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17/02 2022
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NOUVELLES ACTIVITÉS ET RÉNOVATION DE L'HÔPITAL AU MENU DU NOUVEAU PROJET D'ÉTABLISSEMENT DU CH DE BLOIS

(Par Jean-Yves PAILLÉ)

BLOIS, 17 février 2022 (APMnews) - Le centre hospitalier (CH) de Blois va lancer son nouveau projet d'établissement qui intègre entre autres l'opération de rénovation de l'hôpital, le développement de nouvelles activités et une ouverture accrue sur la ville, a-t-on appris auprès d'Olivier Servaire-Lorenzet, directeur de l'établissement.

Appelé "Ensemble vers un nouvel hôpital", le projet, qui donne un "cap à 10 ans", sera transmis aux instances en mars. "Il fait l'objet aujourd'hui d'une consultation très large", étant "adressé à l'ensemble des agents" de l'établissement afin que chacun puisse "s'exprimer sur ce projet", a expliqué le directeur, interrogé la semaine dernière par APMnews.

Le travail autour du projet d'établissement "a porté sur 7 dimensions": management et gouvernance, projet médico-soignant, projet social, qualité-recherche-développement-innovation, digitalisation-intelligence artificielle-robotique, projet artistique au service du soin et projet immobilier.

Concernant la partie management et gouvernance, l'ambition "est de tenir compte des enseignements des accords du Ségur". Il s'agit de "définir un certain nombre de valeurs qui peuvent porter le management" et d'essayer de "déconcentrer au maximum les prises de décisions sur le terrain", a expliqué Olivier Servaire-Lorenzet.

La politique de contractualisation interne sera revue au "travers de contrats de progrès" qui seront conçus en 2022 en "coconstruction". L'objectif est de "traduire cette volonté de redonner du sens aux services, de donner plus de marges de manoeuvre aux chefs de service et aux cadres" et de se "fixer ensemble des objectifs partagés".

Quatre axes ont été retenus pour le projet médico-soignant, a ensuite exposé le Dr Luc Dalmasso, président de la commission médicale d'établissement (CME).

Le premier axe est un parcours de vie centré sur quatre spécialités (gériatrie, cancérologie, urgences neurovasculaires et santé mentale). L'objectif est "de rendre visibles les parcours et les compétences des professionnels de santé, s'ouvrir sur la ville, s'appuyer sur les patients experts et les usagers, promouvoir la santé et l'amélioration de l'accueil des personnes souffrant de handicap et simplifier l'accès aux documents".

Pour la gériatrie, le CH veut "éviter de surcharger les urgences par le passage des personnes âgées et favoriser les entrées directes et programmées, agir sur la prévention des hospitalisations, ainsi que développer des axes d'onco- et de psychogériatrie".

En cancérologie, des parcours spécifiques seront développés, ainsi que de nouvelles offres de soins. Le CH s'appuiera sur une "synergie ville-hôpital". L'établissement vise également la création d'un centre de coordination en cancérologie (3C) qui associerait le public et le privé.

Concernant les urgences neurovasculaires, l'objectif est d'ouvrir une unité de coronarographie. Une unité neurovasculaire sera également créée et des soins de support post-AVC (accidents vasculaires cérébraux) seront mis en place.

En santé mentale, une unité d'adolescent sera créée en 2022 "certainement avec l'appui de l'ARS" qui "va permettre de créer des emplois pour mieux prendre en charge" ces publics. Egalement, un centre d'accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP) sera ouvert à Vendôme la même année, a expliqué le Olivier Servaire-Lorenzet.

Enfin, les trois autres axes retenus dans le projet médico-soignant concernent la valorisation reposant sur l'expertise et la spécialisation de l'offre de soins (développement des soins de support, de la chirurgie bariatrique, récupération rapide après chirurgie -Rrac-, prise en charge des troubles de neurodéveloppement chez l'enfant et des urgences neurocardiovasculaires), renforcer le virage ambulatoire (hôtels hospitaliers, partenariats avec la ville,...), et améliorer les parcours de soins par les techniques innovantes (télémédecine, robotisation des techniques chirurgicales, dispensation de médicament en Ehpad et développement de la recherche clinique).

350 millions d'euros investis dans les dix prochaines années

Dans le cadre du projet immobilier, "nous allons choisir notre maître d'oeuvre fin 2022" pour le projet de rénovation du bâtiment principal du CH de Blois concentrant les activités de médecine, chirurgie et obstétrique (MCO), "grâce" à un soutien de 90 millions d'euros (M€) au titre du volet investissement du Ségur de la santé (cf dépêche du 28/10/2021 à 16:32), a souligné le directeur.

Au total, le CH de Blois va investir près de 350 M€ sur les dix prochaines années, a-t-il chiffré.

Le directeur a fait part "d'indicateurs budgétaires satisfaisants", avec un "équilibre structurel" permettant cet effort financier. Il a mentionné un taux de capacité d'autofinancement (CAF) nette de 4,8% et un taux de marge brute de 8,4% en 2020.

