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07/01 2025
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PORTÉ PAR UNE ACTIVITÉ EN PROGRESSION, LE CH DE VALENCE VA MAINTENIR UN BON NIVEAU D'INVESTISSEMENTS

(Par Sabine NEULAT-ISARD)

VALENCE, 7 janvier 2025 (APMnews) - Porté par une hausse de son activité en 2024 et plusieurs recrutements médicaux, le centre hospitalier de Valence compte maintenir un niveau relativement important d'investissements en 2025, a expliqué son directeur, Bertrand Prudhommeaux, dans un entretien accordé à APMnews lundi.

Interrogé par APMnews à l'occasion de la cérémonie des vœux qui se déroulait le même jour, Bertrand Prudhommeaux souligne que le CH de Valence a la "spécificité" de connaître une activité "dynamique" avec une progression en 2024 de 2,1% du nombre de journées d'hospitalisation, malgré le virage ambulatoire, une hausse de 7,9% des recettes T2A et "même de +2,4% une fois neutralisé l'effet tarifs". Il a aussi enregistré une progression de 5,9% sur l'activité externe et de 2,7% du nombre de passages aux urgences (soit 176 passages par jour).

Malgré cette activité "soutenue", l'établissement enregistre toujours un déficit à son budget. Hors aides, ce déficit s'est élevé à 14 millions d'euros sur 2023 au budget principal (H) et devrait atteindre environ 17 M€ sur 2024, le montant ne pouvant encore être consolidé tant que toute l'activité de fin 2024 n'est pas prise en compte, précise-t-il.

S'exprimant sur les raisons de cette situation, Bertrand Prudhommeaux, arrivé fin 2023 (cf dépêche du 19/01/2024 à 19:13), note que l'hôpital "a du mal à contenir l'évolution des charges, essentiellement celles liées aux dépenses de personnel".

Outre l'application des mesures nationales, "nous avons réalisé des recrutements en nombre important en raison de l'ouverture du nouveau plateau technique", justifie-t-il.

Début décembre 2024, dans le cadre de la réalisation d'un nouveau plateau technique, pour un montant de 57 millions d'euros, l'établissement a ouvert son nouveau bloc opératoire qui dispose désormais de 16 salles au lieu de 11 précédemment, une nouvelle stérilisation et une hélistation avec deux emplacements, située en toiture et en liaison directe avec le bloc. Il ouvrira prochainement la nouvelle unité de soins critiques qui réunira la réanimation et l'unité de soins polyvalents (avec la même capacité).

Pour faire face à ces ouvertures, en particulier des nouvelles salles de chirurgie, "il a fallu anticiper les recrutements", explique Bertrand Prudhommeaux.

Plus globalement, se montrant attractif, le CH est parvenu à se renforcer en oncologie, ophtalmologie, ORL, pédiatrie, cardiologie, infectiologie ou encore en médecine nucléaire et en anatomopathologie. "Nous avons aussi un nombre d'internes qui reste élevé, à au moins 85 par semestre", se félicite le directeur. D'ailleurs, sur les 15 recrutements de médecins seniors réalisés début novembre 2024, 11 étaient des anciens internes du CH de Valence.

Un autre élément générant des surcoûts porte sur le maintien, pendant une phase transitoire, d'une "petite" salle de réveil à proximité de la maternité en attendant son rapprochement, dans environ "un an et demi" de celle-ci avec le nouveau bloc opératoire.

"Nous avons aussi des effets prix liés aux augmentations des rémunérations qui s'ajoutent aux effets volume", ajoute Bertrand Prudhommeaux.

Robot chirurgical, TEP-Scan numérique, nouveaux locaux…

Soucieux notamment de maintenir son attractivité médicale, l'hôpital garde une politique d'investissement "dynamique". Globalement, même si le niveau des investissements sera moins élevé en 2025 qu'en 2024, du fait de l'achèvement de plusieurs grosses opérations, le CH de Valence compte investir 9,3 M€ pour les opérations courantes et 12,7 M€ pour les opérations majeures.

Parmi les nouveautés attendues en 2025, figurent l'implantation d'un robot chirurgical (un Da Vinci) et le remplacement du TEP-Scan par un TEP-Scan numérique, des acquisitions qui contribuent à l'attractivité vis-à-vis des médecins, estime le chef d'établissement.

