Actualités de l'Urgence - APM

PROJET DE MODERNISATION ET RECONSTRUCTION: LE CHU DE BORDEAUX VA AUGMENTER SES CAPACITÉS DE 200 LITS ET PLACES
Le capacitaire du CHU va ainsi passer de 2.640 lits et 427 places en 2025 à 2.720 lits et 544 places, soit 80 lits et 117 places supplémentaires.
"Souvent, dans les grandes opérations de CHU, il y a des baisses capacitaires, ici ce n'est pas le cas", s'est satisfait Vincent-Nicolas Delpech.
Interrogé par APMnews sur l'évolution de l'investissement total, soit 1,4 milliard d'euros (Md€), contre 1,2 Md€ initialement évoqué en septembre 2021 (cf dépêche du 09/09/2021 à 11:25), le directeur général du CHU a précisé que cela est dû au choix de la construction d'un nouvel hôpital femme-mère-enfant en plus de la rénovation de la maternité au sein du groupe hospitalier Pellegrin, ce qui représente près de 200 millions d'euros (M€) supplémentaires.
Le projet global se décline en 26 chantiers de construction et de réhabilitation, a-t-il détaillé, dont 18 opérations "nouveau CHU" représentant 1,1 Md€ d'investissement (plus de 900 M€ de travaux et près de 200 M€ pour les équipements biomédicaux, hôteliers et informatiques) et huit chantiers majeurs pour 300 M€ (cf dépêche du 09/09/2021 à 11:25).
A noter que "plus de 340 M€ pour équipements, informatique et matériel biomédical sont attendus entre 2025 et 2037 dans le plan courant de dépenses", selon un dossier de presse diffusé mardi par l'établissement.
Environ "un nouveau bâtiment par an" sera construit au CHU de Bordeaux, a promis le directeur général.
L'Ehpad de Lormont devrait être livré en 2026. En 2027, le site Xavier-Arnozan accueillera un nouveau bâtiment d'odontologie, avec un plateau de consultation étendu. La même année, une nouvelle blanchisserie sera construite et profitera à d'autres établissements, dont ceux du groupement hospitalier de territoire (GHT) Alliance de Gironde, selon le dossier de presse.
Un an plus tard, le CHU prévoit la création d'un institut de biologie et pathologies consacré aux spécialités de laboratoire sur le site du Haut-Lévêque, qui a déjà accueilli un nouveau lactarium cette année.
En 2029, le CHU devrait ouvrir ses nouvelles urgences sur le site de Pellegrin, avant d'accueillir, en 2030, un nouveau bâtiment ambulatoire regroupant les activités de consultations et d'explorations fonctionnelles d'ORL et d'ophtalmologie.
A partir de 2032, le CHU table sur la construction d'un bâtiment sur le site du Haut-Lévêque, regroupant "un grand nombre d'activités stratégiques". Il réunira l'ensemble des services de cancérologie adulte du CHU et comprendra les unités du service de maladies respiratoires, de la chirurgie thoracique, un nouveau service d'urgence adulte et un service de réanimation médicale, ainsi que les services de dermatologie, les blocs de chirurgie cardiaque, thoracique et de cardiologie interventionnelle.
Des nouveaux bâtiments adaptés aux "enjeux climatiques"
"Le concours de maîtrise d'œuvre a été lancé en mars 2025 et permettra d'avoir un titulaire en juin 2026", a précisé le CHU.
La réhabilitation du bâtiment de cardiologie sur le site du Haut-Lévêque sera quant à elle liée à l'arrivée du bâtiment évoqué précédemment. L'hôpital cardiologique "sera intégralement rénové et modernisé" entre 2032 et 2035 "pour la prise en charge des pathologies cardiaques, notamment le regroupement des plateaux ambulatoires de cardiologie, et un plateau commun d'explorations cardio-respiratoires".
A noter que le bâtiment de radiothérapie bénéficiera en 2026 d'une extension avec la construction de deux bunkers supplémentaires.
Les nouveaux bâtiments s'adapteront aux "enjeux climatiques" et permettront la "limitation des consommations d'énergie", a résumé la Pr Nathalie Salles, présidente de la commission médicale d'établissement (CME), lors de la conférence de presse.
Concernant les rénovations, il est notamment prévu, sur le site Pellegrin, celle "de tous les étages du Tripode, de ses infrastructures techniques et de ses façades", selon le dossier de presse.
Le bâtiment Hoffmann-Martinot, également sur le site Pellegrin, sera lui aussi "rénové afin d'y accueillir des activités transférées des étages du Tripode".
