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SAMU-URGENCES DE FRANCE A RECENSÉ "43 DÉCÈS INATTENDUS" DEPUIS LE 1ER DÉCEMBRE 2022
Cette opération de communication de SUdF avait été lancée en décembre 2022 pour alerter sur la surmortalité engendrée par la dégradation des conditions de travail et de prise en charge au sein des services d'urgence.
Elle repose sur une déclaration par les services d'urgence des "décès inattendus", c'est-à-dire des patients ne présentant "aucun signe de gravité" ou "à évolution potentiellement rapide" qui seraient pourtant décédés lors de leur prise en charge préhospitalière ou au sein d'un service d'urgence, avait expliqué le président de SUdF, le Dr Marc Noizet, début janvier à APMnews (cf dépêche du 12/01/2023 à 17:52).
Les 43 "décès inattendus" recensés entre 1er décembre 2022 et le 31 janvier 2023 (détaillés de façon anonymisée en annexe du communiqué) "concernent 9 régions de France et 22 départements, 79% intéressent des situations survenant au sein du service des urgences et 21% des situations préhospitalières", a fait savoir l'organisation d'urgentistes lundi dans son communiqué.
"La situation dans nos structures d'urgences s'est très nettement dégradée cette dernière année", a souligné SUdF. "Les conditions d'exercice sont à l'origine d'une maltraitance inégalée tant du côté du patient que de celui des personnels, aboutissant même à une réelle dangerosité."
Le syndicat a pointé en premier "l'insuffisance de fluidité d'aval des urgences" comme la principale explication de ce phénomène et comme la "première cause de pénibilité pour les professionnels des urgences".
"Elle devient également une source de mortalité inadmissible car curable et surtout évitable", a ajouté SUdF, en faisant remarquer qu'une surmortalité inégalée depuis avril 2020, au plus fort de la première vague épidémique de Covid-19, avait été observée en décembre 2022.
Face à ces constats, SUdF appelle à la mise en place de trois "mesures immédiates":
- la mise en oeuvre dans tous les établissements de santé d'un "pilotage du processus de l'hospitalisation, afin de préserver une place équilibrée aux activités programmées et non programmées"
- la mise en place d'une remontée nationale du nombre de patients sur brancard quotidien dans chaque service et la diffusion de cet indicateur au public, "au même titre que l'était le nombre de décès durant les pics épidémiques Covid"
- le déploiement d'un plan de fluidification de l'aval des hospitalisations de médecine et de chirurgie au cours du premier semestre 2023.
Le syndicat demande également aux chefs de service d'urgence d'adresser un courrier à leur directeur général d'agence régionale de santé (ARS), "afin de dénoncer l'insécurité" des structures d'urgence issue d'une dégradation de tout le système de santé pour que leur responsabilité ne puisse pas être retenue dans de telles circonstances d'une part, et d'autre part, de déclarer systématiquement à leur ARS "tout décès sur brancard survenant dans ses couloirs comme tous les événements graves liés au soin dont ils auraient connaissance".
gl/ab/APMnews
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SAMU-URGENCES DE FRANCE A RECENSÉ "43 DÉCÈS INATTENDUS" DEPUIS LE 1ER DÉCEMBRE 2022
Cette opération de communication de SUdF avait été lancée en décembre 2022 pour alerter sur la surmortalité engendrée par la dégradation des conditions de travail et de prise en charge au sein des services d'urgence.
Elle repose sur une déclaration par les services d'urgence des "décès inattendus", c'est-à-dire des patients ne présentant "aucun signe de gravité" ou "à évolution potentiellement rapide" qui seraient pourtant décédés lors de leur prise en charge préhospitalière ou au sein d'un service d'urgence, avait expliqué le président de SUdF, le Dr Marc Noizet, début janvier à APMnews (cf dépêche du 12/01/2023 à 17:52).
Les 43 "décès inattendus" recensés entre 1er décembre 2022 et le 31 janvier 2023 (détaillés de façon anonymisée en annexe du communiqué) "concernent 9 régions de France et 22 départements, 79% intéressent des situations survenant au sein du service des urgences et 21% des situations préhospitalières", a fait savoir l'organisation d'urgentistes lundi dans son communiqué.
"La situation dans nos structures d'urgences s'est très nettement dégradée cette dernière année", a souligné SUdF. "Les conditions d'exercice sont à l'origine d'une maltraitance inégalée tant du côté du patient que de celui des personnels, aboutissant même à une réelle dangerosité."
Le syndicat a pointé en premier "l'insuffisance de fluidité d'aval des urgences" comme la principale explication de ce phénomène et comme la "première cause de pénibilité pour les professionnels des urgences".
"Elle devient également une source de mortalité inadmissible car curable et surtout évitable", a ajouté SUdF, en faisant remarquer qu'une surmortalité inégalée depuis avril 2020, au plus fort de la première vague épidémique de Covid-19, avait été observée en décembre 2022.
Face à ces constats, SUdF appelle à la mise en place de trois "mesures immédiates":
- la mise en oeuvre dans tous les établissements de santé d'un "pilotage du processus de l'hospitalisation, afin de préserver une place équilibrée aux activités programmées et non programmées"
- la mise en place d'une remontée nationale du nombre de patients sur brancard quotidien dans chaque service et la diffusion de cet indicateur au public, "au même titre que l'était le nombre de décès durant les pics épidémiques Covid"
- le déploiement d'un plan de fluidification de l'aval des hospitalisations de médecine et de chirurgie au cours du premier semestre 2023.
Le syndicat demande également aux chefs de service d'urgence d'adresser un courrier à leur directeur général d'agence régionale de santé (ARS), "afin de dénoncer l'insécurité" des structures d'urgence issue d'une dégradation de tout le système de santé pour que leur responsabilité ne puisse pas être retenue dans de telles circonstances d'une part, et d'autre part, de déclarer systématiquement à leur ARS "tout décès sur brancard survenant dans ses couloirs comme tous les événements graves liés au soin dont ils auraient connaissance".
gl/ab/APMnews
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