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27/09 2023
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SOINS: LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L'ARS NOUVELLE-AQUITAINE PRÔNE TROIS PRINCIPES POUR FAVORISER LA COMPLÉMENTARITÉ PUBLIC-PRIVÉ

(Par Jean-Yves PAILLÉ, aux Rencontres de la FHP)

BORDEAUX, 27 septembre 2023 (APMnews) - Benoît Elleboode, directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine, a avancé vendredi les "trois principes" sur lesquels il compte s'appuyer pour "mieux gérer" la "complémentarité nécessaire" entre hôpitaux et établissements privés dans la région.

Il intervenait lors d'un échange avec Lamine Gharbi, président de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP), durant les 22es Rencontres de la FHP qui se sont déroulées à Bordeaux jeudi et vendredi.

Evoquant, "l'impulsion" qu'il veut "donner à la région", le directeur général de l'ARS a expliqué dans un premier temps souhaiter "demander à tous les établissements, publics et privés, d'appliquer un principe de continuité des soins étendue".

Et d'expliquer: "Quand un patient arrive dans un service d'urgence, et que le motif [d'hospitalisation] est lié à un acte, un geste ou une hospitalisation qui a eu lieu dans un autre établissement, il a vocation à aller très vite dans cet autre établissement pour gérer le problème". Par exemple "au bout, de 24 ou 48 heures, ou le lendemain matin, dès que le service est ouvert", a-t-il poursuivi.

Et de préciser: "Evidemment, si le patient a une prothèse de hanche" et "vient pour une autre affection, comme une insuffisance respiratoire", le principe n'est pas applicable.

Il en outre mentionné "un angle mort" concernant "les soins non programmés spécialisés dans l'urgent", tout en n'était pas des urgences vitales, car ils ne disposent pas d'organisation ad hoc.

"Je souhaite pouvoir m'appuyer sur l'hospitalisation privée afin que dans les établissements "où il y a de l'orthopédie, on puisse aussi y faire des soins non programmés", a-t-il formulé en tant que deuxième principe.

"Tous les problèmes de soins non programmés orthopédiques ne sont pas des urgences vitales", a-t-il souligné.

Le "troisième principe" défendu par Benoît Elleboode "'est un point [évoqué par le] président de la République" (cf dépêche du 06/01/2023 à 17:02), a-t-il rappelé.

"C'est la question de la gestion territoriale des lits. Si, dans un territoire, le privé détient 20% de l'activité de cardiologie, 20% des patients qui arrivent aux urgences pour un problème d'ordre cardiologique doivent pouvoir être hospitalisés dans des lits prévus à cet effet dans les cliniques".

Avec une règle: "Si les établissements privés doivent réserver des lits, il faut absolument remplir ces lits", en prenant en compte le "besoin journalier minimal en lits" (BJML).

Le directeur général de l'ARS a souligné que la gestion territoriale des lits doit "s'organiser avec une cellule dont la gouvernance comprend l'ensemble des établissements concernés". Il a en outre estimé qu'il faudra "travailler" efficacement avec les libéraux.

Il a par ailleurs appelé le public et le privé de la région à plus travailler et discuter ensemble.

"Si nous n'avions pas de privé, nous aurions, comme dans les pays qui n'en ont pas et ne pratiquent pas de paiement à l'acte, des listes d'attente. Nous n'arriverions pas à prendre en charge tout le monde. Si nous n'avions pas de public, tout le monde n'aurait pas accès partout, à toute heure, pour toutes les activités, à la santé."

La présence d'une offre privée et publique de santé "a marché durant des années; maintenant il y a un déséquilibre, principalement lié [...] à un contraste d'attractivité entre un statut hospitalier et un statut libéral s'agissant des médecins, car pour les infirmières c'est plus intéressant d'aller à l'hôpital que dans les cliniques", a-t-il jugé.

jyp/ed/APMnews

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SOINS: LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L'ARS NOUVELLE-AQUITAINE PRÔNE TROIS PRINCIPES POUR FAVORISER LA COMPLÉMENTARITÉ PUBLIC-PRIVÉ

(Par Jean-Yves PAILLÉ, aux Rencontres de la FHP)

BORDEAUX, 27 septembre 2023 (APMnews) - Benoît Elleboode, directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine, a avancé vendredi les "trois principes" sur lesquels il compte s'appuyer pour "mieux gérer" la "complémentarité nécessaire" entre hôpitaux et établissements privés dans la région.

Il intervenait lors d'un échange avec Lamine Gharbi, président de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP), durant les 22es Rencontres de la FHP qui se sont déroulées à Bordeaux jeudi et vendredi.

Evoquant, "l'impulsion" qu'il veut "donner à la région", le directeur général de l'ARS a expliqué dans un premier temps souhaiter "demander à tous les établissements, publics et privés, d'appliquer un principe de continuité des soins étendue".

Et d'expliquer: "Quand un patient arrive dans un service d'urgence, et que le motif [d'hospitalisation] est lié à un acte, un geste ou une hospitalisation qui a eu lieu dans un autre établissement, il a vocation à aller très vite dans cet autre établissement pour gérer le problème". Par exemple "au bout, de 24 ou 48 heures, ou le lendemain matin, dès que le service est ouvert", a-t-il poursuivi.

Et de préciser: "Evidemment, si le patient a une prothèse de hanche" et "vient pour une autre affection, comme une insuffisance respiratoire", le principe n'est pas applicable.

Il en outre mentionné "un angle mort" concernant "les soins non programmés spécialisés dans l'urgent", tout en n'était pas des urgences vitales, car ils ne disposent pas d'organisation ad hoc.

"Je souhaite pouvoir m'appuyer sur l'hospitalisation privée afin que dans les établissements "où il y a de l'orthopédie, on puisse aussi y faire des soins non programmés", a-t-il formulé en tant que deuxième principe.

"Tous les problèmes de soins non programmés orthopédiques ne sont pas des urgences vitales", a-t-il souligné.

Le "troisième principe" défendu par Benoît Elleboode "'est un point [évoqué par le] président de la République" (cf dépêche du 06/01/2023 à 17:02), a-t-il rappelé.

"C'est la question de la gestion territoriale des lits. Si, dans un territoire, le privé détient 20% de l'activité de cardiologie, 20% des patients qui arrivent aux urgences pour un problème d'ordre cardiologique doivent pouvoir être hospitalisés dans des lits prévus à cet effet dans les cliniques".

Avec une règle: "Si les établissements privés doivent réserver des lits, il faut absolument remplir ces lits", en prenant en compte le "besoin journalier minimal en lits" (BJML).

Le directeur général de l'ARS a souligné que la gestion territoriale des lits doit "s'organiser avec une cellule dont la gouvernance comprend l'ensemble des établissements concernés". Il a en outre estimé qu'il faudra "travailler" efficacement avec les libéraux.

Il a par ailleurs appelé le public et le privé de la région à plus travailler et discuter ensemble.

"Si nous n'avions pas de privé, nous aurions, comme dans les pays qui n'en ont pas et ne pratiquent pas de paiement à l'acte, des listes d'attente. Nous n'arriverions pas à prendre en charge tout le monde. Si nous n'avions pas de public, tout le monde n'aurait pas accès partout, à toute heure, pour toutes les activités, à la santé."

La présence d'une offre privée et publique de santé "a marché durant des années; maintenant il y a un déséquilibre, principalement lié [...] à un contraste d'attractivité entre un statut hospitalier et un statut libéral s'agissant des médecins, car pour les infirmières c'est plus intéressant d'aller à l'hôpital que dans les cliniques", a-t-il jugé.

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