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MALGRÉ LA CRISE SANITAIRE, "LE DYNAMISME" DE L'HÔPITAL DE MELUN "NE SE DÉMENT PAS" (DIRECTEUR)
MELUN, 21 mars 2022 (APMnews) - Le dynamisme de l'hôpital de Melun "ne se dément pas" malgré les difficultés de la crise sanitaire, sur le plan de l'activité comme de son attractivité, a estimé son directeur, Dominique Peljak, qui a également présenté de nouveaux projets de l'établissement lors d'un entretien à APMnews.
Pour traverser la crise sanitaire du Covid, "on a eu l'avantage d'avoir un hôpital neuf", avec notamment "80% de chambres à un lit", ce qui a facilité l'isolement des patients, a retracé Dominique Peljak, directeur du Groupe hospitalier Sud Ile-de-France (GHSIF), lors d'un entretien à APMnews le 11 mars.
L'ouverture anticipée de la nouvelle unité de médecine (cardiologie et néphrologie), en mars 2021 (cf dépêche du 22/01/2021 à 16:15), aussitôt transformée en deuxième unité de réanimation, a contribué à absorber le flux de patients Covid lors de la deuxième vague de l'épidémie, avec 30 lits supplémentaires ouverts jusqu'en juin 2021.
La crise a "été dévastatrice et dramatique", mais elle "nous a obligés à travailler différemment" et notamment à être "moins hospitalo-centrés" et à renforcer les liens avec la ville, a poursuivi le directeur.
L'hôpital de Melun a par ailleurs été "porteur de cinq centres de vaccination en 2021", ce qui a permis "de nous faire connaître des territoires et de connaître aussi les professionnels de santé des territoires", a-t-il fait valoir. S'agissant des effectifs, "il y a toujours un effet nouvel hôpital", a-t-il assuré.
"Nous n'avons pu ouvrir qu'une salle de bloc [sur deux] pendant 15 jours, juste avant le déclenchement du niveau 2 du plan blanc. Jusqu'à très peu, pendant un mois, nous n'avons pas pu rouvrir cinq lits de médecine. Mais cela reste extrêmement modéré par rapport à ce que [d'autres établissements] ont pu connaître." Les difficultés existent, "c'est la première fois que je vois des professionnels de santé abandonner leur métier", mais à l'hôpital de Melun, "il n'y a pas d'intérimaire", a-t-il pointé.
En 2021, l'activité est restée "globalement stable, elle a même connu une hausse", puisqu'il y a eu 54.344 séjours, contre 49.269 en 2020, année marquée par les déprogrammations, a-t-il précisé.
L'hôpital a poursuivi "sa progression malgré la situation sanitaire en 2021", avec un budget consolidé passé à 245 millions d'euros (M€), contre 230 M€ l'année précédente. Certes, la vaccination est entrée en jeu, mais "la tendance de fond reste la même, c'est-à-dire qu'il y a encore un effet nouvel hôpital et une augmentation d'activité sur notre établissement", s'est félicité Dominique Peljak. L'établissement sera "à l'équilibre pour la septième année consécutive".
Dans le cadre du plan d'investissements du Ségur de la santé, l'établissement a bénéficié de crédits pour la restauration de ses marges de financement (31,27 M€) -il n'a "pas de problème de trésorerie", mais a dû s'endetter, à hauteur de 140 M€ pour le financement du nouvel hôpital (le "Santépôle 1") -, a précisé Dominique Peljak. Il bénéficie aussi d'une enveloppe de 15,5 M€ d'aides à l'investissement "structurant" pour la construction du "Santépôle 2", à laquelle s'ajoutent 775.300 € d'aide à l'investissement "du quotidien".
Une candidature pour créer un "Santépôle 3"
Le chantier du "Santépôle 2" (opération d'un coût de plus de 37 M€, toutes dépenses confondues -TDC) a débuté à la fin de l'été 2021, pour une réception attendue pour l'été 2023. Le site accueillera l'Ehpad (140 lits), encore sur l'ancien site de Marc-Jacquet, ainsi que 40 lits d'unité de soins de longue durée (USLD), un pôle d'activités et de soins adaptés (Pasa) et un centre d'accueil de jour Alzheimer (Caja).
