Actualités de l'Urgence - APM

16/10 2023
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LYON: L'HÔPITAL EDOUARD-HERRIOT OUVRE SES NOUVELLES URGENCES, REGROUPÉES ET RECONFIGURÉES

LYON, 16 octobre 2023 (APMnews) - A partir du 20 octobre, toutes les urgences de l'hôpital Edouard-Herriot (Lyon, IIIe) seront accueillies dans de nouveaux locaux, ont annoncé les Hospices civils de Lyon (HCL), dans un communiqué la semaine dernière.

Ces locaux rénovés abriteront toutes les urgences (médicales, chirurgicales, traumatologiques et psychiatriques) de l'hôpital Edouard-Herriot, qui accueille le nombre de passages le plus élevé de Lyon, soit jusqu'à 90.000 patients à l'année.

Les urgences, qui étaient accueillies auparavant dans deux autres pavillons (A et G) de l'hôpital, sont regroupées dans un unique bâtiment, le pavillon N, lui-même situé en face du pavillon H consacré à la chirurgie, à l'imagerie, à la prise en charge des patients polytraumatisés, aux soins critiques et à la réanimation, ouvert en 2019.

Elles pourront aussi fonctionner avec la régulation du service d'accès aux soins (SAS), basée sur le site, et avec l'ensemble des services de spécialité de l'hôpital.

Les nouvelles urgences de l'hôpital Edouard-Herriot
Les nouvelles urgences de l'hôpital Edouard-Herriot

Le nouveau bâtiment de 5.500 m², répartis sur quatre niveaux, est le fruit de trois ans de travaux pour un coût de 22,5 millions d'euros (M€) auxquels s'ajoutent 1,4 M€ pour les équipements médicaux et non médicaux. Outre les HCL, ils ont été financés par des crédits de l'Etat et de l'agence régionale de santé (ARS), de la Région, de la direction régionale des affaires culturelles (Drac), de la Ville de Lyon et de la Métropole.

Cet investissement a été "pensé avec les professionnels et des représentants des usagers, ainsi qu'avec l'appui de la Drac pour préserver le caractère patrimonial de l'architecture de l'hôpital", souligne Virginie Valentin, directrice générale par intérim des HCL, citée dans le communiqué.

Plus de 280 professionnels médicaux et paramédicaux travaillent dans ce bâtiment.

"Il s’agit d’un projet de restructuration piloté par des équipes pluridisciplinaires, d’une démarche collégiale, pensée avec toute l’équipe médicale et soignante, visant à offrir aux patients comme aux soignants des espaces modernes et humanisés de façon à dispenser des soins dans un environnement de qualité. L’accent a été mis sur une gestion optimisée des flux et des conditions de travail", résume le Dr Najla Lemachatti, cheffe de service adjointe du service Samu-urgences, citée dans le communiqué.

Outre l'amélioration du temps d'attente, de passage et de la confidentialité pour les patients, les aménagements ont aussi conduit à un renforcement de la sécurité, à travers l'installation de 50 caméras et la présence d'un agent de sécurité 24 heures sur 24 à l'entrée du pavillon.

Deux circuits distincts ont été prévus dès l'accueil pour "gérer des flux de manière plus fluide en fonction de l'urgence et de l'autonomie des patients pour faciliter et affiner le tri avant la prise en charge dans la bonne filière", explique Caroline Dénériaz, cadre de santé, citée aussi.

L'un de ces circuits, pour les arrivées de véhicules sanitaires (ambulances, pompiers ou Smur), est adapté aux patients couchés, tandis que l'autre est pour les entrées des patients arrivant par leurs propres moyens (patients debout).

Après un premier enregistrement sur une borne d'accueil automatisée, les patients attendront, selon leur état de santé, dans une salle d'attente assise ou une salle d'attente médicalisée (attente couchée). Les infirmiers d'accueil et d'orientation (IAO) seront ensuite chargés d'évaluer les critères de gravité et d'urgence des patients pour les orienter vers les filières correspondantes.

Au sein des différentes zones de soins comprenant au total 50 box individuels, des espaces d'attente et des zones de surveillance ont été dimensionnés pour prendre en charge les patients "dans des conditions d'attente adaptées à leur état de santé".

