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PAS DE PREUVE DE NOCIVITÉ DES DÉPÔTS DE GADOLINIUM LIÉS À L'IRM (NOUVELLE ÉTUDE)
Les produits de contraste au gadolinium introduits à la fin des années 1980 pour améliorer les images d'IRM sont maintenant très fréquemment utilisés (dans 40 à 50% des examens). Injectés dans la circulation générale, ces agents s'éliminent par les reins mais des dépôts intracérébraux de gadolinium ont été constatés chez des patients ayant eu plus de 10-15 IRM avec certains produits (ceux de type linéaire), conduisant à une réévaluation des produits par les autorités réglementaires.
Aux Etats-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) a émis des mises en garde en septembre sans retirer les produits du marché, mais en Europe, l'Agence européenne du médicament (EMA) a recommandé la suspension des autorisations de mise sur le marché (AMM) de 3 médicaments à base de gadolinium utilisés pour des examens d'IRM et a émis une restriction d'indication pour un autre aux IRM du foie (cf dépêche du 21/07/2017 à 14:46). Sa décision finale est en suspens et cette situation soulève l'inquiétude des radiologues (cf dépêche du 13/10/2017 à 16:48).
Il existe très peu d'éléments sur l'impact de ces dépôts, s'il y en a un.
Le Dr Robert McDonald, neuroradiologue à la Mayo Clinic à Rochester (Minnesota), a présenté des données issues de la Mayo Clinic Study of Aging (MCSA), la plus grande cohorte prospective au monde sur le vieillissement, sur les effets de l'exposition au gadolinium sur les fonctions neurologiques et neurocognitives.
L'étude a porté sur 4.261 hommes et femmes ayant des fonctions cognitives normales âgés de 50 à 90 ans (72 ans en moyenne) dont 1.092 (25,6%) avaient reçu au moins une dose de produit de contraste à base de gadolinium (jusqu'à 28 doses au maximum). Le délai médian depuis la première injection était de 5,6 ans.
Après ajustement pour l'âge, le sexe, le niveau éducatif, les performances neurocognitives initiales et d'autres facteurs, l'exposition au gadolinium n'était pas un facteur prédictif significatif de déclin cognitif, de démence, ni de baisse de performances neuropsychologiques ou motrices.
Aucun effet dose-dépendant n'a été trouvé.
L'exposition au gadolinium n'était pas un facteur de risque indépendant pour le taux de déclin cognitif d'un état normal à une démence dans le groupe étudié.
Dans le contexte d'inquiétude sur la sécurité des agents de contraste à base de gadolinium, en particulier sur l'accumulation de gadolinium dans le cerveau et autres tissus, "cette étude apporte des données utiles montrant qu'à des doses raisonnables qui correspondent à ce que 95% de la population est susceptible de recevoir au cours de sa vie, il n'y a pas de preuve, à ce stade, d'une nocivité de l'accumulation de gadolinium dans le cerveau", conclut le Dr Mc Donald.
sl/ab/APMnews
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PAS DE PREUVE DE NOCIVITÉ DES DÉPÔTS DE GADOLINIUM LIÉS À L'IRM (NOUVELLE ÉTUDE)
Les produits de contraste au gadolinium introduits à la fin des années 1980 pour améliorer les images d'IRM sont maintenant très fréquemment utilisés (dans 40 à 50% des examens). Injectés dans la circulation générale, ces agents s'éliminent par les reins mais des dépôts intracérébraux de gadolinium ont été constatés chez des patients ayant eu plus de 10-15 IRM avec certains produits (ceux de type linéaire), conduisant à une réévaluation des produits par les autorités réglementaires.
Aux Etats-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) a émis des mises en garde en septembre sans retirer les produits du marché, mais en Europe, l'Agence européenne du médicament (EMA) a recommandé la suspension des autorisations de mise sur le marché (AMM) de 3 médicaments à base de gadolinium utilisés pour des examens d'IRM et a émis une restriction d'indication pour un autre aux IRM du foie (cf dépêche du 21/07/2017 à 14:46). Sa décision finale est en suspens et cette situation soulève l'inquiétude des radiologues (cf dépêche du 13/10/2017 à 16:48).
Il existe très peu d'éléments sur l'impact de ces dépôts, s'il y en a un.
Le Dr Robert McDonald, neuroradiologue à la Mayo Clinic à Rochester (Minnesota), a présenté des données issues de la Mayo Clinic Study of Aging (MCSA), la plus grande cohorte prospective au monde sur le vieillissement, sur les effets de l'exposition au gadolinium sur les fonctions neurologiques et neurocognitives.
L'étude a porté sur 4.261 hommes et femmes ayant des fonctions cognitives normales âgés de 50 à 90 ans (72 ans en moyenne) dont 1.092 (25,6%) avaient reçu au moins une dose de produit de contraste à base de gadolinium (jusqu'à 28 doses au maximum). Le délai médian depuis la première injection était de 5,6 ans.
Après ajustement pour l'âge, le sexe, le niveau éducatif, les performances neurocognitives initiales et d'autres facteurs, l'exposition au gadolinium n'était pas un facteur prédictif significatif de déclin cognitif, de démence, ni de baisse de performances neuropsychologiques ou motrices.
Aucun effet dose-dépendant n'a été trouvé.
L'exposition au gadolinium n'était pas un facteur de risque indépendant pour le taux de déclin cognitif d'un état normal à une démence dans le groupe étudié.
Dans le contexte d'inquiétude sur la sécurité des agents de contraste à base de gadolinium, en particulier sur l'accumulation de gadolinium dans le cerveau et autres tissus, "cette étude apporte des données utiles montrant qu'à des doses raisonnables qui correspondent à ce que 95% de la population est susceptible de recevoir au cours de sa vie, il n'y a pas de preuve, à ce stade, d'une nocivité de l'accumulation de gadolinium dans le cerveau", conclut le Dr Mc Donald.
sl/ab/APMnews