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09/08 2023
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PÉNURIE D'EAU ET "PÉRIL FÉCAL" À MAYOTTE: LE HCSP RECOMMANDE UNE SURVEILLANCE DES INFECTIONS MAIS PAS DE CAMPAGNE VACCINALE ANTICIPÉE

PARIS, 9 août 2023 (APMnews) - Alors que Mayotte fait face à une pénurie d'eau potable consécutive à une sécheresse persistante, exposant la population à "quatre infections liées au péril fécal", le Haut conseil de la santé publique (HCSP) préconise une surveillance environnementale des eaux usées et un renforcement de la veille sanitaire mais pas de campagne de vaccination anticipée en population générale, dans un avis mis en ligne lundi.

"Mayotte traverse cette année une crise de l'eau sans précédent", avertissait l'agence régionale de santé (ARS) dans un dossier sur la pénurie d'eau daté du 17 juillet. Depuis cette date, l'eau est coupée toutes les nuits entre 16h et 8h dans quatre villes dont la capitale, et trois fois par semaine pendant 24 heures dans les autres communes.

L'ARS Mayotte explique en outre qu'après une coupure nocturne, il est nécessaire d'attendre un délai de six heures avant de "retrouver une eau de qualité suffisante au robinet".

Dans son avis daté du 22 juin et mis en ligne lundi, le HCSP explique avoir été saisi le 30 mai par la direction générale de la santé (DGS) afin d'évaluer "l'opportunité de réaliser des campagnes de vaccination contre le choléra, la fièvre typhoïde, l'hépatite A et la poliomyélite" dans ce contexte de pénurie d'eau potable à Mayotte.

Dans l'ensemble, il estime qu'en dépit de cette pénurie d'eau potable, la situation épidémiologique de l'île "ne justifie pas de campagne de vaccination en anticipation de l'ensemble de la population de Mayotte vis-à-vis de ces quatre maladies".

Pour la fièvre typhoïde, il suggère toutefois de mettre en place une "vaccination anticipée ciblée" pour les habitants des "zones d'habitat insalubre et d'incidence élevée", soit plus de 100 cas pour 100.000 habitants.

Le HCSP appelle également à "s'assurer que des stocks suffisants de vaccins [contre les quatre maladies] soient prépositionnés sur le territoire", de sorte à pouvoir déployer "en temps réel" une stratégie de réponse vaccinale en fonction de la situation épidémiologique.

Il recommande par ailleurs de "mettre en place une surveillance environnementale des eaux usées pour détecter précocement la circulation éventuelle de vibrion cholérique et de poliovirus".

"Cette surveillance environnementale et le renforcement de la veille sanitaire en place sur le territoire de Mayotte permettront de détecter précocement l'apparition (choléra, poliomyélite) ou une recrudescence (fièvre typhoïde, hépatite A) de cas", permettant le déploiement de la vaccination si nécessaire, fait ainsi valoir le HCSP.

Avis du HCSP relatif à l'opportunité de mise en place de campagnes de vaccination à Mayotte dans un contexte de pénurie d'eau potable

sb/ab/APMnews

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PÉNURIE D'EAU ET "PÉRIL FÉCAL" À MAYOTTE: LE HCSP RECOMMANDE UNE SURVEILLANCE DES INFECTIONS MAIS PAS DE CAMPAGNE VACCINALE ANTICIPÉE

PARIS, 9 août 2023 (APMnews) - Alors que Mayotte fait face à une pénurie d'eau potable consécutive à une sécheresse persistante, exposant la population à "quatre infections liées au péril fécal", le Haut conseil de la santé publique (HCSP) préconise une surveillance environnementale des eaux usées et un renforcement de la veille sanitaire mais pas de campagne de vaccination anticipée en population générale, dans un avis mis en ligne lundi.

"Mayotte traverse cette année une crise de l'eau sans précédent", avertissait l'agence régionale de santé (ARS) dans un dossier sur la pénurie d'eau daté du 17 juillet. Depuis cette date, l'eau est coupée toutes les nuits entre 16h et 8h dans quatre villes dont la capitale, et trois fois par semaine pendant 24 heures dans les autres communes.

L'ARS Mayotte explique en outre qu'après une coupure nocturne, il est nécessaire d'attendre un délai de six heures avant de "retrouver une eau de qualité suffisante au robinet".

Dans son avis daté du 22 juin et mis en ligne lundi, le HCSP explique avoir été saisi le 30 mai par la direction générale de la santé (DGS) afin d'évaluer "l'opportunité de réaliser des campagnes de vaccination contre le choléra, la fièvre typhoïde, l'hépatite A et la poliomyélite" dans ce contexte de pénurie d'eau potable à Mayotte.

Dans l'ensemble, il estime qu'en dépit de cette pénurie d'eau potable, la situation épidémiologique de l'île "ne justifie pas de campagne de vaccination en anticipation de l'ensemble de la population de Mayotte vis-à-vis de ces quatre maladies".

Pour la fièvre typhoïde, il suggère toutefois de mettre en place une "vaccination anticipée ciblée" pour les habitants des "zones d'habitat insalubre et d'incidence élevée", soit plus de 100 cas pour 100.000 habitants.

Le HCSP appelle également à "s'assurer que des stocks suffisants de vaccins [contre les quatre maladies] soient prépositionnés sur le territoire", de sorte à pouvoir déployer "en temps réel" une stratégie de réponse vaccinale en fonction de la situation épidémiologique.

Il recommande par ailleurs de "mettre en place une surveillance environnementale des eaux usées pour détecter précocement la circulation éventuelle de vibrion cholérique et de poliovirus".

"Cette surveillance environnementale et le renforcement de la veille sanitaire en place sur le territoire de Mayotte permettront de détecter précocement l'apparition (choléra, poliomyélite) ou une recrudescence (fièvre typhoïde, hépatite A) de cas", permettant le déploiement de la vaccination si nécessaire, fait ainsi valoir le HCSP.

Avis du HCSP relatif à l'opportunité de mise en place de campagnes de vaccination à Mayotte dans un contexte de pénurie d'eau potable

sb/ab/APMnews

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