Le parcours du patient au sein des urgences suivra un système de marche en avant pour fluidifier les flux d'entrée et de sortie.

Le nouveau bâtiment des urgences, la sortie
Le nouveau bâtiment des urgences, la sortie

A la fin de leur parcours, les patients pourront attendre dans un salon de sortie. L'hôpital en a prévu deux: le premier est réservé aux sorties extrahospitalières (changement d'établissement, retour à domicile); le second aux transferts pour hospitalisation dans d'autres unités.

Le dispositif comporte une "innovation" avec la mise en place d'un secrétariat de sortie, ouvert du lundi au vendredi en heures ouvrées pour faciliter les formalités de sortie (ordonnances, effets personnels).

Six filières réparties en trois secteurs

"Six filières différentes ont été créées, réparties en trois secteurs", détaillent les HCL.

Le premier est un secteur ambulatoire, qui comprend:

  • une filière courte médicale pour les patients ne nécessitant pas de passer des examens ou un bilan médical et ne nécessitant pas de prise en charge longue
  • une filière courte traumatologique, pour les prises en charge qui nécessitent peu d'examens ou des examens rapides; elle compte un box pour le "SOS mains"
  • une filière polyvalente pour les patients dont la prise en charge est plus longue (bilan complexe) et en attente de diagnostic. Au sein de cette filière sont localisées deux chambres d'isolement pour les patients qui pourraient présenter un risque pour eux-mêmes ou pour les autres.

Le deuxième secteur est pour la médecine aiguë et intègre:

  • une salle d'accueil des urgences vitales (SAUV), pour les patients instables les plus fragiles, qui permet de les stabiliser avant un possible transfert en réanimation. Dans ce secteur particulièrement, l'agencement (box cloisonnés) intègre les enseignements tirés de la gestion de la pandémie.
  • une filière dite "scopée" pour les patients instables qui ont besoin d'une surveillance médicale constante.

Enfin, le troisième secteur est défini pour la psychiatrie avec "une filière psychiatrique située au premier étage, permettant d'offrir plus de confort et de calme à des patients nécessitant une prise en charge spécifique, qui auront d'abord été évalués au rez-de-chaussée". Le service dispose notamment d'une chambre d'apaisement.

Le pavillon N dispose également en son sein d'un plateau médico-technique rénové avec une zone consacrée à la radiologie d'urgence comprenant deux salles d'imagerie.

"Les nouvelles urgences continueront également d'accueillir en leur sein leurs partenaires de soins privilégiés, comme la Cellule d'urgence parcours personnes âgées (Cuppa), les professionnels d'addictologie, l'équipe mobile de gériatrie ou le service d'exploration fonctionnelle, pour assurer la prise en charge la plus adaptée possible aux besoins de chaque patient", ajoutent les HCL.

Le CHU assure par ailleurs qu'un "important travail a été fait pour faciliter l'accès des personnes vivant avec un handicap, dans l'esprit de la charte Romain Jacob signée par l'hôpital en février 2023", et que l'aménagement des locaux pourra continuer d'évoluer en fonction des propositions d'axes d'amélioration faites par les patients et associations de patients vivant avec un handicap.

Des espaces ont été réservés au personnel médical et paramédical, pour faire de la formation continue ou de la recherche.

"Ce projet de renouveau était l'une de mes priorités depuis mon arrivée à l'hôpital Edouard Herriot, en 2014", souligne le Pr Karim Tazarourte, chef du service Samu-urgences.

"L'ouverture du nouveau service des urgences médico-chirurgicales est l'aboutissement d'un travail d'équipe, fondé sur la pédagogie et la volonté de réunir deux services historiquement séparés au sein d'un site unique. [...] C'est, aussi, le point de départ d'autres évolutions à venir, notamment le rapprochement avec la médecine de ville", met-il en avant.

Fin de la première phase de rénovation de l'hôpital

La rénovation du pavillon N entre dans le cadre d'un projet très vaste de rénovation de l'ensemble du site, "quasi centenaire".

