Actualités de l'Urgence - APM

LES CHU NÎMES ET MONTPELLIER ÉLARGISSENT LE CHAMP DE LEURS COOPÉRATIONS AVEC UN NOUVEAU GCS
Les CHU de Nîmes et Montpellier sont distants de "seulement 50 kilomètres", ils "collaborent ensemble" depuis longtemps avec une "évolution forte ces dernières années", a expliqué le directeur général (DG) de l'établissement montpelliérain, Thomas Le Ludec.
Les deux établissements ont la particularité d'avoir "la même faculté de médecine" de Montpellier-Nîmes. Le doyen de la faculté, le Pr Michel Mondain, participe aux deux directoires et "il anime la réflexion de la prospective hospitalo-universitaire", a-t-il continué. "Depuis près de 50 ans", les CHU discutent chaque année "du tableau des emplois hospitalo-universitaires", des "activités respectives de chaque établissement".
Actuellement, "nous sommes dans une phase qui a démarré il y a moins de 10 ans et qui s'est accélérée depuis 5 à 6 ans", a souligné le DG du CHU de Montpellier.
L'objectif est de "structurer de plus en plus" l'offre de soins des deux établissements, "de promouvoir et d'harmoniser notre politique de formation", de continuer à développer "des projets de recherche innovants en commun, aussi bien en recherche clinique que populationnelle" et "d'accroître la visibilité de nos deux CHU", a continué Thomas Le Ludec.
Depuis 2009, cette collaboration s'est traduite par la création d'un GCS, de 3 fédérations hospitalo-universitaires (FHU) et de 13 fédérations médicales hospitalo-universitaires (FMHU).
Trois activités phares de coopération
Ces dernières années, "des actions importantes ont été réalisées en commun" dans le domaine des autogreffes de moelle osseuse, de la chirurgie pédiatrique et des thrombectomies, a souligné Thomas Le Ludec.
Pour les autogreffes de moelle osseuse, ce partenariat s'est traduit en 2017 par la mise au point d'un "système qualité" entre les départements respectifs des CHU. Cela "a permis de rendre accessible à la population du Gard cette technique de prise en charge".
"La répartition des activités de thérapie cellulaire est basée sur une organisation bisites pour les autogreffes et une organisation unisite pour les allogreffes (Montpellier)", ont précisé les établissements dans un dossier de presse.
En ce qui concerne la chirurgie pédiatrique, les deux CHU ont créé une équipe médicale partagée. Elle intervient pour l'instant sur la chirurgie viscérale et urologique mais ses compétences doivent être élargies à la chirurgie orthopédique et chirurgie plastique infantile.
Cette équipe partagée comprend trois praticiens intervenant entre les deux établissements. Sa création doit préfigurer une unité de chirurgie pédiatrique commune. Une convention de coopération entérinant ce partenariat a été signée en novembre 2020.
Une première thrombectomie mécanique a été réalisée au CHU de Nîmes en décembre 2019 dans le cadre d’une équipe médicale de neuroradiologie commune avec le CHU de Montpellier. Seul l'hôpital montpellierain est autorisé à pratiquer cette activité dans l’Est de l'Occitanie.
Réforme du GCS en 2020
A sa création en 2009, le GCS était un "GCS Merri" (missions d’enseignement, de recherche, de référence et d’innovation) dans le but d'augmenter "quantitativement et qualitativement" la production scientifique des deux établissements et "d'optimiser l'utilisation des moyens consacrés à l'accompagnement de la recherche sur les deux sites", expliquent les CHU dans le dossier de presse.
Depuis 2010, 74 projets ont été financés et accompagnés dans le cadre du GCS Merri (pour des montants unitaires de 50.000 € à 75.000 € selon les années).
En 2020, le groupement a été mis à jour pour devenir le "GCS du centre hospitalier et universitaire Montpellier-Nîmes". Il a vocation à ne plus être centré uniquement sur la recherche, mais également sur les activités cliniques et médico-techniques.
Les instances du GCS ont été revues avec désormais un comité restreint de 4 personnes qui permet de faire un point sur les dossiers en cours toutes les "5 à 6 semaines", a indiqué Thomas Le Ludec. Il y a par ailleurs une assemblée générale composée de 12 représentants des 2 CHU désignés en conseil de surveillance, et une délégation de la recherche clinique et de l'innovation (DRCI).
