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23/10 2023
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RÉMUNÉRATIONS: PLUS DE 1.000 MÉDECINS DE CLINIQUES RÉCLAMENT UNE ÉQUITÉ DE TRAITEMENT (PRESSE)

PARIS, 23 octobre 2023 (APMnews) - Plus de 1.000 professionnels de santé exerçant dans des établissements privés à but lucratif réclament une équité de traitement par rapport aux hôpitaux et une juste rémunération pour les permanences des soins, les sujétions et le travail de nuit, lundi, dans un communiqué diffusé par Elsan et une lettre ouverte adressée à la première ministre, Elisabeth Borne, et publiée dans Le Figaro.

Cette lettre ouverte a été signée par 127 présidents de commission médicale d'établissement (CME) et 1.018 médecins travaillant dans 72 départements, est-il détaillé.

Interrogé par APMnews, Elsan a précisé lundi que les signataires de cette lettre ouverte sont les médecins et présidents de CME de Vivalto Santé, Almaviva Santé, Ramsay Santé, Elsan, Clinipole et Oc Santé.

Les professionnels de santé signataires indiquent ne pas comprendre pourquoi "les personnels soignants des établissements privés avec lesquels nous travaillons tous les jours sont laissés à l'écart des mesures de revalorisation salariale qui s'appliquent à leurs collègues de l'hôpital public alors qu'ils sont déjà moins rémunérés".

Et d'ajouter: "Nous ne comprenons pas pourquoi, quand nous faisons de la permanence des soins il est si difficile d'obtenir la juste rémunération pour les heures de nuit, du dimanche et des jours fériés, pour nous et les personnels soignants des hôpitaux privés qui œuvrent à nos côtés tous les jours."

Le ministre de la santé et de la prévention, Aurélien Rousseau, avait assuré en septembre que les établissements de santé privés pourraient être inclus dans la pérennisation de la revalorisation des sujétions du week-end et des jours fériés et du travail de nuit des salaires des aides-soignants et des infirmiers, à condition que la situation budgétaire le permette (cf dépêche du 22/09/2023 à 11:44).

Les médecins préviennent en outre qu'"il sera impossible" de "maintenir toutes" les activités des établissements privés "dans l'ensemble des territoires dans lesquels nous intervenons", car "un tiers" des hôpitaux privés est "en déficit en raison du sous-financement de nos activités".

Ils font également part de leur fierté d'exercer dans un établissement privé, mais déplorent que leur "rôle dans l'offre de santé en France, dans tous les territoires et pour tous les patients, [soit] aujourd'hui sous-estimé par les pouvoirs publics et trop souvent caricaturé".

Les signataires font valoir qu'ils sont "présents à toutes les étapes du parcours de soins, de la prévention à l'hospitalisation à domicile", tout en étant "particulièrement engagés dans la prise en charge des pathologies chroniques", chiffrant à "40% [l]es patients qui en souffrent […] désormais pris en charge dans les établissements privés".

Ils exposent ces "évidences", car ils ont "le sentiment que la tentation des pouvoirs publics de multiplier les différences de traitement entre le public et le privé n'a jamais été aussi grande, et avec l'idée qu'au fond, nous autres, les médecins exerçant dans les hôpitaux privés, nous ne concourons pas de la même manière au service public de santé".

Lettre ouverte des médecins de cliniques privées

jyp/ab/APMnews

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PARIS, 23 octobre 2023 (APMnews) - Plus de 1.000 professionnels de santé exerçant dans des établissements privés à but lucratif réclament une équité de traitement par rapport aux hôpitaux et une juste rémunération pour les permanences des soins, les sujétions et le travail de nuit, lundi, dans un communiqué diffusé par Elsan et une lettre ouverte adressée à la première ministre, Elisabeth Borne, et publiée dans Le Figaro.

Cette lettre ouverte a été signée par 127 présidents de commission médicale d'établissement (CME) et 1.018 médecins travaillant dans 72 départements, est-il détaillé.

Interrogé par APMnews, Elsan a précisé lundi que les signataires de cette lettre ouverte sont les médecins et présidents de CME de Vivalto Santé, Almaviva Santé, Ramsay Santé, Elsan, Clinipole et Oc Santé.

Les professionnels de santé signataires indiquent ne pas comprendre pourquoi "les personnels soignants des établissements privés avec lesquels nous travaillons tous les jours sont laissés à l'écart des mesures de revalorisation salariale qui s'appliquent à leurs collègues de l'hôpital public alors qu'ils sont déjà moins rémunérés".

Et d'ajouter: "Nous ne comprenons pas pourquoi, quand nous faisons de la permanence des soins il est si difficile d'obtenir la juste rémunération pour les heures de nuit, du dimanche et des jours fériés, pour nous et les personnels soignants des hôpitaux privés qui œuvrent à nos côtés tous les jours."

Le ministre de la santé et de la prévention, Aurélien Rousseau, avait assuré en septembre que les établissements de santé privés pourraient être inclus dans la pérennisation de la revalorisation des sujétions du week-end et des jours fériés et du travail de nuit des salaires des aides-soignants et des infirmiers, à condition que la situation budgétaire le permette (cf dépêche du 22/09/2023 à 11:44).

Les médecins préviennent en outre qu'"il sera impossible" de "maintenir toutes" les activités des établissements privés "dans l'ensemble des territoires dans lesquels nous intervenons", car "un tiers" des hôpitaux privés est "en déficit en raison du sous-financement de nos activités".

Ils font également part de leur fierté d'exercer dans un établissement privé, mais déplorent que leur "rôle dans l'offre de santé en France, dans tous les territoires et pour tous les patients, [soit] aujourd'hui sous-estimé par les pouvoirs publics et trop souvent caricaturé".

Les signataires font valoir qu'ils sont "présents à toutes les étapes du parcours de soins, de la prévention à l'hospitalisation à domicile", tout en étant "particulièrement engagés dans la prise en charge des pathologies chroniques", chiffrant à "40% [l]es patients qui en souffrent […] désormais pris en charge dans les établissements privés".

Ils exposent ces "évidences", car ils ont "le sentiment que la tentation des pouvoirs publics de multiplier les différences de traitement entre le public et le privé n'a jamais été aussi grande, et avec l'idée qu'au fond, nous autres, les médecins exerçant dans les hôpitaux privés, nous ne concourons pas de la même manière au service public de santé".

Lettre ouverte des médecins de cliniques privées

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