"L'avenir de notre établissement passera par la réussite du nouveau plateau technique", insiste Bertrand Prudhommeaux. Il observe que l'augmentation du nombre de salles de bloc va permettre de réduire les délais d'attente, parfois très importants dans certaines spécialités.

Le CH mène la phase 2 de l'opération "plateau technique", qui concerne les services de gastro-entérologie, les salles de naissance et le bloc obstétrical, les consultations de gynécologie et d'obstétrique et le salon d'accueil chirurgical dont l'ouverture est espérée avant la fin 2025.

Il mène aussi un "gros chantier" en cardiologie pour que le service de consultations-explorations fonctionnelles et l'hôpital de jour soient installés dans de nouveaux locaux. Il prépare aussi une seconde salle de coronarographie qui sera opérationnelle courant septembre, concomitamment au nouveau secteur de cardiologie ambulatoire au sein du service de cardiologie.

Toujours dans le cadre d'opérations tiroirs, il achève actuellement les travaux pour les nouveaux locaux du Samu.

Interrogé par ailleurs sur le projet de faire passer la maternité au niveau 3 (donc avec réanimation néonatale), une autorisation pour cela étant prévue dans le projet régional de santé (PRS), le directeur déclare que son établissement "a fait le choix" de ne pas déposer de demande d'autorisation.

"Nous ne sommes pas prêts. Il faut en effet affiner le projet médical", sachant que l'accueil de locaux adaptés à des chambres de réanimation nécessitera des travaux pour agrandir des espaces, explique-t-il.

Sur le plan de la gouvernance, le CH a eu quelques changements dans son équipe de direction, à effectif égal. Marie-Lise Moullet, qui a rejoint la direction commune comme directrice déléguée du CH de Crest (Drôme) a été nommée également directrice générale adjointe. Un nouveau directeur des ressources humaines (DRH) a été également accueilli en la personne de Nicolas Klein.

Une direction commune "active"

Bertrand Prudhommeaux, qui est à la tête de huit établissements (outre le CH de Valence, les CH de Crest, Die, Tournon, Lamastre, Le Cheylard, et les Ehpad de Saint-Martin-de-Valamas et de Satillieu) insiste aussi sur l'importance accordée au fonctionnement de cette direction commune.

Elle "est active et développe des partenariats tant sur le plan médical qu'administratif, technique ou logistique", souligne le directeur général, qui a annoncé lors des vœux qu'un travail de cartographie de ces partenariats avait été engagé.

Il a aussi précisé qu'il réalisait, avec le président de la CME, Didier Noël, un tour de tous ces établissements pour "faire le point sur ce qui fonctionne, ce qui pourrait être amélioré et les attentes réciproques des uns et des autres".

"Nous revoyons également notre politique de communication pour adopter une identité visuelle qui soit porteuse de sens", ajoute le directeur général.

GHT: un projet médical partagé dans quelques semaines

Interrogé sur le groupement hospitalier de territoire (GHT) Drôme Ardèche Vercors, créé début 2023 (cf dépêche du 20/12/2022 à 18:35), et ses 19 établissements parties, Bertrand Prudhommeaux souligne que le GHT "a poursuivi tout au long de 2024 ses travaux pour structurer les liens qui l'unissent et les parcours des patients, entre proximité et recours".

"Le calendrier de publication du projet médical partagé a très légèrement glissé mais les travaux avancent et je pense que la première version de ce document structurant sera disponible d'ici quelques semaines", a-t-il annoncé lors des vœux.

Le PMP sera structuré autour des six filières définies initialement comme prioritaires mais évoquera aussi des projets structurants qui ne figurent pas dans ces filières, comme des fédérations médicales en ophtalmologie, en ORL ou en urologie. Il disposera aussi d'un volet sur "l'animation des territoires de proximité" autour des établissements "pivots" que comprend le GHT (autour de Valence, Montélimar, Romans-sur-Isère, Aubenas et Privas).

En 2024, le groupement a validé son schéma directeur du système d'information de territoire qui "définit la cible de convergence pour le GHT et les principaux projets qui seront portés dans les années à venir".