L'actuel bâtiment urgences-néphrologie-dialyse-réanimation sera restructuré "afin de réaliser une extension des urgences adultes en continuité des premiers travaux réalisés en 2024".
La pharmacie de l'hôpital sera restructurée et un laboratoire d'urgence sera construit à l'hôpital Pellegrin en raison du "transfert en 2028 vers l'hôpital Haut-Lévêque de tous les laboratoires au sein de l'institut de biologie et pathologie".
Par ailleurs, le CHU va regrouper "l'ensemble des soins critiques adultes médicaux de Pellegrin, hors soins intensifs de néphrologie et réanimation grands brûlés, ainsi que des blocs opératoires et interventionnels aujourd'hui répartis sur plusieurs étages et neuf bâtiments au sein des bâtiments Tripode et bloc technique".
En outre, la direction de l'hôpital, dont les locaux actuels accueilleront des activités ambulatoires, sera relocalisée.
Plus d'un tiers des aides Ségur de Nouvelle-Aquitaine investies dans le projet
Cet investissement de 1,4 milliard d'euros, qui concerne "tous les sites", est "inédit" et représente le "plus important" projet hospitalier actuel, a exposé Vincent-Nicolas Delpech. "C'est le plus gros chantier de modernisation et transformation d'un CHU en France", a-t-il insisté.
Vincent-Nicolas Delpech a pointé, comme lors de la cérémonie des vœux en début d'année (cf dépêche du 23/01/2025 à 11:57), le paradoxe actuel d'une excellence clinique, d'enseignement et de recherche, qui pâtit d'une forte vétusté.
Benoît Elleboode, directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine, a rappelé durant la conférence de presse que le CHU bénéficiait de 342 M€ d'aides au titre du Ségur, sur environ 900 M€ mis sur la table dans la région.
Le CHU de Bordeaux espère en outre dégager des marges financières dans ses résultats annuels, afin de permettre un autofinancement de 242 M€, et va bénéficier de 67 M€ de ventes issues de cessions (de parcelles notamment), sans compter un important recours à l'emprunt (440 M€).
Dans son dossier de presse, le CHU précise toutefois que "la recherche de financement se poursuit pour 300 M€".
L'engagement de l'ARS et de l'Etat est plus qu'"un soutien financier" et nourrit une "volonté de repenser l'offre de soins, de renforcer l'attractivité des professionnels hospitaliers", de leur "donner le moyen de leur excellence", s'est enthousiasmé Benoît Elleboode.
Il a évoqué la nécessité, par la réalisation de ce projet, de fournir une "réponse concrète aux défis que nous connaissons", avec la "montée des maladies chroniques, les tensions RH [ressources humaines] et bien sûr, les attentes croissantes et légitimes des patients".
Il y voit l'occasion de "permettre de transformer en profondeur les hôpitaux de demain", avec des "bâtiments autour du soin, du confort et de l'efficience énergétique".
Chantiers sur le système d'information, renforcement du lien ville-hôpital…
Il est expliqué dans le dossier de presse que l'établissement "a développé une démarche BIM (building information modeling) totale", une manière de "modéliser son patrimoine existant, de concevoir ses projets de construction et réhabilitation, via des maquettes numériques 3D générées avec des outils graphiques adaptés" et ayant "pour objectifs principaux de faciliter toutes les étapes de conception, de suivi des travaux, et in fine de l'exploitation des bâtiments et des infrastructures".
Il est précisé que le CHU "mène en parallèle plusieurs chantiers sur son système d'information afin de fluidifier les parcours de soins, renforcer la coordination entre les acteurs et rendre les démarches plus efficientes, tant pour les patients que pour les professionnels".
"Le renforcement du lien ville-hôpital constitue un axe majeur de cette stratégie, avec la mise en place de dispositifs de coordination avec la médecine de ville", est-il ajouté.
A noter qu'"un système de préadmission en ligne sera progressivement mis en œuvre en 2025 pour permettre au patient l'envoi anticipé de ses documents administratifs".
"Une attention particulière est portée à l'orientation du patient au sein des différents hôpitaux et bâtiments du CHU". Ainsi, un "système de géoguidage sera progressivement déployé".
