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12/06 2019
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PRIORITÉ AU RETOUR DE L'ACTIVITÉ ET À L'ÉQUILIBRE FINANCIER POUR LE CH NORD DEUX-SÈVRES

FAYE-L’ABBESSE (Deux-Sèvres), 12 juin 2019 (APMnews) - Le centre hospitalier Nord Deux-Sèvres (CHNDS), en contrat de retour à l'équilibre financier (Cref) depuis le début de l'année, table sur des suppressions de postes de professionnels non médicaux et des recrutements de praticiens pour retrouver l'équilibre financier en 2021, a exposé mardi Pierrick Dieumegard, directeur de l'établissement.

Sollicité par APMnews, le directeur a indiqué que l'activité a diminué suite au regroupement des activités de médecine, chirurgie et obstétrique (MCO) et support de ses sites de Parthenay, Bressuire et Thouars -qui représentent un bassin de 170.000 habitants- au sein du nouvel hôpital de Faye-l’Abbesse. Ce dernier a accueilli son premier patient en juin 2018, rappelle-t-on (cf dépêche du 04/06/2018 à 18:34).

Pierrick Dieumegard a estimé que la perte d'activité en termes de séjours était de 27% sur les 5 premiers mois de 2019 par rapport aux 5 premiers mois de 2017. Il n'a pas souhaité effectuer de comparaison avec 2018, car il s'agissait d'une année de "transition" avec l'installation du nouvel hôpital.

L'ambulatoire est "la seule activité en hausse", tandis que le nombre de séjours en hospitalisation complète a reculé, a-t-il précisé. Par ailleurs, le nombre de consultations a baissé de 31% sur janvier-mai 2019, par rapport à janvier-mai 2017, passant de 34.801 à 24.041.

Pierrick Dieumegard a évoqué un important taux de fuite vers les "établissements environnants", notamment le CH de Niort, la polyclinique de Niort, mais aussi les CH de Saumur et de Cholet (Maine-et-Loire), et, dans une moindre mesure, le CHU de Poitiers.

Plusieurs praticiens ont par ailleurs quitté le CHNDS pour "raisons personnelles et concomitamment au déménagement", notamment en cardiologie et gastroéntérologie, ce qui a pesé sur l'activité.

L'établissement a enregistré en 2018 un déficit de "moins de 3 millions d'euros pour son budget principal (environ 100 millions d'euros)", grâce à une importante aide de l'agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine. Sans cette dernière, il aurait "probablement atteint les 11 millions d'euros" en raison de la baisse d'activité, a expliqué le directeur, qui a concédé que le CHNDS connaît une situation financière "difficile".

Les budgets annexes étaient néanmoins à l'équilibre. L’état des prévisions des recettes et des dépenses (EPRD) prévoit un déficit (hors aide) de 7 millions d'euros cette année sur le budget principal du CH.

Le CHNDS est engagé depuis le début de l'année avec l'ARS dans un Cref pour sortir du rouge d'ici à 2021.

Ce Cref est fondé à 50% sur une baisse des dépenses et à 50% sur une augmentation des recettes avec une hausse des activités médicales grâce notamment aux prochains recrutements de professionnels médicaux, a souligné le directeur.

Depuis le début de l'année, l'établissement a "fait diminuer" son capacitaire en hospitalisation complète de 44 lits et maintenu celui de la médecine ambulatoire et de la chirurgie ambulatoire (20 places).

En parallèle des "fermetures de lits", 83 suppressions de postes ont été programmées sur la période 2019-2020. La moitié de ces suppressions ont déjà été effectuées, a souligné le directeur. L'établissement est doté de 700 lits et 219 places actuellement, dont 178 lits et 39 places en médecine, chirurgie et obstétrique (MCO).

Le directeur estime que les "deux tiers des objectifs" du Cref seront atteints à la fin de l'année. Actuellement, le CHNDS compte 1.500 professionnels non médicaux.