Pour 2021, "il n'y a aucune raison qu'il y ait une dégradation de ces indicateurs", a souligné Olivier Servaire-Lorenzet.

Pour l'emploi, dans le cadre d'un accord local signé en octobre 2021, le CH va renforcer en 2022 ses équipes paramédicales aux urgences avec la création de trois emplois "pour améliorer les conditions de travail", a expliqué Olivier Servaire-Lorenzet.

Concernant les réalisations en 2021, le CH a créé une unité de soins palliatifs, ou encore une 2e unité d'hébergement renforcé (UHR) dans le cadre de la transformation du champ médico-social, permettant de doubler la capacité à 30 lits. Les équipes ont été renforcées à hauteur de 6 équivalents temps plein (ETP) "pour accompagner ces 30 résidents", a précisé Cathy Leroy, coordonnatrice générale des soins.

Le CH a acheté pour 2 M€ en 2021 un bâtiment afin de "réaliser un campus universitaire" pour la formation des infirmières et aides-soignants, ambulanciers, et de déménager des locaux actuellement "inadaptés", a indiqué le directeur. Les travaux devraient durer "trois-quatre" ans.

Un dossier patient informatisé commun à tous les établissements du GHT en 2023

Concernant le groupement hospitalier de territoire (GHT) du Loir-et-Cher, la commission médicale de groupement (CMG) sera installée au premier trimestre, a annoncé le directeur.

Le nouveau dossier patient informatisé (DPI) sera déployé au CH de Blois et au CH de Romorantin-Lanthenay cette année. En 2023, il sera installé dans les autres établissements du groupement.

Un schéma directeur immobilier urbain territorial est par ailleurs en cours d'élaboration. Il vise à "traduire notre ambition immobilière pour les dix prochaines années". Il sera finalisé "avant l'été".

Parmi les objectifs figureront celui de la création d'un site unique pour le CH de Vendôme-Montoire, une projection "certainement" d'investissement "important" pour la reconstruction d'une maison d'accueil spécialisée (MAS) dans la vallée du Cher, ou encore "l'ambition immobilière qu'il conviendra d'avoir sur la place du diagnostic pour l'hôpital de Romorantin", a détaillé Olivier Servaire-Lorenzet.

Depuis trois ans, les établissements du GHT travaillent en outre sur une politique commune de qualité pour "définir des filières de prises en soins qui seront dans l'approche sur la qualité" et "mettre en avant l'excellence des pratiques et d'en donner la juste information aux usagers", a complété Cathy Leroy.

jyp/ab/APMnews

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(Par Jean-Yves PAILLÉ)

BLOIS, 17 février 2022 (APMnews) - Le centre hospitalier (CH) de Blois va lancer son nouveau projet d'établissement qui intègre entre autres l'opération de rénovation de l'hôpital, le développement de nouvelles activités et une ouverture accrue sur la ville, a-t-on appris auprès d'Olivier Servaire-Lorenzet, directeur de l'établissement.

Appelé "Ensemble vers un nouvel hôpital", le projet, qui donne un "cap à 10 ans", sera transmis aux instances en mars. "Il fait l'objet aujourd'hui d'une consultation très large", étant "adressé à l'ensemble des agents" de l'établissement afin que chacun puisse "s'exprimer sur ce projet", a expliqué le directeur, interrogé la semaine dernière par APMnews.

Le travail autour du projet d'établissement "a porté sur 7 dimensions": management et gouvernance, projet médico-soignant, projet social, qualité-recherche-développement-innovation, digitalisation-intelligence artificielle-robotique, projet artistique au service du soin et projet immobilier.

Concernant la partie management et gouvernance, l'ambition "est de tenir compte des enseignements des accords du Ségur". Il s'agit de "définir un certain nombre de valeurs qui peuvent porter le management" et d'essayer de "déconcentrer au maximum les prises de décisions sur le terrain", a expliqué Olivier Servaire-Lorenzet.

La politique de contractualisation interne sera revue au "travers de contrats de progrès" qui seront conçus en 2022 en "coconstruction". L'objectif est de "traduire cette volonté de redonner du sens aux services, de donner plus de marges de manoeuvre aux chefs de service et aux cadres" et de se "fixer ensemble des objectifs partagés".

Quatre axes ont été retenus pour le projet médico-soignant, a ensuite exposé le Dr Luc Dalmasso, président de la commission médicale d'établissement (CME).

Le premier axe est un parcours de vie centré sur quatre spécialités (gériatrie, cancérologie, urgences neurovasculaires et santé mentale). L'objectif est "de rendre visibles les parcours et les compétences des professionnels de santé, s'ouvrir sur la ville, s'appuyer sur les patients experts et les usagers, promouvoir la santé et l'amélioration de l'accueil des personnes souffrant de handicap et simplifier l'accès aux documents".

