Actualités de l'Urgence - APM

25/10 2023
Retour

LES CHU DE NÎMES ET MONTPELLIER RENOUVELLENT LEUR CONVENTION HOSPITALO-UNIVERSITAIRE

NIMES, 25 octobre 2023 (APMnews) - La nouvelle convention hospitalo-universitaire entre les CHU de Nîmes, Montpellier et l'université de Montpellier, acte l'existence d'un cadre singulier facilitant les collaborations et permettant de bénéficier d'autorisations d'activités bi-sites, a fait valoir le directeur général du CHU de Nîmes, Nicolas Best, interrogé par APMnews.

La première convention liant les deux établissements et l'université datait de 1975, et avait été actualisée une première fois en 2014. Ce mardi, elle a de nouveau été renouvelée et signée par l'ensemble des acteurs des trois institutions, dont Nicolas Best, la directrice générale du CHU de Montpellier, Anne Ferrer, ou encore le directeur général de l'agence régionale de santé (ARS Occitanie), Didier Jaffre.

Concrètement, les deux CHU partagent les mêmes unités de formation et de recherche (UFR) en médecine, pharmacie et odontologie et la faculté de médecine de Montpellier dispose d'un site sur le campus de Nîmes. L'ensemble représente environ 19.000 salariés, 600 nouveaux projets de recherche communs en 2022 et un budget d'un peu plus de 1,8 milliard d'euros.

Le nouveau document permet d'officialiser plusieurs dispositifs développés ces dernières années, dont en premier lieu le groupement de coopération sanitaire (GCS) du Centre hospitalier et universitaire Montpellier-Nîmes, créé en 2020 (cf dépêche du 27/09/2023 à 17:21).

"Nous avons intégré à la nouvelle convention les activités que nous menons en commun, dans le cadre du GCS, notamment les activités de recours qui ont été déployées sur deux sites mais via une seule autorisation, grâce à une dérogation de l'ARS", a expliqué Nicolas Best.

C'est par exemple le cas des thrombectomies dans la prise en charge mécanique des accidents vasculaires cérébraux (AVC), des autogreffes et des activités numérisées d'anatomopathologie.

Le CHU de Nîmes va aussi obtenir "une nouvelle dérogation sur le même principe de 'une autorisation, deux sites' qui concerne la pose des Tavi (implantation d'une valve aortique par voie percutanée)", a ajouté son directeur général, confirmant une annonce de Didier Jaffre.

Cette autorisation permettra au CHU nîmois de mener une activité de chirurgie cardiaque en faisant appel aux médecins montpellierains.

"La dérogation est facilitée par l'existence d'une entité juridique commune entre les deux hôpitaux", a insisté Nicolas Best.

De nouvelles collaborations prévues prochainement

Les projets sont également facilités par les 13 fédérations médicales hospitalo-universitaires (FMHU) entre les deux CHU. Dans ce cadre-là, "une équipe de chirurgie pédiatrique commune" devrait "prochainement" voir le jour, afin de permettre aux plus jeunes d'être pris en charge à Nîmes. De même, une fédération couvrant les deux services d'urgences est en cours de construction et devrait être lancée d'ici début 2024.

Les deux établissements s'apprêtent en outre à mener un travail d'évaluation afin d'identifier les fédérations "qui n'ont pas fonctionné ou celles qui n'ont pas avancé suffisamment en termes de projet intégratif", a noté Nicolas Best.

Selon lui, cette organisation "singulière" est aussi un facteur d'attractivité, notamment grâce à son offre de formation et de recherche.

Les deux CHU sont en effet partenaires de l'I-Site Montpellier Université d'excellence (Muse) "qui depuis 2017 fédère une importante communauté académique, scientifique, institutionnelle et économique sur le territoire montpelliérain dans les domaines de la biodiversité, de l'agriculture, de l'environnement et de la santé", peut-on lire dans le dossier de presse.

Cette labellisation a été définitivement confirmée en 2022, tandis que le Pôle universitaire d'innovation (PUI) piloté par l'université de Montpellier a, lui, été labellisé en juillet.

Côté formation, Nîmes et ses 50 professeurs des universités-praticiens hospitaliers (PU-PH) peuvent s'appuyer sur les 110 PU-PH de Montpellier, les enseignants se déplaçant dans les deux villes pour faire cours.

"Cette richesse permet de bénéficier d'une couverture universitaire sur toutes les spécialités qu'on n'aurait jamais eue en créant une faculté autonome", a jugé Nicolas Best. "Le fait d'avoir deux CHU multiplie les terrains de stage, multiplie les offres de formation, multiplie l'accès aux plateaux techniques", a-t-il ajouté.

mg/ab/APMnews

Les données APM Santé sont la propriété de APM International. Toute copie, republication ou redistribution des données APM Santé, notamment via la mise en antémémoire, l'encadrement ou des moyens similaires, est expressément interdite sans l'accord préalable écrit de APM. APM ne sera pas responsable des erreurs ou des retards dans les données ou de toutes actions entreprises en fonction de celles-ci ou toutes décisions prises sur la base du service. APM, APM Santé et le logo APM International, sont des marques d'APM International dans le monde. Pour de plus amples informations sur les autres services d'APM, veuillez consulter le site Web public d'APM à l'adresse www.apmnews.com

Copyright © APM-Santé - Tous droits réservés.

