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09/12 2020
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NOUVELLE-AQUITAINE: L'OUTIL MEDVIGIE DOIT PERMETTRE D'AVOIR "PLUS DE RÉACTIVITÉ" FACE AU COVID-19

PARIS, 9 décembre 2020 (APMnews) - Le Dr Nicolas Brugère, membre de l'union régionale des professionnels de santé (URPS) médecins libéraux Nouvelle-Aquitaine, a fait valoir que l'outil de veille sanitaire MedVigie, lancé fin novembre, doit permettre de favoriser la réactivité et d'anticiper les évolutions de l'épidémie de Covid, lors d'une conférence de presse organisée par l'agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine, mardi.

Le Dr Nicolas Brugère a présenté les avancées de MedVigie. Cette plateforme animée par les médecins de ville a été lancée le 27 novembre.

Actuellement, 120 médecins généralistes sont inscrits à MedVigie. L'objectif est d'en avoir au moins 600, soit au moins 10% des médecins généralistes dans chaque département, a-t-il expliqué.

Le président de l'URPS ML, le Dr Philippe Arramon-Tucoo, avait annoncé en octobre (cf dépêche du 19/10/2020 à 15:29) à APMnews la préparation de cette plateforme de surveillance épidémiologique, portée par Santé publique France, l'ARS et l'URPS médecins libéraux.

"En amont, dans nos cabinets médicaux, mais c'est vrai aussi chez les pharmaciens, les infirmiers et les dentistes, nous avons des données qui ne sont pas du tout exploitées", a mis en avant le Dr Nicolas Brugère.

"L'avantage" de cet outil est que "depuis nos cabinets médicaux, on peut noter le nombre de patients symptomatiques, qu'on a eu chaque jour. Ces données, on les envoie à l'ARS et à Santé publique France; 10-12 jours avant, on sait qu'il y a une augmentation ou une diminution, on pourrait avoir [des courbes d'indicateurs] un petit peu en amont pour avoir plus de réactivité" face à l'épidémie, a-t-il exposé.

"On a [actuellement] des données un peu en retard par rapport à la réalité de la maladie", a insisté le médecin.

Selon lui, cet outil "nous permettra" également, en "dehors du Covid", de "repérer des problèmes de santé publique dans bien d'autres domaines en médecine générale et en médecine spécialisée".

Benoit Elleboode, directeur général de l'ARS, a souligné que seule la Nouvelle-Aquitaine a lancé un tel dispositif pour le moment.

Une situation épidémique hétérogène selon les départements

Le directeur général a par ailleurs fait un bilan de la situation épidémiologique dans la région. Il a constaté "une diminution des indicateurs, liée notamment au confinement" , tout en jugeant qu'"il faut maintenir un taux de vigilance important", en raison d'un taux d'incidence élevé pour les plus de 75 ans et des disparités départementales.

Il a souligné, se basant sur des chiffres de "J-3 à J-9", que les départements enregistrant une baisse des taux d'incidence en population générale et chez les personnes âgées sont la Charente-Maritime, Corrèze, Creuse, Vienne et les Pyrénées-Atlantiques.

Le directeur général a constaté "un plateau" des taux d'incidence dans quatre départements (Charente, Deux-Sèvres, Gironde et Dordogne) et des hausses dans la Haute-Vienne, les Landes et le Lot-et-Garonne, avec notamment une augmentation "inquiétante" pour les plus de 65 ans.

"L'arrivée du froid, des fêtes et le brassage de population" dans ce cadre demandent une vigilance importante, a fait valoir le directeur général.

La Nouvelle-Aquitaine fait face à une situation comparable à celle "au niveau national": "certes [les indicateurs] ont baissé, mais on reste sur des chiffres inquiétants, et une baisse qui n'est pas aussi importante que ce qu'on aurait pu espérer".

Selon les données Santé publique France, la Nouvelle-Aquitaine comptait 1.307 patients hospitalisés mardi (-38 en un jour), dont 157 en réanimation (-3).

Lors du point presse, l'URPS biologie médicale a fait part de son inquiétude sur le risque d'un afflux trop important de demandes de tests en période de fêtes, expliquant que les laboratoires ne pourraient répondre à des demandes trop importantes.

Actuellement, l'URPS biologie médicale estime le nombre de tests PCR effectués chaque semaine dans la région en baisse à 65.000 (contre jusqu'à 150.000 tests hebdomadaires pendant la 2e vague), avec un délai de rendu du résultat de moins de 24 heures.

Elle a ajouté que le taux de positivité est actuellement de 8,1%, étant "légèrement inférieur à la moyenne nationale".

Par ailleurs, le directeur général de l'ARS a annoncé une vaste campagne de communication lancée dans la région avec un rappel des consignes sanitaires en vue des fêtes de fin d'année.