Elle marque "la fin de la première phase du projet de modernisation de l'hôpital Edouard Herriot", soulignent les HCL. Ils précisent que l'hôpital "s'apprête désormais à entrer dans la seconde phase de son projet, qui portera sur la reconfiguration des activités ambulatoires et la modernisation des unités d'hospitalisation et de rééducation."

san/ab/APMnews

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LYON, 16 octobre 2023 (APMnews) - A partir du 20 octobre, toutes les urgences de l'hôpital Edouard-Herriot (Lyon, IIIe) seront accueillies dans de nouveaux locaux, ont annoncé les Hospices civils de Lyon (HCL), dans un communiqué la semaine dernière.

Ces locaux rénovés abriteront toutes les urgences (médicales, chirurgicales, traumatologiques et psychiatriques) de l'hôpital Edouard-Herriot, qui accueille le nombre de passages le plus élevé de Lyon, soit jusqu'à 90.000 patients à l'année.

Les urgences, qui étaient accueillies auparavant dans deux autres pavillons (A et G) de l'hôpital, sont regroupées dans un unique bâtiment, le pavillon N, lui-même situé en face du pavillon H consacré à la chirurgie, à l'imagerie, à la prise en charge des patients polytraumatisés, aux soins critiques et à la réanimation, ouvert en 2019.

Elles pourront aussi fonctionner avec la régulation du service d'accès aux soins (SAS), basée sur le site, et avec l'ensemble des services de spécialité de l'hôpital.

Les nouvelles urgences de l'hôpital Edouard-Herriot
Les nouvelles urgences de l'hôpital Edouard-Herriot

Le nouveau bâtiment de 5.500 m², répartis sur quatre niveaux, est le fruit de trois ans de travaux pour un coût de 22,5 millions d'euros (M€) auxquels s'ajoutent 1,4 M€ pour les équipements médicaux et non médicaux. Outre les HCL, ils ont été financés par des crédits de l'Etat et de l'agence régionale de santé (ARS), de la Région, de la direction régionale des affaires culturelles (Drac), de la Ville de Lyon et de la Métropole.

Cet investissement a été "pensé avec les professionnels et des représentants des usagers, ainsi qu'avec l'appui de la Drac pour préserver le caractère patrimonial de l'architecture de l'hôpital", souligne Virginie Valentin, directrice générale par intérim des HCL, citée dans le communiqué.

Plus de 280 professionnels médicaux et paramédicaux travaillent dans ce bâtiment.

"Il s’agit d’un projet de restructuration piloté par des équipes pluridisciplinaires, d’une démarche collégiale, pensée avec toute l’équipe médicale et soignante, visant à offrir aux patients comme aux soignants des espaces modernes et humanisés de façon à dispenser des soins dans un environnement de qualité. L’accent a été mis sur une gestion optimisée des flux et des conditions de travail", résume le Dr Najla Lemachatti, cheffe de service adjointe du service Samu-urgences, citée dans le communiqué.

Outre l'amélioration du temps d'attente, de passage et de la confidentialité pour les patients, les aménagements ont aussi conduit à un renforcement de la sécurité, à travers l'installation de 50 caméras et la présence d'un agent de sécurité 24 heures sur 24 à l'entrée du pavillon.

Deux circuits distincts ont été prévus dès l'accueil pour "gérer des flux de manière plus fluide en fonction de l'urgence et de l'autonomie des patients pour faciliter et affiner le tri avant la prise en charge dans la bonne filière", explique Caroline Dénériaz, cadre de santé, citée aussi.

L'un de ces circuits, pour les arrivées de véhicules sanitaires (ambulances, pompiers ou Smur), est adapté aux patients couchés, tandis que l'autre est pour les entrées des patients arrivant par leurs propres moyens (patients debout).

Après un premier enregistrement sur une borne d'accueil automatisée, les patients attendront, selon leur état de santé, dans une salle d'attente assise ou une salle d'attente médicalisée (attente couchée). Les infirmiers d'accueil et d'orientation (IAO) seront ensuite chargés d'évaluer les critères de gravité et d'urgence des patients pour les orienter vers les filières correspondantes.

Au sein des différentes zones de soins comprenant au total 50 box individuels, des espaces d'attente et des zones de surveillance ont été dimensionnés pour prendre en charge les patients "dans des conditions d'attente adaptées à leur état de santé".

Le parcours du patient au sein des urgences suivra un système de marche en avant pour fluidifier les flux d'entrée et de sortie.

