Actualités de l'Urgence - APM

28/02 2019
Retour

MULHOUSE: "LE CONTRAT DE PERFORMANCE EST UNE OCCASION DE REPENSER L'OFFRE DE SOINS" (DIRECTION)

(Par Geoffroy LANG)

MULHOUSE (Haut-Rhin), 28 février 2019 (APMnews) - La directrice du groupement hospitalier de la région Mulhouse Sud-Alsace (GHRMSA), Corinne Krencker, a annoncé que le débat qui allait accompagner l'élaboration du plan de performance du groupement hospitalier devrait constituer un exercice de démocratie sanitaire, lundi lors d'un entretien accordé à APMnews.

"Le contrat de performance [du GHRMSA] comporte deux sujets", a posé d'emblée Corinne Krencker, directrice du groupement hospitalier depuis la mi-janvier, après avoir quitté la direction du CH de Bourg-en-Bresse (cf dépêche du 19/12/2018 à 09:39).

"Il y a les sujets spécifiques à un chantier classique de performance, avec l'optimisation et la réorganisation de l'offre de soins, et puis un volet plus spécifique, qui touche à notre organisation territoriale, avec un sujet sur Thann et Altkirch", a poursuivi la directrice en mentionnant les deux sites dont la maternité -et le service d'urgence pour Altkirch- sont menacés, rappelle-t-on (cf dépêche du 28/11/2018 à 18:54).

"Notre priorité est d'apporter une offre de soins qui soit sécurisée et engagée pour la santé des patients du territoire en s'inscrivant dans un schéma d'amélioration de l'offre de soins et pas uniquement un schéma financier", a assuré la directrice, bien que les deux sites aient accusé un déficit cumulé de 7 millions d'euros en 2018, soit près de la moitié des 15 M€ de déficit du GHRMSA.

Alors que le groupement hospitalier devrait signer un plan de performance d'ici l'été, la directrice a assuré que celui-ci serait construit en suivant "une logique de qualité et de sécurité" qui entraînerait cependant une modification de "l'organisation territoriale" des soins entre les différents sites du GHRMSA.

"On n'est pas dans une logique de fermeture, mais une logique de transformation de l’offre de soins", s'est-elle empressée d'ajouter, "ça nécessite des ajustements et des transformation au regard des règles de sécurité et des ressources médicales dont nous disposons".

"Le contrat de performance est une occasion de repenser l'offre de soins et de contractualiser avec l'ARS un certain nombre d'investissements", a résumé Corinne Krencker.

Un travail en cercles concentriques pour organiser l'offre de soins

Comme le directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) Grand Est, Christophe Lannelongue, l'avait annoncé à APMnews (cf dépêche du 04/02/2019 à 17:11), un débat sur l'accès aux soins dans le sud du Haut-Rhin sera organisé jusqu'au mois de juin.

"Le travail qui va être mené vise à définir l'organisation de la santé dans le domaine sanitaire, mais également médico-social et la psychiatrie", a expliqué Corinne Krencker.

De premiers échanges ont eu lieu avec les élus locaux de Thann et d'Altkirch, et la direction du GHRMSA et l'agence devraient se rencontrer vendredi pour finaliser la méthode retenue pour ce débat territorial et savoir comment organiser "cette représentation de la démocratie sanitaire".

"Il faut qu'on travaille en cercles concentriques, en associant les professionnels de santé, et notamment les libéraux, médecins et infirmiers, mais aussi les représentants des usagers", a exposé la directrice.

"Le diagnostic territorial qui est en train d'être fait avec les élus sert à comprendre quelle est la population, [quels sont] ses besoins en santé, la cartographie de la population, et l'offre de soins et médico-sociale existante aujourd'hui", a-t-elle égrené.

L'association "Rest !", créée par des élus locaux pour défendre la maternité de Thann, s'est "réjouie" mi-février dans communiqué de constater "que les élus s'emparent pleinement de la problématique de l'hôpital de Thann et de sa maternité et qu'une concertation plus large avec l'ARS, le GHRMSA, les partenaires médicaux du bassin de vie et la population s'"engage enfin".

Alors que la possibilité d'installer un scanner à Thann est régulièrement évoquée dans le cadre du débat, l'association a prévenu: "La dotation matérielle ne répond en rien à la problématique des ressources humaines posée notamment par la maternité, à savoir la mutualisation de gynécologues-obstétriciens et de pédiatres du GHRMSA vers le site de Thann".

Une offre de gynéco-obstétrique renforcée à Mulhouse

Si les inquiétudes se concentrent sur les maternités de Thann et Altkirch, le GHRMSA a pourtant étoffé son offre de soins en gynéco-obstétrique en avril 2018 un nouveau pôle femme-mère-enfant à Mulhouse.

