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15/07 2019
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SAMU: 10 CENTRES AGRÉÉS POUR LA FORMATION DIPLÔMANTE DES ASSISTANTS DE RÉGULATION MÉDICALE

PARIS, AMIENS, 15 juillet 2019 (APMnews) - Le ministère des solidarités et de la santé a dévoilé dernier mercredi, sur son site, la liste des 10 centres de formation d'assistants de régulation médicale (ARM) retenus à l'issue d'un processus lancé mi-mai.

Ces centres de formation, agréés pour 5 ans, ont été choisis au terme d'un appel à projets qui a reçu 17 candidatures entre le 10 mai et le 14 juin, a-t-on appris auprès de la direction générale de l'offre de soins (DGOS), contactée lundi par APMnews.

Le comité de sélection a retenu les candidatures déposées par:

  • L'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), dans le cadre de son Centre de la formation et du développement des compétences
  • L'Assistance publique-hôpitaux de Marseille (AP-HM)
  • Le groupement hospitalier Brocéliande Atlantique (GHBA, Vannes)
  • Le groupement de coopération sanitaire (GCS) G4, situé au CHU d'Amiens
  • Le département des instituts et écoles de formation du CHU d'Angers
  • Le CHU de Grenoble
  • Le CHU de Nancy
  • Le CHU de Nîmes
  • Le CHU de Poitiers
  • Le CHU de Reims et les Hôpitaux universitaires de Strasbourg, avec un centre de formation situé au CHU de Reims.

La capacité de chacun de ces centres de formation sera précisée lors de la parution d'un arrêté au Journal officiel.

Une formation à part égale entre théorie et pratique

La formation et le référentiel de compétences des ARM ont été élaborés par un groupe de travail composé de l'Union nationale des assistants de régulation médicale (Unarm), la Société française de médecine d'urgence (SFMU), l'Association nationale des centres d'enseignement des soins d'urgence (Ancesu), Samu Urgences de France (SUdF), l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), la Fédération hospitalière de France (FHF) et l'Association nationale de formation hospitalière (ANFH).

Comme annoncé fin 2018 (cf dépêche du 20/12/2018 à 17:58), cette formation initiale se déroulera sur un an avec "1.470 heures réparties à 50% pour la formation théorique et 50% pour la formation pratique".

Elle comporte 5 semaines de stages découverte et 16 semaines de stages métiers dans différents types de structures: "centre de réception et de régulation médicale installé dans les Samu, structure mobile d'urgence, établissement de santé, établissement médico-social, structure de transport sanitaire, structure d'appel d'urgence".

"Comme l'objectif du Samu, c'est le 'juste soins', on a voulu que la perception de l'écosystème soit la plus large possible", a expliqué le Pr Christine Ammirati, cheffe du pôle hospitalo-universitaire de médecine d'urgence du CHU d'Amiens qui a participé à l'élaboration de cette formation, contactée jeudi par APMnews.

"L'idée, c'est que les ARM puissent avoir des stages dans des Samu, des urgences publiques et privées, mais aussi de participer à des réceptions d'appels de transporteurs sanitaires privés, de centres d'appels des forces de l'ordre et des pompiers, et aussi dans des Ehpad [établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes], dans des standards de SOS Médecins", a-t-elle ajouté, en mentionnant également "un stage obligatoire aux urgences psychiatriques".

La formation diplômante des ARM doit permettre l'acquisition de 4 blocs de compétence "qui ont pour objectif de permettre différentes passerelles entre différentes professions", a-t-on appris auprès de la DGOS, contactée lundi par APMnews.

Les quatre blocs de compétences retenus sont:

  • Traitement d'un appel dans le cadre du Samu-centre 15
  • Mobilisation et suivi des moyens opérationnels nécessaires au traitement de la demande sur décision médicale
  • Traitement des informations associées à la régulation, la qualité, la sécurité et à la vie du service
  • Appui à la gestion des moyens lors de la mise en oeuvre de dispositifs prévisionnels de secours, en situation dégradée et en situation sanitaire exceptionnelle.

Tous les ARM devraient être diplômés d'ici 2026

Au côté de cette formation initiale, la DGOS a indiqué à APMnews qu'une formation continue sera également mise en place pour "les personnels de la fonction publique hospitalière qui n'exercent pas les fonctions d'ARM mais qui pourraient prétendre à une promotion dans cette formation dans le cadre de l'AFN [actions de formation nationales]" et pour "les personnels qui exercent déjà des fonctions d'ARM".

Les ARM actuellement en poste se verront proposer un bilan de leurs compétences établi en fonction du nouveau référentiel.

À l'issue de ce bilan, ils suivront des modules de formation si nécessaire, afin d'obtenir le même diplôme que les ARM ayant suivi la formation initiale dans le cadre d'un "dispositif transitoire" qui "s'échelonnera jusqu'en 2026"

Les ARM diplômés deviendront des agents relevant de la catégorie B de la fonction publique hospitalière, avec un salaire mensuel brut, primes incluses, variant entre 1.800 € (1er échelon du premier grade) à 3.200 € (dernier échelon du troisième grade).

