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LES TROIS PREMIERS LAURÉATS DU CHALLENGE "PRÉVENTION" DE L'AIS
Doté de 100 millions d'euros et opéré par Bpifrance, ce challenge a été lancé dans le cadre de la stratégie d'innovation "prévention en santé", financée par le volet santé de France 2030 et confiée à l'AIS (cf dépêche du 28/08/2024 à 18:57).
Les trois premiers lauréats reçoivent 20 millions d'euros en tout. 34 dossiers avaient été déposés pour ce premier volet, dont 31 éligibles, a précisé l'AIS à APMnews. L'agence n'a pas souhaité communiquer sur le coût total des projets.
Le projet Perigenomed-Clinics 2 (PGC2) vise à "étendre le dépistage néonatal aux maladies rares en intégrant le séquençage complet du génome" pour "améliorer le dépistage précoce, limiter l'errance diagnostique des enfants et améliorer l'accès précoce aux traitements pour les nouveau-nés atteints de maladies rares", décrit le communiqué (cf dépêche du 26/06/2025 à 17:38). Il bénéficie du plus gros financement de cette vague, avec plus de 11 millions d'euros.
Il s'agit de la deuxième phase de ce projet qui associe le CHU de Dijon, le groupe américain de diagnostic génétique Illumina, la société spécialisée dans l'analyse génomique pilotée par l'intelligence artificielle (IA) SeqOne, le collecteur analyseur de données (CAD) développé dans le cadre du plan France médecine génomique (PFMG) 2025, le Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations de l'université de Toulouse et l'université Bourgogne Europe.
D'un point de vue technique, PGC2 "combine un séquençage génomique optimisé et des outils d'aide à l'interprétation des résultats grâce à l'IA".
L'initiative doit dépister 19.000 nouveau-nés sur deux ans, pour une durée totale d'évaluation du projet de quatre ans. L'étude "évaluera la capacité du modèle à atteindre sa population cible, son acceptabilité, son efficacité en vie réelle, son efficience, et sa soutenabilité organisationnelle, économique et environnementale, tout en tenant compte des enjeux éthiques, psychosociaux et réglementaires, dans un objectif de déploiement national". Des études parallèles sont prévues sur les impacts de long terme lors des trois années après la fin de PGC2, sur la survie sans handicap ou encore la réduction des inégalités de santé.
Le second lauréat, Prokidney, sur la maladie rénale chronique (MRC), est porté par Semeia, une entreprise spécialisée dans la télésurveillance des maladies chroniques, avec l'association de patients atteints de maladies rénales Renaloo, le Collège national des généralistes enseignants et l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP).
Doté de 5 millions d'euros, il vise à mettre en place une "prise en charge précoce et coordonnée" pour prévenir cette maladie très fréquente, avec près de 6 millions d'adultes concernés en France, mais qui "reste trop souvent détectée à un stade avancé ou insuffisamment prise en charge" car longtemps asymptomatique.
Le projet entend identifier et suivre les patients à risque, en s'appuyant sur la plateforme NephroWise de Semeia, qui associe "dépistage précoce, collecte automatisée des données, algorithmes prédictifs, télésurveillance, outil d'aide à la décision thérapeutique et coordination renforcée entre ville et hôpital". Cette approche cherche à "retarder de 6 à 18 mois le recours à la suppléance (dialyse ou greffe) et réduire, ainsi, les coûts associés à la prise en charge de cette maladie, très onéreuse lorsqu'elle est au stade terminal (7.253 € par mois pour la dialyse en centre) (environ 80.000 € à 90.000 € par patient et par an)". 2.420 patients hypertendus, diabétiques ou atteints de maladie rénale chronique légère à modérée suivis en ville participeront à l'étude, qui durera 48 mois.
Coordonné par l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), avec les Hospices civils de Lyon et l'entreprise Immunodiagnostic Systems France, et doté de plus de 4 millions d'euros, le projet DETECSEPS porte sur la détection précoce du sepsis aux urgences. Cette réaction inflammatoire excessive intervient à la suite d'une infection. Elle cause chaque année la mort de 40.000 personnes et entraîne un allongement de la durée des hospitalisations en raison de complications, et parfois des séquelles irréversibles. Sa détection précoce au stade des urgences doit permettre "d'initier plus rapidement les mesures adéquates et d'optimiser le parcours des patients dans les 24 premières heures".
Pour cela, DETECSEPS va associer "deux outils complémentaires: le score clinique standardisé, aujourd'hui réalisé en routine dans les services d'urgence pour repérer les patients à haut risque, et un biomarqueur sanguin spécifique pour quantifier le risque septique et ainsi adapter le niveau de réponse selon le résultat". Le projet implique un algorithme, a précisé l'AIS à APMnews.
Une étude clinique du même nom portant sur 1.000 adultes doit permettre d'évaluer l'efficacité du dispositif. Le projet ambitionne une amélioration du taux de retour à domicile de 10% afin de "raccourcir les durées d'hospitalisation non nécessaires et les coûts associés (estimés à 16.000 € par hospitalisation)". Il doit durer 48 mois.
