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18/01 2018
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PHARMACIES: DÉCLENCHEMENT D'UNE ALERTE NUMÉRIQUE EN CAS DE DISPENSATION D'UN PRODUIT LACTALIS RAPPELÉ

PARIS, 18 janvier 2018 (APMnews) - Depuis mercredi, un message d'alerte doit apparaître sur les ordinateurs de la plupart des pharmacies en cas de tentative de dispensation d'un produit Lactalis faisant l'objet d'un retrait-rappel.

Cette mesure fait suite à une demande émise vendredi auprès du président du syndicat des éditeurs de logiciels d’aide à la dispensation (LAD), par la présidente du Conseil national de l’ordre des pharmaciens (Cnop), Carine Wolf-Thal.

Cette dernière s'était entretenue jeudi dernier avec le ministre de l'économie et des finances, Bruno Le Maire, après que des inspections menées par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DDCCRF) ont révélé que plusieurs dizaines de pharmacies n'avaient pas procédé au retrait-rappel de produits Lactalis incriminés dans une épidémie de salmonellose, rappelle-t-on (cf dépêche du 11/01/2018 à 18:58 et dépêche du 11/01/2018 à 15:27).

"Plus de 80% des officines" bénéficient désormais de la fonctionnalité permettant l'apparition d'une alerte, indique l'ordre des pharmaciens, dans un document mis en ligne mardi. Il appelle les éditeurs de logiciel n'ayant pas encore mis en place cette solution à permettre aux officines d'en bénéficier. L'ordre rappelle toutefois que "la vigilance du pharmacien restera toujours le premier garant de la sécurité sanitaire".

Par ailleurs, le Cnop a publié lundi la liste des produits concernés par le retrait-rappel (laits infantiles de marque Picot* et Milumel*, céréales infantiles Picot*, soluté de réhydratation orale Picolite*, maltodextridine Délical*, acides aminés No Vil* et No Phényl Taranis* et supplétine Milumel*), ainsi que la liste des produits Lactalis qui pouvaient encore être distribués.

L'ordre a précisé que les grossistes-répartiteurs étaient mandatés pour la reprise des boîtes rappelées dans toutes les officines détentrices.

Durcissement des sanctions

Par ailleurs, Bruno Le Maire a indiqué, dans un communiqué diffusé mardi, qu'il proposerait à la ministre de la justice, Nicole Belloubet, "d'harmoniser et de renforcer les sanctions encourues en cas de commercialisation de produits retirés ou rappelés".

Il a également mandaté le Conseil national de la consommation (CNC) pour qu'il fasse, d'ici le mois d'avril, des propositions en vue de renforcer l'efficacité des procédures de retrait-rappel de produits et de faciliter l'information des consommateurs. Les pistes sont pour cela la constitution d'un site internet recensant l'ensemble des produits concernés par un retrait-rappel, ainsi que la création d'une application mobile permettant aux consommateurs de signaler aux autorités des cas d'anomalies.

De plus, le ministre de l'alimentation et de l'agriculture, Stéphane Travert, a annoncé mardi à l'issue d'une réunion avec l'ensemble des acteurs de la filière lait, que les entreprises seraient désormais obligées de transmettre aux services de l'Etat les résultats des "contrôles défavorables" sur les produits et l'environnement, "dès lors qu'ils peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé publique". De la même manière, les laboratoires d'analyse devront informer l'Etat de résultats défavorables portant sur les produits -qu'il y ait eu des cas d'intoxication humaine ou non.

Stéphane Travert a également annoncé la mise en oeuvre, dans les 3 mois, d'un plan de contrôle spécifique sur la chaîne de production des établissements produisant des produits laitiers en poudre à destination des enfants.

Par ailleurs, des perquisitions ont été menées mercredi sur 5 sites du groupe Lactalis, dans le cadre de l'enquête préliminaire qui a été ouverte par le pôle de santé publique du tribunal de grande instance (TGI) de Paris, le 22 décembre 2017 (cf également dépêche du 26/12/2017 à 12:14). L'objectif de ces perquisitions "techniques, informatives et documentaires" menées par la DGCCRF est de "comprendre le processus de fabrication et la faille qui a permis la contamination", a expliqué à Reuters une source proche de l'enquête.

