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11/03 2025
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PLUS DE 3.700 DÉCÈS ATTRIBUABLES À LA CHALEUR PENDANT L'ÉTÉ 2024, LES 75 ANS ET PLUS SURREPRÉSENTÉS

SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 11 mars 2025 (APMnews) - Parmi l'ensemble des décès survenus du 1er juin au 15 septembre 2024, 3.711 sont attribuables à la chaleur, soit 2%, et les 75 ans et plus représentaient quasiment les trois quarts de ces décès, selon le bilan de Santé publique France (SPF) publié mardi.

L'été a été plus chaud que la normale de 0,7°C, avec des contrastes régionaux, le pourtour méditerranéen ayant subi l'impact le plus important. Il se classe comme le huitième été le plus chaud depuis 1900, d'après Météo France.

Durant la période de surveillance du 1er juin au 15 septembre, trois canicules ont été observées en France hexagonale et en Corse. La principale a eu lieu du 28 juillet au 14 août, avec 43 départements touchés et 40% de la population concernée.

Pendant l'été, 3.711 décès attribuables à la chaleur ont été dénombrés, soit plus de 2% de la mortalité toutes causes observée. Près de trois quarts (72%) de ces décès sont survenus chez des personnes de 75 ans et plus.

La part de la mortalité attribuable à la chaleur variait de 1,1% dans le Finistère et le Morbihan à 6,2% en Haute-Corse, reflétant l'hétérogénéité de l'exposition à la chaleur sur le territoire.

Graphe publié par SPF
Graphe publié par SPF

Pendant les trois épisodes de canicule, plus de 600 décès ont été attribuables à une exposition de la population à la chaleur, soit plus de 10% de la mortalité toutes causes observée pendant ces épisodes. Les 75 ans et plus représentaient plus des trois quarts de ces décès (76%).

Impact sur le recours aux soins d'urgence

Plus de 17.000 recours aux soins d'urgence pour l'indicateur iCanicule, comprenant les hyperthermies, déshydratations et hyponatrémies, ont été enregistrés pendant l'été. Les personnes de 75 ans et plus représentaient un peu plus de la moitié (52%) de ces passages aux urgences pour iCanicule.

Par ailleurs, près de 10.500 hospitalisations à la suite d'un passage aux urgences pour l'indicateur iCanicule ont été observées, dont 59% concernaient des personnes âgées de 75 ans et plus.

Le nombre de passages par jour aux urgences pour l'indicateur iCanicule a été multiplié par 2,2 et celui pour les consultations SOS Médecins par 2,9 pendant les jours de canicule par rapport aux autres jours de la période de surveillance. Cette augmentation des recours aux soins pendant les jours de canicule concernait particulièrement les hyperthermies, avec une augmentation d'un facteur 4 aux urgences et 3,2 pour SOS Médecins.

Pendant la période de surveillance, sept accidents du travail mortels en lien possible avec la chaleur ont été notifiés par la direction générale du travail (DGS). Six d'entre eux sont survenus dans le cadre d'une activité professionnelle de construction et travaux ou d'agriculture.

"Ce bilan souligne, cette année encore, un impact de l'exposition de la population à la chaleur en termes de morbidité et de mortalité tout au long de l'été, pour les plus vulnérables (75 ans et plus, travailleurs) mais également l'ensemble de la population", conclut SPF.

SPF, "Chaleur et santé. Bilan de l'été 2024"

jm/ld/nc/APMnews

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PLUS DE 3.700 DÉCÈS ATTRIBUABLES À LA CHALEUR PENDANT L'ÉTÉ 2024, LES 75 ANS ET PLUS SURREPRÉSENTÉS

SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 11 mars 2025 (APMnews) - Parmi l'ensemble des décès survenus du 1er juin au 15 septembre 2024, 3.711 sont attribuables à la chaleur, soit 2%, et les 75 ans et plus représentaient quasiment les trois quarts de ces décès, selon le bilan de Santé publique France (SPF) publié mardi.

L'été a été plus chaud que la normale de 0,7°C, avec des contrastes régionaux, le pourtour méditerranéen ayant subi l'impact le plus important. Il se classe comme le huitième été le plus chaud depuis 1900, d'après Météo France.

Durant la période de surveillance du 1er juin au 15 septembre, trois canicules ont été observées en France hexagonale et en Corse. La principale a eu lieu du 28 juillet au 14 août, avec 43 départements touchés et 40% de la population concernée.

Pendant l'été, 3.711 décès attribuables à la chaleur ont été dénombrés, soit plus de 2% de la mortalité toutes causes observée. Près de trois quarts (72%) de ces décès sont survenus chez des personnes de 75 ans et plus.

La part de la mortalité attribuable à la chaleur variait de 1,1% dans le Finistère et le Morbihan à 6,2% en Haute-Corse, reflétant l'hétérogénéité de l'exposition à la chaleur sur le territoire.

Graphe publié par SPF
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Pendant les trois épisodes de canicule, plus de 600 décès ont été attribuables à une exposition de la population à la chaleur, soit plus de 10% de la mortalité toutes causes observée pendant ces épisodes. Les 75 ans et plus représentaient plus des trois quarts de ces décès (76%).

Impact sur le recours aux soins d'urgence

Plus de 17.000 recours aux soins d'urgence pour l'indicateur iCanicule, comprenant les hyperthermies, déshydratations et hyponatrémies, ont été enregistrés pendant l'été. Les personnes de 75 ans et plus représentaient un peu plus de la moitié (52%) de ces passages aux urgences pour iCanicule.

Par ailleurs, près de 10.500 hospitalisations à la suite d'un passage aux urgences pour l'indicateur iCanicule ont été observées, dont 59% concernaient des personnes âgées de 75 ans et plus.

Le nombre de passages par jour aux urgences pour l'indicateur iCanicule a été multiplié par 2,2 et celui pour les consultations SOS Médecins par 2,9 pendant les jours de canicule par rapport aux autres jours de la période de surveillance. Cette augmentation des recours aux soins pendant les jours de canicule concernait particulièrement les hyperthermies, avec une augmentation d'un facteur 4 aux urgences et 3,2 pour SOS Médecins.

Pendant la période de surveillance, sept accidents du travail mortels en lien possible avec la chaleur ont été notifiés par la direction générale du travail (DGS). Six d'entre eux sont survenus dans le cadre d'une activité professionnelle de construction et travaux ou d'agriculture.

"Ce bilan souligne, cette année encore, un impact de l'exposition de la population à la chaleur en termes de morbidité et de mortalité tout au long de l'été, pour les plus vulnérables (75 ans et plus, travailleurs) mais également l'ensemble de la population", conclut SPF.

SPF, "Chaleur et santé. Bilan de l'été 2024"

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