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26/12 2023
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PNEUMOPATHIES: UNE STABILISATION DES RECOURS AUX SOINS AMORCÉE LA PREMIÈRE QUINZAINE DE DÉCEMBRE (SPF)

SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 26 décembre 2023 (APMnews) - Une tendance à la stabilisation du recours aux soins pour pneumopathie s'est "amorcée" entre début et mi-décembre, avec toutefois des disparités selon la tranche d'âge, rapporte Santé publique France (SPF) dans un point de situation mis en ligne mardi.

"Plusieurs éléments sont en faveur d'une épidémie de pneumonies à Mycoplasma pneumoniae d'intensité inhabituelle en France depuis le début du mois d'octobre, avec une augmentation très marquée à compter de début novembre", rappelle l'agence sanitaire (cf dépêche du 30/11/2023 à 18:45).

Cette hausse du recours aux soins pour pneumopathie (tous types confondus) est observée en ville comme à l'hôpital. Elle a été particulièrement importante tout au long du mois de novembre puis "une tendance à la stabilisation s'est amorcée" entre début et mi-décembre, fait savoir SPF.

On observe toutefois des disparités selon l'âge, les hausses étant plus marquées chez les 5-14 ans et les 15-44 ans, atteignant des niveaux "très supérieurs" à ceux de 2019. Les indicateurs chez les 5-14 ans ont amorcé une baisse la semaine du 11 décembre tandis qu'ils continuaient à augmenter chez les 15-44 ans.

SPF note cependant que "la part attribuable au Mycoplasma pneumoniae ne peut pas être précisément estimée à partir de ces données" car le diagnostic de ce pathogène n'est "pas systématique lors du passage aux urgences".

Les données du réseau de laboratoires hospitaliers Renal montre que le nombre de détections par PCR de Mycoplasma pneumoniae a "progressivement augmenté depuis fin juillet puis de façon plus marquée courant octobre, avec un taux de positivité qui a doublé entre le début et la fin du mois d'octobre", passant de 1,7% à 4%. Fin novembre, ce taux atteignait 7,4%, soit quatre fois plus qu'à la même période en 2019 (1,7%).

Une baisse du taux de positivité à l'hôpital s'est ensuite amorcée fin novembre-début décembre, mais une hausse était de nouveau observée la semaine du 11 décembre, selon des données non encore consolidées.

Les données préliminaires du réseau 3Labos montrent que "le taux de positivité des tests IgM à Mycoplasma pneumoniae réalisés dans les laboratoires de biologie médicale de ville, tous âges confondus, a augmenté dans le courant de l'été". Une hausse "nette" a ensuite été observée à partir de début octobre, pour atteindre fin novembre "un niveau très supérieur à celui de 2019 à la même période". Cette hausse était "particulièrement marquée" chez les 5-14 ans.

A ce jour, quatre souches de Mycoplasma pneumoniae résistantes au traitement de première intention par macrolides ont été mises en évidence par PCR parmi les 112 prélèvements amplifiés depuis mi-juillet, soit un taux de résistance de 3,6%.

SPF précise qu'en l'absence de Centre national de référence (CNR) référent pour Mycoplasma pneumoniae, c'est le laboratoire de bactériologie au CHU de Bordeaux (équipe de la Pre Cécile Bébéar, qui coordonne le CNR des infections sexuellement transmissibles -IST- bactériennes) qui étudie le profil de résistance de cette bactérie.

L'agence sanitaire fait par ailleurs savoir qu'une enquête sur les cas hospitalisés d'infections à Mycoplasma pneumoniae a été mise en place mi-décembre. Intitulée MYCADO, cette étude de cohorte nationale ambispective (recueil rétrospectif puis prospectif des données) vise à mieux comprendre la présentation clinique et les facteurs de risque de mauvaise évolution de ces infections chez les adultes de plus de 15 ans et 3 mois hospitalisés en France entre septembre 2023 et août 2024.