Informations professionnelles

25/10 2023
Retour

LES CHU DE NÎMES ET MONTPELLIER RENOUVELLENT LEUR CONVENTION HOSPITALO-UNIVERSITAIRE

NIMES, 25 octobre 2023 (APMnews) - La nouvelle convention hospitalo-universitaire entre les CHU de Nîmes, Montpellier et l'université de Montpellier, acte l'existence d'un cadre singulier facilitant les collaborations et permettant de bénéficier d'autorisations d'activités bi-sites, a fait valoir le directeur général du CHU de Nîmes, Nicolas Best, interrogé par APMnews.

La première convention liant les deux établissements et l'université datait de 1975, et avait été actualisée une première fois en 2014. Ce mardi, elle a de nouveau été renouvelée et signée par l'ensemble des acteurs des trois institutions, dont Nicolas Best, la directrice générale du CHU de Montpellier, Anne Ferrer, ou encore le directeur général de l'agence régionale de santé (ARS Occitanie), Didier Jaffre.

Concrètement, les deux CHU partagent les mêmes unités de formation et de recherche (UFR) en médecine, pharmacie et odontologie et la faculté de médecine de Montpellier dispose d'un site sur le campus de Nîmes. L'ensemble représente environ 19.000 salariés, 600 nouveaux projets de recherche communs en 2022 et un budget d'un peu plus de 1,8 milliard d'euros.

Le nouveau document permet d'officialiser plusieurs dispositifs développés ces dernières années, dont en premier lieu le groupement de coopération sanitaire (GCS) du Centre hospitalier et universitaire Montpellier-Nîmes, créé en 2020 (cf dépêche du 27/09/2023 à 17:21).

"Nous avons intégré à la nouvelle convention les activités que nous menons en commun, dans le cadre du GCS, notamment les activités de recours qui ont été déployées sur deux sites mais via une seule autorisation, grâce à une dérogation de l'ARS", a expliqué Nicolas Best.

C'est par exemple le cas des thrombectomies dans la prise en charge mécanique des accidents vasculaires cérébraux (AVC), des autogreffes et des activités numérisées d'anatomopathologie.

Le CHU de Nîmes va aussi obtenir "une nouvelle dérogation sur le même principe de 'une autorisation, deux sites' qui concerne la pose des Tavi (implantation d'une valve aortique par voie percutanée)", a ajouté son directeur général, confirmant une annonce de Didier Jaffre.

Cette autorisation permettra au CHU nîmois de mener une activité de chirurgie cardiaque en faisant appel aux médecins montpellierains.

"La dérogation est facilitée par l'existence d'une entité juridique commune entre les deux hôpitaux", a insisté Nicolas Best.

De nouvelles collaborations prévues prochainement

Les projets sont également facilités par les 13 fédérations médicales hospitalo-universitaires (FMHU) entre les deux CHU. Dans ce cadre-là, "une équipe de chirurgie pédiatrique commune" devrait "prochainement" voir le jour, afin de permettre aux plus jeunes d'être pris en charge à Nîmes. De même, une fédération couvrant les deux services d'urgences est en cours de construction et devrait être lancée d'ici début 2024.

Les deux établissements s'apprêtent en outre à mener un travail d'évaluation afin d'identifier les fédérations "qui n'ont pas fonctionné ou celles qui n'ont pas avancé suffisamment en termes de projet intégratif", a noté Nicolas Best.

Selon lui, cette organisation "singulière" est aussi un facteur d'attractivité, notamment grâce à son offre de formation et de recherche.

Les deux CHU sont en effet partenaires de l'I-Site Montpellier Université d'excellence (Muse) "qui depuis 2017 fédère une importante communauté académique, scientifique, institutionnelle et économique sur le territoire montpelliérain dans les domaines de la biodiversité, de l'agriculture, de l'environnement et de la santé", peut-on lire dans le dossier de presse.

Cette labellisation a été définitivement confirmée en 2022, tandis que le Pôle universitaire d'innovation (PUI) piloté par l'université de Montpellier a, lui, été labellisé en juillet.

Côté formation, Nîmes et ses 50 professeurs des universités-praticiens hospitaliers (PU-PH) peuvent s'appuyer sur les 110 PU-PH de Montpellier, les enseignants se déplaçant dans les deux villes pour faire cours.

"Cette richesse permet de bénéficier d'une couverture universitaire sur toutes les spécialités qu'on n'aurait jamais eue en créant une faculté autonome", a jugé Nicolas Best. "Le fait d'avoir deux CHU multiplie les terrains de stage, multiplie les offres de formation, multiplie l'accès aux plateaux techniques", a-t-il ajouté.

mg/ab/APMnews

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour réaliser des statistiques de visites.