Création de 2 nouvelles FMHU
Les CHU ont pour projet de créer 2 nouvelles FMHU dans le domaine de la santé publique et de la médecine d'urgence, outre les 13 existantes: addictologie, évaluation et traitement de la douleur, médecine physique et réadaptation, maladies inflammatoires chroniques dysimmunitaires, pédiatrie, génétique médicale et médecine moléculaire et génomique, hématologie clinique, cardiologie, rhumatologie hémovasculaire, oncologie médicale, maladies rares et anatomocytopathologie.
Pour la médecine d'urgence, la nouvelle FMHU doit d'abord permettre d'officialiser des protocoles de recherche communs, d'améliorer la répartition des internes entre les CHU, et d'harmoniser les pratiques entre les équipes des 2 antennes de Smur, a expliqué le Pr Jean-Emmanuel de La Coussaye, président de la commission médicale d'établissement (CME) du CHU de Nîmes.
Pour la santé publique, l'objectif est de mettre en commun les activités de recherche, les activités de statistique et biostatisque avec un nombre de données plus important, a-t-il continué.
Les projets et les statuts des deux nouvelles fédérations doivent être signés officiellement avant la fin 2021, ce qui n'empêche pas les CHU de déjà collaborer dans ces domaines, a précisé Nicolas Best, DG du CHU de Nîmes.
Parmi les autres projets en cours, un dispositif "d'extracteur d'innovation" a été initié en 2016. Son principe est le suivant: "nos professionnels ont des idées qui sont souvent exposées aux industriels pour que ceux-ci les développent", avec l'extracteur, l'objectif "est de voir si ces idées peuvent se transformer en concept d'entreprise, engendrées depuis le CHU pour ensuite prospérer", a expliqué Thomas Le Ludec.
Les deux CHU ont lancé il y a quelques jours un projet en télé-anatomopathologie dont le but "est de numériser en commun les activités d'anatomopathologie" permettant ainsi une interprétation à distance entre les spécialistes des 2 établissements, a complété Nicolas Best.
syl/ab/APMnews
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LES CHU NÎMES ET MONTPELLIER ÉLARGISSENT LE CHAMP DE LEURS COOPÉRATIONS AVEC UN NOUVEAU GCS
Les CHU de Nîmes et Montpellier sont distants de "seulement 50 kilomètres", ils "collaborent ensemble" depuis longtemps avec une "évolution forte ces dernières années", a expliqué le directeur général (DG) de l'établissement montpelliérain, Thomas Le Ludec.
Les deux établissements ont la particularité d'avoir "la même faculté de médecine" de Montpellier-Nîmes. Le doyen de la faculté, le Pr Michel Mondain, participe aux deux directoires et "il anime la réflexion de la prospective hospitalo-universitaire", a-t-il continué. "Depuis près de 50 ans", les CHU discutent chaque année "du tableau des emplois hospitalo-universitaires", des "activités respectives de chaque établissement".
Actuellement, "nous sommes dans une phase qui a démarré il y a moins de 10 ans et qui s'est accélérée depuis 5 à 6 ans", a souligné le DG du CHU de Montpellier.
L'objectif est de "structurer de plus en plus" l'offre de soins des deux établissements, "de promouvoir et d'harmoniser notre politique de formation", de continuer à développer "des projets de recherche innovants en commun, aussi bien en recherche clinique que populationnelle" et "d'accroître la visibilité de nos deux CHU", a continué Thomas Le Ludec.
Depuis 2009, cette collaboration s'est traduite par la création d'un GCS, de 3 fédérations hospitalo-universitaires (FHU) et de 13 fédérations médicales hospitalo-universitaires (FMHU).
Trois activités phares de coopération
Ces dernières années, "des actions importantes ont été réalisées en commun" dans le domaine des autogreffes de moelle osseuse, de la chirurgie pédiatrique et des thrombectomies, a souligné Thomas Le Ludec.
Pour les autogreffes de moelle osseuse, ce partenariat s'est traduit en 2017 par la mise au point d'un "système qualité" entre les départements respectifs des CHU. Cela "a permis de rendre accessible à la population du Gard cette technique de prise en charge".
