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17/02 2022
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RÉGULATION DES URGENCES DENTAIRES LES DIMANCHES ET JOURS FÉRIÉS: UNE EXPÉRIMENTATION LANCÉE EN AUVERGNE-RHÔNE-ALPES

LYON, 17 février 2022 (APMnews) - L'agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes et l'assurance maladie ont autorisé et financé une expérimentation portée par les conseils départementaux de l'ordre des chirurgiens-dentistes de quatre départements (Drôme, Isère, Loire et Rhône) pour la régulation des urgences dentaires les dimanches et jours fériés au sein des Samu-centres 15.

"Cette expérimentation est issue [d'une] initiative du conseil de l'ordre des chirurgiens-dentistes du département de l'Isère, qui a amené le législateur, lors de l'examen de la loi de financement de la sécurité sociale [LFSS] pour 2020, à introduire la possibilité d'expérimenter la régulation par des chirurgiens-dentistes dans le cadre de l'article 51" de la LFSS 2018, explique l'ARS dans un communiqué diffusé mercredi.

Elle est "également issue des pratiques mises en oeuvre durant la première période de confinement liée à la crise sanitaire Covid-19 où, dans de nombreuses régions en France, l'orientation des patients nécessitant des soins dentaires vers un chirurgien-dentiste de garde a été assurée 7 jours sur 7 par des chirurgiens-dentistes, et ce, en lien avec les conseils départementaux de l'ordre des chirurgiens-dentistes", ajoute-t-elle.

Concrètement, l'expérimentation consiste en la présence d'un chirurgien-dentiste au sein des centres de régulation du Samu, équipés d'un système d'information "adapté", "permettant ainsi d'apporter une réponse optimale à la situation des patients présentant une demande de soins dentaires les dimanches et jours fériés".

Elle "vise à mesurer l'efficience d'une régulation spécifique des urgences dentaires les dimanches et jours fériés par une meilleure pertinence du recours aux soins, et la sécurisation du dispositif de la permanence des soins ambulatoires par une meilleure connaissance des protocoles sanitaires en vigueur dans les cabinets dentaires libéraux".

Elle repose sur l'utilisation d'un logiciel développé pour les conseils de l'ordre des chirurgiens, comprenant divers modules pour gérer le planning de garde, pour optimiser la régulation, la géolocalisation, la télé-prescription et le remplissage automatique de l'agenda des praticiens de garde au sein de leur cabinet permettant notamment une meilleure répartition géographique des rendez-vous d'urgence.

Actuellement, la régulation de ces urgences est assurée par des médecins auprès des centres 15. "Or, il apparaît que cette régulation n'est pas toujours optimum, l'action du Samu-centre 15 pouvant se résumer à indiquer au patient les coordonnées du cabinet dentaire de garde dans son secteur géographique". Cela conduit à ce que "le cabinet de garde reçoive des patients qui ne nécessitaient pas spécifiquement des soins dentaires en urgence, mais simplement un conseil".

"Ces patients se rendant de manière inopportune dans le cabinet peuvent devenir une source de saturation de la garde et de tensions entre patients et avec le professionnel de santé", ajoute l'ARS.

"De plus, l'absence de régulation en lien avec l'organisation de la garde induit un déséquilibre d'activité entre les secteurs de garde dans le département, avec des cabinets de garde en suractivité, et d'autres en sous-activité".

Plus de 400.000 euros de financement

L'union régionale des professionnels de santé (URPS) Auvergne-Rhône-Alpes des chirurgiens-dentistes soutient l'expérimentation "en participant activement au déploiement et à la mise à disposition du logiciel pour les départements de la région participant à l'expérimentation", souligne l'ARS.

Les chirurgiens-dentistes régulateurs sont financés par le fonds pour l'innovation du système de santé de l'assurance maladie sur la base de 90 euros par heure de régulation, soit un montant prévisionnel pour les deux ans de 400.000 euros. L'ARS accompagne la mise en oeuvre du projet par une participation au financement des formations et l'utilisation du logiciel, à hauteur de 61.200 euros.

