Actualités de l'Urgence - APM
LES SYNDICATS D'URGENTISTES TRÈS INQUIETS À L'APPROCHE DE L'HIVER ET DE LA 5E VAGUE DE COVID-19
La communication de Samu-Urgences de France fait suite à une rencontre organisée mardi soir entre le syndicat d'urgentistes et le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, "au sujet de la crise sans précédent que traversent les services d'urgence, dont un tiers sont déjà en grande difficulté".
"Les fermetures temporaires se succèdent faute de personnels médicaux et/ou paramédicaux et, à l'aube d’un rebond épidémique, nous sommes très inquiets quant à notre capacité à faire face à une augmentation du nombre de malades", s'est alarmé le syndicat, dans un communiqué diffusé au moment où le président du conseil scientifique Covid-19, Jean-François Delfraissy, jugeait dans la matinale de France Inter que la 5e vague de Covid-19 allait peser sur un "système hospitalier fatigué" (cf dépêche du 17/11/2021 à 09:57).
Lors de sa rencontre avec le ministre des solidarités et de la santé, le syndicat indique avoir partagé ses inquiétudes avec Olivier Véran sur "le manque criant de lits d'aval disponibles pour les urgences" ou encore "la pénibilité croissante des nuits et des week-ends" pour les équipes d'urgentistes.
Samu-Urgences de France a soumis plusieurs demandes au ministre à cette occasion: une meilleure valorisation de la permanence des soins pour les professionnels de santé, une révision de la grille des praticiens hospitaliers, une meilleure rémunération pour les médecins à diplôme étranger travaillant dans les hôpitaux français, l'accélération du déploiement du service d'accès aux soins (SAS) et du système d’information des Samu (SI-Samu).
Le syndicat a également plaidé en faveur de l'accès au "statut justifié de professionnel de santé" pour les assistants de régulation médicale (ARM) et pour les ambulanciers Smur.
Un constat partagé sur le manque de lits d'aval
Dans un communiqué paru mardi, l'Amuf partageait le constat de SUdF sur le manque de lits d'aval: "L'encombrement des urgences est essentiellement lié au manque de lits avec des patients qui stagnent sur des brancards et non à ceux qui viennent pour une simple consultation".
"Dès 2002, nous avions alerté sur le fait que la suppression de l'obligation de la garde des médecins de ville allait aboutir à une explosion du nombre de passage aux urgences", a rappelé le syndicat. "Constat: 12 millions de patients en 2002, près de 23 millions aujourd’hui."
L'Amuf a également déploré "la création de la spécialité de médecine d'urgence au détriment d'une compétence spécifique ouverte à tous les médecins", y voyant un des facteurs du manque de ressources médicales dans les services d'urgence.
Pour l'organisation syndicale, "le nombre de services d’urgence existant encore en France (environ 700) constitu[e] un seuil en dessous duquel il ne [faut] pas descendre".
Dans son communiqué, l'Amuf réclame également "une revalorisation des heures de nuit, de week-end et de jours fériés, qui reste encore aujourd’hui refusée par le gouvernement", estimant que le manque de valorisation de la permanence des soins favorise "une fuite vers l'intérim, non pas [...] pour gagner beaucoup d’argent mais surtout pour travailler moins".
Pour alerter sur la situation des services d'urgence, le syndicat a par ailleurs appelé les personnels hospitaliers à participer à une journée d’action organisée à l'appel "de très nombreuses organisations" le 4 décembre, "avec un rassemblement devant le ministère de la santé".
gl/ed/APMnews
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LES SYNDICATS D'URGENTISTES TRÈS INQUIETS À L'APPROCHE DE L'HIVER ET DE LA 5E VAGUE DE COVID-19
La communication de Samu-Urgences de France fait suite à une rencontre organisée mardi soir entre le syndicat d'urgentistes et le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, "au sujet de la crise sans précédent que traversent les services d'urgence, dont un tiers sont déjà en grande difficulté".
"Les fermetures temporaires se succèdent faute de personnels médicaux et/ou paramédicaux et, à l'aube d’un rebond épidémique, nous sommes très inquiets quant à notre capacité à faire face à une augmentation du nombre de malades", s'est alarmé le syndicat, dans un communiqué diffusé au moment où le président du conseil scientifique Covid-19, Jean-François Delfraissy, jugeait dans la matinale de France Inter que la 5e vague de Covid-19 allait peser sur un "système hospitalier fatigué" (cf dépêche du 17/11/2021 à 09:57).
Lors de sa rencontre avec le ministre des solidarités et de la santé, le syndicat indique avoir partagé ses inquiétudes avec Olivier Véran sur "le manque criant de lits d'aval disponibles pour les urgences" ou encore "la pénibilité croissante des nuits et des week-ends" pour les équipes d'urgentistes.
Samu-Urgences de France a soumis plusieurs demandes au ministre à cette occasion: une meilleure valorisation de la permanence des soins pour les professionnels de santé, une révision de la grille des praticiens hospitaliers, une meilleure rémunération pour les médecins à diplôme étranger travaillant dans les hôpitaux français, l'accélération du déploiement du service d'accès aux soins (SAS) et du système d’information des Samu (SI-Samu).
Le syndicat a également plaidé en faveur de l'accès au "statut justifié de professionnel de santé" pour les assistants de régulation médicale (ARM) et pour les ambulanciers Smur.
Un constat partagé sur le manque de lits d'aval
Dans un communiqué paru mardi, l'Amuf partageait le constat de SUdF sur le manque de lits d'aval: "L'encombrement des urgences est essentiellement lié au manque de lits avec des patients qui stagnent sur des brancards et non à ceux qui viennent pour une simple consultation".
"Dès 2002, nous avions alerté sur le fait que la suppression de l'obligation de la garde des médecins de ville allait aboutir à une explosion du nombre de passage aux urgences", a rappelé le syndicat. "Constat: 12 millions de patients en 2002, près de 23 millions aujourd’hui."
L'Amuf a également déploré "la création de la spécialité de médecine d'urgence au détriment d'une compétence spécifique ouverte à tous les médecins", y voyant un des facteurs du manque de ressources médicales dans les services d'urgence.
Pour l'organisation syndicale, "le nombre de services d’urgence existant encore en France (environ 700) constitu[e] un seuil en dessous duquel il ne [faut] pas descendre".
Dans son communiqué, l'Amuf réclame également "une revalorisation des heures de nuit, de week-end et de jours fériés, qui reste encore aujourd’hui refusée par le gouvernement", estimant que le manque de valorisation de la permanence des soins favorise "une fuite vers l'intérim, non pas [...] pour gagner beaucoup d’argent mais surtout pour travailler moins".
Pour alerter sur la situation des services d'urgence, le syndicat a par ailleurs appelé les personnels hospitaliers à participer à une journée d’action organisée à l'appel "de très nombreuses organisations" le 4 décembre, "avec un rassemblement devant le ministère de la santé".
gl/ed/APMnews