Actualités de l'Urgence - APM

NOUVELLE BLANCHISSERIE, RECHERCHE, PRÉVENTION, INVESTISSEMENT IMMOBILIER: LE CHU D'ANGERS DÉVOILE SES PROJETS 2025
L'établissement anticipe un résultat financier en déficit en 2024, dont l'estimation est comprise entre 8 millions d'euros (M€) et 10 M€ (cf dépêche du 24/01/2025 à 17:49).
Néanmoins, le CHU compte poursuivre un ambitieux schéma directeur immobilier, dans lequel est intégré le programme Convergence, mais aussi la construction d'une nouvelle blanchisserie inter-hospitalière, d'une nouvelle cuisine centrale et d'une nouvelle plateforme logistique.
Les travaux de la future blanchisserie du CHU ont débuté fin 2024, a indiqué Cécile Jaglin-Grimonprez.
L'usine inter-hospitalière traitera aussi le linge du centre de réadaptation des Capucins à Angers, du centre de santé mentale angevin (Cesame), du centre hospitalier (CH) de Doué-en-Anjou (Maine-et-Loire) et de plusieurs établissements sociaux et médico-sociaux du territoire. Deux à trois poids lourds assureront le transport du linge entre les établissements et l'usine.
Le CHU représentera 80% de l'activité de la future usine, dont les capacités seront de 15 tonnes de linge par jour. Sa surface sera de 4.475 mètres carrés (m²).
Le bâtiment sera doté de 543 panneaux solaires, qui seront fixés sur 1.045 m² de toit. Ces panneaux doivent permettre d'alimenter l'usine à hauteur de 30% de ses besoins.
L'actuelle blanchisserie, en fonctionnement depuis 1990, doit être entièrement détruite afin de laisser place à la future plateforme logistique et à la future cuisine centrale du CHU.
Les équipements seront entièrement renouvelés, et intégreront deux tunnels de lavage "dotés de technologies de récupération de calories et d'eau pour le prélavage", fait valoir le CHU dans un communiqué.
Sa construction coûtera environ 22 M€, en incluant les travaux immobiliers et la mise en place des process de l'usine.
La plateforme logistique hospitalière rassemblera en une zone unique les stocks de l'établissement (les médicaments, les dispositifs médicaux, les consommables hôteliers, les équipements biomédicaux et informatiques, et les consommables de biologie).
La mise en service de cette plateforme logistique -et de la cuisine centrale- est prévue pour fin 2028.
Un permis de construire en cours d'instruction pour la phase 1 du programme Convergences
Cécile Jaglin-Grimonprez est aussi revenue sur les avancées du programme immobilier Convergences (cf dépêche du 18/09/2024 à 17:39) sur le site du CHU d'Angers.
Ce programme immobilier doit permettre de relier 130.000 mètres carrés (m²) de surface consacrée aux activités médicales en un circuit interne, afin de faciliter les déplacements des patients et personnels de l'établissement. Une fois achevé, le nouveau site permettra de transporter 68% des patients du CHU sur des brancards, et non plus avec des ambulances.
Une phase préalable de déconstruction de huit bâtiments, sur un périmètre de 16.000 m², a débuté le 30 septembre 2024.
Ces travaux s'accompagnent par du curage, du tri des matériaux en vue d'être réutilisés, et par du désamiantage. "Le nivellement de la zone interviendra fin juin, et marquera la fin des opérations préalables à Convergences", anticipe la directrice générale.
Ensuite, la phase 1 du projet de construction pourra débuter. Un bâtiment de quatre niveaux, pour une surface de 35.000 m², doit accueillir 18 salles d'opérations et d'imagerie interventionnelle (auxquelles s'ajoutent quatre salles en réserve), un bloc d'endoscopie de huit salles et d'interventionnel léger de trois salles.
Le bâtiment comptera 50 lits de soins critiques, 45 places en chirurgie ambulatoire, et accueillera 800 professionnels, a-t-elle rappelé.