Pour la gériatrie, le CH veut "éviter de surcharger les urgences par le passage des personnes âgées et favoriser les entrées directes et programmées, agir sur la prévention des hospitalisations, ainsi que développer des axes d'onco- et de psychogériatrie".

En cancérologie, des parcours spécifiques seront développés, ainsi que de nouvelles offres de soins. Le CH s'appuiera sur une "synergie ville-hôpital". L'établissement vise également la création d'un centre de coordination en cancérologie (3C) qui associerait le public et le privé.

Concernant les urgences neurovasculaires, l'objectif est d'ouvrir une unité de coronarographie. Une unité neurovasculaire sera également créée et des soins de support post-AVC (accidents vasculaires cérébraux) seront mis en place.

En santé mentale, une unité d'adolescent sera créée en 2022 "certainement avec l'appui de l'ARS" qui "va permettre de créer des emplois pour mieux prendre en charge" ces publics. Egalement, un centre d'accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP) sera ouvert à Vendôme la même année, a expliqué le Olivier Servaire-Lorenzet.

Enfin, les trois autres axes retenus dans le projet médico-soignant concernent la valorisation reposant sur l'expertise et la spécialisation de l'offre de soins (développement des soins de support, de la chirurgie bariatrique, récupération rapide après chirurgie -Rrac-, prise en charge des troubles de neurodéveloppement chez l'enfant et des urgences neurocardiovasculaires), renforcer le virage ambulatoire (hôtels hospitaliers, partenariats avec la ville,...), et améliorer les parcours de soins par les techniques innovantes (télémédecine, robotisation des techniques chirurgicales, dispensation de médicament en Ehpad et développement de la recherche clinique).

350 millions d'euros investis dans les dix prochaines années

Dans le cadre du projet immobilier, "nous allons choisir notre maître d'oeuvre fin 2022" pour le projet de rénovation du bâtiment principal du CH de Blois concentrant les activités de médecine, chirurgie et obstétrique (MCO), "grâce" à un soutien de 90 millions d'euros (M€) au titre du volet investissement du Ségur de la santé (cf dépêche du 28/10/2021 à 16:32), a souligné le directeur.

Au total, le CH de Blois va investir près de 350 M€ sur les dix prochaines années, a-t-il chiffré.

Le directeur a fait part "d'indicateurs budgétaires satisfaisants", avec un "équilibre structurel" permettant cet effort financier. Il a mentionné un taux de capacité d'autofinancement (CAF) nette de 4,8% et un taux de marge brute de 8,4% en 2020.

Pour 2021, "il n'y a aucune raison qu'il y ait une dégradation de ces indicateurs", a souligné Olivier Servaire-Lorenzet.

Pour l'emploi, dans le cadre d'un accord local signé en octobre 2021, le CH va renforcer en 2022 ses équipes paramédicales aux urgences avec la création de trois emplois "pour améliorer les conditions de travail", a expliqué Olivier Servaire-Lorenzet.

Concernant les réalisations en 2021, le CH a créé une unité de soins palliatifs, ou encore une 2e unité d'hébergement renforcé (UHR) dans le cadre de la transformation du champ médico-social, permettant de doubler la capacité à 30 lits. Les équipes ont été renforcées à hauteur de 6 équivalents temps plein (ETP) "pour accompagner ces 30 résidents", a précisé Cathy Leroy, coordonnatrice générale des soins.

Le CH a acheté pour 2 M€ en 2021 un bâtiment afin de "réaliser un campus universitaire" pour la formation des infirmières et aides-soignants, ambulanciers, et de déménager des locaux actuellement "inadaptés", a indiqué le directeur. Les travaux devraient durer "trois-quatre" ans.

Un dossier patient informatisé commun à tous les établissements du GHT en 2023

Concernant le groupement hospitalier de territoire (GHT) du Loir-et-Cher, la commission médicale de groupement (CMG) sera installée au premier trimestre, a annoncé le directeur.

Le nouveau dossier patient informatisé (DPI) sera déployé au CH de Blois et au CH de Romorantin-Lanthenay cette année. En 2023, il sera installé dans les autres établissements du groupement.

Un schéma directeur immobilier urbain territorial est par ailleurs en cours d'élaboration. Il vise à "traduire notre ambition immobilière pour les dix prochaines années". Il sera finalisé "avant l'été".

Parmi les objectifs figureront celui de la création d'un site unique pour le CH de Vendôme-Montoire, une projection "certainement" d'investissement "important" pour la reconstruction d'une maison d'accueil spécialisée (MAS) dans la vallée du Cher, ou encore "l'ambition immobilière qu'il conviendra d'avoir sur la place du diagnostic pour l'hôpital de Romorantin", a détaillé Olivier Servaire-Lorenzet.

Depuis trois ans, les établissements du GHT travaillent en outre sur une politique commune de qualité pour "définir des filières de prises en soins qui seront dans l'approche sur la qualité" et "mettre en avant l'excellence des pratiques et d'en donner la juste information aux usagers", a complété Cathy Leroy.

jyp/ab/APMnews

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