Le groupe Lactalis a indiqué mercredi qu'il se mettait "pleinement à la disposition de la justice" et qu'il apporterait "tous les éléments nécessaires au bon déroulé de l’enquête", sur son compte Twitter fraîchement créé -une naissance qui s'est produite en parallèle de la diffusion, mardi, de l'émission de Cash Investigation consacrée aux activités de l'entreprise.

sb//rtrs/fb/ab/APMnews

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PHARMACIES: DÉCLENCHEMENT D'UNE ALERTE NUMÉRIQUE EN CAS DE DISPENSATION D'UN PRODUIT LACTALIS RAPPELÉ

PARIS, 18 janvier 2018 (APMnews) - Depuis mercredi, un message d'alerte doit apparaître sur les ordinateurs de la plupart des pharmacies en cas de tentative de dispensation d'un produit Lactalis faisant l'objet d'un retrait-rappel.

Cette mesure fait suite à une demande émise vendredi auprès du président du syndicat des éditeurs de logiciels d’aide à la dispensation (LAD), par la présidente du Conseil national de l’ordre des pharmaciens (Cnop), Carine Wolf-Thal.

Cette dernière s'était entretenue jeudi dernier avec le ministre de l'économie et des finances, Bruno Le Maire, après que des inspections menées par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DDCCRF) ont révélé que plusieurs dizaines de pharmacies n'avaient pas procédé au retrait-rappel de produits Lactalis incriminés dans une épidémie de salmonellose, rappelle-t-on (cf dépêche du 11/01/2018 à 18:58 et dépêche du 11/01/2018 à 15:27).

"Plus de 80% des officines" bénéficient désormais de la fonctionnalité permettant l'apparition d'une alerte, indique l'ordre des pharmaciens, dans un document mis en ligne mardi. Il appelle les éditeurs de logiciel n'ayant pas encore mis en place cette solution à permettre aux officines d'en bénéficier. L'ordre rappelle toutefois que "la vigilance du pharmacien restera toujours le premier garant de la sécurité sanitaire".

Par ailleurs, le Cnop a publié lundi la liste des produits concernés par le retrait-rappel (laits infantiles de marque Picot* et Milumel*, céréales infantiles Picot*, soluté de réhydratation orale Picolite*, maltodextridine Délical*, acides aminés No Vil* et No Phényl Taranis* et supplétine Milumel*), ainsi que la liste des produits Lactalis qui pouvaient encore être distribués.

L'ordre a précisé que les grossistes-répartiteurs étaient mandatés pour la reprise des boîtes rappelées dans toutes les officines détentrices.

Durcissement des sanctions

Par ailleurs, Bruno Le Maire a indiqué, dans un communiqué diffusé mardi, qu'il proposerait à la ministre de la justice, Nicole Belloubet, "d'harmoniser et de renforcer les sanctions encourues en cas de commercialisation de produits retirés ou rappelés".

Il a également mandaté le Conseil national de la consommation (CNC) pour qu'il fasse, d'ici le mois d'avril, des propositions en vue de renforcer l'efficacité des procédures de retrait-rappel de produits et de faciliter l'information des consommateurs. Les pistes sont pour cela la constitution d'un site internet recensant l'ensemble des produits concernés par un retrait-rappel, ainsi que la création d'une application mobile permettant aux consommateurs de signaler aux autorités des cas d'anomalies.

De plus, le ministre de l'alimentation et de l'agriculture, Stéphane Travert, a annoncé mardi à l'issue d'une réunion avec l'ensemble des acteurs de la filière lait, que les entreprises seraient désormais obligées de transmettre aux services de l'Etat les résultats des "contrôles défavorables" sur les produits et l'environnement, "dès lors qu'ils peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé publique". De la même manière, les laboratoires d'analyse devront informer l'Etat de résultats défavorables portant sur les produits -qu'il y ait eu des cas d'intoxication humaine ou non.

Stéphane Travert a également annoncé la mise en oeuvre, dans les 3 mois, d'un plan de contrôle spécifique sur la chaîne de production des établissements produisant des produits laitiers en poudre à destination des enfants.

Par ailleurs, des perquisitions ont été menées mercredi sur 5 sites du groupe Lactalis, dans le cadre de l'enquête préliminaire qui a été ouverte par le pôle de santé publique du tribunal de grande instance (TGI) de Paris, le 22 décembre 2017 (cf également dépêche du 26/12/2017 à 12:14). L'objectif de ces perquisitions "techniques, informatives et documentaires" menées par la DGCCRF est de "comprendre le processus de fabrication et la faille qui a permis la contamination", a expliqué à Reuters une source proche de l'enquête.

Le groupe Lactalis a indiqué mercredi qu'il se mettait "pleinement à la disposition de la justice" et qu'il apporterait "tous les éléments nécessaires au bon déroulé de l’enquête", sur son compte Twitter fraîchement créé -une naissance qui s'est produite en parallèle de la diffusion, mardi, de l'émission de Cash Investigation consacrée aux activités de l'entreprise.

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