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15/02 2024
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PLAINTE APRÈS UN DÉCÈS AUX URGENCES DE L'HÔPITAL SIMONE-VEIL (VAL-D'OISE): LES EFFECTIFS "ÉTAIENT AU COMPLET" (DIRECTION)

PARIS, 15 février 2024 (APMnews) - Les effectifs médicaux et paramédicaux du service des urgences de l'hôpital Simone-Veil d'Eaubonne-Montmorency (Val-d'Oise) "étaient au complet" le 8 février, jour du décès après plus de 10 heures d'attente d'une patiente, dont la famille a porté plainte, déclare l'établissement dans un communiqué diffusé jeudi.

BFM Paris Ile-de-France, dans un article publié jeudi sur son site, a relaté le témoignage de la fille de la défunte, selon qui cette dernière, âgée de 66 ans, serait "morte aux urgences de l'hôpital d'Eaubonne après avoir patienté une dizaine d'heures sans prise en charge médicale".

Sa mère est arrivée "pour des douleurs abdominales", avec "des cloques d'eau sur les pieds", selon son témoignage. Mais "aucun soin, aucune prise de tension n'a été faite jusqu'à 4 heures du matin", cite BFM. "Aux alentours de 11h du matin", "on me dit que même à cette heure-là, elle n'a toujours pas vu de médecin", raconte la fille de la défunte. C'est "à 11h40, soit un peu plus d'une demi-heure après sa prise en charge", qu'un médecin serait venu à sa rencontre pour lui annoncer le décès.

Une plainte a été déposée par la famille "auprès de la gendarmerie nationale de Roissy", selon BFM Paris Ile-de-France.

Le décès est survenu jeudi 8 février à 11h42 au service des urgences de l'établissement, confirme dans son communiqué l'hôpital Simone-Veil, sollicité par APMnews, dans lequel il mentionne une investigation "toujours en cours".

L'hôpital "partage l'émotion de la famille à qui il adresse ses sincères condoléances" et les "équipes se tiennent disponibles pour recevoir à nouveau l'entourage de la patiente".

La patiente ne présentait "pas de motifs de gravité à son admission"

La patiente a été conduite aux urgences de l'établissement "à 00h20 par les pompiers à la suite d'une intervention à son domicile. Elle ne présentait pas de motifs de gravité à son admission et a été orientée en fonction", selon l'établissement.

"La surveillance de la patiente et les soins ont été effectifs et tracés régulièrement dans le dossier médical", assure-t-il. L'hôpital détaille cette chronologie: "La patiente était en capacité de prendre son petit-déjeuner à 10h45. L'état de la patiente se dégrade à 11h12 devant le personnel paramédical. Les gestes d'urgence sont démarrés immédiatement pendant 30 min. Le décès est prononcé à 11h42."

"Les constantes ont été réalisées et tracées régulièrement", affirme l'établissement. "La surveillance paramédicale a été effective, un antalgique a été prescrit."

S'agissant du "contexte", le service des urgences "a connu une activité soutenue le week-end et les jours précédant cette prise en charge", selon le communiqué. "Les effectifs paramédicaux et médicaux étaient complets", mais l'équipe "a dû gérer plusieurs urgences vitales en simultané dans les services d'hospitalisation pendant la nuit de mercredi à jeudi, ce qui a monopolisé une partie des effectifs médicaux sur ces situations pendant la nuit".

Alors que l'article de BFM évoque une "enquête déjà ouverte fin 2023" à la suite d'un précédent événement, l'hôpital Simone-Veil assure que celle déposée à la suite du décès du 8 février est la "seule plainte concernant le SAU […] actuellement connue de l'établissement".

Le service des urgences enregistre "53.000 passages par an au niveau des urgences adultes" et "active ses leviers au regard des situations de tension que connaissent les services d'urgences au niveau national", répond aussi l'établissement.

