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PLUS DE 3.000 ÉTUDIANTS EN MÉDECINE ET JEUNES MÉDECINS DÉFILENT À PARIS
La manifestation s'inscrit dans le cadre d'une mobilisation lancée le 8 avril par plusieurs syndicats représentatifs des étudiants et jeunes médecins pour s'opposer à la régulation de l'installation des médecins, mobilisation à laquelle plusieurs autres syndicats libéraux et hospitaliers ont apporté leur soutien (cf dépêche du 09/04/2025 à 13:15 et dépêche du 16/04/2025 à 16:51).
Leur principale revendication est l'abandon de la régulation de l'installation des médecins libéraux et salariés, votée début avril à une large majorité par les députés et contre l'avis du gouvernement, à l'occasion de l'examen en première lecture à l'Assemblée nationale de la proposition de loi du député socialiste Guillaume Garot (Mayenne) "visant à lutter contre les déserts médicaux", qui se poursuivra le 6 mai (cf dépêche du 03/04/2025 à 13:55).
Des rassemblements de plusieurs centaines d'étudiants et médecins étaient également organisés dans les grandes villes dotées d'une faculté de médecine, et une assez forte mobilisation des internes a été constatée dans les CHU (cf dépêche du 29/04/2025 à 18:13).
Vêtus pour la plupart de blouses blanches et issus des facultés de la région parisienne en majorité, certains sont venus de Tours, Amiens, Reims, Nancy et Strasbourg, a rapporté sur place à APMnews Dahlia Laktib, vice-présidente de l'Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf).

Encouragé par le soleil plus estival que printanier, le cortège a quitté en début d'après-midi la place du Panthéon (6e arrondissement de Paris) dans une ambiance festive, pour rejoindre la place Vauban, non loin du ministère de la santé (7e arrondissement), au son des sifflets, d'une fanfare et de plusieurs sonos.
"Non à la coercition" semblait être le maître-mot chez la plupart des étudiants, à l'image de la formule retenue par les syndicalistes de l'Anemf, de l'Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG), l'Intersyndicale nationale des internes (Isni), et le syndicat de jeunes médecins Reagjir sur l'une des banderoles, tendue à bout de bras en tête de cortège.
Entre les fumigènes et les cornes de brume qui ont régulièrement émaillé le défilé, beaucoup d'étudiants brandissaient des pancartes bricolées à la hâte et lançaient des slogans pour la plupart dirigés contre les mesures de la proposition de loi Garot, avec plus ou moins de goût ou d'à-propos.
"Non à la médecine sous tutelle de l'Etat", "Médecin: notre vocation, pas une assignation", "Loi Garot, loi du chaos; pour les patients c'est un KO", "ni chaîne ni Garot" s'affichaient notamment sur des morceaux de carton, tandis que la foule scandait "Garot au cachot, ta PPL à la poubelle" ou "Assez! Assez! De tout nous imposer".
Le cortège, appuyé par de puissantes sonos, a marqué de nombreuses pauses, particulièrement devant le Sénat où les étudiants ont scandé le nom de Guillaume Garot, qui siège pourtant dans l'autre chambre du Parlement, au Palais-Bourbon.
Louise, Nina et Lalie, étudiantes en médecine au Kremlin-Bicêtre, étaient particulièrement remontées contre les politiques, qualifiant de "démagogues" les mesures portées par la proposition de loi.

"On fait un métier avec passion, pendant 12 ans, on se sacrifie, on a des problèmes d'anxiété, de stress, on travaille jour et nuit sous la pression […]. Le climat est délétère dans les hôpitaux publics. Là, c'est encore un coup. On nous accuse de mal vouloir se répartir, mais de toute façon, nous ne sommes pas assez", déplore Louise.
"On appelle à l'aide, car on veut bien soigner les patients, on veut bien exercer notre métier et ce n'est pas possible dans ces conditions-là. C'est le sentiment de beaucoup de personnes ici: cette coercition ne va pas aider les patients", poursuit-elle.
Si la majorité des participants en étaient encore au début de leur cursus de médecine, un nombre non négligeable d'entre eux étaient des médecins déjà installés ou en exercice, venus apporter leur soutien, et la plupart des responsables des organisations représentatives des médecins libéraux, qui avaient prêté un bus pour l'occasion, ont aussi battu le pavé.

