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30/03 2018
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PATIENTS ET PHARMACIENS FAVORABLES À L'ÉLARGISSEMENT DES COMPÉTENCES DES OFFICINAUX SUR LE MÉDICAMENT (ENQUÊTE SATISPHARMA/OPINIONWAY)

PARIS, 30 mars 2018 (APMnews) - Patients et titulaires d'officine sont très largement favorables à l'élargissement des compétences du pharmacien en matière de prescription de médicaments, montre la deuxième édition de l'enquête Avenir pharmacie menée par Satispharma et OpinionWay, dont les résultats ont été présentés jeudi.

L'enquête a été réalisée en vue du salon d'officinaux PharmagoraPlus, qui se tiendra à la Porte de Versailles, à Paris, samedi 7 et dimanche 8 avril. Elle a été menée du 21 février au 6 mars par questionnaires auto-administrés en ligne, sur un échantillon représentatif de 1.001 patients "visiteurs" de pharmacie et 414 titulaires d'officine.

Alors que 73% des patients sondés estiment que le pharmacien est avant tout un "professionnel de santé" et 25% un "commerçant", ils sont à une très large majorité en faveur de nouvelles autorisations d'exercice pour les officinaux.

Ainsi, 82% se disent favorables à ce que les pharmaciens soient autorisés à délivrer des médicaments à prescription médicale obligatoire (PMO) en cas d'urgence. Le taux de réponses positives monte à 94% chez les titulaires.

De même, 74% des patients (surtout les plus jeunes, 82%) et 92% des titulaires (surtout les plus petites officines, 96%) se déclarent prêts à voir les pharmaciens prescrire des médicaments remboursés pour certaines maladies bénignes non précisées.

Les patients estiment en outre à 74% que le pharmacien pourrait effectuer le suivi et renouveler des ordonnances pour des maladies chroniques (diabète, hypertension, par exemple).

La ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, a indiqué mi-décembre 2017 qu'elle voulait réfléchir à la qualité de la dispensation des médicaments en officine, notamment à la prise en charge par les officinaux de pathologies courantes sur la base d'arbres décisionnels, rappelle-t-on (cf dépêche du 14/12/2017 à 09:31).

Selon l'enquête Avenir pharmacie, 88% des patients font confiance à leur pharmacien pour leur donner des conseils appropriés en cas d'urgence santé (envoi aux urgences hospitalières, orientation vers un médecin, conseil de produits...). 76% seraient intéressés par des entretiens spécialisés en pharmacie pour évaluer "avec certitude" la nécessité de se rendre aux urgences.

D'autres services pharmaceutiques sont également plébiscités, s'ils sont remboursés par la sécurité sociale ou une complémentaire santé, notamment la livraison de médicaments à domicile (89% d'opinions favorables) et la préparation des doses à administrer (PDA) (85%).

La présence du pharmacien est encouragée sur la vaccination: 69% des patients jugent utile que l'officinal gère leur calendrier vaccinal et les informe des moments où ils doivent se faire vacciner. Ils sont favorables à 67% à la possibilité d'effectuer des rappels de vaccination en pharmacie (adultes uniquement).

Une expérimentation de vaccination antigrippale à l'officine a été lancée en Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle Aquitaine pour la campagne 2017-2018, avec un bilan jugé positif par les autorités. Le dispositif doit être généralisé en 2019 (cf dépêche du 26/03/2018 à 14:09).

Fort intérêt pour le dépistage en pharmacie

Les patients sont aussi intéressés par des dépistages à l'officine: cholestérol (79% de patients intéressés), carence en fer (78%), diabète (76%), maladie de Lyme (73%) et VIH-sida (59%). Plus de la moitié (56%) des répondants seraient prêts à payer 15 euros pour ces dépistages s'ils sont réalisés en moins de 30 minutes.

En face, 95% des titulaires sont pour ces dépistages, mais seulement s'ils sont "autorisés" et "économiquement rentables".

En matière de télémédecine (rendez-vous avec un médecin en téléconsultation dans un espace dédié en pharmacie), les patients sont plus frileux. Ils sont 46% à se déclarer favorables à cette possibilité, contre 73% des titulaires. 88% des patients perçoivent en revanche l'officinal comme un "gardien de confiance" de leurs données de santé et 85% pourraient laisser leurs coordonnées à un pharmacien afin d'être contacté en cas de problème (retrait de lot, par exemple). De l'autre côté du comptoir, 90% des titulaires sont prêts à enregistrer ces éléments dans leur fichier clients.

Des entretiens pharmaceutiques pris en charge par l'assurance maladie ont été lancés en officine pour les patients asthmatiques ou sous anticoagulants, avec un succès mitigés. Ils ont été revus et corrigés dans l'avenant 11 à la convention pharmaceutique, publié en décembre 2017 (cf dépêche du 18/12/2017 à 11:31).

