aides, le président de la FNMS a relevé que le gouvernement avait "mis près de 100 M€ sur la table" pour la revalorisation des grilles salariales et du diplôme d'ambulancier au terme d'une négociation menée avec les partenaires sociaux.

Ces revalorisations, qui devraient engendrer une hausse de 7% de la masse salariale, seront échelonnées entre avril (65 M€) et septembre (35 M€).

"On est capables d'encaisser le choc jusqu'en septembre", a assuré Thierry Schifano, en regrettant cependant que les ambulanciers soient "le seul acteur du champ routier à ne pas récupérer la TICPE [taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques]", à l'inverse des taxis qui bénéficient d'une dérogation à ce titre.

"Notre stratégie, c'est d'essayer d'amener [ce sujet] dans les négociations d'automne avec l'assurance maladie et d'introduire une indexation sur le carburant", a-t-il ajouté, en précisant que cette indexation pourrait prendre la forme "[d']une ligne en bas de facture qui pourrait fluctuer à la hausse ou à la baisse".

La Fnap plus inquiète dans l'attente du décret sur la revalorisation du transport urgent préhospitalier

"Nous n'avons pas chiffré l'impact de la hausse actuelle des prix des carburants", a déclaré de son côté Claude Delesse, président de la Fnap, contacté lundi 21 mars par APMnews.

"La remise de 15 centimes et maintenant les 300 euros par véhicule sanitaire devraient permettre tout juste de maintenir les trésoreries à flot et permettre la reprise de transport de certains patients", a-t-il analysé.

"Notre tarification est décidée par l'assurance maladie; elle est notre seul payeur et nous demande de transporter tous les assurés sociaux", a-t-il expliqué, "nous n'avons aucune possibilité de transférer la surcharge carburant".

Le président de la Fnap a également rappelé que les augmentations de salaire décidées en mars et les nouvelles charges sociales découlant de la mise en oeuvre de la prévoyance dans les entreprises allaient venir "impacter les trésoreries des entreprises".

"Nous attendons la mise en oeuvre d'un décret en Conseil d'Etat qui devrait permettre une augmentation de la tarification des transports par l'assurance maladie et couvrir une partie de ces augmentations", a-t-il poursuivi, en évoquant le décret d'application de l'avenant n°10 à la convention nationale concernant la grille tarifaire du transport urgent préhospitalier (TUPH).

"Nous sommes [à la] limite [de la] maltraitance organisée par l'assurance maladie", a-t-il dénoncé, "certains transports ne sont plus effectués et donc les patients restent en souffrance".

Ce décret, attendu depuis décembre 2021, avait déjà créé des dissensions entre les syndicats ambulanciers, rappelle-t-on (cf dépêche du 23/12/2021 à 12:01).

gl/nc/APMnews

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PARIS, 28 mars 2022 (APMnews) - La Fédération nationale de la mobilité sanitaire (FNMS), principal syndicat des ambulanciers privés, s'est montrée satisfaite des mesures compensatoires proposées par le gouvernement aux ambulanciers tandis que la Fédération nationale des ambulanciers privés (Fnap) a fait part de certaines inquiétudes pour le secteur, lors d'échanges avec APMnews fin mars.

"Comme chaque citoyen, on subit l'augmentation significative du carburant", a commencé Thierry Schifano, président de la FNMS, contacté mardi par APMnews.

Au-delà de la mise en place d'une remise de 15 à 18 centimes d'euros par litre (via la TVA) à la pompe, il a rapporté que les ambulanciers avaient bénéficié "des aides accordées dans le cadre du plan Résilience" en raison de leur rattachement au secteur du transport routier.

Cette aide s'élève à 300 euros par véhicule sanitaire léger (VSL) ou par ambulance, pour une enveloppe totale de 8,2 millions d'euros (M€); elle a été assortie d'une "clause de revoyure en septembre avec le ministère de la santé".

Au-delà de ces aides, le président de la FNMS a relevé que le gouvernement avait "mis près de 100 M€ sur la table" pour la revalorisation des grilles salariales et du diplôme d'ambulancier au terme d'une négociation menée avec les partenaires sociaux.

Ces revalorisations, qui devraient engendrer une hausse de 7% de la masse salariale, seront échelonnées entre avril (65 M€) et septembre (35 M€).

"On est capables d'encaisser le choc jusqu'en septembre", a assuré Thierry Schifano, en regrettant cependant que les ambulanciers soient "le seul acteur du champ routier à ne pas récupérer la TICPE [taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques]", à l'inverse des taxis qui bénéficient d'une dérogation à ce titre.

"Notre stratégie, c'est d'essayer d'amener [ce sujet] dans les négociations d'automne avec l'assurance maladie et d'introduire une indexation sur le carburant", a-t-il ajouté, en précisant que cette indexation pourrait prendre la forme "[d']une ligne en bas de facture qui pourrait fluctuer à la hausse ou à la baisse".

La Fnap plus inquiète dans l'attente du décret sur la revalorisation du transport urgent préhospitalier

"Nous n'avons pas chiffré l'impact de la hausse actuelle des prix des carburants", a déclaré de son côté Claude Delesse, président de la Fnap, contacté lundi 21 mars par APMnews.

"La remise de 15 centimes et maintenant les 300 euros par véhicule sanitaire devraient permettre tout juste de maintenir les trésoreries à flot et permettre la reprise de transport de certains patients", a-t-il analysé.

"Notre tarification est décidée par l'assurance maladie; elle est notre seul payeur et nous demande de transporter tous les assurés sociaux", a-t-il expliqué, "nous n'avons aucune possibilité de transférer la surcharge carburant".

Le président de la Fnap a également rappelé que les augmentations de salaire décidées en mars et les nouvelles charges sociales découlant de la mise en oeuvre de la prévoyance dans les entreprises allaient venir "impacter les trésoreries des entreprises".

"Nous attendons la mise en oeuvre d'un décret en Conseil d'Etat qui devrait permettre une augmentation de la tarification des transports par l'assurance maladie et couvrir une partie de ces augmentations", a-t-il poursuivi, en évoquant le décret d'application de l'avenant n°10 à la convention nationale concernant la grille tarifaire du transport urgent préhospitalier (TUPH).

"Nous sommes [à la] limite [de la] maltraitance organisée par l'assurance maladie", a-t-il dénoncé, "certains transports ne sont plus effectués et donc les patients restent en souffrance".

Ce décret, attendu depuis décembre 2021, avait déjà créé des dissensions entre les syndicats ambulanciers, rappelle-t-on (cf dépêche du 23/12/2021 à 12:01).

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