"La rénovation des bâtiments du CHU va considérablement améliorer leur isolation pour lutter efficacement contre les aléas climatiques", est-il mentionné, l'établissement citant l'"isolation thermique", le "double vitrage nouvelle génération", ainsi que des "stores extérieurs performants".
jyp/lb/APMnews
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PROJET DE MODERNISATION ET RECONSTRUCTION: LE CHU DE BORDEAUX VA AUGMENTER SES CAPACITÉS DE 200 LITS ET PLACES
Le capacitaire du CHU va ainsi passer de 2.640 lits et 427 places en 2025 à 2.720 lits et 544 places, soit 80 lits et 117 places supplémentaires.
"Souvent, dans les grandes opérations de CHU, il y a des baisses capacitaires, ici ce n'est pas le cas", s'est satisfait Vincent-Nicolas Delpech.
Interrogé par APMnews sur l'évolution de l'investissement total, soit 1,4 milliard d'euros (Md€), contre 1,2 Md€ initialement évoqué en septembre 2021 (cf dépêche du 09/09/2021 à 11:25), le directeur général du CHU a précisé que cela est dû au choix de la construction d'un nouvel hôpital femme-mère-enfant en plus de la rénovation de la maternité au sein du groupe hospitalier Pellegrin, ce qui représente près de 200 millions d'euros (M€) supplémentaires.
Le projet global se décline en 26 chantiers de construction et de réhabilitation, a-t-il détaillé, dont 18 opérations "nouveau CHU" représentant 1,1 Md€ d'investissement (plus de 900 M€ de travaux et près de 200 M€ pour les équipements biomédicaux, hôteliers et informatiques) et huit chantiers majeurs pour 300 M€ (cf dépêche du 09/09/2021 à 11:25).
A noter que "plus de 340 M€ pour équipements, informatique et matériel biomédical sont attendus entre 2025 et 2037 dans le plan courant de dépenses", selon un dossier de presse diffusé mardi par l'établissement.
Environ "un nouveau bâtiment par an" sera construit au CHU de Bordeaux, a promis le directeur général.
L'Ehpad de Lormont devrait être livré en 2026. En 2027, le site Xavier-Arnozan accueillera un nouveau bâtiment d'odontologie, avec un plateau de consultation étendu. La même année, une nouvelle blanchisserie sera construite et profitera à d'autres établissements, dont ceux du groupement hospitalier de territoire (GHT) Alliance de Gironde, selon le dossier de presse.
Un an plus tard, le CHU prévoit la création d'un institut de biologie et pathologies consacré aux spécialités de laboratoire sur le site du Haut-Lévêque, qui a déjà accueilli un nouveau lactarium cette année.
En 2029, le CHU devrait ouvrir ses nouvelles urgences sur le site de Pellegrin, avant d'accueillir, en 2030, un nouveau bâtiment ambulatoire regroupant les activités de consultations et d'explorations fonctionnelles d'ORL et d'ophtalmologie.
A partir de 2032, le CHU table sur la construction d'un bâtiment sur le site du Haut-Lévêque, regroupant "un grand nombre d'activités stratégiques". Il réunira l'ensemble des services de cancérologie adulte du CHU et comprendra les unités du service de maladies respiratoires, de la chirurgie thoracique, un nouveau service d'urgence adulte et un service de réanimation médicale, ainsi que les services de dermatologie, les blocs de chirurgie cardiaque, thoracique et de cardiologie interventionnelle.
Des nouveaux bâtiments adaptés aux "enjeux climatiques"
"Le concours de maîtrise d'œuvre a été lancé en mars 2025 et permettra d'avoir un titulaire en juin 2026", a précisé le CHU.
La réhabilitation du bâtiment de cardiologie sur le site du Haut-Lévêque sera quant à elle liée à l'arrivée du bâtiment évoqué précédemment. L'hôpital cardiologique "sera intégralement rénové et modernisé" entre 2032 et 2035 "pour la prise en charge des pathologies cardiaques, notamment le regroupement des plateaux ambulatoires de cardiologie, et un plateau commun d'explorations cardio-respiratoires".
A noter que le bâtiment de radiothérapie bénéficiera en 2026 d'une extension avec la construction de deux bunkers supplémentaires.
Les nouveaux bâtiments s'adapteront aux "enjeux climatiques" et permettront la "limitation des consommations d'énergie", a résumé la Pr Nathalie Salles, présidente de la commission médicale d'établissement (CME), lors de la conférence de presse.
Concernant les rénovations, il est notamment prévu, sur le site Pellegrin, celle "de tous les étages du Tripode, de ses infrastructures techniques et de ses façades", selon le dossier de presse.
Le bâtiment Hoffmann-Martinot, également sur le site Pellegrin, sera lui aussi "rénové afin d'y accueillir des activités transférées des étages du Tripode".
