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04/04 2025
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RÉGULATION DE L'INSTALLATION: MÉDECINS LIBÉRAUX, INTERNES, ÉTUDIANTS ET HOSPITALIERS PRÉPARENT LA RIPOSTE

PARIS, 4 avril 2025 (APMnews) - Une douzaine d'organisations représentatives des médecins libéraux, des étudiants et internes en médecine, auxquelles se sont joints des praticiens hospitaliers et l'ordre, ont fait savoir jeudi dans un communiqué commun qu'elles poursuivraient leur mobilisation pour s'opposer à la régulation de l'installation, votée mercredi soir par les députés.

"Nous n'hésiterons pas à utiliser tous les leviers à notre disposition pour permettre aux étudiants, aux internes et aux médecins de se mobiliser contre cette mesure, dans l'intérêt des patients", avertissent les 15 organisations signataires*.

Un mécanisme de régulation de l'installation des médecins libéraux et salariés a été approuvé mercredi à une large majorité, contre l'avis du gouvernement, à l'occasion de l'examen en première lecture de la proposition de loi "visant à lutter contre les déserts médicaux", qui se poursuivra le 6 mai (cf dépêche du 03/04/2025 à 13:55).

Les organisations de médecins, qui ont fait connaître de longue date leur hostilité à toute régulation de l'installation ou de l'exercice, avaient réitéré leur position ces dernières semaines, notamment à l'occasion d'une réunion tendue au ministère réunissant plusieurs députés du groupe transpartisan (cf dépêche du 27/03/2025 à 17:56 et dépêche du 25/03/2025 à 16:21).

La réintroduction de la disposition, repoussée de justesse en commission des affaires sociales (cf dépêche du 26/03/2025 à 15:35), est qualifiée de "menace directe pour l'accès aux soins".

Une mesure jugée contre-productive

Si l'objectif de ses promoteurs est d'améliorer la répartition des médecins sur le territoire en fléchant leur installation vers les zones les moins dotées, les signataires du communiqué estiment au contraire que la mesure "expose notre système à une dégradation de l'accès aux soins des patients sur l'ensemble du territoire".

"Son seul effet sera d'interdire des installations dans les 4.580 communes non classées comme sous-dotées, pourtant loin d'être surdotées, alors même que la demande de soins augmente, que de nouveaux habitants s'y installent, et que cela répond à une logique locale. Elle ne contribuera qu'à détourner les jeunes médecins de l'installation au profit d'autres exercices, ou d'une fuite vers l'étranger", assurent-ils.

Pour les organisations, cette mesure "porte atteinte directement à la profession médicale en ignorant la réalité de la pénurie de médecins, la baisse croissante de l'attractivité du métier et la santé mentale en berne des médecins".

"Ces mêmes médecins sollicitent de manière chronique les pouvoirs publics sur les difficultés croissantes dans l'exercice de leur métier; aucune mesure n'est pourtant prévue pour agir sur ces leviers essentiels afin de renforcer l'attractivité de l'installation", font-elles valoir.

Assurant que "l'accès aux soins et la santé de nos patients sont [leur] priorité", elles appellent à privilégier "des mesures répondant efficacement aux besoins de la population, dans un climat de confiance entre patients et médecins, et non dans la contrainte et l'opposition dogmatique".

* Les signataires sont: la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), le Syndicat des médecins libéraux (SML), la Fédération des médecins de France (FMF), l'union syndicale Avenir spé/Le Bloc, le syndicat de médecins généralistes MG-France, le syndicat de l'Union française pour une médecine libre (UFMLS), l'association Médecins pour demain, Jeunes médecins, le Regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants (Reagjir), l'Intersyndicale nationale des internes (Isni), l'Intersyndicale nationale représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG), l'Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf), l'Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH), le Conseil national de l'ordre des médecins (Cnom) et l'Association des maires ruraux de France (AMRF).

vg/lb/APMnews

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PARIS, 4 avril 2025 (APMnews) - Une douzaine d'organisations représentatives des médecins libéraux, des étudiants et internes en médecine, auxquelles se sont joints des praticiens hospitaliers et l'ordre, ont fait savoir jeudi dans un communiqué commun qu'elles poursuivraient leur mobilisation pour s'opposer à la régulation de l'installation, votée mercredi soir par les députés.

"Nous n'hésiterons pas à utiliser tous les leviers à notre disposition pour permettre aux étudiants, aux internes et aux médecins de se mobiliser contre cette mesure, dans l'intérêt des patients", avertissent les 15 organisations signataires*.

Un mécanisme de régulation de l'installation des médecins libéraux et salariés a été approuvé mercredi à une large majorité, contre l'avis du gouvernement, à l'occasion de l'examen en première lecture de la proposition de loi "visant à lutter contre les déserts médicaux", qui se poursuivra le 6 mai (cf dépêche du 03/04/2025 à 13:55).

Les organisations de médecins, qui ont fait connaître de longue date leur hostilité à toute régulation de l'installation ou de l'exercice, avaient réitéré leur position ces dernières semaines, notamment à l'occasion d'une réunion tendue au ministère réunissant plusieurs députés du groupe transpartisan (cf dépêche du 27/03/2025 à 17:56 et dépêche du 25/03/2025 à 16:21).

La réintroduction de la disposition, repoussée de justesse en commission des affaires sociales (cf dépêche du 26/03/2025 à 15:35), est qualifiée de "menace directe pour l'accès aux soins".

Une mesure jugée contre-productive

Si l'objectif de ses promoteurs est d'améliorer la répartition des médecins sur le territoire en fléchant leur installation vers les zones les moins dotées, les signataires du communiqué estiment au contraire que la mesure "expose notre système à une dégradation de l'accès aux soins des patients sur l'ensemble du territoire".

"Son seul effet sera d'interdire des installations dans les 4.580 communes non classées comme sous-dotées, pourtant loin d'être surdotées, alors même que la demande de soins augmente, que de nouveaux habitants s'y installent, et que cela répond à une logique locale. Elle ne contribuera qu'à détourner les jeunes médecins de l'installation au profit d'autres exercices, ou d'une fuite vers l'étranger", assurent-ils.

Pour les organisations, cette mesure "porte atteinte directement à la profession médicale en ignorant la réalité de la pénurie de médecins, la baisse croissante de l'attractivité du métier et la santé mentale en berne des médecins".

"Ces mêmes médecins sollicitent de manière chronique les pouvoirs publics sur les difficultés croissantes dans l'exercice de leur métier; aucune mesure n'est pourtant prévue pour agir sur ces leviers essentiels afin de renforcer l'attractivité de l'installation", font-elles valoir.

Assurant que "l'accès aux soins et la santé de nos patients sont [leur] priorité", elles appellent à privilégier "des mesures répondant efficacement aux besoins de la population, dans un climat de confiance entre patients et médecins, et non dans la contrainte et l'opposition dogmatique".

* Les signataires sont: la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), le Syndicat des médecins libéraux (SML), la Fédération des médecins de France (FMF), l'union syndicale Avenir spé/Le Bloc, le syndicat de médecins généralistes MG-France, le syndicat de l'Union française pour une médecine libre (UFMLS), l'association Médecins pour demain, Jeunes médecins, le Regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants (Reagjir), l'Intersyndicale nationale des internes (Isni), l'Intersyndicale nationale représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG), l'Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf), l'Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH), le Conseil national de l'ordre des médecins (Cnom) et l'Association des maires ruraux de France (AMRF).

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