Dix à quinze recrutements visés, hors urgences

Un des principaux objectifs du CHNDS est ainsi de "renforcer les équipes déficitaires" en recrutant 10 à 15 praticiens en médecine et en chirurgie, hors urgences, a soutenu le directeur. Le CHNDS compte actuellement une centaine de professionnels médicaux.

Il est par ailleurs prévu, dans le cadre du groupement hospitalier de territoire (GHT) des Deux-Sèvres, la création d'une fédération médicale interhospitalière pour les urgences cet été entre le CH de Niort (l'établissement support) et le CHNDS. Les instances des deux établissements délibéreront fin juin sur ce projet qui vise à mettre en place des temps partagés d'urgentistes et soutenir le CHNDS en "difficulté de recrutement" dans ce service.

Les nouveaux recrutements de médecins urgentistes seront "orientés vers ces temps partagés" entre le CH de Niort et le site de Faye-l’Abbesse, ainsi qu'"un exercice pluriel", a signalé Pierrick Dieumegard.

Le directeur espère également recruter une dizaine d'urgentistes au CHNDS. Son établissement devrait prochainement proposer une activité de soins médicaux continue.

Des temps partagés médicaux avec le CH de Niort sont également envisagés dans d'autres disciplines, comme la cardiologie, a-t-il poursuivi.

Une certification attendue pour fin 2019

L'établissement n'a pas été certifié après la visite la Haute autorité de santé (HAS) en 2016, se voyant attribuer une non-certification (niveau D). Le CHNDS devrait néanmoins être certifié cette année, a annoncé le directeur.

La HAS a visité l'établissement fin 2018 et ses premières conclusions sont "encourageantes", a-t-il rapporté. L'établissement devrait se voir attribuer fin 2019 une certification "de niveau A ou B", dans le cadre de la V2014.

Pierrick Dieumegard a précisé que 17 thématiques sur 18 "sont certifiées", avec "une réserve sur le circuit du médicament qui fera l'objet d'une nouvelle visite en septembre".

jyp/nc/APMnews

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FAYE-L’ABBESSE (Deux-Sèvres), 12 juin 2019 (APMnews) - Le centre hospitalier Nord Deux-Sèvres (CHNDS), en contrat de retour à l'équilibre financier (Cref) depuis le début de l'année, table sur des suppressions de postes de professionnels non médicaux et des recrutements de praticiens pour retrouver l'équilibre financier en 2021, a exposé mardi Pierrick Dieumegard, directeur de l'établissement.

Sollicité par APMnews, le directeur a indiqué que l'activité a diminué suite au regroupement des activités de médecine, chirurgie et obstétrique (MCO) et support de ses sites de Parthenay, Bressuire et Thouars -qui représentent un bassin de 170.000 habitants- au sein du nouvel hôpital de Faye-l’Abbesse. Ce dernier a accueilli son premier patient en juin 2018, rappelle-t-on (cf dépêche du 04/06/2018 à 18:34).

Pierrick Dieumegard a estimé que la perte d'activité en termes de séjours était de 27% sur les 5 premiers mois de 2019 par rapport aux 5 premiers mois de 2017. Il n'a pas souhaité effectuer de comparaison avec 2018, car il s'agissait d'une année de "transition" avec l'installation du nouvel hôpital.

L'ambulatoire est "la seule activité en hausse", tandis que le nombre de séjours en hospitalisation complète a reculé, a-t-il précisé. Par ailleurs, le nombre de consultations a baissé de 31% sur janvier-mai 2019, par rapport à janvier-mai 2017, passant de 34.801 à 24.041.

Pierrick Dieumegard a évoqué un important taux de fuite vers les "établissements environnants", notamment le CH de Niort, la polyclinique de Niort, mais aussi les CH de Saumur et de Cholet (Maine-et-Loire), et, dans une moindre mesure, le CHU de Poitiers.

