Actualités de l'Urgence - APM
PRS DES HAUTS-DE-FRANCE : AVIS "GLOBALEMENT FAVORABLE" DE LA CRSA ET "TRÈS RÉSERVÉ" DU CONSEIL RÉGIONAL
Dans son avis publié jeudi par l'agence régionale de santé (ARS), la CRSA explique avoir voté à 38 voix contre 9 (sur 96 membres) en faveur du PRS élaboré par l'ARS, et soumis à consultation depuis février (cf dépêche du 26/02/2018 à 09:18 et dépêche du 27/02/2018 à 16:41).
Cet avis est toutefois "soumis à trois principales conditions", explique le Pr Jean-Pierre Canarelli, président de la CRSA : "faire évoluer la place de l'usager dans le système de santé" et renforcer son rôle dans l'organisation territoriale de la santé, la régulation et l'évaluation des politiques de santé, et assurer ses droits, "poursuivre la concertation" une fois le PRS publié, et "accentuer le ciblage populationnel et opérationnel du programme régional d'accès à la prévention et aux soins (Praps)".
"Le Praps est un programme et non un schéma. Il doit intégrer et préciser le contenu des actions, les modalités de mise en oeuvre, les critères d'évaluation", appuie le Pr Canarelli.
La CRSA attend la mise en place d'un comité de pilotage relatif à la lutte contre les inégalités sociales et territoriales d'accès aux soins, ajoute-t-il.
Il joint une liste d'attentes "qui pourraient correspondre aux plans d'actions du PRS pour lesquels les membres de la CRSA se proposent comme partenaires", parmi lesquelles la création d'une plateforme radiologique régionale, le développement des consultations avancées, l'extension du guichet unique à destination des jeunes médecins, la coordination de la coopération transfrontalière, le maintien d'un centre d'urgences à 30 minutes maximum de toutes et tous, ou encore l'augmentation du nombre d'équipements d'imagerie en cas de délai d'attente trop longs.
Des intentions louables dénuées de moyen, selon le conseil régional
Dans son avis du 24 mai, le conseil régional des Hauts-de-France émet quant à lui un avis "très réservé", "compte tenu de l'absence d'engagements financiers de l'Etat à la hauteur des défis à relever dans la région en matière de santé", et bien que partageant "les principaux constats effectués" lors de la préparation du PRS.
La région estime tout d'abord qu'il est "nécessaire que les moyens humains et financiers mobilisés par l'Etat soient à la hauteur des enjeux de santé [...] et permettent de faire sortir la région de sa situation sanitaire dégradée et fragile", et déplore qu' "aujourd'hui, aucun engagement financier, significatif et spécifique aux Hauts-de-France n'ait été pris par l'Etat pour assurer une chance de rattraper le retard sanitaire constaté".
Le conseil régional ajoute dans son avis que la démocratie sanitaire "ne doit pas être une démocratie d'affichage et doit laisser toute leur place aux acteurs associatifs et aux élus locaux au sein des conseils territoriaux de santé dans la mise en oeuvre du PRS, mais aussi dans leur capacité à faire émerger des projets répondant aux besoins et problématiques de santé propres à leurs territoires".
Il considère également que concernant la lutte contre la désertification médicale, "les solutions proposées [...] ne semblent pas de nature à créer les conditions optimales pour attirer et fidéliser ces professionnels dans les zones sous-médicalisées sans une concertation et une coordination fortes entre les parties prenantes", et appelle à un allègement des "contraintes normatives".
Concernant les équipements médicaux lourds, il appelle à une prise en compte des besoins réels des territoires, et assure que le conseil régional sera vigilant "quant au respect de l'équité pour un meilleur maillage territorial".
Le conseil départemental de l'Aisne a quant à lui rendu un avis négatif au PRS lors de sa séance du 14 mai, du fait du "manque de pragmatisme du document, qui ne précise pas assez les moyens alloués pour atteindre les objectifs généraux qu'il se propose d'atteindre". Les départements du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme doivent eux se prononcer fin juin.
