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LES DIABÉTIQUES SERAIENT DAVANTAGE HOSPITALISÉS POUR BLESSURE QUE LA POPULATION GÉNÉRALE
Cette étude de Berhanu Feleke de l'université Monash à Melbourne et ses collègues a aussi fait l'objet d'une présentation en poster le week-end dernier lors du congrès de l'American Diabetes Association (ADA), qui s'est tenu à Orlando (Floride).
Réalisée à partir de données australiennes datant d'entre 2010 et 2017, elle compare les hospitalisations pour blessure des diabétiques (type 1 et 2) avec celles de la population générale.
Un surrisque statistiquement significatif de 22% d'hospitalisation pour cause de blessures a été mesuré chez les diabétiques, ce qui correspond à un excès de 550 hospitalisations pour 100.000 diabétiques. Ces blessures étaient à 69% dues à des chutes.
"Le risque accru d'hospitalisation pour cause de blessure chez les personnes diabétiques pourrait être attribué à une plus grande probabilité de chutes et/ou à un risque élevé de blessure grave résultant de ces chutes", suggèrent les auteurs.
Ils ajoutent que "les chutes chez les personnes diabétiques peuvent être dues aux complications associées au diabète, telles que l'hypoglycémie, la neuropathie périphérique et la baisse de la vue due à la rétinopathie diabétique".
La plus grande augmentation du risque concerne les diabétiques sous insulinothérapie, qu'ils soient de type 1 (+62%) ou de type 2 (+65%). A l'inverse, les diabétiques de type 2 ne prenant pas d'insuline n'ont qu'un surrisque de 7%.
Ce risque accru d'hospitalisation pour blessure sous insuline peut s'expliquer par un surrisque de chutes associées à une hypoglycémie ainsi que par un effet de l'insuline sur le métabolisme osseux, avancent Berhanu Feleke et ses collègues.
Un traitement par sulfonylurées semble aussi influencer le risque d'hospitalisation pour blessure des patients de type 2: ceux traités par ces molécules (et sans insuline) sont en effet associés à un surrisque de 14% tandis que ceux sans sulfonylurée ni insuline auraient un risque légèrement mais significativement réduit de 2%.
Selon le type de blessure, les diabétiques présenteraient surtout un surrisque d'hospitalisation pour brûlure (+52%), pour blessure abdominale ou thoracique (+29%) et pour blessure de la tête et du cou (+28%).
Les auteurs précisent qu'un patient sur quatre admis à l'hôpital pour une brûlure présentait une neuropathie.
Si par rapport à la population générale le surrisque d'hospitalisation pour blessure est comparable entre les deux sexes, l'excès d'hospitalisation est plus grand chez les hommes (+573/100.000 patients) que chez les femmes (+443/100.000 patientes), ce qui peut "s'expliquer par la plus grande implication des hommes dans des comportements pouvant conduire à une blessure".
(Diabetes Care, publication en ligne du 25 juin)
pl/ab/APMnews
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LES DIABÉTIQUES SERAIENT DAVANTAGE HOSPITALISÉS POUR BLESSURE QUE LA POPULATION GÉNÉRALE
Cette étude de Berhanu Feleke de l'université Monash à Melbourne et ses collègues a aussi fait l'objet d'une présentation en poster le week-end dernier lors du congrès de l'American Diabetes Association (ADA), qui s'est tenu à Orlando (Floride).
Réalisée à partir de données australiennes datant d'entre 2010 et 2017, elle compare les hospitalisations pour blessure des diabétiques (type 1 et 2) avec celles de la population générale.
Un surrisque statistiquement significatif de 22% d'hospitalisation pour cause de blessures a été mesuré chez les diabétiques, ce qui correspond à un excès de 550 hospitalisations pour 100.000 diabétiques. Ces blessures étaient à 69% dues à des chutes.
"Le risque accru d'hospitalisation pour cause de blessure chez les personnes diabétiques pourrait être attribué à une plus grande probabilité de chutes et/ou à un risque élevé de blessure grave résultant de ces chutes", suggèrent les auteurs.
Ils ajoutent que "les chutes chez les personnes diabétiques peuvent être dues aux complications associées au diabète, telles que l'hypoglycémie, la neuropathie périphérique et la baisse de la vue due à la rétinopathie diabétique".
La plus grande augmentation du risque concerne les diabétiques sous insulinothérapie, qu'ils soient de type 1 (+62%) ou de type 2 (+65%). A l'inverse, les diabétiques de type 2 ne prenant pas d'insuline n'ont qu'un surrisque de 7%.
Ce risque accru d'hospitalisation pour blessure sous insuline peut s'expliquer par un surrisque de chutes associées à une hypoglycémie ainsi que par un effet de l'insuline sur le métabolisme osseux, avancent Berhanu Feleke et ses collègues.
Un traitement par sulfonylurées semble aussi influencer le risque d'hospitalisation pour blessure des patients de type 2: ceux traités par ces molécules (et sans insuline) sont en effet associés à un surrisque de 14% tandis que ceux sans sulfonylurée ni insuline auraient un risque légèrement mais significativement réduit de 2%.
Selon le type de blessure, les diabétiques présenteraient surtout un surrisque d'hospitalisation pour brûlure (+52%), pour blessure abdominale ou thoracique (+29%) et pour blessure de la tête et du cou (+28%).
Les auteurs précisent qu'un patient sur quatre admis à l'hôpital pour une brûlure présentait une neuropathie.
Si par rapport à la population générale le surrisque d'hospitalisation pour blessure est comparable entre les deux sexes, l'excès d'hospitalisation est plus grand chez les hommes (+573/100.000 patients) que chez les femmes (+443/100.000 patientes), ce qui peut "s'expliquer par la plus grande implication des hommes dans des comportements pouvant conduire à une blessure".
(Diabetes Care, publication en ligne du 25 juin)
pl/ab/APMnews