Il comprendra aussi l'internat et la crèche, également toujours sur l'ancien site et qui verront leur capacité revue à la hausse, et un amphithéâtre.
L'hôpital de Melun se prépare par ailleurs à répondre à un appel à projets du conseil régional d'Ile-de-France pour la reconstruction de son institut de formation aux soins infirmiers (Ifsi) et d'aides-soignants (Ifas). Il avait déjà été sélectionné après un premier appel à projets pour le financement d'études.
Si le projet est retenu, ce qu'il a nommé le "Santépôle 3" serait "contigu au Santépôle 2" pour accueillir les étudiants d'ici 2025. "Dans nos anciens locaux, on a déjà beaucoup poussé les murs, nous sommes passés d'une promotion de 60 élèves infirmiers il y a deux ou trois ans à une promotion de 105 élèves infirmiers aujourd'hui", a expliqué Dominique Peljak.
L'amphithéâtre servirait "à la fois de lieu de spectacle pour les résidents de l'Ehpad, de salle de conférences pour les médecins et pour les étudiants". L'institut de formation pourrait ainsi se trouver "à proximité immédiate de l'ancien hôpital", accroître ses capacités et, à terme, assurer "un continuum" avec la faculté de médecine de Melun (Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne), espère le directeur.
L'hôpital "a beaucoup développé ses activités de recherche, il émarge aux crédits Merri [missions d'enseignement, de recherche, de référence et d'innovation] pour plus de 1,3 M€, alors qu'il était parti de zéro il y a encore quelques années", a-t-il relevé. "C'est aussi un facteur d'attractivité des médecins de leur dire, non seulement on vous offre un bel outil de travail qu'est le nouvel hôpital, mais également vous pouvez faire de la recherche, puisque nous avons une unité de recherche clinique".
Après le centre hospitalier Sud Seine-et-Marne (cf dépêche du 28/02/2022 à 18:26), le GHSIF devrait bientôt signer une convention d'affiliation avec le groupe hospitalo-universitaire (GHU) Henri- Mondor, a-t-il signalé.
Un autre projet est d'implanter sur le site du nouvel hôpital l'activité d''hospitalisation à domicile (HAD), pilotée par un groupement de coopération sanitaire (GCS) constituée avec la Clinique des Trois soleils et actuellement sur le site de Marc-Jacquet. "On a aujourd'hui une file active, selon les semaines, d'entre 90 et 100 patients", a précisé Dominique Peljak, soulignant que cette activité a représenté un "travail majeur" pendant la crise sanitaire.
Le site de Brie-Comte-Robert (un Ehpad et une activité de court séjour et soins de suite gériatriques) a développé son centre de consultations sur plusieurs spécialités, et mis en oeuvre une consultation à destination des patients sourds. Il a reçu l'autorisation d'installer un scanner et un appareil d'IRM, une nouvelle offre "actuellement travaillée avec les radiologues privés".
La reconstruction de l'Ehpad du site de Tournan-en-Brie (projet d'un montant d'environ 23 M€), en direction commune avec le GHSIF, devrait être terminée en avril, pour un déménagement prévu avant l'été. L'établissement travaille avec la municipalité sur un projet consistant à accueillir une maison médicale, dans un bâtiment qui sera conservé après cette opération. Les consultations permettront "une ouverture vers la ville et d'avoir potentiellement des spécialistes, par exemple des cardiologues, qui pourraient intervenir auprès de nos résidents", a expliqué Dominique Peljak.