Bertrand Prudhommeaux a aussi rappelé que la direction des achats avait reçu fin 2024 le prix de la "direction achat de l'année" (cf dépêche du 06/12/2024 à 14:51).

san/nc/APMnews

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(Par Sabine NEULAT-ISARD)

VALENCE, 7 janvier 2025 (APMnews) - Porté par une hausse de son activité en 2024 et plusieurs recrutements médicaux, le centre hospitalier de Valence compte maintenir un niveau relativement important d'investissements en 2025, a expliqué son directeur, Bertrand Prudhommeaux, dans un entretien accordé à APMnews lundi.

Interrogé par APMnews à l'occasion de la cérémonie des vœux qui se déroulait le même jour, Bertrand Prudhommeaux souligne que le CH de Valence a la "spécificité" de connaître une activité "dynamique" avec une progression en 2024 de 2,1% du nombre de journées d'hospitalisation, malgré le virage ambulatoire, une hausse de 7,9% des recettes T2A et "même de +2,4% une fois neutralisé l'effet tarifs". Il a aussi enregistré une progression de 5,9% sur l'activité externe et de 2,7% du nombre de passages aux urgences (soit 176 passages par jour).

Malgré cette activité "soutenue", l'établissement enregistre toujours un déficit à son budget. Hors aides, ce déficit s'est élevé à 14 millions d'euros sur 2023 au budget principal (H) et devrait atteindre environ 17 M€ sur 2024, le montant ne pouvant encore être consolidé tant que toute l'activité de fin 2024 n'est pas prise en compte, précise-t-il.

S'exprimant sur les raisons de cette situation, Bertrand Prudhommeaux, arrivé fin 2023 (cf dépêche du 19/01/2024 à 19:13), note que l'hôpital "a du mal à contenir l'évolution des charges, essentiellement celles liées aux dépenses de personnel".

Outre l'application des mesures nationales, "nous avons réalisé des recrutements en nombre important en raison de l'ouverture du nouveau plateau technique", justifie-t-il.

Début décembre 2024, dans le cadre de la réalisation d'un nouveau plateau technique, pour un montant de 57 millions d'euros, l'établissement a ouvert son nouveau bloc opératoire qui dispose désormais de 16 salles au lieu de 11 précédemment, une nouvelle stérilisation et une hélistation avec deux emplacements, située en toiture et en liaison directe avec le bloc. Il ouvrira prochainement la nouvelle unité de soins critiques qui réunira la réanimation et l'unité de soins polyvalents (avec la même capacité).

Pour faire face à ces ouvertures, en particulier des nouvelles salles de chirurgie, "il a fallu anticiper les recrutements", explique Bertrand Prudhommeaux.

Plus globalement, se montrant attractif, le CH est parvenu à se renforcer en oncologie, ophtalmologie, ORL, pédiatrie, cardiologie, infectiologie ou encore en médecine nucléaire et en anatomopathologie. "Nous avons aussi un nombre d'internes qui reste élevé, à au moins 85 par semestre", se félicite le directeur. D'ailleurs, sur les 15 recrutements de médecins seniors réalisés début novembre 2024, 11 étaient des anciens internes du CH de Valence.

Un autre élément générant des surcoûts porte sur le maintien, pendant une phase transitoire, d'une "petite" salle de réveil à proximité de la maternité en attendant son rapprochement, dans environ "un an et demi" de celle-ci avec le nouveau bloc opératoire.

"Nous avons aussi des effets prix liés aux augmentations des rémunérations qui s'ajoutent aux effets volume", ajoute Bertrand Prudhommeaux.

Robot chirurgical, TEP-Scan numérique, nouveaux locaux…

Soucieux notamment de maintenir son attractivité médicale, l'hôpital garde une politique d'investissement "dynamique". Globalement, même si le niveau des investissements sera moins élevé en 2025 qu'en 2024, du fait de l'achèvement de plusieurs grosses opérations, le CH de Valence compte investir 9,3 M€ pour les opérations courantes et 12,7 M€ pour les opérations majeures.

Parmi les nouveautés attendues en 2025, figurent l'implantation d'un robot chirurgical (un Da Vinci) et le remplacement du TEP-Scan par un TEP-Scan numérique, des acquisitions qui contribuent à l'attractivité vis-à-vis des médecins, estime le chef d'établissement.