Le texte a été complété par un avenant 12, publié début mars 2018 (cf dépêche du 16/03/2018 à 10:39), qui prévoit la création de bilans de médication pour les personnes âgées. 78% des titulaires interrogés ont prévu de mettre en oeuvre ces bilans, dont 59% avant 6 mois. 4% avaient déjà lancé ce service lors de leur réponse.

gb/vl/APMnews

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PATIENTS ET PHARMACIENS FAVORABLES À L'ÉLARGISSEMENT DES COMPÉTENCES DES OFFICINAUX SUR LE MÉDICAMENT (ENQUÊTE SATISPHARMA/OPINIONWAY)

PARIS, 30 mars 2018 (APMnews) - Patients et titulaires d'officine sont très largement favorables à l'élargissement des compétences du pharmacien en matière de prescription de médicaments, montre la deuxième édition de l'enquête Avenir pharmacie menée par Satispharma et OpinionWay, dont les résultats ont été présentés jeudi.

L'enquête a été réalisée en vue du salon d'officinaux PharmagoraPlus, qui se tiendra à la Porte de Versailles, à Paris, samedi 7 et dimanche 8 avril. Elle a été menée du 21 février au 6 mars par questionnaires auto-administrés en ligne, sur un échantillon représentatif de 1.001 patients "visiteurs" de pharmacie et 414 titulaires d'officine.

Alors que 73% des patients sondés estiment que le pharmacien est avant tout un "professionnel de santé" et 25% un "commerçant", ils sont à une très large majorité en faveur de nouvelles autorisations d'exercice pour les officinaux.

Ainsi, 82% se disent favorables à ce que les pharmaciens soient autorisés à délivrer des médicaments à prescription médicale obligatoire (PMO) en cas d'urgence. Le taux de réponses positives monte à 94% chez les titulaires.

De même, 74% des patients (surtout les plus jeunes, 82%) et 92% des titulaires (surtout les plus petites officines, 96%) se déclarent prêts à voir les pharmaciens prescrire des médicaments remboursés pour certaines maladies bénignes non précisées.

Les patients estiment en outre à 74% que le pharmacien pourrait effectuer le suivi et renouveler des ordonnances pour des maladies chroniques (diabète, hypertension, par exemple).

La ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, a indiqué mi-décembre 2017 qu'elle voulait réfléchir à la qualité de la dispensation des médicaments en officine, notamment à la prise en charge par les officinaux de pathologies courantes sur la base d'arbres décisionnels, rappelle-t-on (cf dépêche du 14/12/2017 à 09:31).

Selon l'enquête Avenir pharmacie, 88% des patients font confiance à leur pharmacien pour leur donner des conseils appropriés en cas d'urgence santé (envoi aux urgences hospitalières, orientation vers un médecin, conseil de produits...). 76% seraient intéressés par des entretiens spécialisés en pharmacie pour évaluer "avec certitude" la nécessité de se rendre aux urgences.

D'autres services pharmaceutiques sont également plébiscités, s'ils sont remboursés par la sécurité sociale ou une complémentaire santé, notamment la livraison de médicaments à domicile (89% d'opinions favorables) et la préparation des doses à administrer (PDA) (85%).

La présence du pharmacien est encouragée sur la vaccination: 69% des patients jugent utile que l'officinal gère leur calendrier vaccinal et les informe des moments où ils doivent se faire vacciner. Ils sont favorables à 67% à la possibilité d'effectuer des rappels de vaccination en pharmacie (adultes uniquement).

Une expérimentation de vaccination antigrippale à l'officine a été lancée en Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle Aquitaine pour la campagne 2017-2018, avec un bilan jugé positif par les autorités. Le dispositif doit être généralisé en 2019 (cf dépêche du 26/03/2018 à 14:09).

Fort intérêt pour le dépistage en pharmacie

Les patients sont aussi intéressés par des dépistages à l'officine: cholestérol (79% de patients intéressés), carence en fer (78%), diabète (76%), maladie de Lyme (73%) et VIH-sida (59%). Plus de la moitié (56%) des répondants seraient prêts à payer 15 euros pour ces dépistages s'ils sont réalisés en moins de 30 minutes.

En face, 95% des titulaires sont pour ces dépistages, mais seulement s'ils sont "autorisés" et "économiquement rentables".

En matière de télémédecine (rendez-vous avec un médecin en téléconsultation dans un espace dédié en pharmacie), les patients sont plus frileux. Ils sont 46% à se déclarer favorables à cette possibilité, contre 73% des titulaires. 88% des patients perçoivent en revanche l'officinal comme un "gardien de confiance" de leurs données de santé et 85% pourraient laisser leurs coordonnées à un pharmacien afin d'être contacté en cas de problème (retrait de lot, par exemple). De l'autre côté du comptoir, 90% des titulaires sont prêts à enregistrer ces éléments dans leur fichier clients.

Des entretiens pharmaceutiques pris en charge par l'assurance maladie ont été lancés en officine pour les patients asthmatiques ou sous anticoagulants, avec un succès mitigés. Ils ont été revus et corrigés dans l'avenant 11 à la convention pharmaceutique, publié en décembre 2017 (cf dépêche du 18/12/2017 à 11:31).

Le texte a été complété par un avenant 12, publié début mars 2018 (cf dépêche du 16/03/2018 à 10:39), qui prévoit la création de bilans de médication pour les personnes âgées. 78% des titulaires interrogés ont prévu de mettre en oeuvre ces bilans, dont 59% avant 6 mois. 4% avaient déjà lancé ce service lors de leur réponse.

gb/vl/APMnews

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