"La répartition des activités de thérapie cellulaire est basée sur une organisation bisites pour les autogreffes et une organisation unisite pour les allogreffes (Montpellier)", ont précisé les établissements dans un dossier de presse.
En ce qui concerne la chirurgie pédiatrique, les deux CHU ont créé une équipe médicale partagée. Elle intervient pour l'instant sur la chirurgie viscérale et urologique mais ses compétences doivent être élargies à la chirurgie orthopédique et chirurgie plastique infantile.
Cette équipe partagée comprend trois praticiens intervenant entre les deux établissements. Sa création doit préfigurer une unité de chirurgie pédiatrique commune. Une convention de coopération entérinant ce partenariat a été signée en novembre 2020.
Une première thrombectomie mécanique a été réalisée au CHU de Nîmes en décembre 2019 dans le cadre d’une équipe médicale de neuroradiologie commune avec le CHU de Montpellier. Seul l'hôpital montpellierain est autorisé à pratiquer cette activité dans l’Est de l'Occitanie.
Réforme du GCS en 2020
A sa création en 2009, le GCS était un "GCS Merri" (missions d’enseignement, de recherche, de référence et d’innovation) dans le but d'augmenter "quantitativement et qualitativement" la production scientifique des deux établissements et "d'optimiser l'utilisation des moyens consacrés à l'accompagnement de la recherche sur les deux sites", expliquent les CHU dans le dossier de presse.
Depuis 2010, 74 projets ont été financés et accompagnés dans le cadre du GCS Merri (pour des montants unitaires de 50.000 € à 75.000 € selon les années).
En 2020, le groupement a été mis à jour pour devenir le "GCS du centre hospitalier et universitaire Montpellier-Nîmes". Il a vocation à ne plus être centré uniquement sur la recherche, mais également sur les activités cliniques et médico-techniques.
Les instances du GCS ont été revues avec désormais un comité restreint de 4 personnes qui permet de faire un point sur les dossiers en cours toutes les "5 à 6 semaines", a indiqué Thomas Le Ludec. Il y a par ailleurs une assemblée générale composée de 12 représentants des 2 CHU désignés en conseil de surveillance, et une délégation de la recherche clinique et de l'innovation (DRCI).
Création de 2 nouvelles FMHU
Les CHU ont pour projet de créer 2 nouvelles FMHU dans le domaine de la santé publique et de la médecine d'urgence, outre les 13 existantes: addictologie, évaluation et traitement de la douleur, médecine physique et réadaptation, maladies inflammatoires chroniques dysimmunitaires, pédiatrie, génétique médicale et médecine moléculaire et génomique, hématologie clinique, cardiologie, rhumatologie hémovasculaire, oncologie médicale, maladies rares et anatomocytopathologie.
Pour la médecine d'urgence, la nouvelle FMHU doit d'abord permettre d'officialiser des protocoles de recherche communs, d'améliorer la répartition des internes entre les CHU, et d'harmoniser les pratiques entre les équipes des 2 antennes de Smur, a expliqué le Pr Jean-Emmanuel de La Coussaye, président de la commission médicale d'établissement (CME) du CHU de Nîmes.
Pour la santé publique, l'objectif est de mettre en commun les activités de recherche, les activités de statistique et biostatisque avec un nombre de données plus important, a-t-il continué.
Les projets et les statuts des deux nouvelles fédérations doivent être signés officiellement avant la fin 2021, ce qui n'empêche pas les CHU de déjà collaborer dans ces domaines, a précisé Nicolas Best, DG du CHU de Nîmes.
Parmi les autres projets en cours, un dispositif "d'extracteur d'innovation" a été initié en 2016. Son principe est le suivant: "nos professionnels ont des idées qui sont souvent exposées aux industriels pour que ceux-ci les développent", avec l'extracteur, l'objectif "est de voir si ces idées peuvent se transformer en concept d'entreprise, engendrées depuis le CHU pour ensuite prospérer", a expliqué Thomas Le Ludec.
Les deux CHU ont lancé il y a quelques jours un projet en télé-anatomopathologie dont le but "est de numériser en commun les activités d'anatomopathologie" permettant ainsi une interprétation à distance entre les spécialistes des 2 établissements, a complété Nicolas Best.
syl/ab/APMnews