S'agissant des instances, Cyrius Moïni, chef du service de cardiologie à l'hôpital de Melun, également cardiologue à la clinique des Fontaines, est désormais président de la commission médicale d'établissement (CME). Mehran Monchi avait réalisé les deux mandats autorisés pour cette fonction.
mlb/ab/APMnews
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MELUN, 21 mars 2022 (APMnews) - Le dynamisme de l'hôpital de Melun "ne se dément pas" malgré les difficultés de la crise sanitaire, sur le plan de l'activité comme de son attractivité, a estimé son directeur, Dominique Peljak, qui a également présenté de nouveaux projets de l'établissement lors d'un entretien à APMnews.
Pour traverser la crise sanitaire du Covid, "on a eu l'avantage d'avoir un hôpital neuf", avec notamment "80% de chambres à un lit", ce qui a facilité l'isolement des patients, a retracé Dominique Peljak, directeur du Groupe hospitalier Sud Ile-de-France (GHSIF), lors d'un entretien à APMnews le 11 mars.
L'ouverture anticipée de la nouvelle unité de médecine (cardiologie et néphrologie), en mars 2021 (cf dépêche du 22/01/2021 à 16:15), aussitôt transformée en deuxième unité de réanimation, a contribué à absorber le flux de patients Covid lors de la deuxième vague de l'épidémie, avec 30 lits supplémentaires ouverts jusqu'en juin 2021.
La crise a "été dévastatrice et dramatique", mais elle "nous a obligés à travailler différemment" et notamment à être "moins hospitalo-centrés" et à renforcer les liens avec la ville, a poursuivi le directeur.
L'hôpital de Melun a par ailleurs été "porteur de cinq centres de vaccination en 2021", ce qui a permis "de nous faire connaître des territoires et de connaître aussi les professionnels de santé des territoires", a-t-il fait valoir. S'agissant des effectifs, "il y a toujours un effet nouvel hôpital", a-t-il assuré.
"Nous n'avons pu ouvrir qu'une salle de bloc [sur deux] pendant 15 jours, juste avant le déclenchement du niveau 2 du plan blanc. Jusqu'à très peu, pendant un mois, nous n'avons pas pu rouvrir cinq lits de médecine. Mais cela reste extrêmement modéré par rapport à ce que [d'autres établissements] ont pu connaître." Les difficultés existent, "c'est la première fois que je vois des professionnels de santé abandonner leur métier", mais à l'hôpital de Melun, "il n'y a pas d'intérimaire", a-t-il pointé.
En 2021, l'activité est restée "globalement stable, elle a même connu une hausse", puisqu'il y a eu 54.344 séjours, contre 49.269 en 2020, année marquée par les déprogrammations, a-t-il précisé.
L'hôpital a poursuivi "sa progression malgré la situation sanitaire en 2021", avec un budget consolidé passé à 245 millions d'euros (M€), contre 230 M€ l'année précédente. Certes, la vaccination est entrée en jeu, mais "la tendance de fond reste la même, c'est-à-dire qu'il y a encore un effet nouvel hôpital et une augmentation d'activité sur notre établissement", s'est félicité Dominique Peljak. L'établissement sera "à l'équilibre pour la septième année consécutive".
Dans le cadre du plan d'investissements du Ségur de la santé, l'établissement a bénéficié de crédits pour la restauration de ses marges de financement (31,27 M€) -il n'a "pas de problème de trésorerie", mais a dû s'endetter, à hauteur de 140 M€ pour le financement du nouvel hôpital (le "Santépôle 1") -, a précisé Dominique Peljak. Il bénéficie aussi d'une enveloppe de 15,5 M€ d'aides à l'investissement "structurant" pour la construction du "Santépôle 2", à laquelle s'ajoutent 775.300 € d'aide à l'investissement "du quotidien".
Une candidature pour créer un "Santépôle 3"
Le chantier du "Santépôle 2" (opération d'un coût de plus de 37 M€, toutes dépenses confondues -TDC) a débuté à la fin de l'été 2021, pour une réception attendue pour l'été 2023. Le site accueillera l'Ehpad (140 lits), encore sur l'ancien site de Marc-Jacquet, ainsi que 40 lits d'unité de soins de longue durée (USLD), un pôle d'activités et de soins adaptés (Pasa) et un centre d'accueil de jour Alzheimer (Caja).