Plusieurs praticiens ont par ailleurs quitté le CHNDS pour "raisons personnelles et concomitamment au déménagement", notamment en cardiologie et gastroéntérologie, ce qui a pesé sur l'activité.

L'établissement a enregistré en 2018 un déficit de "moins de 3 millions d'euros pour son budget principal (environ 100 millions d'euros)", grâce à une importante aide de l'agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine. Sans cette dernière, il aurait "probablement atteint les 11 millions d'euros" en raison de la baisse d'activité, a expliqué le directeur, qui a concédé que le CHNDS connaît une situation financière "difficile".

Les budgets annexes étaient néanmoins à l'équilibre. L’état des prévisions des recettes et des dépenses (EPRD) prévoit un déficit (hors aide) de 7 millions d'euros cette année sur le budget principal du CH.

Le CHNDS est engagé depuis le début de l'année avec l'ARS dans un Cref pour sortir du rouge d'ici à 2021.

Ce Cref est fondé à 50% sur une baisse des dépenses et à 50% sur une augmentation des recettes avec une hausse des activités médicales grâce notamment aux prochains recrutements de professionnels médicaux, a souligné le directeur.

Depuis le début de l'année, l'établissement a "fait diminuer" son capacitaire en hospitalisation complète de 44 lits et maintenu celui de la médecine ambulatoire et de la chirurgie ambulatoire (20 places).

En parallèle des "fermetures de lits", 83 suppressions de postes ont été programmées sur la période 2019-2020. La moitié de ces suppressions ont déjà été effectuées, a souligné le directeur. L'établissement est doté de 700 lits et 219 places actuellement, dont 178 lits et 39 places en médecine, chirurgie et obstétrique (MCO).

Le directeur estime que les "deux tiers des objectifs" du Cref seront atteints à la fin de l'année. Actuellement, le CHNDS compte 1.500 professionnels non médicaux.

Dix à quinze recrutements visés, hors urgences

Un des principaux objectifs du CHNDS est ainsi de "renforcer les équipes déficitaires" en recrutant 10 à 15 praticiens en médecine et en chirurgie, hors urgences, a soutenu le directeur. Le CHNDS compte actuellement une centaine de professionnels médicaux.

Il est par ailleurs prévu, dans le cadre du groupement hospitalier de territoire (GHT) des Deux-Sèvres, la création d'une fédération médicale interhospitalière pour les urgences cet été entre le CH de Niort (l'établissement support) et le CHNDS. Les instances des deux établissements délibéreront fin juin sur ce projet qui vise à mettre en place des temps partagés d'urgentistes et soutenir le CHNDS en "difficulté de recrutement" dans ce service.

Les nouveaux recrutements de médecins urgentistes seront "orientés vers ces temps partagés" entre le CH de Niort et le site de Faye-l’Abbesse, ainsi qu'"un exercice pluriel", a signalé Pierrick Dieumegard.

Le directeur espère également recruter une dizaine d'urgentistes au CHNDS. Son établissement devrait prochainement proposer une activité de soins médicaux continue.

Des temps partagés médicaux avec le CH de Niort sont également envisagés dans d'autres disciplines, comme la cardiologie, a-t-il poursuivi.

Une certification attendue pour fin 2019

L'établissement n'a pas été certifié après la visite la Haute autorité de santé (HAS) en 2016, se voyant attribuer une non-certification (niveau D). Le CHNDS devrait néanmoins être certifié cette année, a annoncé le directeur.

La HAS a visité l'établissement fin 2018 et ses premières conclusions sont "encourageantes", a-t-il rapporté. L'établissement devrait se voir attribuer fin 2019 une certification "de niveau A ou B", dans le cadre de la V2014.

Pierrick Dieumegard a précisé que 17 thématiques sur 18 "sont certifiées", avec "une réserve sur le circuit du médicament qui fera l'objet d'une nouvelle visite en septembre".

jyp/nc/APMnews

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