Le Dr Luc Duquesnel, président de la branche généraliste de la CSMF, a jugé "normal" d'être là pour soutenir les futurs médecins. Il a précisé que la grève de la permanence des soins, lancée en appui par les libéraux, était particulièrement bien suivie dans sa région, en Pays de la Loire, qui avait dû procéder à un grand nombre de réquisitions pour assurer l'effection et la régulation.
Une délégation composée de représentants de l'Anemf, de l'Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG), de l'Intersyndicale nationale des internes (Isni), ainsi que du syndicat de jeunes médecins Reagjir devait être reçue au ministère en milieu d'après-midi.
vg/lb/APMnews
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PLUS DE 3.000 ÉTUDIANTS EN MÉDECINE ET JEUNES MÉDECINS DÉFILENT À PARIS
La manifestation s'inscrit dans le cadre d'une mobilisation lancée le 8 avril par plusieurs syndicats représentatifs des étudiants et jeunes médecins pour s'opposer à la régulation de l'installation des médecins, mobilisation à laquelle plusieurs autres syndicats libéraux et hospitaliers ont apporté leur soutien (cf dépêche du 09/04/2025 à 13:15 et dépêche du 16/04/2025 à 16:51).
Leur principale revendication est l'abandon de la régulation de l'installation des médecins libéraux et salariés, votée début avril à une large majorité par les députés et contre l'avis du gouvernement, à l'occasion de l'examen en première lecture à l'Assemblée nationale de la proposition de loi du député socialiste Guillaume Garot (Mayenne) "visant à lutter contre les déserts médicaux", qui se poursuivra le 6 mai (cf dépêche du 03/04/2025 à 13:55).
Des rassemblements de plusieurs centaines d'étudiants et médecins étaient également organisés dans les grandes villes dotées d'une faculté de médecine, et une assez forte mobilisation des internes a été constatée dans les CHU (cf dépêche du 29/04/2025 à 18:13).
Vêtus pour la plupart de blouses blanches et issus des facultés de la région parisienne en majorité, certains sont venus de Tours, Amiens, Reims, Nancy et Strasbourg, a rapporté sur place à APMnews Dahlia Laktib, vice-présidente de l'Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf).

Encouragé par le soleil plus estival que printanier, le cortège a quitté en début d'après-midi la place du Panthéon (6e arrondissement de Paris) dans une ambiance festive, pour rejoindre la place Vauban, non loin du ministère de la santé (7e arrondissement), au son des sifflets, d'une fanfare et de plusieurs sonos.
"Non à la coercition" semblait être le maître-mot chez la plupart des étudiants, à l'image de la formule retenue par les syndicalistes de l'Anemf, de l'Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG), l'Intersyndicale nationale des internes (Isni), et le syndicat de jeunes médecins Reagjir sur l'une des banderoles, tendue à bout de bras en tête de cortège.
Entre les fumigènes et les cornes de brume qui ont régulièrement émaillé le défilé, beaucoup d'étudiants brandissaient des pancartes bricolées à la hâte et lançaient des slogans pour la plupart dirigés contre les mesures de la proposition de loi Garot, avec plus ou moins de goût ou d'à-propos.
"Non à la médecine sous tutelle de l'Etat", "Médecin: notre vocation, pas une assignation", "Loi Garot, loi du chaos; pour les patients c'est un KO", "ni chaîne ni Garot" s'affichaient notamment sur des morceaux de carton, tandis que la foule scandait "Garot au cachot, ta PPL à la poubelle" ou "Assez! Assez! De tout nous imposer".
Le cortège, appuyé par de puissantes sonos, a marqué de nombreuses pauses, particulièrement devant le Sénat où les étudiants ont scandé le nom de Guillaume Garot, qui siège pourtant dans l'autre chambre du Parlement, au Palais-Bourbon.
Louise, Nina et Lalie, étudiantes en médecine au Kremlin-Bicêtre, étaient particulièrement remontées contre les politiques, qualifiant de "démagogues" les mesures portées par la proposition de loi.

"On fait un métier avec passion, pendant 12 ans, on se sacrifie, on a des problèmes d'anxiété, de stress, on travaille jour et nuit sous la pression […]. Le climat est délétère dans les hôpitaux publics. Là, c'est encore un coup. On nous accuse de mal vouloir se répartir, mais de toute façon, nous ne sommes pas assez", déplore Louise.
"On appelle à l'aide, car on veut bien soigner les patients, on veut bien exercer notre métier et ce n'est pas possible dans ces conditions-là. C'est le sentiment de beaucoup de personnes ici: cette coercition ne va pas aider les patients", poursuit-elle.
Si la majorité des participants en étaient encore au début de leur cursus de médecine, un nombre non négligeable d'entre eux étaient des médecins déjà installés ou en exercice, venus apporter leur soutien, et la plupart des responsables des organisations représentatives des médecins libéraux, qui avaient prêté un bus pour l'occasion, ont aussi battu le pavé.

Le Dr Luc Duquesnel, président de la branche généraliste de la CSMF, a jugé "normal" d'être là pour soutenir les futurs médecins. Il a précisé que la grève de la permanence des soins, lancée en appui par les libéraux, était particulièrement bien suivie dans sa région, en Pays de la Loire, qui avait dû procéder à un grand nombre de réquisitions pour assurer l'effection et la régulation.
Une délégation composée de représentants de l'Anemf, de l'Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG), de l'Intersyndicale nationale des internes (Isni), ainsi que du syndicat de jeunes médecins Reagjir devait être reçue au ministère en milieu d'après-midi.
vg/lb/APMnews