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24/12 2024
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LES SIX PRIORITÉS DU NOUVEAU MINISTRE YANNICK NEUDER À LA SANTÉ

PARIS, 24 décembre 2024 (APMnews) - Le nouveau ministre de la santé et de l'accès aux soins, Yannick Neuder, a esquissé six priorités d'action et annoncé se rendre à Mayotte dans les prochains jours, à l'occasion de la passation de pouvoirs avec Geneviève Darrieussecq, en compagnie notamment de Catherine Vautrin, mardi matin, avenue Duquesne.

Le cardiologue et député isérois (Droite républicaine, ex-LR) rapporteur général de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, a rejoint le gouvernement de François Bayrou dévoilé lundi soir (cf dépêche du 23/12/2024 à 19:41), en tant que ministre "auprès" de Catherine Vautrin, qui faisait son retour dans un grand ministère du travail, de la santé, des solidarités et des familles (cf dépêche du 24/12/2024 à 14:19).

Ses premiers mots ont été pour l'île de Mayotte, pour laquelle une journée de deuil national était décrétée lundi, en hommage aux victimes du cyclone Chido (cf dépêche du 20/12/2024 à 16:24).

Yannick Neuder (Photo Valérie Lespez)
Yannick Neuder (Photo Valérie Lespez)

"Je me rendrai dans les jours qui viennent à Mayotte pour la population, pour rencontrer aussi les parlementaires de ce territoire, les élus qui, aux côtés des services de l'Etat, s'engagent pour assurer la protection des Mahorais. C'est vraiment ma priorité absolue en prenant ces fonctions aujourd'hui", a observé Yannick Neuder.

"La situation est grave. Ce sinistre est terrible. La crise humanitaire sera forte. Je veux rendre particulièrement hommage aux Mahorais, à leur résilience, à toutes les familles qui font face. Aux forces de l'ordre, de secours, à la réserve sanitaire qui se mobilise pour offrir des lits de soins critiques, ordonner l'évaluation pour l'aide humanitaire, des soins d'urgence, organiser l'hôpital de campagne qui sera en fonction dès demain [mercredi] et la réanimation mobile qui, elle, fonctionnera dès jeudi", avait-il observé auparavant.

Il a par ailleurs salué la mobilisation de sa prédécesseure, Geneviève Darrieussecq, à l'occasion de cette crise, soulignant que le centre hospitalier de Mayotte ne fonctionnait encore qu'à 50% de ses capacités, et remercié l'administration de La Réunion pour les moyens déployés, qui ont permis la réalisation d'une centaine d'évacuations sanitaires et l'organisation de la dialyse d'une centaine de patients.

"Les patients, tous les patients"

Sa première priorité concernera "les patients, tous les patients, ceux qui parfois ne figurent pas dans nos débats, qui ne figurent pas dans nos réformes, ceux qui se désespèrent de prendre rendez-vous chez un médecin ou qui n'en trouvent pas -ou plus-, vis-à-vis de ceux qui s'éloignent du soin, tous les jours, malgré le virage ambulatoire, le virage domiciliaire… Les personnes âgées, handicapées, avec un problème psychologique, psychiatriques et surtout les malades chroniques", a développé Yannick Neuder.

"On fera des arrêtés, des décrets, mais ça sera avant tout les patients, les patients d'abord, et surtout la simplification", a-t-il ajouté.

Parmi les "défis" à relever pour son ministère, il a évoqué le vieillissement de la population, la désertification médicale, les retards en matière de prévention, l'émergence d'innovations thérapeutiques, la souveraineté sanitaire, la mutation du monde professionnel, les crises de vocations.

Il entend faire des professionnels de santé sa deuxième priorité, soulignant leur engagement en dépit de "politiques publiques qui, malgré toute la bonne volonté du monde, tapent à côté de la cible par trop de contraintes, réglementaires ou budgétaires, avant de prendre finalement en considération ceux qui portent le soin".

Le nouveau ministre souhaite résoudre la crise de la vocation et de sens qui touche le secteur, le mal-être au travail, les problèmes de sécurité en établissement ou en ville, renforcer l'attractivité des métiers, en travaillant avec les ordres professionnels mais aussi avec les syndicats, qu'il a assuré de son soutien et de son "engagement comme professionnel de santé et comme ministre".

Il a également évoqué la situation financière "alarmante" des établissements de santé, signalant qu'il avait bien perçu les inquiétudes des différentes fédérations, et souligné que les soins de ville devaient "demeurer la seconde jambe de notre système de santé" pourvu de lui accorder pleine confiance tout en lui donnant "les moyens de ses ambitions".