Il comprendra aussi l'internat et la crèche, également toujours sur l'ancien site et qui verront leur capacité revue à la hausse, et un amphithéâtre.
L'hôpital de Melun se prépare par ailleurs à répondre à un appel à projets du conseil régional d'Ile-de-France pour la reconstruction de son institut de formation aux soins infirmiers (Ifsi) et d'aides-soignants (Ifas). Il avait déjà été sélectionné après un premier appel à projets pour le financement d'études.
Si le projet est retenu, ce qu'il a nommé le "Santépôle 3" serait "contigu au Santépôle 2" pour accueillir les étudiants d'ici 2025. "Dans nos anciens locaux, on a déjà beaucoup poussé les murs, nous sommes passés d'une promotion de 60 élèves infirmiers il y a deux ou trois ans à une promotion de 105 élèves infirmiers aujourd'hui", a expliqué Dominique Peljak.
L'amphithéâtre servirait "à la fois de lieu de spectacle pour les résidents de l'Ehpad, de salle de conférences pour les médecins et pour les étudiants". L'institut de formation pourrait ainsi se trouver "à proximité immédiate de l'ancien hôpital", accroître ses capacités et, à terme, assurer "un continuum" avec la faculté de médecine de Melun (Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne), espère le directeur.
L'hôpital "a beaucoup développé ses activités de recherche, il émarge aux crédits Merri [missions d'enseignement, de recherche, de référence et d'innovation] pour plus de 1,3 M€, alors qu'il était parti de zéro il y a encore quelques années", a-t-il relevé. "C'est aussi un facteur d'attractivité des médecins de leur dire, non seulement on vous offre un bel outil de travail qu'est le nouvel hôpital, mais également vous pouvez faire de la recherche, puisque nous avons une unité de recherche clinique".
Après le centre hospitalier Sud Seine-et-Marne (cf dépêche du 28/02/2022 à 18:26), le GHSIF devrait bientôt signer une convention d'affiliation avec le groupe hospitalo-universitaire (GHU) Henri- Mondor, a-t-il signalé.
Un autre projet est d'implanter sur le site du nouvel hôpital l'activité d''hospitalisation à domicile (HAD), pilotée par un groupement de coopération sanitaire (GCS) constituée avec la Clinique des Trois soleils et actuellement sur le site de Marc-Jacquet. "On a aujourd'hui une file active, selon les semaines, d'entre 90 et 100 patients", a précisé Dominique Peljak, soulignant que cette activité a représenté un "travail majeur" pendant la crise sanitaire.
Le site de Brie-Comte-Robert (un Ehpad et une activité de court séjour et soins de suite gériatriques) a développé son centre de consultations sur plusieurs spécialités, et mis en oeuvre une consultation à destination des patients sourds. Il a reçu l'autorisation d'installer un scanner et un appareil d'IRM, une nouvelle offre "actuellement travaillée avec les radiologues privés".
La reconstruction de l'Ehpad du site de Tournan-en-Brie (projet d'un montant d'environ 23 M€), en direction commune avec le GHSIF, devrait être terminée en avril, pour un déménagement prévu avant l'été. L'établissement travaille avec la municipalité sur un projet consistant à accueillir une maison médicale, dans un bâtiment qui sera conservé après cette opération. Les consultations permettront "une ouverture vers la ville et d'avoir potentiellement des spécialistes, par exemple des cardiologues, qui pourraient intervenir auprès de nos résidents", a expliqué Dominique Peljak.
S'agissant des instances, Cyrius Moïni, chef du service de cardiologie à l'hôpital de Melun, également cardiologue à la clinique des Fontaines, est désormais président de la commission médicale d'établissement (CME). Mehran Monchi avait réalisé les deux mandats autorisés pour cette fonction.
mlb/ab/APMnews