La Haute autorité de santé (HAS) a mis en ligne vendredi des réponses rapides sur la "prise en charge diagnostique et thérapeutique des pneumonies atypiques à Mycoplasma pneumoniae en ambulatoire chez l'enfant et l'adulte", rappelle-t-on (cf dépêche du 22/12/2023 à 11:59).

sb/ab/APMnews

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PNEUMOPATHIES: UNE STABILISATION DES RECOURS AUX SOINS AMORCÉE LA PREMIÈRE QUINZAINE DE DÉCEMBRE (SPF)

SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 26 décembre 2023 (APMnews) - Une tendance à la stabilisation du recours aux soins pour pneumopathie s'est "amorcée" entre début et mi-décembre, avec toutefois des disparités selon la tranche d'âge, rapporte Santé publique France (SPF) dans un point de situation mis en ligne mardi.

"Plusieurs éléments sont en faveur d'une épidémie de pneumonies à Mycoplasma pneumoniae d'intensité inhabituelle en France depuis le début du mois d'octobre, avec une augmentation très marquée à compter de début novembre", rappelle l'agence sanitaire (cf dépêche du 30/11/2023 à 18:45).

Cette hausse du recours aux soins pour pneumopathie (tous types confondus) est observée en ville comme à l'hôpital. Elle a été particulièrement importante tout au long du mois de novembre puis "une tendance à la stabilisation s'est amorcée" entre début et mi-décembre, fait savoir SPF.

On observe toutefois des disparités selon l'âge, les hausses étant plus marquées chez les 5-14 ans et les 15-44 ans, atteignant des niveaux "très supérieurs" à ceux de 2019. Les indicateurs chez les 5-14 ans ont amorcé une baisse la semaine du 11 décembre tandis qu'ils continuaient à augmenter chez les 15-44 ans.

SPF note cependant que "la part attribuable au Mycoplasma pneumoniae ne peut pas être précisément estimée à partir de ces données" car le diagnostic de ce pathogène n'est "pas systématique lors du passage aux urgences".

Les données du réseau de laboratoires hospitaliers Renal montre que le nombre de détections par PCR de Mycoplasma pneumoniae a "progressivement augmenté depuis fin juillet puis de façon plus marquée courant octobre, avec un taux de positivité qui a doublé entre le début et la fin du mois d'octobre", passant de 1,7% à 4%. Fin novembre, ce taux atteignait 7,4%, soit quatre fois plus qu'à la même période en 2019 (1,7%).

Une baisse du taux de positivité à l'hôpital s'est ensuite amorcée fin novembre-début décembre, mais une hausse était de nouveau observée la semaine du 11 décembre, selon des données non encore consolidées.

Les données préliminaires du réseau 3Labos montrent que "le taux de positivité des tests IgM à Mycoplasma pneumoniae réalisés dans les laboratoires de biologie médicale de ville, tous âges confondus, a augmenté dans le courant de l'été". Une hausse "nette" a ensuite été observée à partir de début octobre, pour atteindre fin novembre "un niveau très supérieur à celui de 2019 à la même période". Cette hausse était "particulièrement marquée" chez les 5-14 ans.

A ce jour, quatre souches de Mycoplasma pneumoniae résistantes au traitement de première intention par macrolides ont été mises en évidence par PCR parmi les 112 prélèvements amplifiés depuis mi-juillet, soit un taux de résistance de 3,6%.

SPF précise qu'en l'absence de Centre national de référence (CNR) référent pour Mycoplasma pneumoniae, c'est le laboratoire de bactériologie au CHU de Bordeaux (équipe de la Pre Cécile Bébéar, qui coordonne le CNR des infections sexuellement transmissibles -IST- bactériennes) qui étudie le profil de résistance de cette bactérie.

L'agence sanitaire fait par ailleurs savoir qu'une enquête sur les cas hospitalisés d'infections à Mycoplasma pneumoniae a été mise en place mi-décembre. Intitulée MYCADO, cette étude de cohorte nationale ambispective (recueil rétrospectif puis prospectif des données) vise à mieux comprendre la présentation clinique et les facteurs de risque de mauvaise évolution de ces infections chez les adultes de plus de 15 ans et 3 mois hospitalisés en France entre septembre 2023 et août 2024.

La Haute autorité de santé (HAS) a mis en ligne vendredi des réponses rapides sur la "prise en charge diagnostique et thérapeutique des pneumonies atypiques à Mycoplasma pneumoniae en ambulatoire chez l'enfant et l'adulte", rappelle-t-on (cf dépêche du 22/12/2023 à 11:59).

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