Actualités de l'Urgence - APM
PAYS DE LA LOIRE: LES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ PEUVENT REPROGRAMMER LEURS ACTIVITÉS DE MÉDECINE ET DE CHIRURGIE
La semaine dernière, le DG d'ARS avait indiqué que les efforts payaient, mais que les déprogrammations étaient maintenues à la suite de la consigne passée le 10 novembre pour que tous les établissements réduisent leur activité chirurgicale et médicale programmée d'au moins 20% (cf dépêche du 27/11/2020 à 15:31).
Depuis, il a adressé un nouveau courrier en date du vendredi 27 novembre à tous les établissements pour qu'ils puissent "réamorcer la pompe pour les patients non Covid" et "reprendre une activité normale".
Pour certains établissements, comme les centres hospitaliers (CH) de Laval et de Cholet (Maine-et-Loire), la reprogrammation n'est cependant pas d'actualité du fait d'une activité Covid encore trop importante, a cité le DG d'ARS.
"Aujourd'hui, nous avons 57 lits disponibles de réanimation" sur la région, a-t-il ajouté.
Pour ne pas induire de pertes de chances, "nous avons procédé dans la dentelle pour ajuster au mieux en gardant toujours une marge de 15% de lits. Nous avons eu de la souplesse grâce à la très grande coopération historique entre établissements d'un territoire et entre les territoires", a expliqué le Dr Pierre Blaise, directeur scientifique de l'ARS.
La période de déprogrammation a ainsi pu être limitée à 17 jours, a-t-il relevé.
La pression épidémique sur l'offre de santé a bien diminué avec une décrue des hospitalisations. Jeudi, 83 personnes étaient hospitalisées en réanimation dans la région contre 123 le 26 novembre, une semaine avant, et 591 autres patients étaient hospitalisés pour Covid contre 623 une semaine auparavant, portant le total à 674 jeudi.
Le nombre de patients en soins critiques (réanimation, soins intensifs et surveillance continue) était de 98 jeudi sur un total de 950 patients hospitalisés, selon le site gouvernement.fr, note-t-on. Entre dimanche et mercredi, le nombre de patients hospitalisés pour Covid a réaugmenté (de 933 à 958) (cf dépêche du 03/12/2020 à 11:44).
Un plateau?
S'agissant de l'incidence, on observe "un ralentissement de la baisse, une forme de plateau", a relevé Jean-Jacques Coiplet. "Rien de catastrophique, mais depuis 2-3 jours, la baisse assez spectaculaire dans certains départements est moindre, à tel point que le taux d'incidence mercredi était de 72,2 cas pour 100.000 avec un taux de positivité de 8,1% et qu'aujourd'hui [jeudi], il est de 72 cas/100.000 avec le même taux de positivité", a-t-il détaillé.
Ces chiffres restent inférieurs à la moyenne nationale (95 cas/100.000). La baisse est importante en Loire-Atlantique (taux de 55,1), en Vendée (66) et en Maine-et-Loire (78,2) mais le taux d'incidence est encore de 93,3 en Mayenne et 102,3 dans la Sarthe, département qui garde un taux de positivité supérieur à 10% (10,2%).
Les taux d'incidence chez les plus de 65 ans ont diminué mais restent plus élevés que dans la population générale (Loire-Atlantique: 65,1; Vendée: 69,6; Maine-et-Loire: 100,5; Mayenne: 122,5; Sarthe: 161,8).
"Ne relâchons pas nos efforts", a recommandé le DG d'ARS. Pour arriver à l'objectif fixé pour le déconfinement au 15 décembre, il faudrait être à 280 cas positifs quotidiens. Or la région en compte encore 400.
"On ne sait pas si ce plateau est un ralentissement du frein ou un phénomène accidentel. Après la chute brutale, la courbe pourrait se réhorizontaliser. Il faut attendre quelques jours", a estimé Pierre Blaise.
