Actualités de l'Urgence - APM

LES SIGNALEMENTS POUR ENCÉPHALITE À TIQUES EN HAUSSE EN 2024
Les cas d'encéphalite à tiques ont été inscrits sur la liste des maladies à déclaration obligatoire (DO) en mai 2021, dans un contexte de hausse des infections en Europe et d'élargissement de la zone et de la période de circulation du virus, rappelle l'agence sanitaire (cf dépêche du 12/05/2021 à 18:40).
Le premier bilan réalisé pour la période de deux ans comprise entre mai 2021 et mai 2023 avait permis de comptabiliser 71 cas (cf dépêche du 07/07/2023 à 15:34).
Les nouvelles données montrent que le nombre de cas déclarés en 2024 a "presque doublé" par rapport au nombre annuel de cas rapportés depuis qu'il s'agit d'une maladie à DO. Il était en hausse de 60% par rapport à 2023 et de 77% par rapport à 2022 (qui était la première année complète de surveillance par la DO).
Mais il est peu probable, selon SPF, qu'il s'agisse d'une "augmentation brutale de l'incidence", car la part de cas "sans gravité clinique" était également en hausse, ce qui suggère plutôt une "amélioration de l'exhaustivité de la surveillance".
Selon les informations détaillées dans le bulletin, la part de patients hospitalisés en 2024 était de 84%, contre 92% en 2023.
Concernant la présentation clinique, 45% des patients ont présenté un "syndrome infectieux non spécifique initial" (contre 26% en 2023), 39% une méningite (42% en 2023), et 45% une encéphalite ou une méningo-encéphalite (60% en 2023). Il y avait également un cas de paralysie périphérique et deux cas de myélite.
Au moment de la notification, 32% des patients étaient considérés comme guéris et 36% étaient encore hospitalisés. Un quart avaient quitté l'hôpital avec des signes persistants (contre 31% en 2023).
La majorité des cas contaminés en Auvergne-Rhône-Alpes et dans le Grand Est
Près de 9 cas sur 10 avaient acquis leur infection en France, dans des départements connus comme étant à risque.

Près de 70% des cas rapportaient une piqûre de tique et 40% disaient avoir consommé du lait cru ou des produits laitiers au lait cru durant la "période de contamination probable" en Auvergne-Rhône-Alpes, Alsace et Bourgogne-Franche-Comté.
Par ailleurs, un cluster de 11 cas (dont six éleveurs) a été rapporté en Haute-Savoie, chez des personnes qui soient résidaient, soit avaient séjourné ou randonné dans une zone "très délimitée" où des cas avaient été diagnostiqués les années précédentes. Ceci confirme "la circulation désormais installée du virus dans le département de Haute-Savoie", commente SPF.
L'agence sanitaire salue les efforts des agences régionales de santé (ARS) pour informer les médecins et le public. "Il reste toutefois important de renforcer cette sensibilisation afin d'assurer un suivi plus précis de l'évolution du virus en France", ajoute-t-elle.
SPF, "Encéphalites à tiques (TBE) en France. Bilan des cas déclarés en 2024"
sb/nc/APMnews
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LES SIGNALEMENTS POUR ENCÉPHALITE À TIQUES EN HAUSSE EN 2024
Les cas d'encéphalite à tiques ont été inscrits sur la liste des maladies à déclaration obligatoire (DO) en mai 2021, dans un contexte de hausse des infections en Europe et d'élargissement de la zone et de la période de circulation du virus, rappelle l'agence sanitaire (cf dépêche du 12/05/2021 à 18:40).
Le premier bilan réalisé pour la période de deux ans comprise entre mai 2021 et mai 2023 avait permis de comptabiliser 71 cas (cf dépêche du 07/07/2023 à 15:34).
Les nouvelles données montrent que le nombre de cas déclarés en 2024 a "presque doublé" par rapport au nombre annuel de cas rapportés depuis qu'il s'agit d'une maladie à DO. Il était en hausse de 60% par rapport à 2023 et de 77% par rapport à 2022 (qui était la première année complète de surveillance par la DO).
Mais il est peu probable, selon SPF, qu'il s'agisse d'une "augmentation brutale de l'incidence", car la part de cas "sans gravité clinique" était également en hausse, ce qui suggère plutôt une "amélioration de l'exhaustivité de la surveillance".
Selon les informations détaillées dans le bulletin, la part de patients hospitalisés en 2024 était de 84%, contre 92% en 2023.
Concernant la présentation clinique, 45% des patients ont présenté un "syndrome infectieux non spécifique initial" (contre 26% en 2023), 39% une méningite (42% en 2023), et 45% une encéphalite ou une méningo-encéphalite (60% en 2023). Il y avait également un cas de paralysie périphérique et deux cas de myélite.
Au moment de la notification, 32% des patients étaient considérés comme guéris et 36% étaient encore hospitalisés. Un quart avaient quitté l'hôpital avec des signes persistants (contre 31% en 2023).
La majorité des cas contaminés en Auvergne-Rhône-Alpes et dans le Grand Est
Près de 9 cas sur 10 avaient acquis leur infection en France, dans des départements connus comme étant à risque.

Près de 70% des cas rapportaient une piqûre de tique et 40% disaient avoir consommé du lait cru ou des produits laitiers au lait cru durant la "période de contamination probable" en Auvergne-Rhône-Alpes, Alsace et Bourgogne-Franche-Comté.
Par ailleurs, un cluster de 11 cas (dont six éleveurs) a été rapporté en Haute-Savoie, chez des personnes qui soient résidaient, soit avaient séjourné ou randonné dans une zone "très délimitée" où des cas avaient été diagnostiqués les années précédentes. Ceci confirme "la circulation désormais installée du virus dans le département de Haute-Savoie", commente SPF.
L'agence sanitaire salue les efforts des agences régionales de santé (ARS) pour informer les médecins et le public. "Il reste toutefois important de renforcer cette sensibilisation afin d'assurer un suivi plus précis de l'évolution du virus en France", ajoute-t-elle.
SPF, "Encéphalites à tiques (TBE) en France. Bilan des cas déclarés en 2024"
sb/nc/APMnews