Ce nouveau bâtiment construit pour près de 72 M€ et doté d'une capacité de 180 lits et places constitue la seule maternité de niveau 3 du Haut-Rhin (cf dépêche du 05/04/2018 à 11:59).

En 2018, le GHRMSA a également acquis de nouveaux locaux pour la régulation du Samu 68 et lancer les travaux de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de Cernay, avec la création d'un pôle d'activités et de soins adaptés (Pasa), pour un montant de 5,4 M€.

Si le Pasa devrait être livré dès le mois de mars, l'ensemble du bâtiment sera achevé en 2020.

L'année 2018 a également été marquée par l'acquisition d'un nouveau TEP-scan discovery MI5* (Général Electric Healthcare) pour près de 3 M€.

Début novembre 2018, le GHRMSA a également reçu une visite des inspecteurs certificateurs de la Haute autorité de santé (HAS), alors que la HAS avait refusé de certifier en octobre 2016, en formulant 5 réserves, 6 obligations d’amélioration et une recommandation d’amélioration.

Les conclusions de cette visite de certification ne sont toutefois pas encore connues.

Pas de gel des investissements en 2019

Malgré la réflexion menée sur l'organisation territoriale des soins, le GHRMSA va poursuivre ses investissements en 2019, avec la création d'unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD) à Saint-Louis, le remplacement d'un accélérateur de particules en radiothérapie, "en y incluant la stéréotaxie".

"Nous allons avoir un investissement important sur la partie système d'information en 2019", a annoncé Corinne Krencker, en soulignant la nécessité de "sécuriser un certain nombre d'installations" et de "moderniser un certain nombre d'infrastructures".

Ce travail sera mené à l'échelle du schéma directeur des systèmes d'information du groupement hospitalier de territoire (GHT) Haute-Alsace, qui regroupe le GHRMSA et les centres hospitaliers (CH) de Pfastatt et Rouffach.

Une enveloppe de 15 M€ a été prévue pour ces investissements.

gl/ab/APMnews

Les données APM Santé sont la propriété de APM International. Toute copie, republication ou redistribution des données APM Santé, notamment via la mise en antémémoire, l'encadrement ou des moyens similaires, est expressément interdite sans l'accord préalable écrit de APM. APM ne sera pas responsable des erreurs ou des retards dans les données ou de toutes actions entreprises en fonction de celles-ci ou toutes décisions prises sur la base du service. APM, APM Santé et le logo APM International, sont des marques d'APM International dans le monde. Pour de plus amples informations sur les autres services d'APM, veuillez consulter le site Web public d'APM à l'adresse www.apmnews.com

Copyright © APM-Santé - Tous droits réservés.

Informations professionnelles

28/02 2019
Retour

MULHOUSE: "LE CONTRAT DE PERFORMANCE EST UNE OCCASION DE REPENSER L'OFFRE DE SOINS" (DIRECTION)

(Par Geoffroy LANG)

MULHOUSE (Haut-Rhin), 28 février 2019 (APMnews) - La directrice du groupement hospitalier de la région Mulhouse Sud-Alsace (GHRMSA), Corinne Krencker, a annoncé que le débat qui allait accompagner l'élaboration du plan de performance du groupement hospitalier devrait constituer un exercice de démocratie sanitaire, lundi lors d'un entretien accordé à APMnews.

"Le contrat de performance [du GHRMSA] comporte deux sujets", a posé d'emblée Corinne Krencker, directrice du groupement hospitalier depuis la mi-janvier, après avoir quitté la direction du CH de Bourg-en-Bresse (cf dépêche du 19/12/2018 à 09:39).

"Il y a les sujets spécifiques à un chantier classique de performance, avec l'optimisation et la réorganisation de l'offre de soins, et puis un volet plus spécifique, qui touche à notre organisation territoriale, avec un sujet sur Thann et Altkirch", a poursuivi la directrice en mentionnant les deux sites dont la maternité -et le service d'urgence pour Altkirch- sont menacés, rappelle-t-on (cf dépêche du 28/11/2018 à 18:54).

"Notre priorité est d'apporter une offre de soins qui soit sécurisée et engagée pour la santé des patients du territoire en s'inscrivant dans un schéma d'amélioration de l'offre de soins et pas uniquement un schéma financier", a assuré la directrice, bien que les deux sites aient accusé un déficit cumulé de 7 millions d'euros en 2018, soit près de la moitié des 15 M€ de déficit du GHRMSA.

Alors que le groupement hospitalier devrait signer un plan de performance d'ici l'été, la directrice a assuré que celui-ci serait construit en suivant "une logique de qualité et de sécurité" qui entraînerait cependant une modification de "l'organisation territoriale" des soins entre les différents sites du GHRMSA.

