Actualités de l'Urgence - APM

09/12 2020
Retour

LES ÉTUDIANTS EN SANTÉ ALERTENT SUR LEUR SANTÉ MENTALE

PARIS, 9 décembre 2020 (APMnews) - Les associations nationales des étudiants en médecine (Anemf), pharmacie (Anepf), maïeutique (Anesf), kinésithérapie (Fnek), soins infirmiers (Fnesi), chirurgie dentaire (Unecd) ainsi que l'Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG) et la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) alertent, dans une lettre ouverte sur la santé mentale des étudiants.

Cette lettre ouverte, notamment diffusée mardi par l'Anemf, s'inscrit dans le cadre de la campagne "pronostic vital engagé", lancée par de nombreuses associations d'étudiants en santé, rappelle-t-on (cf dépêche du 30/11/2020 à 16:54).

Prenant pour modèle la fin de la lettre d'Emile Zola, publiée en 1898 dans le cadre de l'affaire Dreyfus, les signataires "accuse[nt] les pouvoirs publics" du "manque d’investissement criant dans [leur] formation de soignants", d'"indifférence face à la maltraitance en stage des étudiants en santé" et d'abandon du "système de santé qui se trouve contraint d’exploiter ses soignants de demain". Ils dénoncent enfin le "peu de considération accordé à la détresse psychologique touchant" de nombreux étudiants.

Ces accusations visent à "briser le tabou qui règne autour de [la] santé mentale" des étudiants en santé, à "dire stop à l’omerta qui règne à l’hôpital" et à "mettre fin au silence qui plane autour de [leur] souffrance".

Les associations veulent que, sur ce sujet, "des solutions préventives remplacent les mesures palliatives" et espèrent une "prise de conscience et des réponses" à cette problématique.

L'Anemf a également transmis mardi un document, intitulé "rapport santé mentale" que les associations ont remis mardi au ministère des solidarités et de la santé et à celui de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation (Mesri). Ce rapport fait "le constat alarmant de la situation actuelle".

Les auteurs de ce document de 67 pages sont toutes les associations signataires de la lettre ouverte ainsi que les associations des étudiants en psychomotricité (Anep), en orthoptie (FFEO), en audioprothèse (Fnea), en orthophonie (Fneo), en podologie (Fnep), en ostéopathie (Fedeo) et en ergothérapie (Unaee).

Les étudiants y dénoncent une situation "dramatique" et listent les risques psycho-sociaux auxquels ils sont confrontés au cours de leur formation et de leurs stages en milieu de soin. Ils soulignent également que la précarité des étudiants constitue une "double peine".

S'ils se "félicit[ent]" de la "large diversité de structures [qui] proposent actuellement un soutien psychologique", les associations demandent, entre autres, "un recensement" de ces dernières.

Selon eux, "si la détresse des étudiants s’est aggravée avec la Covid, il serait illusoire de croire que la sortie de la crise sanitaire permettra de faire disparaître le problème".

Manifestation jeudi à Paris des étudiants infirmiers

Dans ce contexte, des organisations, notamment représentatives des étudiants en soins infirmiers, appellent à une manifestation jeudi, à Paris à 13h, place Laroque.

Plusieurs organisations ont ainsi publié mercredi un communiqué commun appelant à manifester. Les signataires de ce communiqué sont la Fnesi (qui appelle à manifester jeudi depuis fin novembre, NDLR), le Comité d'entente des formations infirmières et cadres (Cefiec), le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI-CFE-CGC), la Coordination nationale infirmière (CNI), l'Association nationale des étudiants infirmiers anesthésistes (Aneia) et le Syndicat national des infirmiers et infirmières éducateurs de santé (Snies-Unsa éducation).

Ces organisations, pour lesquelles "il n’est pas concevable que la santé mentale des étudiant.e.s en soins infirmiers soit mise à mal à cause d’un manque d’accompagnement et de suivi", dénoncent également une "formation sacrifiée" à cause de la crise sanitaire (cf dépêche du 28/10/2020 à 12:08). Estimant que les étudiants en soins infirmiers sont "utilisé.e.s telles des petites mains", les signataires du communiqué jugent qu'"il n’est pas concevable d’être privé.e.s des apprentissages en stages". Il n'est pas non plus "concevable", selon eux, "que la qualité de formation soit négligée au profit des économies ou de gain de temps" (cf dépêche du 20/11/2020 à 15:39).

Rapport santé mentale - pronostic vital engagé

af/ab/APMnews

Les données APM Santé sont la propriété de APM International. Toute copie, republication ou redistribution des données APM Santé, notamment via la mise en antémémoire, l'encadrement ou des moyens similaires, est expressément interdite sans l'accord préalable écrit de APM. APM ne sera pas responsable des erreurs ou des retards dans les données ou de toutes actions entreprises en fonction de celles-ci ou toutes décisions prises sur la base du service. APM, APM Santé et le logo APM International, sont des marques d'APM International dans le monde. Pour de plus amples informations sur les autres services d'APM, veuillez consulter le site Web public d'APM à l'adresse www.apmnews.com

Copyright © APM-Santé - Tous droits réservés.

