Actualités de l'Urgence - APM
RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES SUR LES URGENCES: LA FHF "REGRETTE" L'ABSENCE DE CERTAINES PRÉCONISATIONS
Tout en soulignant que les constats mentionnés par ce rapport "sont essentiels et déterminants dans la perception de la situation des urgences" (cf dépêche du 19/11/2024 à 18:41 et dépêche du 19/11/2024 à 18:39) et si elle "salue l'analyse approfondie et précieuse proposée sur l'état de saturation important qui caractérise" ces services, la FHF "regrette l'absence de préconisations qu'induirait l'approfondissement de certaines données".
"Au-delà des chiffres globaux, il est en effet nécessaire de souligner les disparités de niveau d'activité relevé entre les services d'urgences des différents types d'établissements, avec des écarts importants, particulièrement au cours des périodes de permanence des soins et en nuit profonde", affirme-t-elle.
"Les réorientations pratiquées par certains services d'urgence et les écarts d'activité sur un même territoire pèsent sur les capacités de prise en charge des services d'urgence, et auraient mérité d'être mis en lumière dans le rapport", souligne-t-elle.
La FHF "regrette également qu'aucune proposition ne découle des pistes d'amélioration concrètes évoquées au sujet des réponses de premier niveau apportées par la médecine de ville".
Elle note que le rapport déplore par ailleurs le faible nombre de communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) (257 en 2022), soit un nombre "bien inférieur à l'objectif affiché de 1.000", "sans donner lieu à une préconisation malgré leur caractère essentiel dans l'organisation et la régulation de l'accès aux soins".
"Dans le même temps, la Cour reconnaît que sans des actions fortes concernant l'accès aux soins, les mesures touchant aux structures d'urgences elles-mêmes 'n'auront qu'un effet marginal'", observe-t-elle.
Sur la réforme du financement des urgences, que la Cour des comptes juge "timide" (cf dépêche du 19/11/2024 à 18:40), la FHF note que la Cour des comptes "n'établit pas de recommandation sur l'évolution des financements régionaux et l'évolution de l'offre de soins au niveau régional".
Concernant les autorisations de services d'urgence, elle "regrette l'absence de recommandation sur la vérification de l'effectivité de la réponse aux exigences posées par les conditions techniques de fonctionnement dont certains établissements s'écartent de façon régulière".
Favorable à une autorisation spécifique pour les centres de soins non programmés
En revanche, plusieurs constats faits par la Cour des comptes rejoignent ceux de la FHF, de même que plusieurs recommandations.
Elle salue "particulièrement":
- le renforcement de l'adéquation de la permanence des soins ambulatoires (PDSA) avec les besoins des usagers, "pour compenser la variabilité de couverture de la permanence des soins sur le territoire"
- la mise en place d'un régime d'autorisation spécifique pour les centres de soins non programmés, cette proposition étant portée par la FHF et ayant été reprise par le gouvernement dans le PLFSS 2025 actuellement débattu
- le renforcement de la mutualisation des lits entre les établissements, privés ou publics, en aval des urgences, par une coordination territoriale sous le contrôle des ARS, avec la création d'outils partagés de visualisation de la disponibilité des lits.
san/nc/APMnews
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RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES SUR LES URGENCES: LA FHF "REGRETTE" L'ABSENCE DE CERTAINES PRÉCONISATIONS
Tout en soulignant que les constats mentionnés par ce rapport "sont essentiels et déterminants dans la perception de la situation des urgences" (cf dépêche du 19/11/2024 à 18:41 et dépêche du 19/11/2024 à 18:39) et si elle "salue l'analyse approfondie et précieuse proposée sur l'état de saturation important qui caractérise" ces services, la FHF "regrette l'absence de préconisations qu'induirait l'approfondissement de certaines données".
"Au-delà des chiffres globaux, il est en effet nécessaire de souligner les disparités de niveau d'activité relevé entre les services d'urgences des différents types d'établissements, avec des écarts importants, particulièrement au cours des périodes de permanence des soins et en nuit profonde", affirme-t-elle.
"Les réorientations pratiquées par certains services d'urgence et les écarts d'activité sur un même territoire pèsent sur les capacités de prise en charge des services d'urgence, et auraient mérité d'être mis en lumière dans le rapport", souligne-t-elle.
La FHF "regrette également qu'aucune proposition ne découle des pistes d'amélioration concrètes évoquées au sujet des réponses de premier niveau apportées par la médecine de ville".
Elle note que le rapport déplore par ailleurs le faible nombre de communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) (257 en 2022), soit un nombre "bien inférieur à l'objectif affiché de 1.000", "sans donner lieu à une préconisation malgré leur caractère essentiel dans l'organisation et la régulation de l'accès aux soins".
"Dans le même temps, la Cour reconnaît que sans des actions fortes concernant l'accès aux soins, les mesures touchant aux structures d'urgences elles-mêmes 'n'auront qu'un effet marginal'", observe-t-elle.
Sur la réforme du financement des urgences, que la Cour des comptes juge "timide" (cf dépêche du 19/11/2024 à 18:40), la FHF note que la Cour des comptes "n'établit pas de recommandation sur l'évolution des financements régionaux et l'évolution de l'offre de soins au niveau régional".
Concernant les autorisations de services d'urgence, elle "regrette l'absence de recommandation sur la vérification de l'effectivité de la réponse aux exigences posées par les conditions techniques de fonctionnement dont certains établissements s'écartent de façon régulière".
Favorable à une autorisation spécifique pour les centres de soins non programmés
En revanche, plusieurs constats faits par la Cour des comptes rejoignent ceux de la FHF, de même que plusieurs recommandations.
Elle salue "particulièrement":
- le renforcement de l'adéquation de la permanence des soins ambulatoires (PDSA) avec les besoins des usagers, "pour compenser la variabilité de couverture de la permanence des soins sur le territoire"
- la mise en place d'un régime d'autorisation spécifique pour les centres de soins non programmés, cette proposition étant portée par la FHF et ayant été reprise par le gouvernement dans le PLFSS 2025 actuellement débattu
- le renforcement de la mutualisation des lits entre les établissements, privés ou publics, en aval des urgences, par une coordination territoriale sous le contrôle des ARS, avec la création d'outils partagés de visualisation de la disponibilité des lits.
san/nc/APMnews