Actualités de l'Urgence - APM

30/01 2024
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PRÈS DE 80% DE LA POPULATION EST COUVERTE PAR UN SAS

(Par Geoffroy LANG)

PARIS, 30 janvier 2024 (APMnews) - Près de 80% de la population est couverte par un des 62 services d'accès aux soins (SAS) déjà déployés sur le territoire national, selon le dernier état des lieux communiqué lundi par la direction générale de l'offre de soins (DGOS) à APMnews.

Mesure-phare du pacte de "refondation" des urgences présenté fin 2019 (cf dépêche du 09/09/2019 à 20:11), le SAS propose aux usagers d'obtenir une orientation de leurs demandes de soins non programmés par une structure de régulation médicale commune entre les Samu et la médecine de ville.

Le dispositif a progressivement été expérimenté dans 22 sites pilotes désignés fin 2020 (cf dépêche du 23/11/2020 à 14:00), avant d'être amené à se généraliser.

Lors du Conseil national de la refondation (CNR) en santé, début octobre 2022, le gouvernement avait affiché l'ambition de généraliser le SAS avant fin 2023.

Selon le dernier état des lieux communiqué lundi par la DGOS à APMnews, 80% de la population était couverte fin janvier par le maillage des 62 premiers SAS lancés dans une moyenne de 64,5 départements.

Une échelle départementale à quatre exceptions près

Cet écart s'explique par la présence de deux SAS supra-départementaux réunissant la Côte-d'Or et la Nièvre, d'une part, et le Doubs, la Haute-Saône, le Jura et le Territoire de Belfort d'autre part, ainsi que de deux SAS infra-départementaux en Seine-Maritime et dans les Pyrénées-Atlantiques.

Dans ce dernier département, seul le SAS 64A, dont le siège est à Bayonne, est déployé, tandis que le SAS 64B, à Pau, est toujours en cours de déploiement.

Lien vers la carte

L'objectif initial d'un déploiement complet du SAS en 2023 n'est cependant pas atteint alors que 37 SAS étaient toujours en cours de déploiement fin janvier.

A la suite d'une mobilisation exceptionnelle des ARS [agences régionales de santé] et de tous les acteurs de la santé dans les territoires, on se dirige résolument vers une généralisation au cours de 2024", a assuré la DGOS lors d'un échange accordé vendredi à APMnews.

La direction générale a par ailleurs souligné que tous les territoires étaient accompagnés alors qu'on recensait au début de l'été 2023 encore six départements dans lesquels aucun projet n'était formalisé (Ardennes, Cantal, Calvados, Eure, Eure-et-Loir, Vosges).

Alors qu'un retour d'expérience sur les sites pilotes du SAS fait apparaître que 25% des SAS ne se sont pas dotés, à ce jour, d'un statut juridique (cf dépêche du 30/01/2024 à 17:34), la DGOS a expliqué que le critère retenu pour considérer un SAS comme lancé était la mise en place d'un décroché en bi-niveau: "A savoir un premier décroché [effectué par un assistant de régulation médicale, ARM] ayant la possibilité de passer l'appel à la régulation de médecine ambulatoire."

"Il faut également qu'une effection de médecine générale soit effective pour que le patient qui contacte le SAS puisse avoir une réponse à son besoin de soin non programmé", a complété la DGOS. "Dans ces cas-là, l'ARS informe la DGOS que le SAS est opérationnel."

Lors de cet entretien, la direction ministérielle a rappelé que la sollicitation du SAS ne devait constituer que le dernier recours des "trois étapes absolument essentielles en cas de soins imprévus", après la sollicitation du médecin traitant et la recherche d'une solution de soins non programmés à proximité.

Une carte interactive pour visualiser l'offre de soins de proximité

Dans l'objectif de faciliter ces démarches et de donner une meilleure visibilité aux usagers concernant l'offre de soins à proximité, le ministère a mis en ligne une "carte des lieux de soins" non programmés sur le site sante.fr.

"On a demandé aux ARS de recenser les structures de soins non programmés pour qu'on puisse trouver une solution près de chez soi lorsqu'elle existe et qu'elle est recensée", a expliqué la DGOS.

La carte sur sante.fr fournit des indications d'adresse, de créneau horaire et le cas échéant un lien vers la solution de prise de rendez-vous.

Cette cartographie ne permet pas de prendre un rendez-vous directement, mais elle peut "renvoyer vers une solution de prise de rendez-vous, avec un lien parfois ou un renvoi vers le numéro de l'établissement ou de la structure, ce qui permet d'avoir des rendez-vous de soins non programmés", a souligné la DGOS, en indiquant qu'une communication grand public devrait avoir prochainement lieu à ce sujet.

Lors d'une conférence de presse donnée lundi, la Fédération hospitalière de France (FHF) a de son côté estimé que "75% du territoire" était aujourd'hui couvert par le SAS (cf dépêche du 29/01/2024 à 16:35).

La FHF a appelé le gouvernement à mettre en place "un appui technique pour les SAS qui restent à déployer afin d'atteindre 100% au plus vite", en reconnaissant toutefois que la mise en place des SAS avait permis localement de réduire de 15% à 20% les passages aux urgences hospitalières.