Il mentionne ainsi des "actions d'amélioration continue" telles que des "renforts médicaux", le "doublement de la garde d'interne", la "redéfinition du circuit patient", la mise en œuvre d'un "protocole d'évaluation anticipée", l'ouverture d'une maison médicale de garde et l'"adaptation des effectifs PM [personnels médicaux]-PNM [personnels non médicaux] au niveau de tensions".

mlb/nc/APMnews

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PARIS, 15 février 2024 (APMnews) - Les effectifs médicaux et paramédicaux du service des urgences de l'hôpital Simone-Veil d'Eaubonne-Montmorency (Val-d'Oise) "étaient au complet" le 8 février, jour du décès après plus de 10 heures d'attente d'une patiente, dont la famille a porté plainte, déclare l'établissement dans un communiqué diffusé jeudi.

BFM Paris Ile-de-France, dans un article publié jeudi sur son site, a relaté le témoignage de la fille de la défunte, selon qui cette dernière, âgée de 66 ans, serait "morte aux urgences de l'hôpital d'Eaubonne après avoir patienté une dizaine d'heures sans prise en charge médicale".

Sa mère est arrivée "pour des douleurs abdominales", avec "des cloques d'eau sur les pieds", selon son témoignage. Mais "aucun soin, aucune prise de tension n'a été faite jusqu'à 4 heures du matin", cite BFM. "Aux alentours de 11h du matin", "on me dit que même à cette heure-là, elle n'a toujours pas vu de médecin", raconte la fille de la défunte. C'est "à 11h40, soit un peu plus d'une demi-heure après sa prise en charge", qu'un médecin serait venu à sa rencontre pour lui annoncer le décès.

Une plainte a été déposée par la famille "auprès de la gendarmerie nationale de Roissy", selon BFM Paris Ile-de-France.

Le décès est survenu jeudi 8 février à 11h42 au service des urgences de l'établissement, confirme dans son communiqué l'hôpital Simone-Veil, sollicité par APMnews, dans lequel il mentionne une investigation "toujours en cours".

L'hôpital "partage l'émotion de la famille à qui il adresse ses sincères condoléances" et les "équipes se tiennent disponibles pour recevoir à nouveau l'entourage de la patiente".

La patiente ne présentait "pas de motifs de gravité à son admission"

La patiente a été conduite aux urgences de l'établissement "à 00h20 par les pompiers à la suite d'une intervention à son domicile. Elle ne présentait pas de motifs de gravité à son admission et a été orientée en fonction", selon l'établissement.

"La surveillance de la patiente et les soins ont été effectifs et tracés régulièrement dans le dossier médical", assure-t-il. L'hôpital détaille cette chronologie: "La patiente était en capacité de prendre son petit-déjeuner à 10h45. L'état de la patiente se dégrade à 11h12 devant le personnel paramédical. Les gestes d'urgence sont démarrés immédiatement pendant 30 min. Le décès est prononcé à 11h42."

"Les constantes ont été réalisées et tracées régulièrement", affirme l'établissement. "La surveillance paramédicale a été effective, un antalgique a été prescrit."

S'agissant du "contexte", le service des urgences "a connu une activité soutenue le week-end et les jours précédant cette prise en charge", selon le communiqué. "Les effectifs paramédicaux et médicaux étaient complets", mais l'équipe "a dû gérer plusieurs urgences vitales en simultané dans les services d'hospitalisation pendant la nuit de mercredi à jeudi, ce qui a monopolisé une partie des effectifs médicaux sur ces situations pendant la nuit".

Alors que l'article de BFM évoque une "enquête déjà ouverte fin 2023" à la suite d'un précédent événement, l'hôpital Simone-Veil assure que celle déposée à la suite du décès du 8 février est la "seule plainte concernant le SAU […] actuellement connue de l'établissement".

Le service des urgences enregistre "53.000 passages par an au niveau des urgences adultes" et "active ses leviers au regard des situations de tension que connaissent les services d'urgences au niveau national", répond aussi l'établissement.

Il mentionne ainsi des "actions d'amélioration continue" telles que des "renforts médicaux", le "doublement de la garde d'interne", la "redéfinition du circuit patient", la mise en œuvre d'un "protocole d'évaluation anticipée", l'ouverture d'une maison médicale de garde et l'"adaptation des effectifs PM [personnels médicaux]-PNM [personnels non médicaux] au niveau de tensions".

mlb/nc/APMnews

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