Actualités de l'Urgence - APM

Ce projet, en collaboration avec le CHU de Bordeaux, est financé par l'agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine.

Ces cinq lits, qui seront ouvert directement dans le Service d'évaluation de crise et d'orientation psychiatrique (Secop) du CH prenant en charge les urgences psychiatriques, "ont pour vocation à intervenir, en appui des urgences pédiatriques du CHU", a détaillé le directeur de l'établissement.

Ils visent à "accueillir des adolescents et des jeunes adultes, qui sont en attente d'une place en hospitalisation ou d'un retour à domicile", a expliqué Thierry Biais. La durée de l'hospitalisation dans cette unité n'y dépassera pas 72 heures.

Cinq autres projets communs sont promus dans le cadre du partenariat entre le CH Charles-Perrens et le CHU de Bordeaux. Il s'agit du "regroupe[ment] des forces en addictologie" entre les deux établissements, mais également de travaux sur les produits de santé, sur la pédopsychiatrie de liaison en pédiatrie, sur l'articulation entre somatique et psychiatrie et sur la recherche clinique.

Ce renforcement de la collaboration avec le CHU de Bordeaux est l'un des objectifs stratégiques pluriannuels assignés à la direction de l'établissement.

Le deuxième objectif est "de poursuivre l'ouverture de l'hôpital sur la ville et sur son territoire" grâce à un "travail de maillage territorial", en collaborant entre autres avec le secteur médico-social ou d'autres institutions publiques (justice, police, administration pénitentiaire, etc.).

Le dernier objectif pluriannuel est de "poursuivre l'adaptation d'offres de soins de l'établissement", notamment "en amont et en aval des phases aiguës d'hospitalisation", et cela "en continuant à moderniser architecturalement nos structures".

Ces objectifs pluriannuels assignés ont permis de définir plusieurs "priorités", a expliqué Thierry Biais.

L'établissement prévoit par exemple un projet "plus actif" sur la réhabilitation psychosociale, avec le transfert de 25 lits à la Fondation John Bost, une institution sanitaire et médico-sociale, a expliqué Thierry Biais, qui a rappelé que son établissement dispose également d'une maison d'accueil spécialisée (MAS) intégrée de 50 places.

Par ailleurs, "le pôle BSM (Bordeaux santé mentale) a mis en place l'an passé une offre d'hospitalisation à domicile" (HAD), précise l'établissement, selon lequel "le bilan de ce projet est très positif sur la qualité de la prise en charge des patients et sur l'organisation interne du pôle. Dès lors, il a été demandé aux autres pôles de travailler à la création de dispositifs d'HAD".

De nouvelles équipes mobiles seront également déployées, comme une équipe mobile ressource pour prendre en charge les mineurs non accompagnés et les mineurs qui sont suivis par l'aide sociale à l'enfance (ASE). Cette équipe serait "plutôt infanto-juvénile", a précisé Thierry Biais, expliquant que "des réunions sont en cours pour calibrer cette équipe ressource, à l'échelle du territoire, en appui du médico-social et de l'ASE".

Enfin, le directeur a assuré que le CH Charles-Perrens allait "répondre à l'appel à projets lancé par le ministère pour l'identification de centre expert sur l'autisme et le neurodéveloppement" (cf dépêche du 07/01/2019 à 13:03).

L'établissement a également vu son projet "maison des usagers" labellisé par l'ARS mi-février.

Schéma directeur immobilier de 50 millions d'euros

Concernant son schéma directeur immobilier, l'établissement prévoit d'investir, sur la période 2019-2024, 50 millions d'euros.

Les 13,5 premiers millions d'euros serviront à "la rénovation de toutes les unités en hospitalisation complète, ce qu'on appelle le pôle 347", a détaillé le directeur de l'établissement.

En effet, le CH "lance un projet de rénovation intrahospitalier" car, sur les 550 lits que compte l'établissement, 150 n'avaient pas encore été totalement rénovés pour des questions de crédits et de disponibilité, rappelle-t-on (cf dépêche du 07/12/2018 à 12:19).

Cela se traduira par "la construction d'un nouveau bâtiment, qui accueillera le centre expert sur la bipolarité et celui sur la schizophrénie", ainsi que "le centre de référence sur les troubles anxieux et la dépression résistante, un hôpital de semaine (10 places), et deux unités d'hospitalisation complète, chacune de 25 lits", a précisé Thierry Biais.

Ces travaux, qui concernent 60 lits, commenceront en septembre 2019 (ils devaient à l'origine débuter en janvier) et devraient s'achever en 2021.

Le reste de l'enveloppe sera notamment consacré à la poursuite du regroupement et de la rationalisation des structures extrahospitalières. Une structure regroupée à Biganos, disposant de 15 places d'hôpital de jour (25 ponctuellement, si besoin), sera ainsi inaugurée en juin.

Selon le directeur de l'établissement, ces investissements sont rendus possible par "une gestion rigoureuse de notre budget, ce qui permet d'investir chaque année 10 millions d'euros pour la modernisation de notre parc immobilier [et] de notre système d'information".

L'établissement a ainsi une capacité d'autofinancement (CAF) de "6 ou 7 millions d'euros" et une marge brute qui varie entre 6 et 7,5%.

Concernant le prochain projet d'établissement (2019-2024), Thierry Biais se donne "jusqu'en septembre prochain" pour le finaliser. "Cette chronologie nous […] permettra de nous positionner de façon très opérationnelle sur les priorités du projet régional de santé [PRS], des actions du projet territorial de santé mentale [PTSM] et du projet médico-soignant partagé du groupement hospitalier territorial [GHT] Alliance de Gironde", a-t-il assuré. Le PTSM devrait en effet être achevé en juin.

af/ab/APMnews