L'actuel bâtiment urgences-néphrologie-dialyse-réanimation sera restructuré "afin de réaliser une extension des urgences adultes en continuité des premiers travaux réalisés en 2024".
La pharmacie de l'hôpital sera restructurée et un laboratoire d'urgence sera construit à l'hôpital Pellegrin en raison du "transfert en 2028 vers l'hôpital Haut-Lévêque de tous les laboratoires au sein de l'institut de biologie et pathologie".
Par ailleurs, le CHU va regrouper "l'ensemble des soins critiques adultes médicaux de Pellegrin, hors soins intensifs de néphrologie et réanimation grands brûlés, ainsi que des blocs opératoires et interventionnels aujourd'hui répartis sur plusieurs étages et neuf bâtiments au sein des bâtiments Tripode et bloc technique".
En outre, la direction de l'hôpital, dont les locaux actuels accueilleront des activités ambulatoires, sera relocalisée.
Plus d'un tiers des aides Ségur de Nouvelle-Aquitaine investies dans le projet
Cet investissement de 1,4 milliard d'euros, qui concerne "tous les sites", est "inédit" et représente le "plus important" projet hospitalier actuel, a exposé Vincent-Nicolas Delpech. "C'est le plus gros chantier de modernisation et transformation d'un CHU en France", a-t-il insisté.
Vincent-Nicolas Delpech a pointé, comme lors de la cérémonie des vœux en début d'année (cf dépêche du 23/01/2025 à 11:57), le paradoxe actuel d'une excellence clinique, d'enseignement et de recherche, qui pâtit d'une forte vétusté.
Benoît Elleboode, directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine, a rappelé durant la conférence de presse que le CHU bénéficiait de 342 M€ d'aides au titre du Ségur, sur environ 900 M€ mis sur la table dans la région.
Le CHU de Bordeaux espère en outre dégager des marges financières dans ses résultats annuels, afin de permettre un autofinancement de 242 M€, et va bénéficier de 67 M€ de ventes issues de cessions (de parcelles notamment), sans compter un important recours à l'emprunt (440 M€).
Dans son dossier de presse, le CHU précise toutefois que "la recherche de financement se poursuit pour 300 M€".
L'engagement de l'ARS et de l'Etat est plus qu'"un soutien financier" et nourrit une "volonté de repenser l'offre de soins, de renforcer l'attractivité des professionnels hospitaliers", de leur "donner le moyen de leur excellence", s'est enthousiasmé Benoît Elleboode.
Il a évoqué la nécessité, par la réalisation de ce projet, de fournir une "réponse concrète aux défis que nous connaissons", avec la "montée des maladies chroniques, les tensions RH [ressources humaines] et bien sûr, les attentes croissantes et légitimes des patients".
Il y voit l'occasion de "permettre de transformer en profondeur les hôpitaux de demain", avec des "bâtiments autour du soin, du confort et de l'efficience énergétique".
Chantiers sur le système d'information, renforcement du lien ville-hôpital…
Il est expliqué dans le dossier de presse que l'établissement "a développé une démarche BIM (building information modeling) totale", une manière de "modéliser son patrimoine existant, de concevoir ses projets de construction et réhabilitation, via des maquettes numériques 3D générées avec des outils graphiques adaptés" et ayant "pour objectifs principaux de faciliter toutes les étapes de conception, de suivi des travaux, et in fine de l'exploitation des bâtiments et des infrastructures".
Il est précisé que le CHU "mène en parallèle plusieurs chantiers sur son système d'information afin de fluidifier les parcours de soins, renforcer la coordination entre les acteurs et rendre les démarches plus efficientes, tant pour les patients que pour les professionnels".
"Le renforcement du lien ville-hôpital constitue un axe majeur de cette stratégie, avec la mise en place de dispositifs de coordination avec la médecine de ville", est-il ajouté.
A noter qu'"un système de préadmission en ligne sera progressivement mis en œuvre en 2025 pour permettre au patient l'envoi anticipé de ses documents administratifs".
"Une attention particulière est portée à l'orientation du patient au sein des différents hôpitaux et bâtiments du CHU". Ainsi, un "système de géoguidage sera progressivement déployé".
"La rénovation des bâtiments du CHU va considérablement améliorer leur isolation pour lutter efficacement contre les aléas climatiques", est-il mentionné, l'établissement citant l'"isolation thermique", le "double vitrage nouvelle génération", ainsi que des "stores extérieurs performants".
jyp/lb/APMnews