L'expérimentation est prévue pour une durée de deux ans à partir de la première permanence de régulation réalisée par un chirurgien-dentiste pour le Samu-centre 15 un dimanche ou un jour férié. Cette première permanence a été réalisée en février pour les quatre départements d'Auvergne-Rhône-Alpes concernés.

san/nc/APMnews

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RÉGULATION DES URGENCES DENTAIRES LES DIMANCHES ET JOURS FÉRIÉS: UNE EXPÉRIMENTATION LANCÉE EN AUVERGNE-RHÔNE-ALPES

LYON, 17 février 2022 (APMnews) - L'agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes et l'assurance maladie ont autorisé et financé une expérimentation portée par les conseils départementaux de l'ordre des chirurgiens-dentistes de quatre départements (Drôme, Isère, Loire et Rhône) pour la régulation des urgences dentaires les dimanches et jours fériés au sein des Samu-centres 15.

"Cette expérimentation est issue [d'une] initiative du conseil de l'ordre des chirurgiens-dentistes du département de l'Isère, qui a amené le législateur, lors de l'examen de la loi de financement de la sécurité sociale [LFSS] pour 2020, à introduire la possibilité d'expérimenter la régulation par des chirurgiens-dentistes dans le cadre de l'article 51" de la LFSS 2018, explique l'ARS dans un communiqué diffusé mercredi.

Elle est "également issue des pratiques mises en oeuvre durant la première période de confinement liée à la crise sanitaire Covid-19 où, dans de nombreuses régions en France, l'orientation des patients nécessitant des soins dentaires vers un chirurgien-dentiste de garde a été assurée 7 jours sur 7 par des chirurgiens-dentistes, et ce, en lien avec les conseils départementaux de l'ordre des chirurgiens-dentistes", ajoute-t-elle.

Concrètement, l'expérimentation consiste en la présence d'un chirurgien-dentiste au sein des centres de régulation du Samu, équipés d'un système d'information "adapté", "permettant ainsi d'apporter une réponse optimale à la situation des patients présentant une demande de soins dentaires les dimanches et jours fériés".

Elle "vise à mesurer l'efficience d'une régulation spécifique des urgences dentaires les dimanches et jours fériés par une meilleure pertinence du recours aux soins, et la sécurisation du dispositif de la permanence des soins ambulatoires par une meilleure connaissance des protocoles sanitaires en vigueur dans les cabinets dentaires libéraux".

Elle repose sur l'utilisation d'un logiciel développé pour les conseils de l'ordre des chirurgiens, comprenant divers modules pour gérer le planning de garde, pour optimiser la régulation, la géolocalisation, la télé-prescription et le remplissage automatique de l'agenda des praticiens de garde au sein de leur cabinet permettant notamment une meilleure répartition géographique des rendez-vous d'urgence.

Actuellement, la régulation de ces urgences est assurée par des médecins auprès des centres 15. "Or, il apparaît que cette régulation n'est pas toujours optimum, l'action du Samu-centre 15 pouvant se résumer à indiquer au patient les coordonnées du cabinet dentaire de garde dans son secteur géographique". Cela conduit à ce que "le cabinet de garde reçoive des patients qui ne nécessitaient pas spécifiquement des soins dentaires en urgence, mais simplement un conseil".

"Ces patients se rendant de manière inopportune dans le cabinet peuvent devenir une source de saturation de la garde et de tensions entre patients et avec le professionnel de santé", ajoute l'ARS.

"De plus, l'absence de régulation en lien avec l'organisation de la garde induit un déséquilibre d'activité entre les secteurs de garde dans le département, avec des cabinets de garde en suractivité, et d'autres en sous-activité".

Plus de 400.000 euros de financement

L'union régionale des professionnels de santé (URPS) Auvergne-Rhône-Alpes des chirurgiens-dentistes soutient l'expérimentation "en participant activement au déploiement et à la mise à disposition du logiciel pour les départements de la région participant à l'expérimentation", souligne l'ARS.

Les chirurgiens-dentistes régulateurs sont financés par le fonds pour l'innovation du système de santé de l'assurance maladie sur la base de 90 euros par heure de régulation, soit un montant prévisionnel pour les deux ans de 400.000 euros. L'ARS accompagne la mise en oeuvre du projet par une participation au financement des formations et l'utilisation du logiciel, à hauteur de 61.200 euros.

L'expérimentation est prévue pour une durée de deux ans à partir de la première permanence de régulation réalisée par un chirurgien-dentiste pour le Samu-centre 15 un dimanche ou un jour férié. Cette première permanence a été réalisée en février pour les quatre départements d'Auvergne-Rhône-Alpes concernés.

san/nc/APMnews

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