Le budget de cette première phase est de 232,5 M€.
La consultation des entreprises interviendra sur cette même période, pour une première pierre de Convergences 1 posée début 2026. Un chantier de trois ans débutera alors pour une mise en service de Convergences 1 en septembre 2029.
La phase 2 du projet Convergences va permettre de relier les bâtiments Larrey et le bâtiment Chapelle. La livraison de la phase 2 est prévue pour 2033.
Un satisfecit sur l'évolution de la recherche
Le CHU d'Angers rappelle avoir mis en place en 2021 un intéressement interne à destination des équipes de recherche (cf dépêche du 08/02/2021 à 17:49).
Cet intéressement tient compte de "l’excellence scientifique, mais aussi de la bonne conduite des projets dans le cadre d’une contractualisation avec chaque service", décrit le CHU.
Depuis la mise en place du dispositif, note le CHU, le nombre de projets de recherche auxquels ses équipes ont participé est passé de 1.315 en 2022 (dont 331 promus par le CHU) à 1.445 en 2023 (dont 388 promus par le CHU) et à 1.691 (dont 538 promus au CHU) en 2024.
Entre 2021 et 2024, une somme de 1,7 M€ a été redistribuée en interne aux services hospitaliers. Celle-ci "a permis de consolider l’emploi de personnels [consacrés] à la recherche et d’en recruter de nouveaux", se réjouit le CHU, ajoutant que "plusieurs établissements hospitaliers ont fait part au CHU de leur intérêt concernant la méthodologie employée".
Pour 2025, le CHU a obtenu un financement de 5,9 M€ dans le cadre de l'appel à projets du programme France 2030 "Innovation en imagerie médicale", opéré par Bpifrance.
Ce projet vise à développer un outil d’aide à l’interprétation des scanners oncologiques, enrichi d’algorithmes d’intelligence artificielle (IA). Cette IA est conçue par la société Intrasense, et commercialisée sous le nom Liflow*.
Une première version de l’outil numérique sera installée au sein du département d’imagerie médicale du CHU.
Le projet, qui coûtera au total 10,6 M€, sera réalisé en association avec le centre de lutte contre le cancer (CLCC) francilien Gustave-Roussy.
Dès cet été, le CHU mènera une étude clinique afin de "valider la plateforme en conditions réelles". Son objectif est de réduire de 25% les temps d'interprétation des scanners, et d'augmenter de 10 % le nombre de lésions observées.
Les premiers résultats de l'étude sont attendus fin 2026.
Déploiement d'un programme de prévention primaire pour les patients
Le CHU d'Angers compte également développer en 2025 une démarche expérimentale de prévention primaire, appelée Making Every Contact Count (MECC).
Cette démarche "vise à intégrer des messages de prévention à chaque étape du parcours de soins, quel que soit le motif d'entrée, afin de repérer systématiquement les comportements à risque chez les patients", communique l'établissement.
Les deux comportements à risque ciblés seront la consommation d'alcool et de tabac.
Le CHU note que la démarche MECC "a fait ses preuves en Angleterre depuis plusieurs années".
"Pour garantir l'efficacité de ce déploiement, un parcours de formation continue a été spécialement créé pour les soignants des services pilotes du CHU", fait savoir l'établissement.
Ces services pilotes sont les urgences adultes, et les hôpitaux de jour de chirurgie viscérale et de la fédération des spécialités ORL, chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique.
Les premières sessions de formation ont été proposées les 20 et 21 janvier, deux autres sont prévues en juin et septembre.
Un nouveau groupe de travail sur les temps et lieux d’attente sera lancé dès mars. Celui-ci a pour but de réfléchir à la meilleure façon "d’intégrer des messages de promotion de la santé dans des lieux souvent négligés, tels que les salles d’attente".