Une seconde vague, clôturée le 16 septembre, a reçu 29 candidatures, et une troisième est ouverte jusqu'au 22 septembre 2026. Quatre sont prévues en tout.
sbl/nc/APMnews
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LES TROIS PREMIERS LAURÉATS DU CHALLENGE "PRÉVENTION" DE L'AIS
Doté de 100 millions d'euros et opéré par Bpifrance, ce challenge a été lancé dans le cadre de la stratégie d'innovation "prévention en santé", financée par le volet santé de France 2030 et confiée à l'AIS (cf dépêche du 28/08/2024 à 18:57).
Les trois premiers lauréats reçoivent 20 millions d'euros en tout. 34 dossiers avaient été déposés pour ce premier volet, dont 31 éligibles, a précisé l'AIS à APMnews. L'agence n'a pas souhaité communiquer sur le coût total des projets.
Le projet Perigenomed-Clinics 2 (PGC2) vise à "étendre le dépistage néonatal aux maladies rares en intégrant le séquençage complet du génome" pour "améliorer le dépistage précoce, limiter l'errance diagnostique des enfants et améliorer l'accès précoce aux traitements pour les nouveau-nés atteints de maladies rares", décrit le communiqué (cf dépêche du 26/06/2025 à 17:38). Il bénéficie du plus gros financement de cette vague, avec plus de 11 millions d'euros.
Il s'agit de la deuxième phase de ce projet qui associe le CHU de Dijon, le groupe américain de diagnostic génétique Illumina, la société spécialisée dans l'analyse génomique pilotée par l'intelligence artificielle (IA) SeqOne, le collecteur analyseur de données (CAD) développé dans le cadre du plan France médecine génomique (PFMG) 2025, le Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations de l'université de Toulouse et l'université Bourgogne Europe.
D'un point de vue technique, PGC2 "combine un séquençage génomique optimisé et des outils d'aide à l'interprétation des résultats grâce à l'IA".
L'initiative doit dépister 19.000 nouveau-nés sur deux ans, pour une durée totale d'évaluation du projet de quatre ans. L'étude "évaluera la capacité du modèle à atteindre sa population cible, son acceptabilité, son efficacité en vie réelle, son efficience, et sa soutenabilité organisationnelle, économique et environnementale, tout en tenant compte des enjeux éthiques, psychosociaux et réglementaires, dans un objectif de déploiement national". Des études parallèles sont prévues sur les impacts de long terme lors des trois années après la fin de PGC2, sur la survie sans handicap ou encore la réduction des inégalités de santé.
Le second lauréat, Prokidney, sur la maladie rénale chronique (MRC), est porté par Semeia, une entreprise spécialisée dans la télésurveillance des maladies chroniques, avec l'association de patients atteints de maladies rénales Renaloo, le Collège national des généralistes enseignants et l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP).
Doté de 5 millions d'euros, il vise à mettre en place une "prise en charge précoce et coordonnée" pour prévenir cette maladie très fréquente, avec près de 6 millions d'adultes concernés en France, mais qui "reste trop souvent détectée à un stade avancé ou insuffisamment prise en charge" car longtemps asymptomatique.
Le projet entend identifier et suivre les patients à risque, en s'appuyant sur la plateforme NephroWise de Semeia, qui associe "dépistage précoce, collecte automatisée des données, algorithmes prédictifs, télésurveillance, outil d'aide à la décision thérapeutique et coordination renforcée entre ville et hôpital". Cette approche cherche à "retarder de 6 à 18 mois le recours à la suppléance (dialyse ou greffe) et réduire, ainsi, les coûts associés à la prise en charge de cette maladie, très onéreuse lorsqu'elle est au stade terminal (7.253 € par mois pour la dialyse en centre) (environ 80.000 € à 90.000 € par patient et par an)". 2.420 patients hypertendus, diabétiques ou atteints de maladie rénale chronique légère à modérée suivis en ville participeront à l'étude, qui durera 48 mois.
Coordonné par l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), avec les Hospices civils de Lyon et l'entreprise Immunodiagnostic Systems France, et doté de plus de 4 millions d'euros, le projet DETECSEPS porte sur la détection précoce du sepsis aux urgences. Cette réaction inflammatoire excessive intervient à la suite d'une infection. Elle cause chaque année la mort de 40.000 personnes et entraîne un allongement de la durée des hospitalisations en raison de complications, et parfois des séquelles irréversibles. Sa détection précoce au stade des urgences doit permettre "d'initier plus rapidement les mesures adéquates et d'optimiser le parcours des patients dans les 24 premières heures".
Pour cela, DETECSEPS va associer "deux outils complémentaires: le score clinique standardisé, aujourd'hui réalisé en routine dans les services d'urgence pour repérer les patients à haut risque, et un biomarqueur sanguin spécifique pour quantifier le risque septique et ainsi adapter le niveau de réponse selon le résultat". Le projet implique un algorithme, a précisé l'AIS à APMnews.
Une étude clinique du même nom portant sur 1.000 adultes doit permettre d'évaluer l'efficacité du dispositif. Le projet ambitionne une amélioration du taux de retour à domicile de 10% afin de "raccourcir les durées d'hospitalisation non nécessaires et les coûts associés (estimés à 16.000 € par hospitalisation)". Il doit durer 48 mois.
Une seconde vague, clôturée le 16 septembre, a reçu 29 candidatures, et une troisième est ouverte jusqu'au 22 septembre 2026. Quatre sont prévues en tout.
sbl/nc/APMnews
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