Actualités de l'Urgence - APM

02/12 2019
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PLAINTE CONTRE LE SAMU DE BESANÇON: LE CHU SE DÉFEND DE TOUTE IRRÉGULARITÉ DANS LA PRISE EN CHARGE

BESANÇON, DIJON, 2 décembre 2019 (APMnews) - La direction du CHU de Besançon a détaillé jeudi dans un communiqué les modalités de prise en charge d'une femme décédée mi-septembre à l'hôpital Nord-Franche-Comté après que sa famille a porté plainte contre le Samu-centre 15 de Besançon.

"Le CHU de Besançon a appris qu'une plainte a été déposée par la famille Greffier-Forni, à la suite du décès de madame Edith Greffier survenu le 14 septembre 2019", a rapporté l'établissement jeudi, deux jours après les informations diffusées par France 3 Bourgogne-Franche-Comté sur le décès de cette femme de 62 ans résidant à Lachapelle-sous-Chaux (Territoire de Belfort) à l'Hôpital Nord-Franche-Comté (Trévenans, dans le même département).

Selon les informations de France 3, la fille de la victime, présente à son domicile, aurait appelé le 15 pour la première fois à 15h22 pour faire part de son inquiétude car sa mère avait "mal au bras gauche depuis une dizaine de minutes, des difficultés à respirer, et qu'elle [était] particulièrement pâle".

"Le 14 septembre 2019, le premier appel de la famille au centre 15 a été immédiatement pris en compte par l'assistant de régulation médicale [ARM] et orienté en moins d'une minute vers le médecin régulateur urgentiste", a souligné le CHU. "Ce médecin a procédé à un acte médical de télémédecine au [cours] duquel une décision d'envoi d'une ambulance a été prise."

"Le médecin estime à ce moment pertinent d'envoyer une ambulance car à ce moment-là on n'est pas dans une situation de détresse vitale", a précisé la direction du CHU, contactée lundi par APMnews.

"L'ambulance est partie dans les 10 minutes suivant cette décision. Elle est arrivée au domicile de la famille après 20 minutes de trajet", a ajouté l'établissement.

La fille de la victime a de nouveau contacté le Samu à 15h39 pour s'enquérir de l'arrivée des secours, puis à 15h52 pour signaler que l'état de la patiente s'était détérioré et qu'elle "ne respir[ait] plus", rapporte France 3.

"Alerté par la famille sur la dégradation de l'état de santé de la patiente, le centre 15 prend la décision d'engager une équipe médicale (Smur)", a confirmé le CHU.

Pendant ce temps, "la famille commence un massage cardiaque" en restant ligne avec le médecin régulateur du Samu, a indiqué France 3.

"La famille a passé un 4e appel [à 16h05 selon France 3] pour savoir où en sont les interventions, mais le village où se situe la patiente se situe à 25-30 km", a rapporté la direction du CHU. "L'ambulance a pris le relais pour le massage cardiaque, puis l'équipe du Smur à son arrivée.

Après sa prise en charge par le Smur, la patiente est décédée "d'un infarctus" [...] au centre hospitalier de Trévenans", a indiqué France 3.

"Les différentes étapes du processus de prise en charge par le centre 15 ont été pleinement respectées par les personnels concernés qui ont agi avec professionnalisme", s'est défendu le CHU de Besançon dans son communiqué.

"Une analyse de la prise en charge de madame Greffier est en cours en interne et la direction du CHU se tient à la disposition de la famille touchée par ce drame pour l'accompagner dans cette épreuve", a ajouté l'établissement.

Pas de déclaration d'évènement indésirable grave

"Il n'y a pas eu déclaration d'EIG [évènement indésirable grave] associé aux soins par notre médecin coordonnateur des risques dans la mesure où cet évènement ne rentre pas dans le cadre des typologies d'EIG associé aux soins tel que décrit dans l'instruction en vigueur", a pointé le CHU auprès d'APMnews.

Contactée lundi, l'agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté a déclaré avoir "reçu fin octobre un courrier de la fille de la patiente décédée, faisant part de ses interrogations sur les conditions de prise en charge de sa mère par les services d'urgences, et des demandes d'explications adressées par ailleurs au CHU de Besançon et à l'hôpital Nord Franche-Comté".

"Comme pour toute réclamation, l'agence s'est rapprochée des établissements concernés pour leur demander de fournir des éléments d'information à l'usager", a expliqué l'ARS en mentionnant la "copie du dossier médical" et les "bandes sonores du centre 15".

"Ces informations ont été transmises par les hôpitaux et l'agence poursuit l'instruction du dossier à son niveau pour apporter une réponse à l'intéressée", a ajouté l'agence.