Cécile Jaglin-Grimonprez glisse par ailleurs que 2025 sera l'année de la construction du prochain projet d'établissement (2025-2030). Ses deux axes majeurs seront "l'expérience agent" et "l'expérience patient".
al/sl/jyp/APMnews
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NOUVELLE BLANCHISSERIE, RECHERCHE, PRÉVENTION, INVESTISSEMENT IMMOBILIER: LE CHU D'ANGERS DÉVOILE SES PROJETS 2025
L'établissement anticipe un résultat financier en déficit en 2024, dont l'estimation est comprise entre 8 millions d'euros (M€) et 10 M€ (cf dépêche du 24/01/2025 à 17:49).
Néanmoins, le CHU compte poursuivre un ambitieux schéma directeur immobilier, dans lequel est intégré le programme Convergence, mais aussi la construction d'une nouvelle blanchisserie inter-hospitalière, d'une nouvelle cuisine centrale et d'une nouvelle plateforme logistique.
Les travaux de la future blanchisserie du CHU ont débuté fin 2024, a indiqué Cécile Jaglin-Grimonprez.
L'usine inter-hospitalière traitera aussi le linge du centre de réadaptation des Capucins à Angers, du centre de santé mentale angevin (Cesame), du centre hospitalier (CH) de Doué-en-Anjou (Maine-et-Loire) et de plusieurs établissements sociaux et médico-sociaux du territoire. Deux à trois poids lourds assureront le transport du linge entre les établissements et l'usine.
Le CHU représentera 80% de l'activité de la future usine, dont les capacités seront de 15 tonnes de linge par jour. Sa surface sera de 4.475 mètres carrés (m²).
Le bâtiment sera doté de 543 panneaux solaires, qui seront fixés sur 1.045 m² de toit. Ces panneaux doivent permettre d'alimenter l'usine à hauteur de 30% de ses besoins.
L'actuelle blanchisserie, en fonctionnement depuis 1990, doit être entièrement détruite afin de laisser place à la future plateforme logistique et à la future cuisine centrale du CHU.
Les équipements seront entièrement renouvelés, et intégreront deux tunnels de lavage "dotés de technologies de récupération de calories et d'eau pour le prélavage", fait valoir le CHU dans un communiqué.
Sa construction coûtera environ 22 M€, en incluant les travaux immobiliers et la mise en place des process de l'usine.
La plateforme logistique hospitalière rassemblera en une zone unique les stocks de l'établissement (les médicaments, les dispositifs médicaux, les consommables hôteliers, les équipements biomédicaux et informatiques, et les consommables de biologie).
La mise en service de cette plateforme logistique -et de la cuisine centrale- est prévue pour fin 2028.
Un permis de construire en cours d'instruction pour la phase 1 du programme Convergences
Cécile Jaglin-Grimonprez est aussi revenue sur les avancées du programme immobilier Convergences (cf dépêche du 18/09/2024 à 17:39) sur le site du CHU d'Angers.
Ce programme immobilier doit permettre de relier 130.000 mètres carrés (m²) de surface consacrée aux activités médicales en un circuit interne, afin de faciliter les déplacements des patients et personnels de l'établissement. Une fois achevé, le nouveau site permettra de transporter 68% des patients du CHU sur des brancards, et non plus avec des ambulances.
Une phase préalable de déconstruction de huit bâtiments, sur un périmètre de 16.000 m², a débuté le 30 septembre 2024.
Ces travaux s'accompagnent par du curage, du tri des matériaux en vue d'être réutilisés, et par du désamiantage. "Le nivellement de la zone interviendra fin juin, et marquera la fin des opérations préalables à Convergences", anticipe la directrice générale.
Ensuite, la phase 1 du projet de construction pourra débuter. Un bâtiment de quatre niveaux, pour une surface de 35.000 m², doit accueillir 18 salles d'opérations et d'imagerie interventionnelle (auxquelles s'ajoutent quatre salles en réserve), un bloc d'endoscopie de huit salles et d'interventionnel léger de trois salles.
Le bâtiment comptera 50 lits de soins critiques, 45 places en chirurgie ambulatoire, et accueillera 800 professionnels, a-t-elle rappelé.
Le budget de cette première phase est de 232,5 M€.