Sa troisième priorité consiste à engager un nouvel effort en matière de prévention, en particulier pour éviter le développement des pathologies chroniques, à travers notamment le dépistage, le diagnostic, mais aussi l'accès aux traitements innovants, ainsi que le développement du séquençage génomique et les innovations de prise en charge qui lui sont associées.

"Il faudra aussi naturellement associer à cette prise en charge le développement de l'hospitalisation à domicile [HAD] et des soins palliatifs", a-t-il ajouté.

La santé mentale constitue la cinquième priorité de Yannick Neuder, rappelant que Michel Barnier en avait fait la grande cause nationale pour 2025 (cf dépêche du 03/12/2024 à 12:00).

"Territorialiser" les actions du ministère

Le nouveau ministre a par ailleurs fait savoir qu'il aurait à cœur de mettre toutes les décisions qui seront prises au ministère "en lien avec les territoires", afin de "territorialiser" les actions.

Rendant hommage aux élus locaux, rappelant qu'il avait notamment été maire, président d'intercommunalité, et vice-président de Région, Yannick Neuder a annoncé vouloir être un "ministre de la santé qui leur simplifie la vie", qui leur permet de "territorialiser ces actions".

"Je souhaite, et c'est un message que j'envoie à tous les directeurs d'ARS [agence régionale de santé], que l'on puisse veiller à chaque décision d'installation d'un laboratoire de biologie, d'IRM ou de scanner, pour constituer ces petites unités primaires de soins, ces hôpitaux finalement 'hors les murs' qui vont éviter le recours systématique à l'hospitalisation et qui vont prendre en charge les patients".

Enfin, sa sixième priorité consiste à "reprendre le contrôle" de la formation des soignants, déplorant qu'un trop grand nombre d'étudiants recalés en France décident d'aller se former à l'étranger. Il souhaite, dans l'esprit de sa proposition de loi adoptée en décembre 2023 en première lecture par les députés (cf dépêche du 08/12/2023 à 11:51), pouvoir ramener ces étudiants dans le système de formation français.

Il a par ailleurs précisé qu'il entendait aborder le débat budgétaire à venir dans un "esprit de responsabilité", avec le soin de construire le prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) avec les parlementaires des commissions du Sénat et de l'Assemblée nationale.

Geneviève Darrieussecq: "Nous avons des hôpitaux remarquables"

Quelques instants auparavant, Geneviève Darrieussecq, qui a été ministre trois mois, a débuté son intervention par une boutade. "J'avais promis que je ne ferai pas de miracle [lors de sa prise de fonction, le 23 septembre, cf dépêche du 23/09/2024 à 15:29]. Et j'ai tenu parole", a-t-elle lancé, provoquant les rires de l'assistance.

Geneviève Darrieussecq - Photo: Valérie Lespez
Geneviève Darrieussecq - Photo: Valérie Lespez

Au-delà, elle a émis "trois vœux pour l'avenir de ce ministère". Elle a formé un vœu de "stabilité" d'abord, rappelant que "quand [elle est] arrivée, on [lui] a dit 'vous êtes la septième depuis deux ans'".

"Je mesure l'énergie qu'il faut pour les acteurs du monde de la santé pour surmonter les remaniements, pour affronter ce qu'ils considèrent peut-être comme de l'incertitude, pour changer sans arrêt d'interlocuteur et continuer à porter sans relâche leurs convictions", a-t-elle assuré.

Elle a ensuite fait un "vœu de cohérence", insistant notamment sur "la prévention", "la santé mentale et le bien-être moral de notre société", et la nécessité de "soutenir nos hôpitaux, nos soignants".

"Je suis très contrariée quand j'entends des discours négatifs, misérabilistes, sur nos hôpitaux", a-t-elle lancé. "Nous avons de beaux hôpitaux, nous sommes bien soignés en France. Il y a bien sûr des manques, des difficultés […], mais nous avons des hôpitaux remarquables dans ce pays, avec des professionnels remarquables dans ces établissements. De temps en temps, leur dire leur ferait du bien aussi, plutôt que de dénigrer sans arrêt l'état de nos hôpitaux."

Elle a également cité "la valorisation des compétences des professionnels sur laquelle nous avons beaucoup travaillé".

Enfin, Geneviève Darrieussecq a émis "un vœu de ténacité", espérant à ce sujet le "budget que mérite le système de santé".

