Actualités de l'Urgence - APM

02/07 2018
Retour

RÉGULATION MÉDICALE: LES ORGANISATIONS D'URGENTISTES DEMANDENT LA CRÉATION D'UN DIPLÔME D'ETAT POUR LES ARM

PARIS, 2 juillet 2018 (APMnews) - Dans leurs propositions sur la formation qu'elles ont remises lundi à la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, les organisations d'urgentistes demandent la création d'un diplôme d'Etat pour les assistants de régulation médicale (ARM), selon le document dont APMnews a eu copie.

Ces propositions ont été remises à la demande de la ministre qui avait, le 14 mai à la suite de l'affaire du Samu du Bas-Rhin, souhaité que les organisations professionnelles et syndicales de médecins urgentistes lui remettent pour le 1er juillet des propositions visant à améliorer la qualité de la prise en charge au sein des Samu-Centres 15, portant sur la formation, notamment celle des ARM, les procédures et l'assurance qualité (cf dépêche du 14/05/2018 à 19:40, dépêche du 02/07/2018 à 19:06 et dépêche du 13/06/2018 à 19:31).

Le document remis par l'Association nationale des centres d'enseignement des soins d'urgence (Ancesu), l'Union nationale des ARM (Unarm), la Société française de médecine d'urgence (SFMU), le Conseil national de l'urgence hospitalière (CNUH), Samu urgences de France (SUDF) et l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), propose pour les ARM une "formation professionnelle spécifique et suffisante, préalable à toute prise de fonction". Un ARM doit en effet "être un professionnel de santé", insistent les organisations.

Elles suggèrent la création d'un diplôme d'Etat, délivré au terme d'un an de formation au minimum. "Une réflexion sur deux ans doit être menée", dans le cadre d'un cursus en institut de formation en santé ou en BTS, ajoutent-elles.

Les compétences visées seraient déclinées "en fonction du référentiel métier (SUDF, SFMU, Ancesu, Unarm)" et la stratégie d'apprentissage serait "intégrative, avec une pédagogie d'alternance entre le centre de formation et les terrains de stage". Ces derniers devraient se dérouler dans des Samu-Centre 15, des services de Smur-urgences, des services de soins, voire des établissements médico-sociaux.

"Il est suggéré de construire des unités d'enseignement pouvant être capitalisées dans d'autres filières (connaissances en santé, équivalent certificat informatique et internet, anglais... par exemple) pour faciliter les réorientations, l'accession à d'autres professions (aides-soignants, infirmiers...) et à terme, au niveau licence dans la politique d'universitarisation des professions de santé". Dans cette perspective, les enseignants devraient être issus de disciplines différentes.

Les organisations estiment que le nombre d'ARM à former par an pourraient être de 200 et propose de créer cinq à six centres reposant notamment sur la participation des Cesu ayant une expérience de formation initiale et continue. "La filière des instituts de formation en santé est une solution adaptée avec la création d'Ifarm (Instituts de formation des ARM) en un ou deux ans", estiment-elles.

Pour les médecins régulateurs, elles émettent l'idée de créer une unité d'enseignement optionnelle au diplôme d'études spécialisées en médecine générale et plaident pour le maintien des diplômes d'université, "pour permettre la formation des médecins régulateurs urgentistes et généralistes". Elles souhaitent que les orientations nationales du développement professionnel continu (DPC) prennent en compte la régulation médicale pour les urgentistes et les généralistes.

Les organisations prônent une "stratégique pédagogique commune" pour les médecins et les ARM. Parce que les compétences visées "portent essentiellement sur les processus décisionnels en urgence à distance du patient et les principes de communication", elle doit, "en formation initiale et continue, [reposer] sur des apports de connaissances avec des techniques actives", dont des simulations avec patient simulé ou simulateur vocal, des écoutes de bandes anonymisées, des analyses de retours d'expérience, ou encore des revues de mortalité et de morbidité. "Des ressources en e-learning doivent être développées", demandent également les organisations.

mlb/ab/APMnews

Les données APM Santé sont la propriété de APM International. Toute copie, republication ou redistribution des données APM Santé, notamment via la mise en antémémoire, l'encadrement ou des moyens similaires, est expressément interdite sans l'accord préalable écrit de APM. APM ne sera pas responsable des erreurs ou des retards dans les données ou de toutes actions entreprises en fonction de celles-ci ou toutes décisions prises sur la base du service. APM, APM Santé et le logo APM International, sont des marques d'APM International dans le monde. Pour de plus amples informations sur les autres services d'APM, veuillez consulter le site Web public d'APM à l'adresse www.apmnews.com

Copyright © APM-Santé - Tous droits réservés.