Il a appelé à la prudence avec les fêtes pour éviter une troisième vague fin janvier qui obligerait à un nouveau confinement, comme cela s'est produit au Canada après la fête de Thanksgiving. Les Etats-Unis ont actuellement la même inquiétude. Il a préconisé le port du masque "en intrafamilial" et le respect des gestes barrières. "Il ne faut pas brasser en 15 jours plusieurs groupes", a-t-il recommandé, citant une limite à 6 personnes sans les enfants pour se réunir.
L'ARS Pays de la Loire prépare une nouvelle campagne de communication pour les fêtes de fin d'année.
Par ailleurs, la préparation de l'arrivée des vaccins a commencé avec deux flux de livraison qui se dessinent: un premier via une plateforme nationale et un second "en lien avec les établissements supports des GHT [groupements hospitaliers de territoire] en congélateurs spécifiques", a indiqué Jean-Yves Gagner, conseiller délégué à la stratégie médicale au sein de la direction de l’offre de santé et en faveur de l’autonomie (DOSA) de l'ARS.
L'ARS remercie les élèves infirmiers
Jean-Jacques Coiplet a remercié les élèves de deuxième année d'Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) qui ont mis entre parenthèses leur formation pour venir en renfort dans les établissements qui en avaient besoin. "Ils ont été fort nombreux: deux fois plus nombreux qu'en Auvergne-Rhône-Alpes", a-t-il déclaré.
Depuis le 16 novembre, plus de 900 élèves infirmiers se sont mobilisés, leur formation ayant été suspendue "sur un temps déterminé pour ne pas [la] mettre en difficulté". Le dispositif qui a permis "un renfort significatif vers des établissements en souffrance" s'arrête le 13 décembre, a précisé Laurence Browaeys, directrice de l’appui à la transformation et à l’accompagnement à l'ARS.
"Nous leur sommes reconnaissants pour ce coup de main et on espère qu'ils ont pu tirer parti de cette période", a-t-elle ajouté.
sl/hc/APMnews
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PAYS DE LA LOIRE: LES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ PEUVENT REPROGRAMMER LEURS ACTIVITÉS DE MÉDECINE ET DE CHIRURGIE
La semaine dernière, le DG d'ARS avait indiqué que les efforts payaient, mais que les déprogrammations étaient maintenues à la suite de la consigne passée le 10 novembre pour que tous les établissements réduisent leur activité chirurgicale et médicale programmée d'au moins 20% (cf dépêche du 27/11/2020 à 15:31).
Depuis, il a adressé un nouveau courrier en date du vendredi 27 novembre à tous les établissements pour qu'ils puissent "réamorcer la pompe pour les patients non Covid" et "reprendre une activité normale".
Pour certains établissements, comme les centres hospitaliers (CH) de Laval et de Cholet (Maine-et-Loire), la reprogrammation n'est cependant pas d'actualité du fait d'une activité Covid encore trop importante, a cité le DG d'ARS.
"Aujourd'hui, nous avons 57 lits disponibles de réanimation" sur la région, a-t-il ajouté.
Pour ne pas induire de pertes de chances, "nous avons procédé dans la dentelle pour ajuster au mieux en gardant toujours une marge de 15% de lits. Nous avons eu de la souplesse grâce à la très grande coopération historique entre établissements d'un territoire et entre les territoires", a expliqué le Dr Pierre Blaise, directeur scientifique de l'ARS.
La période de déprogrammation a ainsi pu être limitée à 17 jours, a-t-il relevé.
La pression épidémique sur l'offre de santé a bien diminué avec une décrue des hospitalisations. Jeudi, 83 personnes étaient hospitalisées en réanimation dans la région contre 123 le 26 novembre, une semaine avant, et 591 autres patients étaient hospitalisés pour Covid contre 623 une semaine auparavant, portant le total à 674 jeudi.
