Actualités de l'Urgence - APM

05/05 2022
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LES DIFFICULTÉS AUX URGENCES DU CHR D'ORLÉANS RICOCHENT SUR CELLES DU PÔLE ORÉLIANCE

PARIS, 5 mai 2022 (APMnews) - La limitation drastique de l'activité du service d'urgence du CHR d'Orléans, qui n'accueille que les urgences vitales depuis fin mars faute de personnel suffisant, a entrainé une forte hausse de l'activité du pôle de santé privé Oréliance, qui alerte sur son incapacité à tenir un tel niveau d'activité à court terme.

Fin mars, le CHR d'Orléans avait déclenché le plan blanc aux urgences adultes, qui n'accueillent désormais plus que les urgences vitales, en raison de la saturation du service et de la multiplication des arrêts maladie parmi le personnel soignant, rappelle-t-on (cf dépêche du 31/03/2022 à 17:52).

Un protocole d'accord avait ensuite été signé afin d'apporter des solutions de long terme (cf dépêche du 28/04/2022 à 17:15).

Cette situation a pour effet secondaire de reporter une grande part du flux de patients vers le service d'urgence du pôle de santé privé Oréliance, à Saran, en banlieue nord d'Orléans, qui est passé de 90 passages quotidiens à 160 voire 180 passages quotidiens, explique à APMnews son président, Stéphane Tulipani, joint mercredi (le chiffre est confirmé à APMnews par l'agence régionale de santé -ARS- Centre-Val de Loire).

Le service, qui fonctionne en temps normal avec deux urgentistes présents (sur un total de cinq) et huit équivalents temps plein (ETP) infirmiers en journée, a donc dû renforcer ses équipes (heures supplémentaires, intérim, rappel de congés…), mais ces dernières sont épuisées, affirme Stéphane Tulipani, qui estime qu'à ce rythme, son établissement pourra tenir au maximum jusqu'à la fin de la semaine, étant à la limite de ce qu'il peut absorber de façon temporaire.

"Le plus compliqué à gérer, c'est de trouver des solutions d'aval", ajoute-t-il, alors que son établissement est plein de son activité naturelle, et qu'il connaît lui-même des difficultés de démographie paramédicale.

Cet "équilibrisme" est toutefois facilité par la priorisation des sorties du pôle Oréliance mise en place pour les solutions d'aval sur le territoire, en Ehpad, hospitalisation à domicile (HAD) ou soins de suite et de réadaptation (SSR).

Il craint que ses équipes soient frappées du même mal que celles des urgences du CHR: épuisement, découragement, burn-out, d'autant plus que l'afflux de nombreux patients entraînent une longue attente et le développement d'une agressivité qui était jusqu'alors étrangère au service.

"Si nos urgences tombent, ça va être très compliqué dans la région", s'inquiète-t-il, espérant que le CHR puisse reprendre rapidement son niveau normal d'activité, et que son propre service puisse redescendre à moins de 120 ou 130 passages quotidiens.

bd/ab/APMnews

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LES DIFFICULTÉS AUX URGENCES DU CHR D'ORLÉANS RICOCHENT SUR CELLES DU PÔLE ORÉLIANCE

PARIS, 5 mai 2022 (APMnews) - La limitation drastique de l'activité du service d'urgence du CHR d'Orléans, qui n'accueille que les urgences vitales depuis fin mars faute de personnel suffisant, a entrainé une forte hausse de l'activité du pôle de santé privé Oréliance, qui alerte sur son incapacité à tenir un tel niveau d'activité à court terme.

Fin mars, le CHR d'Orléans avait déclenché le plan blanc aux urgences adultes, qui n'accueillent désormais plus que les urgences vitales, en raison de la saturation du service et de la multiplication des arrêts maladie parmi le personnel soignant, rappelle-t-on (cf dépêche du 31/03/2022 à 17:52).

Un protocole d'accord avait ensuite été signé afin d'apporter des solutions de long terme (cf dépêche du 28/04/2022 à 17:15).

Cette situation a pour effet secondaire de reporter une grande part du flux de patients vers le service d'urgence du pôle de santé privé Oréliance, à Saran, en banlieue nord d'Orléans, qui est passé de 90 passages quotidiens à 160 voire 180 passages quotidiens, explique à APMnews son président, Stéphane Tulipani, joint mercredi (le chiffre est confirmé à APMnews par l'agence régionale de santé -ARS- Centre-Val de Loire).

Le service, qui fonctionne en temps normal avec deux urgentistes présents (sur un total de cinq) et huit équivalents temps plein (ETP) infirmiers en journée, a donc dû renforcer ses équipes (heures supplémentaires, intérim, rappel de congés…), mais ces dernières sont épuisées, affirme Stéphane Tulipani, qui estime qu'à ce rythme, son établissement pourra tenir au maximum jusqu'à la fin de la semaine, étant à la limite de ce qu'il peut absorber de façon temporaire.

"Le plus compliqué à gérer, c'est de trouver des solutions d'aval", ajoute-t-il, alors que son établissement est plein de son activité naturelle, et qu'il connaît lui-même des difficultés de démographie paramédicale.

Cet "équilibrisme" est toutefois facilité par la priorisation des sorties du pôle Oréliance mise en place pour les solutions d'aval sur le territoire, en Ehpad, hospitalisation à domicile (HAD) ou soins de suite et de réadaptation (SSR).

Il craint que ses équipes soient frappées du même mal que celles des urgences du CHR: épuisement, découragement, burn-out, d'autant plus que l'afflux de nombreux patients entraînent une longue attente et le développement d'une agressivité qui était jusqu'alors étrangère au service.

"Si nos urgences tombent, ça va être très compliqué dans la région", s'inquiète-t-il, espérant que le CHR puisse reprendre rapidement son niveau normal d'activité, et que son propre service puisse redescendre à moins de 120 ou 130 passages quotidiens.

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