Informations professionnelles

02/07 2018
Retour

RÉGULATION MÉDICALE: LES ORGANISATIONS D'URGENTISTES DEMANDENT LA CRÉATION D'UN DIPLÔME D'ETAT POUR LES ARM

PARIS, 2 juillet 2018 (APMnews) - Dans leurs propositions sur la formation qu'elles ont remises lundi à la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, les organisations d'urgentistes demandent la création d'un diplôme d'Etat pour les assistants de régulation médicale (ARM), selon le document dont APMnews a eu copie.

Ces propositions ont été remises à la demande de la ministre qui avait, le 14 mai à la suite de l'affaire du Samu du Bas-Rhin, souhaité que les organisations professionnelles et syndicales de médecins urgentistes lui remettent pour le 1er juillet des propositions visant à améliorer la qualité de la prise en charge au sein des Samu-Centres 15, portant sur la formation, notamment celle des ARM, les procédures et l'assurance qualité (cf dépêche du 14/05/2018 à 19:40, dépêche du 02/07/2018 à 19:06 et dépêche du 13/06/2018 à 19:31).

Le document remis par l'Association nationale des centres d'enseignement des soins d'urgence (Ancesu), l'Union nationale des ARM (Unarm), la Société française de médecine d'urgence (SFMU), le Conseil national de l'urgence hospitalière (CNUH), Samu urgences de France (SUDF) et l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), propose pour les ARM une "formation professionnelle spécifique et suffisante, préalable à toute prise de fonction". Un ARM doit en effet "être un professionnel de santé", insistent les organisations.

Elles suggèrent la création d'un diplôme d'Etat, délivré au terme d'un an de formation au minimum. "Une réflexion sur deux ans doit être menée", dans le cadre d'un cursus en institut de formation en santé ou en BTS, ajoutent-elles.

Les compétences visées seraient déclinées "en fonction du référentiel métier (SUDF, SFMU, Ancesu, Unarm)" et la stratégie d'apprentissage serait "intégrative, avec une pédagogie d'alternance entre le centre de formation et les terrains de stage". Ces derniers devraient se dérouler dans des Samu-Centre 15, des services de Smur-urgences, des services de soins, voire des établissements médico-sociaux.

"Il est suggéré de construire des unités d'enseignement pouvant être capitalisées dans d'autres filières (connaissances en santé, équivalent certificat informatique et internet, anglais... par exemple) pour faciliter les réorientations, l'accession à d'autres professions (aides-soignants, infirmiers...) et à terme, au niveau licence dans la politique d'universitarisation des professions de santé". Dans cette perspective, les enseignants devraient être issus de disciplines différentes.

Les organisations estiment que le nombre d'ARM à former par an pourraient être de 200 et propose de créer cinq à six centres reposant notamment sur la participation des Cesu ayant une expérience de formation initiale et continue. "La filière des instituts de formation en santé est une solution adaptée avec la création d'Ifarm (Instituts de formation des ARM) en un ou deux ans", estiment-elles.

Pour les médecins régulateurs, elles émettent l'idée de créer une unité d'enseignement optionnelle au diplôme d'études spécialisées en médecine générale et plaident pour le maintien des diplômes d'université, "pour permettre la formation des médecins régulateurs urgentistes et généralistes". Elles souhaitent que les orientations nationales du développement professionnel continu (DPC) prennent en compte la régulation médicale pour les urgentistes et les généralistes.

Les organisations prônent une "stratégique pédagogique commune" pour les médecins et les ARM. Parce que les compétences visées "portent essentiellement sur les processus décisionnels en urgence à distance du patient et les principes de communication", elle doit, "en formation initiale et continue, [reposer] sur des apports de connaissances avec des techniques actives", dont des simulations avec patient simulé ou simulateur vocal, des écoutes de bandes anonymisées, des analyses de retours d'expérience, ou encore des revues de mortalité et de morbidité. "Des ressources en e-learning doivent être développées", demandent également les organisations.

mlb/ab/APMnews

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour réaliser des statistiques de visites.