"On n'est pas dans une logique de fermeture, mais une logique de transformation de l’offre de soins", s'est-elle empressée d'ajouter, "ça nécessite des ajustements et des transformation au regard des règles de sécurité et des ressources médicales dont nous disposons".

"Le contrat de performance est une occasion de repenser l'offre de soins et de contractualiser avec l'ARS un certain nombre d'investissements", a résumé Corinne Krencker.

Un travail en cercles concentriques pour organiser l'offre de soins

Comme le directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) Grand Est, Christophe Lannelongue, l'avait annoncé à APMnews (cf dépêche du 04/02/2019 à 17:11), un débat sur l'accès aux soins dans le sud du Haut-Rhin sera organisé jusqu'au mois de juin.

"Le travail qui va être mené vise à définir l'organisation de la santé dans le domaine sanitaire, mais également médico-social et la psychiatrie", a expliqué Corinne Krencker.

De premiers échanges ont eu lieu avec les élus locaux de Thann et d'Altkirch, et la direction du GHRMSA et l'agence devraient se rencontrer vendredi pour finaliser la méthode retenue pour ce débat territorial et savoir comment organiser "cette représentation de la démocratie sanitaire".

"Il faut qu'on travaille en cercles concentriques, en associant les professionnels de santé, et notamment les libéraux, médecins et infirmiers, mais aussi les représentants des usagers", a exposé la directrice.

"Le diagnostic territorial qui est en train d'être fait avec les élus sert à comprendre quelle est la population, [quels sont] ses besoins en santé, la cartographie de la population, et l'offre de soins et médico-sociale existante aujourd'hui", a-t-elle égrené.

L'association "Rest !", créée par des élus locaux pour défendre la maternité de Thann, s'est "réjouie" mi-février dans communiqué de constater "que les élus s'emparent pleinement de la problématique de l'hôpital de Thann et de sa maternité et qu'une concertation plus large avec l'ARS, le GHRMSA, les partenaires médicaux du bassin de vie et la population s'"engage enfin".

Alors que la possibilité d'installer un scanner à Thann est régulièrement évoquée dans le cadre du débat, l'association a prévenu: "La dotation matérielle ne répond en rien à la problématique des ressources humaines posée notamment par la maternité, à savoir la mutualisation de gynécologues-obstétriciens et de pédiatres du GHRMSA vers le site de Thann".

Une offre de gynéco-obstétrique renforcée à Mulhouse

Si les inquiétudes se concentrent sur les maternités de Thann et Altkirch, le GHRMSA a pourtant étoffé son offre de soins en gynéco-obstétrique en avril 2018 un nouveau pôle femme-mère-enfant à Mulhouse.

Ce nouveau bâtiment construit pour près de 72 M€ et doté d'une capacité de 180 lits et places constitue la seule maternité de niveau 3 du Haut-Rhin (cf dépêche du 05/04/2018 à 11:59).

En 2018, le GHRMSA a également acquis de nouveaux locaux pour la régulation du Samu 68 et lancer les travaux de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de Cernay, avec la création d'un pôle d'activités et de soins adaptés (Pasa), pour un montant de 5,4 M€.

Si le Pasa devrait être livré dès le mois de mars, l'ensemble du bâtiment sera achevé en 2020.

L'année 2018 a également été marquée par l'acquisition d'un nouveau TEP-scan discovery MI5* (Général Electric Healthcare) pour près de 3 M€.

Début novembre 2018, le GHRMSA a également reçu une visite des inspecteurs certificateurs de la Haute autorité de santé (HAS), alors que la HAS avait refusé de certifier en octobre 2016, en formulant 5 réserves, 6 obligations d’amélioration et une recommandation d’amélioration.

Les conclusions de cette visite de certification ne sont toutefois pas encore connues.

Pas de gel des investissements en 2019

Malgré la réflexion menée sur l'organisation territoriale des soins, le GHRMSA va poursuivre ses investissements en 2019, avec la création d'unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD) à Saint-Louis, le remplacement d'un accélérateur de particules en radiothérapie, "en y incluant la stéréotaxie".

"Nous allons avoir un investissement important sur la partie système d'information en 2019", a annoncé Corinne Krencker, en soulignant la nécessité de "sécuriser un certain nombre d'installations" et de "moderniser un certain nombre d'infrastructures".

Ce travail sera mené à l'échelle du schéma directeur des systèmes d'information du groupement hospitalier de territoire (GHT) Haute-Alsace, qui regroupe le GHRMSA et les centres hospitaliers (CH) de Pfastatt et Rouffach.

Une enveloppe de 15 M€ a été prévue pour ces investissements.

gl/ab/APMnews

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour réaliser des statistiques de visites.