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01/10 2015
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LES NÉPHROPATHIES RESTENT FRÉQUENTES AVEC LES PRODUITS DE CONTRASTE IODÉS DE BASSE OSMOLALITÉ

LYON, 1er octobre 2015 (APM) - Les néphropathies induites par les produits de contraste iodés restent fréquentes lors des actes de radiologie interventionnelle même avec les produits de basse osmolalité et ont un impact important en termes de coûts hospitaliers en France, montre une étude présentée à la réunion commune de la Société de néphrologie et de la Société francophone de dialyse, à Lyon.

L'utilisation de produits de contraste iodés (PCI) de basse osmolalité lors des actes de radiologie interventionnelle a réduit la fréquence de la néphropathie induite par PCI. Cependant, le risque de cette complication est toujours présent, indiquent le Dr Georges Brillet du Centre de néphrologie de Châteauroux et ses collègues dans le résumé de leur communication orale.

Ils ont voulu estimer la fréquence de cette complication ainsi que les conséquences associées en termes de consommations de soins et de coûts hospitaliers. Pour cela, ils ont voulu conduire une étude transversale à partir des bases de données du Programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI).

Tous les séjours avec un acte de radiologie ou de cardiologie interventionnelle nécessitant l'injection d'un PCI ont été sélectionnés en 2012 et 2013 à partir de la classification commune des actes médicaux (CCAM). La néphropathie induite par des PCI a été définie comme la présence au cours du séjour d'un code de néphropathie, d'insuffisance rénale aiguë ou de dialyse (en dehors des patients insuffisants rénaux terminaux).

Les chercheurs ont examiné les caractéristiques des patients et des séjours ainsi que les coûts valorisés à l'aide des tarifs de remboursement.

Au total, 1.047.329 séjours ont été identifiés. Les patients étaient en majorité des hommes (68%), âgés en moyenne de 66,8 ans. Parmi ces patients, 25,8% étaient diabétiques, 9,2% insuffisants rénaux chroniques et 3,4% insuffisants cardiaques.

La prévalence des néphropathies induites par PCI était de 3,1%, avec 0,6% nécessitant une dialyse.

L'analyse des données montre que le risque de néphropathie induite par PCI est multiplié par 2,4 chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque par rapport à ceux qui ne le sont pas, par 2,3 en cas d'insuffisance rénale chronique et par 1,4 en présence d'un diabète.

La durée de séjour associée à une néphropathie induite par PCI était quadruplée par rapport à un séjour sans cette complication, de respectivement 20,5 vs 4,7 jours, une différence qui était statistiquement significative.

En parallèle, le coût du séjour d'un patient développant une néphropathie induite par PCI était significativement plus élevé, de 15.764 euros en moyenne, contre 3.352 euros.

Cette étude, la première à estimer l'impact de la néphropathie induite par PCI sur les consommations de soins et les coûts en France, à l'aide d'une base de données hospitalière nationale exhaustive, montre que cette complication "reste relativement fréquente" et "associée à un fardeau hospitalier important, et ce malgré l'utilisation de PCI de basse osmolalité et de mesures préventives efficaces", concluent les auteurs.

Ces travaux ont été financés par GE Healthcare (groupe General Electric), qui commercialise deux PCI de basse osmolalité. D'autres produits de Bayer, Guerbet et Bracco sont disponibles en France, note-t-on.

ld/gb/APM

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LES NÉPHROPATHIES RESTENT FRÉQUENTES AVEC LES PRODUITS DE CONTRASTE IODÉS DE BASSE OSMOLALITÉ

LYON, 1er octobre 2015 (APM) - Les néphropathies induites par les produits de contraste iodés restent fréquentes lors des actes de radiologie interventionnelle même avec les produits de basse osmolalité et ont un impact important en termes de coûts hospitaliers en France, montre une étude présentée à la réunion commune de la Société de néphrologie et de la Société francophone de dialyse, à Lyon.

L'utilisation de produits de contraste iodés (PCI) de basse osmolalité lors des actes de radiologie interventionnelle a réduit la fréquence de la néphropathie induite par PCI. Cependant, le risque de cette complication est toujours présent, indiquent le Dr Georges Brillet du Centre de néphrologie de Châteauroux et ses collègues dans le résumé de leur communication orale.

Ils ont voulu estimer la fréquence de cette complication ainsi que les conséquences associées en termes de consommations de soins et de coûts hospitaliers. Pour cela, ils ont voulu conduire une étude transversale à partir des bases de données du Programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI).

Tous les séjours avec un acte de radiologie ou de cardiologie interventionnelle nécessitant l'injection d'un PCI ont été sélectionnés en 2012 et 2013 à partir de la classification commune des actes médicaux (CCAM). La néphropathie induite par des PCI a été définie comme la présence au cours du séjour d'un code de néphropathie, d'insuffisance rénale aiguë ou de dialyse (en dehors des patients insuffisants rénaux terminaux).

Les chercheurs ont examiné les caractéristiques des patients et des séjours ainsi que les coûts valorisés à l'aide des tarifs de remboursement.

Au total, 1.047.329 séjours ont été identifiés. Les patients étaient en majorité des hommes (68%), âgés en moyenne de 66,8 ans. Parmi ces patients, 25,8% étaient diabétiques, 9,2% insuffisants rénaux chroniques et 3,4% insuffisants cardiaques.

La prévalence des néphropathies induites par PCI était de 3,1%, avec 0,6% nécessitant une dialyse.

L'analyse des données montre que le risque de néphropathie induite par PCI est multiplié par 2,4 chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque par rapport à ceux qui ne le sont pas, par 2,3 en cas d'insuffisance rénale chronique et par 1,4 en présence d'un diabète.

La durée de séjour associée à une néphropathie induite par PCI était quadruplée par rapport à un séjour sans cette complication, de respectivement 20,5 vs 4,7 jours, une différence qui était statistiquement significative.

En parallèle, le coût du séjour d'un patient développant une néphropathie induite par PCI était significativement plus élevé, de 15.764 euros en moyenne, contre 3.352 euros.

Cette étude, la première à estimer l'impact de la néphropathie induite par PCI sur les consommations de soins et les coûts en France, à l'aide d'une base de données hospitalière nationale exhaustive, montre que cette complication "reste relativement fréquente" et "associée à un fardeau hospitalier important, et ce malgré l'utilisation de PCI de basse osmolalité et de mesures préventives efficaces", concluent les auteurs.

Ces travaux ont été financés par GE Healthcare (groupe General Electric), qui commercialise deux PCI de basse osmolalité. D'autres produits de Bayer, Guerbet et Bracco sont disponibles en France, note-t-on.

ld/gb/APM

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