Actualités de l'Urgence - APM

LES SAMU ENVOIENT UNE LETTRE OUVERTE À CATHERINE VAUTRIN POUR DÉFENDRE LE SYSTÈME DE TÉLÉPHONIE AVANCÉE
L'Association nationale des centres d'enseignement des soins d'urgence (Ancesu), le Collège français de médecine d'urgence (CFMU), le Conseil national des universités (CNU) de médecine d'urgence, SUdF, la Société française de médecine de catastrophe (SFMC) et la Société française de médecine d'urgence (SFMU) se sont joints aux signataires.
Le "bandeau SI-Samu" un système de téléphonie avancée proposé aux Samu par l'Agence du numérique en santé (ANS), en phase d'expérimentation, rappelle-t-on. Il comprend notamment une application de gestion des appels, un serveur vocal interactif pour diriger les appelants, un outil d'enregistrement des appels et un autre de supervision du centre d'appel capable de fournir des statistiques sur l'activité téléphonique du Samu. Il fait partie du programme de modernisation des SI-Samu, porté par l'ANS à la suite de l'abandon du projet de logiciel de régulation médicale (LRM) en 2022 (cf dépêche du 12/06/2023 à 12:49).
Ce courrier des Samu intervient alors que la ministre doit rendre à la rentrée un arbitrage au sujet du bandeau, comme l'avait fait savoir le responsable du pôle "santé publique et situations sanitaires exceptionnelles" à la délégation au numérique en santé (DNS), Xavier Vitry, lors d'une conférence sur les systèmes d'information Samu (SI-Samu) organisée dans le cadre du congrès Urgences 2025 début juin, rappelle-t-on (cf dépêche du 06/06/2025 à 17:12).
"Arbitrage favorable, clair et durable"
Les signataires demandent d'une part à la ministre de "lever sans délai le blocage actuel des déploiements pour les Samu/SAS prêts à être réalisés", d'autre part de "rendre un arbitrage favorable, clair et durable" en faveur de la poursuite du déploiement national du bandeau.
Cette mise en œuvre "constitue aujourd'hui une brique nationale stratégique encore en capacité d'assurer la sécurité et la continuité de l'accueil des appels de santé et surtout de permettre de répondre aux objectifs majeurs de nos évolutions professionnelles", argumentent-ils.
Les signataires mentionnent les deux arbitrages qui ont déjà eu lieu en sa faveur, le premier pour valider son lancement, et le second pour le maintenir, en contrepartie de l'abandon du LRM commun.
Quelque 14 Samu expérimentent actuellement le bandeau, ce qui représente un bassin de population de 7,6 millions d'habitants au total, et trois de plus doivent se joindre au test d'ici à la fin de l'année. L'outil aura permis de traiter 4,4 millions d'appels avant la fin 2025, selon l'ANS. "Plus de 30 Samu supplémentaires ont officiellement exprimé leur souhait d'en bénéficier", assurent encore les auteurs du courrier.
Ils invoquent aussi la nécessité pour l'Etat de conserver la maîtrise des systèmes d'information critiques, estimant qu'"aucune alternative privée ne peut aujourd'hui garantir la robustesse, la couverture nationale et la capacité d'interopérabilité exigées".
A la suite d'un audit du programme à l'été 2024, la direction interministérielle du numérique (Dinum) a recommandé de réaliser des ajustements relatifs à l'expérimentation du bandeau SI-Samu afin d'y apporter des corrections, avait expliqué Xavier Vitry lors du congrès Urgences.
Cette V2 devait être testée dans deux Samu, à Auxerre et Albi, en juin, pour "observer la bonne tenue du dispositif et s'assurer qu'en production les choses fonctionnent bien", avait-il précisé.
Un "dossier complet sur le sujet" doit être remis fin juillet au ministre chargé de la santé et de l'accès aux soins, Yannick Neuder, qui arbitrera sur "la poursuite du programme" de téléphonie probablement à "la rentrée 2025", avait-il ajouté. Cet arbitrage semble désormais dévolu à Catherine Vautrin.
