Actualités de l'Urgence - APM

SAMU-URGENCES DE FRANCE POSE SES CONDITIONS EN CAS DE MISE EN PLACE D'UN NUMÉRO D'APPEL D'URGENCE SANTÉ UNIQUE
"Si l'hypothèse de la mise en place d'un numéro d'appel unique pour toutes les urgences était jugée indispensable pour simplifier à l'extrême l'offre à la population, elle ne pourrait se concevoir, en France, que dans un rôle d'aiguillage", a prévenu Samu-Urgences de France dans son communiqué.
L'organisation d'urgentistes a notamment cité les exemples du "911 américain" ou du "112 madrilène, pour orienter sans délai l’appel vers la plateforme spécialisée chargée de traiter la demande selon sa nature".
En mai, le gouvernement avait annoncé qu'il allait "accélérer" sa réflexion sur la mise en place d'un numéro d'urgence unique (cf dépêche du 14/05/2018 à 07:00), sur lequel un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et de l'Inspection générale de l’administration (IGA) est désormais attendu pour le mois d'octobre.
"On sait que le sujet est discuté et nous voulons montrer que nous ne sommes pas doctrinaires ou dogmatiques", a expliqué le Dr François Braun, le président de Samu-Urgences de France, avant d'ajouter: "Si on doit faire ce numéro, il y a des conditions".
Dans son communiqué, l'organisation a notamment avancé que ce numéro d'appel unique "pourrait s'envisager via une plateforme d'appels d'urgence supra départementale, agnostique, chargée uniquement de trier les appels et de les orienter immédiatement vers le service concerné".
"Le découpage des départements ne veut plus dire grand-chose dans le cas de la régulation médicale, ce qui fait sens, c'est la dimension de territoire de santé", a développé François Braun, en émettant l'hypothèse d'une plateforme à l'échelle régionale.
"La plateforme de régulation médicale, qui traite déjà plus de 90% des appels décrochés par le 15 le 18 et le 112, aurait de toute évidence une place prépondérante dans ce dispositif", a-t-il poursuivi.
Trier les appels en fonction de l'urgence
Pour Samu-Urgences de France, cette plateforme devrait assurer la prise en charge de "toutes les demandes sanitaires 'urgentes' au sein d'une même plateforme de régulation médicale située à l'hôpital afin de mutualiser les ressources et sécuriser les réponses", mais "dissocier les principaux flux d'appels qui requièrent des traitements différents".
L'organisation fait ainsi une distinction entre "l'aide médicale urgente", nécessitant un "circuit très rapide de traitement par un médecin urgentiste", "la demande pressante de soins" et "la coordination territoriale des soins".
"Ce qui est essentiel, c'est de réorganiser la régulation médicale et de séparer les flux au niveau de la plateforme de régulation médicale", a souligné le Dr Braun, "si vous avez besoin d’un médecin généraliste vous pouvez peut-être attendre un peu plus longtemps".
Le président de Samu-Urgences de France souligne que cette réorganisation pourrait notamment diminuer le délai de réponse pour les appels urgents et augmenter le taux d'appels "décrochés".
Au mois d'août, Le Point avait révélé que seuls 20 des 101 Samu-centres 15 parvenaient à se conformer au taux de 99% d'appels décrochés recommandé par Samu-Urgences de France, tandis seuls les Samu de Verdun et d'Orléans arrivaient à répondre à tous les appels reçus dans le délai recommandé de moins d'une minute, rappelle-t-on (cf dépêche du 23/08/2018 à 13:06).
gl/ab/APMnews
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SAMU-URGENCES DE FRANCE POSE SES CONDITIONS EN CAS DE MISE EN PLACE D'UN NUMÉRO D'APPEL D'URGENCE SANTÉ UNIQUE
"Si l'hypothèse de la mise en place d'un numéro d'appel unique pour toutes les urgences était jugée indispensable pour simplifier à l'extrême l'offre à la population, elle ne pourrait se concevoir, en France, que dans un rôle d'aiguillage", a prévenu Samu-Urgences de France dans son communiqué.
L'organisation d'urgentistes a notamment cité les exemples du "911 américain" ou du "112 madrilène, pour orienter sans délai l’appel vers la plateforme spécialisée chargée de traiter la demande selon sa nature".
En mai, le gouvernement avait annoncé qu'il allait "accélérer" sa réflexion sur la mise en place d'un numéro d'urgence unique (cf dépêche du 14/05/2018 à 07:00), sur lequel un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et de l'Inspection générale de l’administration (IGA) est désormais attendu pour le mois d'octobre.
"On sait que le sujet est discuté et nous voulons montrer que nous ne sommes pas doctrinaires ou dogmatiques", a expliqué le Dr François Braun, le président de Samu-Urgences de France, avant d'ajouter: "Si on doit faire ce numéro, il y a des conditions".
Dans son communiqué, l'organisation a notamment avancé que ce numéro d'appel unique "pourrait s'envisager via une plateforme d'appels d'urgence supra départementale, agnostique, chargée uniquement de trier les appels et de les orienter immédiatement vers le service concerné".
"Le découpage des départements ne veut plus dire grand-chose dans le cas de la régulation médicale, ce qui fait sens, c'est la dimension de territoire de santé", a développé François Braun, en émettant l'hypothèse d'une plateforme à l'échelle régionale.
"La plateforme de régulation médicale, qui traite déjà plus de 90% des appels décrochés par le 15 le 18 et le 112, aurait de toute évidence une place prépondérante dans ce dispositif", a-t-il poursuivi.
Trier les appels en fonction de l'urgence
Pour Samu-Urgences de France, cette plateforme devrait assurer la prise en charge de "toutes les demandes sanitaires 'urgentes' au sein d'une même plateforme de régulation médicale située à l'hôpital afin de mutualiser les ressources et sécuriser les réponses", mais "dissocier les principaux flux d'appels qui requièrent des traitements différents".
L'organisation fait ainsi une distinction entre "l'aide médicale urgente", nécessitant un "circuit très rapide de traitement par un médecin urgentiste", "la demande pressante de soins" et "la coordination territoriale des soins".
"Ce qui est essentiel, c'est de réorganiser la régulation médicale et de séparer les flux au niveau de la plateforme de régulation médicale", a souligné le Dr Braun, "si vous avez besoin d’un médecin généraliste vous pouvez peut-être attendre un peu plus longtemps".
Le président de Samu-Urgences de France souligne que cette réorganisation pourrait notamment diminuer le délai de réponse pour les appels urgents et augmenter le taux d'appels "décrochés".
Au mois d'août, Le Point avait révélé que seuls 20 des 101 Samu-centres 15 parvenaient à se conformer au taux de 99% d'appels décrochés recommandé par Samu-Urgences de France, tandis seuls les Samu de Verdun et d'Orléans arrivaient à répondre à tous les appels reçus dans le délai recommandé de moins d'une minute, rappelle-t-on (cf dépêche du 23/08/2018 à 13:06).
gl/ab/APMnews