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LES HOSPITALISATIONS POUR TENTATIVES DE SUICIDE ET AUTOMUTILATIONS EN HAUSSE CONTINUE DEPUIS 2020 EN FRANCE

SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 10 octobre 2025 (APMnews) - Les hospitalisations pour geste auto-infligé -qui comprend les tentatives de suicide et automutilations- n'a fait qu'augmenter depuis 2020 en France, dépassant le chiffre de 97.000 en 2024, selon le dernier bulletin de surveillance annuelle des conduites suicidaires, diffusé vendredi par Santé publique France (SPF).

L'agence sanitaire, qui publie ce bilan à l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, rappelle avoir récemment lancé le site santementale-info-service.fr, qui "propose des conseils pour prendre soin de sa santé mentale, des informations sur les différents signes de souffrance psychique, et des ressources pour se faire aider ou aider un proche".

Le bulletin qu'elle diffuse vendredi fait le point sur les dernières données disponibles en matière de pensées suicidaires et de tentatives de suicide déclarées, de passages aux urgences et d'hospitalisations pour geste auto-infligé, de décès par suicide et de recours aux dispositifs de prévention 3114 et VigilanS.

On constate peu d'évolution du côté du nombre de décès par suicide, puisque ce sont encore 8.848 personnes qui se sont donné la mort de cette façon en 2023, avec un taux standardisé par habitant comparable à celui des quatre années précédentes. La pendaison était la modalité de décès par suicide la plus fréquente (51%) au vu des informations renseignées dans les certificats de décès, et ce quel que soit le sexe.

L'enquête Baromètre 2024, conduite sur 34.940 personnes âgées de 18 à 79 ans, permet par ailleurs d'estimer à 5,2% la prévalence des pensées suicidaires chez les Français au cours des 12 derniers mois. Elle était de 5,4% pour les tentatives de suicide déclarées au cours de la vie et de 0,4% pour les tentatives de suicide déclarées au cours des 12 derniers mois.

La prévalence des pensées suicidaires est apparue plus élevée en 2024 qu'en 2017 (4,7%) et qu'en 2020 (4,2%), à l'inverse de celle des tentatives de suicide déclarées au cours de la vie entière, qui était en baisse par rapport à 2017 (6,6%) et à 2021 (7,1%). Le nombre de tentatives de suicide au cours des 12 derniers mois était stable.

Les jeunes filles et jeunes femmes particulièrement concernées

Les passages aux urgences pour geste auto-infligé (comprenant les tentatives de suicide et les automutilations) étaient stables en 2024 par rapport à 2023, avec un total de 77.041 passages aux urgences recensés sur l'année.

En revanche, le nombre d'hospitalisations pour geste auto-infligé, qui s'est élevé à 97.302 en 2024, a augmenté sans discontinuer depuis 2020. Le taux standardisé d'hospitalisations pour 100.000 habitants était ainsi de 142 en 2024, 134 en 2023, 130 en 2022, 128 en 2021 et 118 en 2020.

SPF relève notamment la "poursuite de la hausse" des taux d'hospitalisation chez les jeunes filles et jeunes femmes de 11-24 ans, qui sont "largement supérieurs aux autres classes d'âge".

Dans 77% des cas, l'hospitalisation était liée à une auto-intoxication médicamenteuse, qui constituait la modalité de passage à l'acte "privilégiée quel que soit le sexe".

SPF fait par ailleurs savoir que le numéro national de prévention du suicide (3114) a reçu quelque 215.000 appels entre juin et décembre 2024 -sachant qu'en avril 2025, il avait engrangé près de 960.000 appels depuis sa création, fin 2021, rappelle-t-on (cf dépêche du 04/07/2025 à 13:51).