Le nombre de patients en soins critiques (réanimation, soins intensifs et surveillance continue) était de 98 jeudi sur un total de 950 patients hospitalisés, selon le site gouvernement.fr, note-t-on. Entre dimanche et mercredi, le nombre de patients hospitalisés pour Covid a réaugmenté (de 933 à 958) (cf dépêche du 03/12/2020 à 11:44).
Un plateau?
S'agissant de l'incidence, on observe "un ralentissement de la baisse, une forme de plateau", a relevé Jean-Jacques Coiplet. "Rien de catastrophique, mais depuis 2-3 jours, la baisse assez spectaculaire dans certains départements est moindre, à tel point que le taux d'incidence mercredi était de 72,2 cas pour 100.000 avec un taux de positivité de 8,1% et qu'aujourd'hui [jeudi], il est de 72 cas/100.000 avec le même taux de positivité", a-t-il détaillé.
Ces chiffres restent inférieurs à la moyenne nationale (95 cas/100.000). La baisse est importante en Loire-Atlantique (taux de 55,1), en Vendée (66) et en Maine-et-Loire (78,2) mais le taux d'incidence est encore de 93,3 en Mayenne et 102,3 dans la Sarthe, département qui garde un taux de positivité supérieur à 10% (10,2%).
Les taux d'incidence chez les plus de 65 ans ont diminué mais restent plus élevés que dans la population générale (Loire-Atlantique: 65,1; Vendée: 69,6; Maine-et-Loire: 100,5; Mayenne: 122,5; Sarthe: 161,8).
"Ne relâchons pas nos efforts", a recommandé le DG d'ARS. Pour arriver à l'objectif fixé pour le déconfinement au 15 décembre, il faudrait être à 280 cas positifs quotidiens. Or la région en compte encore 400.
"On ne sait pas si ce plateau est un ralentissement du frein ou un phénomène accidentel. Après la chute brutale, la courbe pourrait se réhorizontaliser. Il faut attendre quelques jours", a estimé Pierre Blaise.
Il a appelé à la prudence avec les fêtes pour éviter une troisième vague fin janvier qui obligerait à un nouveau confinement, comme cela s'est produit au Canada après la fête de Thanksgiving. Les Etats-Unis ont actuellement la même inquiétude. Il a préconisé le port du masque "en intrafamilial" et le respect des gestes barrières. "Il ne faut pas brasser en 15 jours plusieurs groupes", a-t-il recommandé, citant une limite à 6 personnes sans les enfants pour se réunir.
L'ARS Pays de la Loire prépare une nouvelle campagne de communication pour les fêtes de fin d'année.
Par ailleurs, la préparation de l'arrivée des vaccins a commencé avec deux flux de livraison qui se dessinent: un premier via une plateforme nationale et un second "en lien avec les établissements supports des GHT [groupements hospitaliers de territoire] en congélateurs spécifiques", a indiqué Jean-Yves Gagner, conseiller délégué à la stratégie médicale au sein de la direction de l’offre de santé et en faveur de l’autonomie (DOSA) de l'ARS.
L'ARS remercie les élèves infirmiers
Jean-Jacques Coiplet a remercié les élèves de deuxième année d'Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) qui ont mis entre parenthèses leur formation pour venir en renfort dans les établissements qui en avaient besoin. "Ils ont été fort nombreux: deux fois plus nombreux qu'en Auvergne-Rhône-Alpes", a-t-il déclaré.
Depuis le 16 novembre, plus de 900 élèves infirmiers se sont mobilisés, leur formation ayant été suspendue "sur un temps déterminé pour ne pas [la] mettre en difficulté". Le dispositif qui a permis "un renfort significatif vers des établissements en souffrance" s'arrête le 13 décembre, a précisé Laurence Browaeys, directrice de l’appui à la transformation et à l’accompagnement à l'ARS.
"Nous leur sommes reconnaissants pour ce coup de main et on espère qu'ils ont pu tirer parti de cette période", a-t-elle ajouté.
sl/hc/APMnews