"Il faut de la ténacité pour ne pas céder à certaines sirènes", a-t-elle également observé, citant l'aide médicale de l'Etat (AME), qui reste, selon elle, "un système indispensable, un système de santé publique".

vg-vl/ab/APMnews

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LES SIX PRIORITÉS DU NOUVEAU MINISTRE YANNICK NEUDER À LA SANTÉ

PARIS, 24 décembre 2024 (APMnews) - Le nouveau ministre de la santé et de l'accès aux soins, Yannick Neuder, a esquissé six priorités d'action et annoncé se rendre à Mayotte dans les prochains jours, à l'occasion de la passation de pouvoirs avec Geneviève Darrieussecq, en compagnie notamment de Catherine Vautrin, mardi matin, avenue Duquesne.

Le cardiologue et député isérois (Droite républicaine, ex-LR) rapporteur général de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, a rejoint le gouvernement de François Bayrou dévoilé lundi soir (cf dépêche du 23/12/2024 à 19:41), en tant que ministre "auprès" de Catherine Vautrin, qui faisait son retour dans un grand ministère du travail, de la santé, des solidarités et des familles (cf dépêche du 24/12/2024 à 14:19).

Ses premiers mots ont été pour l'île de Mayotte, pour laquelle une journée de deuil national était décrétée lundi, en hommage aux victimes du cyclone Chido (cf dépêche du 20/12/2024 à 16:24).

Yannick Neuder (Photo Valérie Lespez)
Yannick Neuder (Photo Valérie Lespez)

"Je me rendrai dans les jours qui viennent à Mayotte pour la population, pour rencontrer aussi les parlementaires de ce territoire, les élus qui, aux côtés des services de l'Etat, s'engagent pour assurer la protection des Mahorais. C'est vraiment ma priorité absolue en prenant ces fonctions aujourd'hui", a observé Yannick Neuder.

"La situation est grave. Ce sinistre est terrible. La crise humanitaire sera forte. Je veux rendre particulièrement hommage aux Mahorais, à leur résilience, à toutes les familles qui font face. Aux forces de l'ordre, de secours, à la réserve sanitaire qui se mobilise pour offrir des lits de soins critiques, ordonner l'évaluation pour l'aide humanitaire, des soins d'urgence, organiser l'hôpital de campagne qui sera en fonction dès demain [mercredi] et la réanimation mobile qui, elle, fonctionnera dès jeudi", avait-il observé auparavant.

Il a par ailleurs salué la mobilisation de sa prédécesseure, Geneviève Darrieussecq, à l'occasion de cette crise, soulignant que le centre hospitalier de Mayotte ne fonctionnait encore qu'à 50% de ses capacités, et remercié l'administration de La Réunion pour les moyens déployés, qui ont permis la réalisation d'une centaine d'évacuations sanitaires et l'organisation de la dialyse d'une centaine de patients.

"Les patients, tous les patients"

Sa première priorité concernera "les patients, tous les patients, ceux qui parfois ne figurent pas dans nos débats, qui ne figurent pas dans nos réformes, ceux qui se désespèrent de prendre rendez-vous chez un médecin ou qui n'en trouvent pas -ou plus-, vis-à-vis de ceux qui s'éloignent du soin, tous les jours, malgré le virage ambulatoire, le virage domiciliaire… Les personnes âgées, handicapées, avec un problème psychologique, psychiatriques et surtout les malades chroniques", a développé Yannick Neuder.

"On fera des arrêtés, des décrets, mais ça sera avant tout les patients, les patients d'abord, et surtout la simplification", a-t-il ajouté.

Parmi les "défis" à relever pour son ministère, il a évoqué le vieillissement de la population, la désertification médicale, les retards en matière de prévention, l'émergence d'innovations thérapeutiques, la souveraineté sanitaire, la mutation du monde professionnel, les crises de vocations.

Il entend faire des professionnels de santé sa deuxième priorité, soulignant leur engagement en dépit de "politiques publiques qui, malgré toute la bonne volonté du monde, tapent à côté de la cible par trop de contraintes, réglementaires ou budgétaires, avant de prendre finalement en considération ceux qui portent le soin".

Le nouveau ministre souhaite résoudre la crise de la vocation et de sens qui touche le secteur, le mal-être au travail, les problèmes de sécurité en établissement ou en ville, renforcer l'attractivité des métiers, en travaillant avec les ordres professionnels mais aussi avec les syndicats, qu'il a assuré de son soutien et de son "engagement comme professionnel de santé et comme ministre".

Il a également évoqué la situation financière "alarmante" des établissements de santé, signalant qu'il avait bien perçu les inquiétudes des différentes fédérations, et souligné que les soins de ville devaient "demeurer la seconde jambe de notre système de santé" pourvu de lui accorder pleine confiance tout en lui donnant "les moyens de ses ambitions".