La consultation des entreprises interviendra sur cette même période, pour une première pierre de Convergences 1 posée début 2026. Un chantier de trois ans débutera alors pour une mise en service de Convergences 1 en septembre 2029.
La phase 2 du projet Convergences va permettre de relier les bâtiments Larrey et le bâtiment Chapelle. La livraison de la phase 2 est prévue pour 2033.
Un satisfecit sur l'évolution de la recherche
Le CHU d'Angers rappelle avoir mis en place en 2021 un intéressement interne à destination des équipes de recherche (cf dépêche du 08/02/2021 à 17:49).
Cet intéressement tient compte de "l’excellence scientifique, mais aussi de la bonne conduite des projets dans le cadre d’une contractualisation avec chaque service", décrit le CHU.
Depuis la mise en place du dispositif, note le CHU, le nombre de projets de recherche auxquels ses équipes ont participé est passé de 1.315 en 2022 (dont 331 promus par le CHU) à 1.445 en 2023 (dont 388 promus par le CHU) et à 1.691 (dont 538 promus au CHU) en 2024.
Entre 2021 et 2024, une somme de 1,7 M€ a été redistribuée en interne aux services hospitaliers. Celle-ci "a permis de consolider l’emploi de personnels [consacrés] à la recherche et d’en recruter de nouveaux", se réjouit le CHU, ajoutant que "plusieurs établissements hospitaliers ont fait part au CHU de leur intérêt concernant la méthodologie employée".
Pour 2025, le CHU a obtenu un financement de 5,9 M€ dans le cadre de l'appel à projets du programme France 2030 "Innovation en imagerie médicale", opéré par Bpifrance.
Ce projet vise à développer un outil d’aide à l’interprétation des scanners oncologiques, enrichi d’algorithmes d’intelligence artificielle (IA). Cette IA est conçue par la société Intrasense, et commercialisée sous le nom Liflow*.
Une première version de l’outil numérique sera installée au sein du département d’imagerie médicale du CHU.
Le projet, qui coûtera au total 10,6 M€, sera réalisé en association avec le centre de lutte contre le cancer (CLCC) francilien Gustave-Roussy.
Dès cet été, le CHU mènera une étude clinique afin de "valider la plateforme en conditions réelles". Son objectif est de réduire de 25% les temps d'interprétation des scanners, et d'augmenter de 10 % le nombre de lésions observées.
Les premiers résultats de l'étude sont attendus fin 2026.
Déploiement d'un programme de prévention primaire pour les patients
Le CHU d'Angers compte également développer en 2025 une démarche expérimentale de prévention primaire, appelée Making Every Contact Count (MECC).
Cette démarche "vise à intégrer des messages de prévention à chaque étape du parcours de soins, quel que soit le motif d'entrée, afin de repérer systématiquement les comportements à risque chez les patients", communique l'établissement.
Les deux comportements à risque ciblés seront la consommation d'alcool et de tabac.
Le CHU note que la démarche MECC "a fait ses preuves en Angleterre depuis plusieurs années".
"Pour garantir l'efficacité de ce déploiement, un parcours de formation continue a été spécialement créé pour les soignants des services pilotes du CHU", fait savoir l'établissement.
Ces services pilotes sont les urgences adultes, et les hôpitaux de jour de chirurgie viscérale et de la fédération des spécialités ORL, chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique.
Les premières sessions de formation ont été proposées les 20 et 21 janvier, deux autres sont prévues en juin et septembre.
Un nouveau groupe de travail sur les temps et lieux d’attente sera lancé dès mars. Celui-ci a pour but de réfléchir à la meilleure façon "d’intégrer des messages de promotion de la santé dans des lieux souvent négligés, tels que les salles d’attente".
Cécile Jaglin-Grimonprez glisse par ailleurs que 2025 sera l'année de la construction du prochain projet d'établissement (2025-2030). Ses deux axes majeurs seront "l'expérience agent" et "l'expérience patient".
al/sl/jyp/APMnews