Toujours lors du congrès, le président de SUdF, Marc Noizet, s'était déjà agacé de "cette instabilité" concernant l'avenir du programme.
sbl/mjl/nc/APMnews
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LES SAMU ENVOIENT UNE LETTRE OUVERTE À CATHERINE VAUTRIN POUR DÉFENDRE LE SYSTÈME DE TÉLÉPHONIE AVANCÉE
L'Association nationale des centres d'enseignement des soins d'urgence (Ancesu), le Collège français de médecine d'urgence (CFMU), le Conseil national des universités (CNU) de médecine d'urgence, SUdF, la Société française de médecine de catastrophe (SFMC) et la Société française de médecine d'urgence (SFMU) se sont joints aux signataires.
Le "bandeau SI-Samu" un système de téléphonie avancée proposé aux Samu par l'Agence du numérique en santé (ANS), en phase d'expérimentation, rappelle-t-on. Il comprend notamment une application de gestion des appels, un serveur vocal interactif pour diriger les appelants, un outil d'enregistrement des appels et un autre de supervision du centre d'appel capable de fournir des statistiques sur l'activité téléphonique du Samu. Il fait partie du programme de modernisation des SI-Samu, porté par l'ANS à la suite de l'abandon du projet de logiciel de régulation médicale (LRM) en 2022 (cf dépêche du 12/06/2023 à 12:49).
Ce courrier des Samu intervient alors que la ministre doit rendre à la rentrée un arbitrage au sujet du bandeau, comme l'avait fait savoir le responsable du pôle "santé publique et situations sanitaires exceptionnelles" à la délégation au numérique en santé (DNS), Xavier Vitry, lors d'une conférence sur les systèmes d'information Samu (SI-Samu) organisée dans le cadre du congrès Urgences 2025 début juin, rappelle-t-on (cf dépêche du 06/06/2025 à 17:12).
"Arbitrage favorable, clair et durable"
Les signataires demandent d'une part à la ministre de "lever sans délai le blocage actuel des déploiements pour les Samu/SAS prêts à être réalisés", d'autre part de "rendre un arbitrage favorable, clair et durable" en faveur de la poursuite du déploiement national du bandeau.
Cette mise en œuvre "constitue aujourd'hui une brique nationale stratégique encore en capacité d'assurer la sécurité et la continuité de l'accueil des appels de santé et surtout de permettre de répondre aux objectifs majeurs de nos évolutions professionnelles", argumentent-ils.
Les signataires mentionnent les deux arbitrages qui ont déjà eu lieu en sa faveur, le premier pour valider son lancement, et le second pour le maintenir, en contrepartie de l'abandon du LRM commun.
Quelque 14 Samu expérimentent actuellement le bandeau, ce qui représente un bassin de population de 7,6 millions d'habitants au total, et trois de plus doivent se joindre au test d'ici à la fin de l'année. L'outil aura permis de traiter 4,4 millions d'appels avant la fin 2025, selon l'ANS. "Plus de 30 Samu supplémentaires ont officiellement exprimé leur souhait d'en bénéficier", assurent encore les auteurs du courrier.
Ils invoquent aussi la nécessité pour l'Etat de conserver la maîtrise des systèmes d'information critiques, estimant qu'"aucune alternative privée ne peut aujourd'hui garantir la robustesse, la couverture nationale et la capacité d'interopérabilité exigées".
A la suite d'un audit du programme à l'été 2024, la direction interministérielle du numérique (Dinum) a recommandé de réaliser des ajustements relatifs à l'expérimentation du bandeau SI-Samu afin d'y apporter des corrections, avait expliqué Xavier Vitry lors du congrès Urgences.
Cette V2 devait être testée dans deux Samu, à Auxerre et Albi, en juin, pour "observer la bonne tenue du dispositif et s'assurer qu'en production les choses fonctionnent bien", avait-il précisé.
Un "dossier complet sur le sujet" doit être remis fin juillet au ministre chargé de la santé et de l'accès aux soins, Yannick Neuder, qui arbitrera sur "la poursuite du programme" de téléphonie probablement à "la rentrée 2025", avait-il ajouté. Cet arbitrage semble désormais dévolu à Catherine Vautrin.
Toujours lors du congrès, le président de SUdF, Marc Noizet, s'était déjà agacé de "cette instabilité" concernant l'avenir du programme.
sbl/mjl/nc/APMnews