Sa troisième priorité consiste à engager un nouvel effort en matière de prévention, en particulier pour éviter le développement des pathologies chroniques, à travers notamment le dépistage, le diagnostic, mais aussi l'accès aux traitements innovants, ainsi que le développement du séquençage génomique et les innovations de prise en charge qui lui sont associées.

"Il faudra aussi naturellement associer à cette prise en charge le développement de l'hospitalisation à domicile [HAD] et des soins palliatifs", a-t-il ajouté.

La santé mentale constitue la cinquième priorité de Yannick Neuder, rappelant que Michel Barnier en avait fait la grande cause nationale pour 2025 (cf dépêche du 03/12/2024 à 12:00).

"Territorialiser" les actions du ministère

Le nouveau ministre a par ailleurs fait savoir qu'il aurait à cœur de mettre toutes les décisions qui seront prises au ministère "en lien avec les territoires", afin de "territorialiser" les actions.

Rendant hommage aux élus locaux, rappelant qu'il avait notamment été maire, président d'intercommunalité, et vice-président de Région, Yannick Neuder a annoncé vouloir être un "ministre de la santé qui leur simplifie la vie", qui leur permet de "territorialiser ces actions".

"Je souhaite, et c'est un message que j'envoie à tous les directeurs d'ARS [agence régionale de santé], que l'on puisse veiller à chaque décision d'installation d'un laboratoire de biologie, d'IRM ou de scanner, pour constituer ces petites unités primaires de soins, ces hôpitaux finalement 'hors les murs' qui vont éviter le recours systématique à l'hospitalisation et qui vont prendre en charge les patients".

Enfin, sa sixième priorité consiste à "reprendre le contrôle" de la formation des soignants, déplorant qu'un trop grand nombre d'étudiants recalés en France décident d'aller se former à l'étranger. Il souhaite, dans l'esprit de sa proposition de loi adoptée en décembre 2023 en première lecture par les députés (cf dépêche du 08/12/2023 à 11:51), pouvoir ramener ces étudiants dans le système de formation français.

Il a par ailleurs précisé qu'il entendait aborder le débat budgétaire à venir dans un "esprit de responsabilité", avec le soin de construire le prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) avec les parlementaires des commissions du Sénat et de l'Assemblée nationale.

Geneviève Darrieussecq: "Nous avons des hôpitaux remarquables"

Quelques instants auparavant, Geneviève Darrieussecq, qui a été ministre trois mois, a débuté son intervention par une boutade. "J'avais promis que je ne ferai pas de miracle [lors de sa prise de fonction, le 23 septembre, cf dépêche du 23/09/2024 à 15:29]. Et j'ai tenu parole", a-t-elle lancé, provoquant les rires de l'assistance.

Geneviève Darrieussecq - Photo: Valérie Lespez
Geneviève Darrieussecq - Photo: Valérie Lespez

Au-delà, elle a émis "trois vœux pour l'avenir de ce ministère". Elle a formé un vœu de "stabilité" d'abord, rappelant que "quand [elle est] arrivée, on [lui] a dit 'vous êtes la septième depuis deux ans'".

"Je mesure l'énergie qu'il faut pour les acteurs du monde de la santé pour surmonter les remaniements, pour affronter ce qu'ils considèrent peut-être comme de l'incertitude, pour changer sans arrêt d'interlocuteur et continuer à porter sans relâche leurs convictions", a-t-elle assuré.

Elle a ensuite fait un "vœu de cohérence", insistant notamment sur "la prévention", "la santé mentale et le bien-être moral de notre société", et la nécessité de "soutenir nos hôpitaux, nos soignants".

"Je suis très contrariée quand j'entends des discours négatifs, misérabilistes, sur nos hôpitaux", a-t-elle lancé. "Nous avons de beaux hôpitaux, nous sommes bien soignés en France. Il y a bien sûr des manques, des difficultés […], mais nous avons des hôpitaux remarquables dans ce pays, avec des professionnels remarquables dans ces établissements. De temps en temps, leur dire leur ferait du bien aussi, plutôt que de dénigrer sans arrêt l'état de nos hôpitaux."

Elle a également cité "la valorisation des compétences des professionnels sur laquelle nous avons beaucoup travaillé".

Enfin, Geneviève Darrieussecq a émis "un vœu de ténacité", espérant à ce sujet le "budget que mérite le système de santé".

"Il faut de la ténacité pour ne pas céder à certaines sirènes", a-t-elle également observé, citant l'aide médicale de l'Etat (AME), qui reste, selon elle, "un système indispensable, un système de santé publique".

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