Actualités de l'Urgence - APM

PARIS, 29 septembre 2021 (APMnews) - La plateforme numérique "services d'accès aux soins" (SAS), permettant d'organiser l'offre de soins et de fluidifier l'orientation des patients, sera disponible "à la fin du T3 [troisième trimestre] 2021", a indiqué mercredi après-midi à APMnews Annie Prévot, directrice de l'Agence du numérique en santé (ANS).

La création du SAS est destinée à conseiller et orienter à distance la population afin de diminuer les passages aux urgences.

Accessible par téléphone et en ligne, il doit permettre au patient d'accéder à toute heure et à distance à un professionnel de santé qui puisse lui fournir un conseil, une téléconsultation ou une orientation vers une structure hospitalière ou libérale en fonction de son état de santé.

En novembre 2020, l'ANS s'est vu confier la maîtrise d'ouvrage du projet SAS (cf dépêche du 12/11/2020 à 10:49), mené dans le cadre du pacte de refondation des urgences (cf dépêche du 09/09/2019 à 20:11) et inscrits dans les accords du Ségur (cf dépêche du 21/07/2020 à 18:34).

La plateforme numérique SAS, destinée aux professionnels régulateurs et effecteurs, devrait être disponible "à la fin du T3 2021", a fait savoir mercredi après-midi Annie Prévot à l'occasion de la rentrée de l'e-santé organisée par l'ANS (cf APM LC8R079ZZ).

La fin du troisième trimestre 2021 survient ce jeudi, note-t-on.

Dans le détail, la plateforme numérique SAS doit offrir:

• une consolidation de l'offre de soins basée sur l'annuaire Santé.fr et enrichie
• une agrégation des créneaux de disponibilité des professionnels libéraux disposant d'une solution logicielle interfacée avec le SAS
• un moteur de recherche avancé et une restitution consolidée de ces créneaux (par modalité de consultation ou tranche horaire, par professionnels de santé, par structure de soins, etc.)
• une gestion de l'agenda au sein du SAS pour les professionnels ne disposant pas d'une solution numérique pour saisir leurs plages de soins non programmés
• une "intégration native" à l'écosystème numérique de santé, avec une connexion possible via ProSantéConnect.

L'agence prévoit une montée en charge significative de l'intégration des solutions dites "d'agenda" à l'outil "dès octobre".

La solution de MonMédecin.org est en production, celle de l'éditeur Maincare est "en cours de finalisation" et les solutions de KelDoc, Maiia, MedUnion et Doctolib "sont les prochaines à venir", a détaillé Annie Prévot.

Sept nouveaux projets pilotes déployés en septembre

Depuis fin juillet, 13 services d'accès aux soins (SAS) sur 22 projets pilotes retenus sont opérationnels (cf dépêche du 20/07/2021 à 11:30).

Le début de l'expérimentation pour ces projets pilotes était prévu pour janvier 2021, rappelle-t-on, avec un objectif de généralisation début 2022 (cf dépêche du 23/11/2020 à 14:00), dans le cadre du pilier 4 du Ségur de la santé visant à "fédérer les acteurs de la santé dans les territoires au service des usagers".

"Il y a sept pilotes supplémentaires qui ont été lancés en septembre et la totalité des 22 pilotes devrait opérationnelle d'ici la fin du T3 2021", a précisé la directrice de l'ANS.

Mi-septembre, l'ANS comptait "500 utilisateurs déployés" dans les territoires pilotes depuis le début des expérimentations dont "deux tiers qui se connectent dès la première semaine après les formations [à l'outil]" et elle relevait encore 20% de connexions "régulières" en période de congés.

La directrice de l'ANS s'est également félicitée de "l'avancée significative entre les syndicats de médecins et la Caisse nationale de l'assurance maladie (Cnam)" suite à la signature de l'avenant n°9 à la convention médicale de 2016, publié lundi (cf dépêche du 27/09/2021 à 14:26).

L'une des mesures phares de l'avenant concerne les modalités de rémunération des médecins libéraux participant au SAS, rappelle-t-on.

Le médecin régulateur du service d'accès aux soins sera rémunéré à hauteur de 90 € par heure.

La participation au SAS sera valorisée dans le cadre du forfait structure, à hauteur de 200 points (soit 1.400 €, la valeur du point étant de 7 €) à compter de 2022 (150 points en 2021).

wz/ab/APMnews