La Fédération hospitalière de France (FHF) des Hauts-de-France a également rendu un avis négatif sur le PRS, qui "contient de nombreux objectifs louables, mais déconnectés des moyens pour y parvenir".
bd/ab/APMnews
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PRS DES HAUTS-DE-FRANCE : AVIS "GLOBALEMENT FAVORABLE" DE LA CRSA ET "TRÈS RÉSERVÉ" DU CONSEIL RÉGIONAL
Dans son avis publié jeudi par l'agence régionale de santé (ARS), la CRSA explique avoir voté à 38 voix contre 9 (sur 96 membres) en faveur du PRS élaboré par l'ARS, et soumis à consultation depuis février (cf dépêche du 26/02/2018 à 09:18 et dépêche du 27/02/2018 à 16:41).
Cet avis est toutefois "soumis à trois principales conditions", explique le Pr Jean-Pierre Canarelli, président de la CRSA : "faire évoluer la place de l'usager dans le système de santé" et renforcer son rôle dans l'organisation territoriale de la santé, la régulation et l'évaluation des politiques de santé, et assurer ses droits, "poursuivre la concertation" une fois le PRS publié, et "accentuer le ciblage populationnel et opérationnel du programme régional d'accès à la prévention et aux soins (Praps)".
"Le Praps est un programme et non un schéma. Il doit intégrer et préciser le contenu des actions, les modalités de mise en oeuvre, les critères d'évaluation", appuie le Pr Canarelli.
La CRSA attend la mise en place d'un comité de pilotage relatif à la lutte contre les inégalités sociales et territoriales d'accès aux soins, ajoute-t-il.
Il joint une liste d'attentes "qui pourraient correspondre aux plans d'actions du PRS pour lesquels les membres de la CRSA se proposent comme partenaires", parmi lesquelles la création d'une plateforme radiologique régionale, le développement des consultations avancées, l'extension du guichet unique à destination des jeunes médecins, la coordination de la coopération transfrontalière, le maintien d'un centre d'urgences à 30 minutes maximum de toutes et tous, ou encore l'augmentation du nombre d'équipements d'imagerie en cas de délai d'attente trop longs.
Des intentions louables dénuées de moyen, selon le conseil régional
Dans son avis du 24 mai, le conseil régional des Hauts-de-France émet quant à lui un avis "très réservé", "compte tenu de l'absence d'engagements financiers de l'Etat à la hauteur des défis à relever dans la région en matière de santé", et bien que partageant "les principaux constats effectués" lors de la préparation du PRS.
La région estime tout d'abord qu'il est "nécessaire que les moyens humains et financiers mobilisés par l'Etat soient à la hauteur des enjeux de santé [...] et permettent de faire sortir la région de sa situation sanitaire dégradée et fragile", et déplore qu' "aujourd'hui, aucun engagement financier, significatif et spécifique aux Hauts-de-France n'ait été pris par l'Etat pour assurer une chance de rattraper le retard sanitaire constaté".
Le conseil régional ajoute dans son avis que la démocratie sanitaire "ne doit pas être une démocratie d'affichage et doit laisser toute leur place aux acteurs associatifs et aux élus locaux au sein des conseils territoriaux de santé dans la mise en oeuvre du PRS, mais aussi dans leur capacité à faire émerger des projets répondant aux besoins et problématiques de santé propres à leurs territoires".
Il considère également que concernant la lutte contre la désertification médicale, "les solutions proposées [...] ne semblent pas de nature à créer les conditions optimales pour attirer et fidéliser ces professionnels dans les zones sous-médicalisées sans une concertation et une coordination fortes entre les parties prenantes", et appelle à un allègement des "contraintes normatives".
Concernant les équipements médicaux lourds, il appelle à une prise en compte des besoins réels des territoires, et assure que le conseil régional sera vigilant "quant au respect de l'équité pour un meilleur maillage territorial".
Le conseil départemental de l'Aisne a quant à lui rendu un avis négatif au PRS lors de sa séance du 14 mai, du fait du "manque de pragmatisme du document, qui ne précise pas assez les moyens alloués pour atteindre les objectifs généraux qu'il se propose d'atteindre". Les départements du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme doivent eux se prononcer fin juin.
La Fédération hospitalière de France (FHF) des Hauts-de-France a également rendu un avis négatif sur le PRS, qui "contient de nombreux objectifs louables, mais déconnectés des moyens pour y parvenir".
bd/ab/APMnews