L'avocate représentant la famille de Mme Greffier, Me Camille Gaudineau, a confirmé lundi à APMnews que ses clients avaient déposé une plainte pour homicide involontaire contre le Samu de Besançon. Mais elle a refusé de s'exprimer plus en avant sur ce dossier "à ce stade".

gl/nc/APMnews

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BESANÇON, DIJON, 2 décembre 2019 (APMnews) - La direction du CHU de Besançon a détaillé jeudi dans un communiqué les modalités de prise en charge d'une femme décédée mi-septembre à l'hôpital Nord-Franche-Comté après que sa famille a porté plainte contre le Samu-centre 15 de Besançon.

"Le CHU de Besançon a appris qu'une plainte a été déposée par la famille Greffier-Forni, à la suite du décès de madame Edith Greffier survenu le 14 septembre 2019", a rapporté l'établissement jeudi, deux jours après les informations diffusées par France 3 Bourgogne-Franche-Comté sur le décès de cette femme de 62 ans résidant à Lachapelle-sous-Chaux (Territoire de Belfort) à l'Hôpital Nord-Franche-Comté (Trévenans, dans le même département).

Selon les informations de France 3, la fille de la victime, présente à son domicile, aurait appelé le 15 pour la première fois à 15h22 pour faire part de son inquiétude car sa mère avait "mal au bras gauche depuis une dizaine de minutes, des difficultés à respirer, et qu'elle [était] particulièrement pâle".

"Le 14 septembre 2019, le premier appel de la famille au centre 15 a été immédiatement pris en compte par l'assistant de régulation médicale [ARM] et orienté en moins d'une minute vers le médecin régulateur urgentiste", a souligné le CHU. "Ce médecin a procédé à un acte médical de télémédecine au [cours] duquel une décision d'envoi d'une ambulance a été prise."

"Le médecin estime à ce moment pertinent d'envoyer une ambulance car à ce moment-là on n'est pas dans une situation de détresse vitale", a précisé la direction du CHU, contactée lundi par APMnews.

"L'ambulance est partie dans les 10 minutes suivant cette décision. Elle est arrivée au domicile de la famille après 20 minutes de trajet", a ajouté l'établissement.

La fille de la victime a de nouveau contacté le Samu à 15h39 pour s'enquérir de l'arrivée des secours, puis à 15h52 pour signaler que l'état de la patiente s'était détérioré et qu'elle "ne respir[ait] plus", rapporte France 3.

"Alerté par la famille sur la dégradation de l'état de santé de la patiente, le centre 15 prend la décision d'engager une équipe médicale (Smur)", a confirmé le CHU.

Pendant ce temps, "la famille commence un massage cardiaque" en restant ligne avec le médecin régulateur du Samu, a indiqué France 3.

"La famille a passé un 4e appel [à 16h05 selon France 3] pour savoir où en sont les interventions, mais le village où se situe la patiente se situe à 25-30 km", a rapporté la direction du CHU. "L'ambulance a pris le relais pour le massage cardiaque, puis l'équipe du Smur à son arrivée.

Après sa prise en charge par le Smur, la patiente est décédée "d'un infarctus" [...] au centre hospitalier de Trévenans", a indiqué France 3.

"Les différentes étapes du processus de prise en charge par le centre 15 ont été pleinement respectées par les personnels concernés qui ont agi avec professionnalisme", s'est défendu le CHU de Besançon dans son communiqué.

"Une analyse de la prise en charge de madame Greffier est en cours en interne et la direction du CHU se tient à la disposition de la famille touchée par ce drame pour l'accompagner dans cette épreuve", a ajouté l'établissement.

Pas de déclaration d'évènement indésirable grave

"Il n'y a pas eu déclaration d'EIG [évènement indésirable grave] associé aux soins par notre médecin coordonnateur des risques dans la mesure où cet évènement ne rentre pas dans le cadre des typologies d'EIG associé aux soins tel que décrit dans l'instruction en vigueur", a pointé le CHU auprès d'APMnews.

Contactée lundi, l'agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté a déclaré avoir "reçu fin octobre un courrier de la fille de la patiente décédée, faisant part de ses interrogations sur les conditions de prise en charge de sa mère par les services d'urgences, et des demandes d'explications adressées par ailleurs au CHU de Besançon et à l'hôpital Nord Franche-Comté".

"Comme pour toute réclamation, l'agence s'est rapprochée des établissements concernés pour leur demander de fournir des éléments d'information à l'usager", a expliqué l'ARS en mentionnant la "copie du dossier médical" et les "bandes sonores du centre 15".

"Ces informations ont été transmises par les hôpitaux et l'agence poursuit l'instruction du dossier à son niveau pour apporter une réponse à l'intéressée", a ajouté l'agence.

L'avocate représentant la famille de Mme Greffier, Me Camille Gaudineau, a confirmé lundi à APMnews que ses clients avaient déposé une plainte pour homicide involontaire contre le Samu de Besançon. Mais elle a refusé de s'exprimer plus en avant sur ce dossier "à ce stade".

gl/nc/APMnews

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