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Plus largement, en évoquant à la fois les tensions estivales mais aussi la triple épidémie (bronchiolite, grippe et Covid) de l'hiver dernier, Aurélien Rousseau a estimé que les personnels hospitaliers "ont démontré que l'hôpital savait tenir durant les crises".

"Je ne veux pas tout repeindre en rose, mais cette année nous avons été capables de mieux anticiper les difficultés", a fait valoir le ministre, tout en reconnaissant que ces difficultés n'avaient pas pour autant disparu.

Il faut néanmoins "que cette résilience du système hospitalier […] puisse aussi se développer hors des crises", a-t-il pointé.

Pour cela, les dynamiques locales doivent être "encouragées". "C'est l'un des marqueurs essentiels, le fait d'être promoteur et facilitateur des dynamiques locales, que je souhaite donner à ce ministère", a fait savoir Aurélien Rousseau.

Hommage à François Braun

Revenant sur la prolongation et la pérennisation des mesures de la mission flash sur la revalorisation des sujétions et du travail de nuit à l'hôpital, annoncées jeudi 31 août par la première ministre, Elisabeth Borne (cf dépêche du 31/08/2023 à 19:25), le ministre de la santé et de la prévention a tenu à rendre hommage à son prédécesseur.

"Je voudrais aussi très clairement dire que c'était une voie qu'avait ouverte François Braun, il s'en était saisi dès sa nomination", a rappelé Aurélien Rousseau, saluant la détermination de l'ancien ministre de la santé et de la prévention.

Ces mesures ont été adaptées et pérennisées pour certaines, mais "je pense que je n'aurais pas pu convaincre le président de la République et la première ministre si [François Braun] n'avait pas mené le travail qu'il a accompli".

Aurélien Rousseau a par ailleurs jugé que ces mesures étaient "absolument nécessaires" et "pas du tout" des mesures catégorielles.

Assumer des priorités

Le ministre a défendu ces premières mesures en estimant que "quand on est ministre de la santé et de la prévention, on peut ne pas être gêné de dire qu'on est d'abord le ministre de l'hospitalisation publique".

Assurant ne pas oublier les autres "pieds qui font tenir le système", Aurélien Rousseau a déclaré "assumer" des priorités.

L'organisation des grilles des praticiens hospitaliers est "légitime", mais "il faut faire des choix, et on peut les faire dès lors que l'on est transparent", a-t-il mis en avant.

Ces mesures doivent, selon lui, permettre de mener un travail de fond, en relançant par exemple le débat sur la permanence des soins en établissements de santé (PDSES).

"Je ne dis pas que le temps des constats, des diagnostics est terminé, il y a plein de choses sur lesquelles nous devons travailler, mais je pense qu'aujourd'hui […] nous sommes armés pour faire face", a-t-il avancé.

Mercredi, lors des universités d'été de la FHF, Aurore Bergé, ministre des solidarités et des familles, a par ailleurs annoncé que les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) publics pourraient eux aussi profiter des revalorisations du travail de nuit et le week-end de certains personnels paramédicaux (cf dépêche du 06/09/2023 à 11:14).

mg/ab/APMnews