"L'avenir de notre établissement passera par la réussite du nouveau plateau technique", insiste Bertrand Prudhommeaux. Il observe que l'augmentation du nombre de salles de bloc va permettre de réduire les délais d'attente, parfois très importants dans certaines spécialités.

Le CH mène la phase 2 de l'opération "plateau technique", qui concerne les services de gastro-entérologie, les salles de naissance et le bloc obstétrical, les consultations de gynécologie et d'obstétrique et le salon d'accueil chirurgical dont l'ouverture est espérée avant la fin 2025.

Il mène aussi un "gros chantier" en cardiologie pour que le service de consultations-explorations fonctionnelles et l'hôpital de jour soient installés dans de nouveaux locaux. Il prépare aussi une seconde salle de coronarographie qui sera opérationnelle courant septembre, concomitamment au nouveau secteur de cardiologie ambulatoire au sein du service de cardiologie.

Toujours dans le cadre d'opérations tiroirs, il achève actuellement les travaux pour les nouveaux locaux du Samu.

Interrogé par ailleurs sur le projet de faire passer la maternité au niveau 3 (donc avec réanimation néonatale), une autorisation pour cela étant prévue dans le projet régional de santé (PRS), le directeur déclare que son établissement "a fait le choix" de ne pas déposer de demande d'autorisation.

"Nous ne sommes pas prêts. Il faut en effet affiner le projet médical", sachant que l'accueil de locaux adaptés à des chambres de réanimation nécessitera des travaux pour agrandir des espaces, explique-t-il.

Sur le plan de la gouvernance, le CH a eu quelques changements dans son équipe de direction, à effectif égal. Marie-Lise Moullet, qui a rejoint la direction commune comme directrice déléguée du CH de Crest (Drôme) a été nommée également directrice générale adjointe. Un nouveau directeur des ressources humaines (DRH) a été également accueilli en la personne de Nicolas Klein.

Une direction commune "active"

Bertrand Prudhommeaux, qui est à la tête de huit établissements (outre le CH de Valence, les CH de Crest, Die, Tournon, Lamastre, Le Cheylard, et les Ehpad de Saint-Martin-de-Valamas et de Satillieu) insiste aussi sur l'importance accordée au fonctionnement de cette direction commune.

Elle "est active et développe des partenariats tant sur le plan médical qu'administratif, technique ou logistique", souligne le directeur général, qui a annoncé lors des vœux qu'un travail de cartographie de ces partenariats avait été engagé.

Il a aussi précisé qu'il réalisait, avec le président de la CME, Didier Noël, un tour de tous ces établissements pour "faire le point sur ce qui fonctionne, ce qui pourrait être amélioré et les attentes réciproques des uns et des autres".

"Nous revoyons également notre politique de communication pour adopter une identité visuelle qui soit porteuse de sens", ajoute le directeur général.

GHT: un projet médical partagé dans quelques semaines

Interrogé sur le groupement hospitalier de territoire (GHT) Drôme Ardèche Vercors, créé début 2023 (cf dépêche du 20/12/2022 à 18:35), et ses 19 établissements parties, Bertrand Prudhommeaux souligne que le GHT "a poursuivi tout au long de 2024 ses travaux pour structurer les liens qui l'unissent et les parcours des patients, entre proximité et recours".

"Le calendrier de publication du projet médical partagé a très légèrement glissé mais les travaux avancent et je pense que la première version de ce document structurant sera disponible d'ici quelques semaines", a-t-il annoncé lors des vœux.

Le PMP sera structuré autour des six filières définies initialement comme prioritaires mais évoquera aussi des projets structurants qui ne figurent pas dans ces filières, comme des fédérations médicales en ophtalmologie, en ORL ou en urologie. Il disposera aussi d'un volet sur "l'animation des territoires de proximité" autour des établissements "pivots" que comprend le GHT (autour de Valence, Montélimar, Romans-sur-Isère, Aubenas et Privas).

En 2024, le groupement a validé son schéma directeur du système d'information de territoire qui "définit la cible de convergence pour le GHT et les principaux projets qui seront portés dans les années à venir".

Bertrand Prudhommeaux a aussi rappelé que la direction des achats avait reçu fin 2024 le prix de la "direction achat de l'année" (cf dépêche du 06/12/2024 à 14:51).

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