Le nouveau bâtiment des urgences, la sortie
Le nouveau bâtiment des urgences, la sortie

A la fin de leur parcours, les patients pourront attendre dans un salon de sortie. L'hôpital en a prévu deux: le premier est réservé aux sorties extrahospitalières (changement d'établissement, retour à domicile); le second aux transferts pour hospitalisation dans d'autres unités.

Le dispositif comporte une "innovation" avec la mise en place d'un secrétariat de sortie, ouvert du lundi au vendredi en heures ouvrées pour faciliter les formalités de sortie (ordonnances, effets personnels).

Six filières réparties en trois secteurs

"Six filières différentes ont été créées, réparties en trois secteurs", détaillent les HCL.

Le premier est un secteur ambulatoire, qui comprend:

  • une filière courte médicale pour les patients ne nécessitant pas de passer des examens ou un bilan médical et ne nécessitant pas de prise en charge longue
  • une filière courte traumatologique, pour les prises en charge qui nécessitent peu d'examens ou des examens rapides; elle compte un box pour le "SOS mains"
  • une filière polyvalente pour les patients dont la prise en charge est plus longue (bilan complexe) et en attente de diagnostic. Au sein de cette filière sont localisées deux chambres d'isolement pour les patients qui pourraient présenter un risque pour eux-mêmes ou pour les autres.

Le deuxième secteur est pour la médecine aiguë et intègre:

  • une salle d'accueil des urgences vitales (SAUV), pour les patients instables les plus fragiles, qui permet de les stabiliser avant un possible transfert en réanimation. Dans ce secteur particulièrement, l'agencement (box cloisonnés) intègre les enseignements tirés de la gestion de la pandémie.
  • une filière dite "scopée" pour les patients instables qui ont besoin d'une surveillance médicale constante.

Enfin, le troisième secteur est défini pour la psychiatrie avec "une filière psychiatrique située au premier étage, permettant d'offrir plus de confort et de calme à des patients nécessitant une prise en charge spécifique, qui auront d'abord été évalués au rez-de-chaussée". Le service dispose notamment d'une chambre d'apaisement.

Le pavillon N dispose également en son sein d'un plateau médico-technique rénové avec une zone consacrée à la radiologie d'urgence comprenant deux salles d'imagerie.

"Les nouvelles urgences continueront également d'accueillir en leur sein leurs partenaires de soins privilégiés, comme la Cellule d'urgence parcours personnes âgées (Cuppa), les professionnels d'addictologie, l'équipe mobile de gériatrie ou le service d'exploration fonctionnelle, pour assurer la prise en charge la plus adaptée possible aux besoins de chaque patient", ajoutent les HCL.

Le CHU assure par ailleurs qu'un "important travail a été fait pour faciliter l'accès des personnes vivant avec un handicap, dans l'esprit de la charte Romain Jacob signée par l'hôpital en février 2023", et que l'aménagement des locaux pourra continuer d'évoluer en fonction des propositions d'axes d'amélioration faites par les patients et associations de patients vivant avec un handicap.

Des espaces ont été réservés au personnel médical et paramédical, pour faire de la formation continue ou de la recherche.

"Ce projet de renouveau était l'une de mes priorités depuis mon arrivée à l'hôpital Edouard Herriot, en 2014", souligne le Pr Karim Tazarourte, chef du service Samu-urgences.

"L'ouverture du nouveau service des urgences médico-chirurgicales est l'aboutissement d'un travail d'équipe, fondé sur la pédagogie et la volonté de réunir deux services historiquement séparés au sein d'un site unique. [...] C'est, aussi, le point de départ d'autres évolutions à venir, notamment le rapprochement avec la médecine de ville", met-il en avant.

Fin de la première phase de rénovation de l'hôpital

La rénovation du pavillon N entre dans le cadre d'un projet très vaste de rénovation de l'ensemble du site, "quasi centenaire".

Elle marque "la fin de la première phase du projet de modernisation de l'hôpital Edouard Herriot", soulignent les HCL. Ils précisent que l'hôpital "s'apprête désormais à entrer dans la seconde phase de son projet, qui portera sur la reconfiguration des activités ambulatoires et la modernisation des unités d'hospitalisation et de rééducation."

san/ab/APMnews

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