En outre, 41.777 personnes sont entrées dans le dispositif de recontact et de veille de prévention de la réitération suicidaire VigilanS en 2024, rapporte l'agence sanitaire.

sb/lb/APMnews

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LES HOSPITALISATIONS POUR TENTATIVES DE SUICIDE ET AUTOMUTILATIONS EN HAUSSE CONTINUE DEPUIS 2020 EN FRANCE

SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 10 octobre 2025 (APMnews) - Les hospitalisations pour geste auto-infligé -qui comprend les tentatives de suicide et automutilations- n'a fait qu'augmenter depuis 2020 en France, dépassant le chiffre de 97.000 en 2024, selon le dernier bulletin de surveillance annuelle des conduites suicidaires, diffusé vendredi par Santé publique France (SPF).

L'agence sanitaire, qui publie ce bilan à l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, rappelle avoir récemment lancé le site santementale-info-service.fr, qui "propose des conseils pour prendre soin de sa santé mentale, des informations sur les différents signes de souffrance psychique, et des ressources pour se faire aider ou aider un proche".

Le bulletin qu'elle diffuse vendredi fait le point sur les dernières données disponibles en matière de pensées suicidaires et de tentatives de suicide déclarées, de passages aux urgences et d'hospitalisations pour geste auto-infligé, de décès par suicide et de recours aux dispositifs de prévention 3114 et VigilanS.

On constate peu d'évolution du côté du nombre de décès par suicide, puisque ce sont encore 8.848 personnes qui se sont donné la mort de cette façon en 2023, avec un taux standardisé par habitant comparable à celui des quatre années précédentes. La pendaison était la modalité de décès par suicide la plus fréquente (51%) au vu des informations renseignées dans les certificats de décès, et ce quel que soit le sexe.

L'enquête Baromètre 2024, conduite sur 34.940 personnes âgées de 18 à 79 ans, permet par ailleurs d'estimer à 5,2% la prévalence des pensées suicidaires chez les Français au cours des 12 derniers mois. Elle était de 5,4% pour les tentatives de suicide déclarées au cours de la vie et de 0,4% pour les tentatives de suicide déclarées au cours des 12 derniers mois.

La prévalence des pensées suicidaires est apparue plus élevée en 2024 qu'en 2017 (4,7%) et qu'en 2020 (4,2%), à l'inverse de celle des tentatives de suicide déclarées au cours de la vie entière, qui était en baisse par rapport à 2017 (6,6%) et à 2021 (7,1%). Le nombre de tentatives de suicide au cours des 12 derniers mois était stable.

Les jeunes filles et jeunes femmes particulièrement concernées

Les passages aux urgences pour geste auto-infligé (comprenant les tentatives de suicide et les automutilations) étaient stables en 2024 par rapport à 2023, avec un total de 77.041 passages aux urgences recensés sur l'année.

En revanche, le nombre d'hospitalisations pour geste auto-infligé, qui s'est élevé à 97.302 en 2024, a augmenté sans discontinuer depuis 2020. Le taux standardisé d'hospitalisations pour 100.000 habitants était ainsi de 142 en 2024, 134 en 2023, 130 en 2022, 128 en 2021 et 118 en 2020.

SPF relève notamment la "poursuite de la hausse" des taux d'hospitalisation chez les jeunes filles et jeunes femmes de 11-24 ans, qui sont "largement supérieurs aux autres classes d'âge".

Dans 77% des cas, l'hospitalisation était liée à une auto-intoxication médicamenteuse, qui constituait la modalité de passage à l'acte "privilégiée quel que soit le sexe".

SPF fait par ailleurs savoir que le numéro national de prévention du suicide (3114) a reçu quelque 215.000 appels entre juin et décembre 2024 -sachant qu'en avril 2025, il avait engrangé près de 960.000 appels depuis sa création, fin 2021, rappelle-t-on (cf dépêche du 04/07/2025 à 13:51).

En outre, 41.777 personnes sont entrées dans le dispositif de recontact et de veille de prévention de la réitération suicidaire VigilanS en 2024, rapporte l'agence sanitaire.

sb/lb/APMnews

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