Informations professionnelles

09/12 2020
Retour

LES ÉTUDIANTS EN SANTÉ ALERTENT SUR LEUR SANTÉ MENTALE

PARIS, 9 décembre 2020 (APMnews) - Les associations nationales des étudiants en médecine (Anemf), pharmacie (Anepf), maïeutique (Anesf), kinésithérapie (Fnek), soins infirmiers (Fnesi), chirurgie dentaire (Unecd) ainsi que l'Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG) et la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) alertent, dans une lettre ouverte sur la santé mentale des étudiants.

Cette lettre ouverte, notamment diffusée mardi par l'Anemf, s'inscrit dans le cadre de la campagne "pronostic vital engagé", lancée par de nombreuses associations d'étudiants en santé, rappelle-t-on (cf dépêche du 30/11/2020 à 16:54).

Prenant pour modèle la fin de la lettre d'Emile Zola, publiée en 1898 dans le cadre de l'affaire Dreyfus, les signataires "accuse[nt] les pouvoirs publics" du "manque d’investissement criant dans [leur] formation de soignants", d'"indifférence face à la maltraitance en stage des étudiants en santé" et d'abandon du "système de santé qui se trouve contraint d’exploiter ses soignants de demain". Ils dénoncent enfin le "peu de considération accordé à la détresse psychologique touchant" de nombreux étudiants.

Ces accusations visent à "briser le tabou qui règne autour de [la] santé mentale" des étudiants en santé, à "dire stop à l’omerta qui règne à l’hôpital" et à "mettre fin au silence qui plane autour de [leur] souffrance".

Les associations veulent que, sur ce sujet, "des solutions préventives remplacent les mesures palliatives" et espèrent une "prise de conscience et des réponses" à cette problématique.

L'Anemf a également transmis mardi un document, intitulé "rapport santé mentale" que les associations ont remis mardi au ministère des solidarités et de la santé et à celui de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation (Mesri). Ce rapport fait "le constat alarmant de la situation actuelle".

Les auteurs de ce document de 67 pages sont toutes les associations signataires de la lettre ouverte ainsi que les associations des étudiants en psychomotricité (Anep), en orthoptie (FFEO), en audioprothèse (Fnea), en orthophonie (Fneo), en podologie (Fnep), en ostéopathie (Fedeo) et en ergothérapie (Unaee).

Les étudiants y dénoncent une situation "dramatique" et listent les risques psycho-sociaux auxquels ils sont confrontés au cours de leur formation et de leurs stages en milieu de soin. Ils soulignent également que la précarité des étudiants constitue une "double peine".

S'ils se "félicit[ent]" de la "large diversité de structures [qui] proposent actuellement un soutien psychologique", les associations demandent, entre autres, "un recensement" de ces dernières.

Selon eux, "si la détresse des étudiants s’est aggravée avec la Covid, il serait illusoire de croire que la sortie de la crise sanitaire permettra de faire disparaître le problème".

Manifestation jeudi à Paris des étudiants infirmiers

Dans ce contexte, des organisations, notamment représentatives des étudiants en soins infirmiers, appellent à une manifestation jeudi, à Paris à 13h, place Laroque.

Plusieurs organisations ont ainsi publié mercredi un communiqué commun appelant à manifester. Les signataires de ce communiqué sont la Fnesi (qui appelle à manifester jeudi depuis fin novembre, NDLR), le Comité d'entente des formations infirmières et cadres (Cefiec), le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI-CFE-CGC), la Coordination nationale infirmière (CNI), l'Association nationale des étudiants infirmiers anesthésistes (Aneia) et le Syndicat national des infirmiers et infirmières éducateurs de santé (Snies-Unsa éducation).

Ces organisations, pour lesquelles "il n’est pas concevable que la santé mentale des étudiant.e.s en soins infirmiers soit mise à mal à cause d’un manque d’accompagnement et de suivi", dénoncent également une "formation sacrifiée" à cause de la crise sanitaire (cf dépêche du 28/10/2020 à 12:08). Estimant que les étudiants en soins infirmiers sont "utilisé.e.s telles des petites mains", les signataires du communiqué jugent qu'"il n’est pas concevable d’être privé.e.s des apprentissages en stages". Il n'est pas non plus "concevable", selon eux, "que la qualité de formation soit négligée au profit des économies ou de gain de temps" (cf dépêche du 20/11/2020 à 15:39).

Rapport santé mentale - pronostic vital engagé

af/ab/APMnews

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour réaliser des statistiques de visites.