La DGOS a indiqué qu'ils n'auraient pas le statut de soignant "à ce stade", mais "d'assistants médico-administratifs", au regret du Pr Ammirati: "Ils encourent la même responsabilité pénale que le personnel soignant, mais ne bénéficient pas du même statut."

gl/nc/APMnews

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SAMU: 10 CENTRES AGRÉÉS POUR LA FORMATION DIPLÔMANTE DES ASSISTANTS DE RÉGULATION MÉDICALE

PARIS, AMIENS, 15 juillet 2019 (APMnews) - Le ministère des solidarités et de la santé a dévoilé dernier mercredi, sur son site, la liste des 10 centres de formation d'assistants de régulation médicale (ARM) retenus à l'issue d'un processus lancé mi-mai.

Ces centres de formation, agréés pour 5 ans, ont été choisis au terme d'un appel à projets qui a reçu 17 candidatures entre le 10 mai et le 14 juin, a-t-on appris auprès de la direction générale de l'offre de soins (DGOS), contactée lundi par APMnews.

Le comité de sélection a retenu les candidatures déposées par:

  • L'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), dans le cadre de son Centre de la formation et du développement des compétences
  • L'Assistance publique-hôpitaux de Marseille (AP-HM)
  • Le groupement hospitalier Brocéliande Atlantique (GHBA, Vannes)
  • Le groupement de coopération sanitaire (GCS) G4, situé au CHU d'Amiens
  • Le département des instituts et écoles de formation du CHU d'Angers
  • Le CHU de Grenoble
  • Le CHU de Nancy
  • Le CHU de Nîmes
  • Le CHU de Poitiers
  • Le CHU de Reims et les Hôpitaux universitaires de Strasbourg, avec un centre de formation situé au CHU de Reims.

La capacité de chacun de ces centres de formation sera précisée lors de la parution d'un arrêté au Journal officiel.

Une formation à part égale entre théorie et pratique

La formation et le référentiel de compétences des ARM ont été élaborés par un groupe de travail composé de l'Union nationale des assistants de régulation médicale (Unarm), la Société française de médecine d'urgence (SFMU), l'Association nationale des centres d'enseignement des soins d'urgence (Ancesu), Samu Urgences de France (SUdF), l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), la Fédération hospitalière de France (FHF) et l'Association nationale de formation hospitalière (ANFH).

Comme annoncé fin 2018 (cf dépêche du 20/12/2018 à 17:58), cette formation initiale se déroulera sur un an avec "1.470 heures réparties à 50% pour la formation théorique et 50% pour la formation pratique".

Elle comporte 5 semaines de stages découverte et 16 semaines de stages métiers dans différents types de structures: "centre de réception et de régulation médicale installé dans les Samu, structure mobile d'urgence, établissement de santé, établissement médico-social, structure de transport sanitaire, structure d'appel d'urgence".

"Comme l'objectif du Samu, c'est le 'juste soins', on a voulu que la perception de l'écosystème soit la plus large possible", a expliqué le Pr Christine Ammirati, cheffe du pôle hospitalo-universitaire de médecine d'urgence du CHU d'Amiens qui a participé à l'élaboration de cette formation, contactée jeudi par APMnews.

"L'idée, c'est que les ARM puissent avoir des stages dans des Samu, des urgences publiques et privées, mais aussi de participer à des réceptions d'appels de transporteurs sanitaires privés, de centres d'appels des forces de l'ordre et des pompiers, et aussi dans des Ehpad [établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes], dans des standards de SOS Médecins", a-t-elle ajouté, en mentionnant également "un stage obligatoire aux urgences psychiatriques".

La formation diplômante des ARM doit permettre l'acquisition de 4 blocs de compétence "qui ont pour objectif de permettre différentes passerelles entre différentes professions", a-t-on appris auprès de la DGOS, contactée lundi par APMnews.

Les quatre blocs de compétences retenus sont:

  • Traitement d'un appel dans le cadre du Samu-centre 15
  • Mobilisation et suivi des moyens opérationnels nécessaires au traitement de la demande sur décision médicale
  • Traitement des informations associées à la régulation, la qualité, la sécurité et à la vie du service
  • Appui à la gestion des moyens lors de la mise en oeuvre de dispositifs prévisionnels de secours, en situation dégradée et en situation sanitaire exceptionnelle.

Tous les ARM devraient être diplômés d'ici 2026

Au côté de cette formation initiale, la DGOS a indiqué à APMnews qu'une formation continue sera également mise en place pour "les personnels de la fonction publique hospitalière qui n'exercent pas les fonctions d'ARM mais qui pourraient prétendre à une promotion dans cette formation dans le cadre de l'AFN [actions de formation nationales]" et pour "les personnels qui exercent déjà des fonctions d'ARM".

Les ARM actuellement en poste se verront proposer un bilan de leurs compétences établi en fonction du nouveau référentiel.

À l'issue de ce bilan, ils suivront des modules de formation si nécessaire, afin d'obtenir le même diplôme que les ARM ayant suivi la formation initiale dans le cadre d'un "dispositif transitoire" qui "s'échelonnera jusqu'en 2026"

Les ARM diplômés deviendront des agents relevant de la catégorie B de la fonction publique hospitalière, avec un salaire mensuel brut, primes incluses, variant entre 1.800 € (1er échelon du premier grade) à 3.200 € (dernier échelon du troisième grade).

La DGOS a indiqué qu'ils n'auraient pas le statut de soignant "à ce stade", mais "d'assistants médico-administratifs", au regret du Pr Ammirati: "Ils encourent la même responsabilité pénale que le personnel soignant, mais ne bénéficient pas du même statut."

gl/nc/APMnews

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