Le retour d'expérience des 20 SAS pilotes (DGOS)

gl-bd/nc/APMnews

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PRÈS DE 80% DE LA POPULATION EST COUVERTE PAR UN SAS

(Par Geoffroy LANG)

PARIS, 30 janvier 2024 (APMnews) - Près de 80% de la population est couverte par un des 62 services d'accès aux soins (SAS) déjà déployés sur le territoire national, selon le dernier état des lieux communiqué lundi par la direction générale de l'offre de soins (DGOS) à APMnews.

Mesure-phare du pacte de "refondation" des urgences présenté fin 2019 (cf dépêche du 09/09/2019 à 20:11), le SAS propose aux usagers d'obtenir une orientation de leurs demandes de soins non programmés par une structure de régulation médicale commune entre les Samu et la médecine de ville.

Le dispositif a progressivement été expérimenté dans 22 sites pilotes désignés fin 2020 (cf dépêche du 23/11/2020 à 14:00), avant d'être amené à se généraliser.

Lors du Conseil national de la refondation (CNR) en santé, début octobre 2022, le gouvernement avait affiché l'ambition de généraliser le SAS avant fin 2023.

Selon le dernier état des lieux communiqué lundi par la DGOS à APMnews, 80% de la population était couverte fin janvier par le maillage des 62 premiers SAS lancés dans une moyenne de 64,5 départements.

Une échelle départementale à quatre exceptions près

Cet écart s'explique par la présence de deux SAS supra-départementaux réunissant la Côte-d'Or et la Nièvre, d'une part, et le Doubs, la Haute-Saône, le Jura et le Territoire de Belfort d'autre part, ainsi que de deux SAS infra-départementaux en Seine-Maritime et dans les Pyrénées-Atlantiques.

Dans ce dernier département, seul le SAS 64A, dont le siège est à Bayonne, est déployé, tandis que le SAS 64B, à Pau, est toujours en cours de déploiement.

Lien vers la carte

L'objectif initial d'un déploiement complet du SAS en 2023 n'est cependant pas atteint alors que 37 SAS étaient toujours en cours de déploiement fin janvier.

A la suite d'une mobilisation exceptionnelle des ARS [agences régionales de santé] et de tous les acteurs de la santé dans les territoires, on se dirige résolument vers une généralisation au cours de 2024", a assuré la DGOS lors d'un échange accordé vendredi à APMnews.

La direction générale a par ailleurs souligné que tous les territoires étaient accompagnés alors qu'on recensait au début de l'été 2023 encore six départements dans lesquels aucun projet n'était formalisé (Ardennes, Cantal, Calvados, Eure, Eure-et-Loir, Vosges).

Alors qu'un retour d'expérience sur les sites pilotes du SAS fait apparaître que 25% des SAS ne se sont pas dotés, à ce jour, d'un statut juridique (cf dépêche du 30/01/2024 à 17:34), la DGOS a expliqué que le critère retenu pour considérer un SAS comme lancé était la mise en place d'un décroché en bi-niveau: "A savoir un premier décroché [effectué par un assistant de régulation médicale, ARM] ayant la possibilité de passer l'appel à la régulation de médecine ambulatoire."

"Il faut également qu'une effection de médecine générale soit effective pour que le patient qui contacte le SAS puisse avoir une réponse à son besoin de soin non programmé", a complété la DGOS. "Dans ces cas-là, l'ARS informe la DGOS que le SAS est opérationnel."

Lors de cet entretien, la direction ministérielle a rappelé que la sollicitation du SAS ne devait constituer que le dernier recours des "trois étapes absolument essentielles en cas de soins imprévus", après la sollicitation du médecin traitant et la recherche d'une solution de soins non programmés à proximité.

Une carte interactive pour visualiser l'offre de soins de proximité

Dans l'objectif de faciliter ces démarches et de donner une meilleure visibilité aux usagers concernant l'offre de soins à proximité, le ministère a mis en ligne une "carte des lieux de soins" non programmés sur le site sante.fr.

"On a demandé aux ARS de recenser les structures de soins non programmés pour qu'on puisse trouver une solution près de chez soi lorsqu'elle existe et qu'elle est recensée", a expliqué la DGOS.

La carte sur sante.fr fournit des indications d'adresse, de créneau horaire et le cas échéant un lien vers la solution de prise de rendez-vous.

Cette cartographie ne permet pas de prendre un rendez-vous directement, mais elle peut "renvoyer vers une solution de prise de rendez-vous, avec un lien parfois ou un renvoi vers le numéro de l'établissement ou de la structure, ce qui permet d'avoir des rendez-vous de soins non programmés", a souligné la DGOS, en indiquant qu'une communication grand public devrait avoir prochainement lieu à ce sujet.

Lors d'une conférence de presse donnée lundi, la Fédération hospitalière de France (FHF) a de son côté estimé que "75% du territoire" était aujourd'hui couvert par le SAS (cf dépêche du 29/01/2024 à 16:35).

La FHF a appelé le gouvernement à mettre en place "un appui technique pour les SAS qui restent à déployer afin d'atteindre 100% au plus vite", en reconnaissant toutefois que la mise en place des SAS avait permis localement de réduire de 15% à 20% les passages aux urgences hospitalières.

Le retour d'expérience des 20 SAS pilotes (DGOS)

gl-bd/nc/APMnews

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