Plus de 2.100 faces de panneaux et bus seront mobilisées du 16 au 30 décembre et une campagne d'affichage sera effectuée également sur 375.000 sacs à pain dans près de 750 boulangeries de la région.

jyp/ab/APMnews

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PARIS, 9 décembre 2020 (APMnews) - Le Dr Nicolas Brugère, membre de l'union régionale des professionnels de santé (URPS) médecins libéraux Nouvelle-Aquitaine, a fait valoir que l'outil de veille sanitaire MedVigie, lancé fin novembre, doit permettre de favoriser la réactivité et d'anticiper les évolutions de l'épidémie de Covid, lors d'une conférence de presse organisée par l'agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine, mardi.

Le Dr Nicolas Brugère a présenté les avancées de MedVigie. Cette plateforme animée par les médecins de ville a été lancée le 27 novembre.

Actuellement, 120 médecins généralistes sont inscrits à MedVigie. L'objectif est d'en avoir au moins 600, soit au moins 10% des médecins généralistes dans chaque département, a-t-il expliqué.

Le président de l'URPS ML, le Dr Philippe Arramon-Tucoo, avait annoncé en octobre (cf dépêche du 19/10/2020 à 15:29) à APMnews la préparation de cette plateforme de surveillance épidémiologique, portée par Santé publique France, l'ARS et l'URPS médecins libéraux.

"En amont, dans nos cabinets médicaux, mais c'est vrai aussi chez les pharmaciens, les infirmiers et les dentistes, nous avons des données qui ne sont pas du tout exploitées", a mis en avant le Dr Nicolas Brugère.

"L'avantage" de cet outil est que "depuis nos cabinets médicaux, on peut noter le nombre de patients symptomatiques, qu'on a eu chaque jour. Ces données, on les envoie à l'ARS et à Santé publique France; 10-12 jours avant, on sait qu'il y a une augmentation ou une diminution, on pourrait avoir [des courbes d'indicateurs] un petit peu en amont pour avoir plus de réactivité" face à l'épidémie, a-t-il exposé.

"On a [actuellement] des données un peu en retard par rapport à la réalité de la maladie", a insisté le médecin.

Selon lui, cet outil "nous permettra" également, en "dehors du Covid", de "repérer des problèmes de santé publique dans bien d'autres domaines en médecine générale et en médecine spécialisée".

Benoit Elleboode, directeur général de l'ARS, a souligné que seule la Nouvelle-Aquitaine a lancé un tel dispositif pour le moment.

Une situation épidémique hétérogène selon les départements

Le directeur général a par ailleurs fait un bilan de la situation épidémiologique dans la région. Il a constaté "une diminution des indicateurs, liée notamment au confinement" , tout en jugeant qu'"il faut maintenir un taux de vigilance important", en raison d'un taux d'incidence élevé pour les plus de 75 ans et des disparités départementales.

Il a souligné, se basant sur des chiffres de "J-3 à J-9", que les départements enregistrant une baisse des taux d'incidence en population générale et chez les personnes âgées sont la Charente-Maritime, Corrèze, Creuse, Vienne et les Pyrénées-Atlantiques.

Le directeur général a constaté "un plateau" des taux d'incidence dans quatre départements (Charente, Deux-Sèvres, Gironde et Dordogne) et des hausses dans la Haute-Vienne, les Landes et le Lot-et-Garonne, avec notamment une augmentation "inquiétante" pour les plus de 65 ans.

"L'arrivée du froid, des fêtes et le brassage de population" dans ce cadre demandent une vigilance importante, a fait valoir le directeur général.

La Nouvelle-Aquitaine fait face à une situation comparable à celle "au niveau national": "certes [les indicateurs] ont baissé, mais on reste sur des chiffres inquiétants, et une baisse qui n'est pas aussi importante que ce qu'on aurait pu espérer".

Selon les données Santé publique France, la Nouvelle-Aquitaine comptait 1.307 patients hospitalisés mardi (-38 en un jour), dont 157 en réanimation (-3).

Lors du point presse, l'URPS biologie médicale a fait part de son inquiétude sur le risque d'un afflux trop important de demandes de tests en période de fêtes, expliquant que les laboratoires ne pourraient répondre à des demandes trop importantes.

Actuellement, l'URPS biologie médicale estime le nombre de tests PCR effectués chaque semaine dans la région en baisse à 65.000 (contre jusqu'à 150.000 tests hebdomadaires pendant la 2e vague), avec un délai de rendu du résultat de moins de 24 heures.

Elle a ajouté que le taux de positivité est actuellement de 8,1%, étant "légèrement inférieur à la moyenne nationale".

Par ailleurs, le directeur général de l'ARS a annoncé une vaste campagne de communication lancée dans la région avec un rappel des consignes sanitaires en vue des fêtes de fin d'année.

Plus de 2.100 faces de panneaux et bus seront mobilisées du 16 au 30 décembre et une campagne d'affichage sera effectuée également sur 375.000 sacs à pain dans près de 750 boulangeries de la région.

jyp/ab/APMnews

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